Bienne, Société de beaux-arts de Bienne 1991, 245x245mm, 271pages, reliure d'éditeur sous jaquette en rhodoïd. Très bel exemplaire.
photos couleurs et n/b,
New York - London, The Macmillan Compagny - Coller-Macmillan 1972, 285x225mm, 150pages, editor's binding with jacket. Book in good condition.
photo-engravings, et photographies en couleurs,
CHEVALIER DE LISLE. - LIGNE, Prince de. - LEURIDANT, Félicien (publié par).
Reference : 82083
Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion 1924, 230x150mm, 49pages, broché. Ex-libris. Petite déchirure sur le haut du dos, autrement bel exemplaire. Bel exemplaire.
Paris, J. Techener 1862, 240x160mm, LXIX - 130pages, broché.
Rousseurs marginales.
Paris, J. Techener 1864, 240x160mm, CLI - 198pages, broché. Bon état.
1 vue gravée du chateau en frontispice, bandeaux, lettrines et culs-de-lampes gravés,
Paris, Firmin-Didot 1874, 185x120mm, 355pages, broché.
s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.
Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com -
[GUERRE D'INDÉPENDANCE AMÉRICAINE - MANUSCRITS / AMERICAN WAR OF INDEPENDENCE - MANUSCRIPTS] MONTEIL (François-Aymar, chevalier de).
Reference : 4472
(1776)
Brest, St Domingue, et à bord de la "Renomée" et du "Conquérant"..., 1776-1779. 1776 30 manuscrits rédigés à lencre brune de : I. [2] pp. in-folio ; II. [8] pp. in-4° ; III. [1] p. in-4° ; IV. [2] pp. in-folio ; V. [2] pp. in-4° ; VI. + VII. [3] pp. in-4°; [8] ff. doubles in-8° et in-4° ; [14] ff. doubles ou simples in-8°, in-4° et in-folio. (taches, traces de plis, défauts d'usage.) Cartonnage à rabats ancien recouvert de papier bleu, fermeture à lacet.
Ensemble de 30 documents manuscrits provenant des archives personnelles de François-Aymar, chevalier de Monteil (1725-1787), lun des plus brillant officier de marine française de la guerre dindépendance des États-Unis, membre fondateur de la société des Cincinnati. François de Monteil entre dans les Gardes de la Marine à Toulon le 15 août 1741. Il sillustre dés le début de sa carrière notamment lors de combats contre les Anglais. En 1746, il est nommé Enseigne de Vaisseau et Lieutenant de Vaisseau en 1756. Il se distingue au cours de la guerre de 7 ans, notamment aux combats de Gondelour (29 avril 1758), de Négapatam (30 août 1758) et de Pondichery (10 septembre 1759). 30 mars 1759 : il est fait Chevalier de lOrdre Royal de St Louis. En 1766, il participe au raid mené contre les établissements anglais de Terre Neuve. Il occupe ensuite différents postes de commandement à terre (Inspecteur des forêts et des ateliers de mature, Commandant des Gardes de la Marine, Major dinfanterie au régiment de Rochefort, Brigadier des Armées Navales), et à la mer : il commande la frégate la Zéphyr pour une mission au Levant. Le 17 février 1776, le roi Louis XVI lui écrit de Versailles « Monsieur le Chevalier de Monteil, vous ayant choisi pour commander ma frégate La Renommée que je fais armer au Port de Brest, je vous fais cette lettre pour vous dire que mon intention est que vous suiviez cette destination. Sur ce, Je prie Dieu qu'il vous ait Monsieur le Chevalier de Monteil, en sa sainte garde ». Le 20 avril, alors quil commande cette frégate, il heurte un récif à la sortie de Brest et subit de graves avaries. Il est acquitté par le Conseil de Guerre le 28 mai. Le 1er juillet 1777 : il est nommé commandant de la compagnie des Gardes de la Marine à Brest. Du 1er avril 1778 au 31 décembre 1779, il assure le commandement du Conquérant dans la flotte de dOrvilliers. Il participe à la bataille dOuessant en juillet 1778, au cours de laquelle il est blessé, et à la campagne de la Manche de larmée navale franco-espagnole de mai à octobre 1779. Il est fait Chevalier de lOrdre de St Lazare et du Mont Carmel. Le 4 mai 1779, il est promu Chef descadre. Du 1er janvier 1780 au 21 juillet 1781, il commande le vaisseau de 74 le Palmier dans lescadre de Guichen et prend part aux trois combats de la Dominique les 17 avril, 15 et 19 mai 1780. Le 9 mai 1781, avec cinq vaisseaux et deux frégates il attaque à la demande des Espagnols, létablissement de Pensacola (Floride) tenu par les Anglais quil contraint à capituler. Le roi a approuvé quil accepte le portrait enrichi de diamants que lui a fait adresser le Roi dEspagne pour le remercier. Du 21 juillet au 14 décembre 1781, il commande à bord du vaisseau de 80 le Languedoc, larrière garde de la flotte de de Grasse à la victoire de la Chesapeake (5 septembre 1781). Le 1er septembre 1781 : il est fait Commandeur de lOrdre Royal de St Louis. Le 8 février 1783, il est promu Lieutenant Général des Armées Navales et sera membre fondateur de la Société des Cincinnati de France le 7 janvier 1784. Les présentes archives provenant de ce célèbre marin sont constituées de : I. Lettre autographe du chevalier de Monteil, à bord de la Renommée le 14 avril [1776] (2 pp. in-fol.), relatant une sortie effectuée au large de Brest avec la "Perle" et le "Moucheron", et évoquant les qualités de la "Renommée" comparable à lancienne "Sylphide", aussi bien pour gouverner que pour porter la voile. Le chevalier est préoccupé par lamélioration des navires français alors que sannonce la guerre contre les Anglais : « Je ne manquerais pas au retour de dresser un devis relatif aux perfections quon pourrait ajouter aux frégates de cette espèce dont lusage est cher à la paix mais qui peuvent être dune très grande utilité à la guerre » II. Lettre autographe, Brest 23 juin 1776, adressée à son frère Charles François Just, marquis de Monteil (8 pp. in-4°). Lettre écrite avant son départ pour Saint-Domingue. Monteil annonce à son frère son prochain départ pour Saint-Domingue. Il regrette que le secret de cette mission ait été mal gardé et sétonne davoir été désigné pour commander une frégate, alors que des officiers plus jeunes que lui dirigent des vaisseaux de 74 canons. Son frère, qui doit rencontrer le ministre, pourrait intervenir en sa faveur : « Je mabstiendrai de rien dire à M. de Sartine, dont il put inférer que je pars mécontent; de votre côté, faites-lui envisager la manière dont il me traite, et que du moins, il doit en toute justice, envoyer le plus tôt possible une des 10 ou 12 frégates quon dispose ici, me relever, pour quen cas darmement je prenne ma place, et quil doit honnêtement me laisser le moins longtemps possible aux ordres, ou de M. Dennery, ou à ceux de M. de Traversais mon cadet, surtout nayant point de division à mon commandement, et me trouvant très déplacé sur la plus belle frégate mais la moins logeable et la plus incommode que corsaire ait jamais monté »... Il ajoute : « Javoue quen ce quil mest permis de voir ici de mes paquets, il est apparent que je ne prendrai point de vivres à St Domingue, quainsi jen repartirai le plus tôt quil se pourra. On me recommande de tenir la mer, de relâcher dans les ports le moins possible. Jamais recommandation ne fut plus superflue, lorsquon doit supposer que je sais que les ports jusque vers la fin de septembre en ces climats, sont les plus malsains quon puisse limaginer, et quand heureusement la mer, en ce temps, est toujours assez saine » ... Il annonce quil va demeurer à bord de son bâtiment, et quil quittera Brest pour Cadix avec trois autres frégates dès que les vents seront favorables. « Vous sentez [...] combien il mimporte dêtre instruit de ce que vous aurait pu dire au ministre quand vous pourrez le voir et lui demander que vu lapparence dun grand armement, il ne me laisse pas en une colonie aux ordres de tout le monde, avec ma frégate où je suis dépourvu de toutes commodité. Que ce serait me faire payer trop cher un malheur, où le conseil de guerre ma jugé innocent : que sans ce malheur, armant de grands navires, il neut pu avoir lidée de men priver, pour me restreindre à une seule frégate désormais le lot de nos lieutenants » ... III. Pièce manuscrite signée « Michel » : description du gréement de la "Renommée", Brest 7 mai 1777 (1 p. in-4°), avec les dimensions, en pieds, des différentes voiles de la frégate (envergure, chute et bordure). IV. « Devis de la frégate du Roy la Renommée au retour de la campagne de 12 mois 25 jours, finie le 29 avril [1777], que cette frégate vient de faire sous le commandement de Mr le Cher de Monteil, faisant partie de lescadre commandée par Mr le Cte Duchaffaut, et ensuite aux côtes de St Domingue » (2 pp. in-folio.) : caractéristiques techniques du bâtiment, embarquement du lest et des munitions au départ de Brest en juin 1776 V. Lettre écrite en son nom, Môle Saint-Nicolas [Saint-Domingue] 7 janvier 1777 (2 pp. in-4°). Il est question de la maladie de Monteil, atteint dune « fièvre continue », de la protection du cabotage libre le long des côtes de Saint-Domingue, et de la guerre dIndépendance américaine : « Les bâtiments américains anglais paraîtront peu à lavenir dans ces parages, si toutefois ce que nous apprîmes hier par un capitaine de bateau français venant de New York est vrai. Il assure que les troupes royalistes nétaient à son départ quà cinq milles de Philadelphie, que le Congrès en était délogé, que chacun fuyait et abandonnait cette ville. Les Hessois et les Ecossais au dire de ce capitaine ont le plus contribué au succès du général Howe ». VI et VII. 2 Lettres autographes signées par F. Hofer, augustin, aumônier du bagne, Brest 24 et 26 mai 1777 (3 pp. in-4°), sur ses dépenses lors de ses campagnes avec le chevalier de Monteil. VIII. Correspondance du Chevalier davril, mai et juin 1779 ( 8 ff doubles in 8° et in 4°) rédigées à Brest et à bord du « Conquérant ». Le Chevalier évoque le prochain départ de lescadre dOrvilliers et le début de sa mission. Depuis 1778, il commande le vaisseau le Conquérant dans lescadre du comte dOrvilliers. il participa à la bataille dOuessant au cours de laquelle il est blessé. En mai 1779, lescadre reprends la mer pour, de conserve avec la flotte espagnole, protéger un débarquement en Angleterre. Après avoir rencontré une escadre anglaise qui esquiva le combat, et éprouvé par une épidémie qui décimait les équipages, dOrvilliers dut annuler le projet et rentra à Brest en septembre. Brest 28 [avril]. « Je moccupe fort de mon vaisseau, il fait des temps affreux ; La Motte Picquet continue à ne trouver pas un seul petit moment, voilà ce qui arrive et ce qui fait souvent regretter lindécision dans les partis. Sur une idée insuffisamment expliquée pour que lescadre et le convoy allât à Rochefort incorporer celuy qui est à lisle dAix, MM. de Guichen et La Motte Picquet ont envoyé un courrier pour scavoir si on persiste dans cette idée, ou on croit dune autre part quil paroit venir à la tête du ministre, dappuyer le tout par les 25 vaisseaux quon espère avoir prêts le 15 may, par la jonction des 4 relâchés à Lorient [...] On attend de sçavoir le sort de lEngageante et du reste du convoy. Tout cela achalande fort les corsaires » ... Brest 12 mai. « Il faudra, au moins quelques jours avant la levée des ancres, prescrire les guidons pour suppléer les pavillons des chefs, or sur cela je suis bien décidé à me refuser darborer rien que ma simple flamme, à laquelle je me suis réduit et où jai été imité, par MM. Hector et Beausset. Il faut que M. de S[artine] soit un homme bien étrange, de nous faire dire par sa lettre du 12 mars, quil a suffisamment de généraux [...] et à présent quil paroit convenir quil na à peu près rien du tout pour suppléer les généraux que sa liste luy a pu fournir, nous bercer et nous faire attendre à la dernière de toutes les extrémités [...] la forme quon a laissé prendre à cette guerre est des plus affligeantes pour ceux qui sy livraient avec ardeur. Linaction des forces de Ponant, le séjour ridicule de nos frégates dans les rades ou ports, celuy aussi des vaisseaux susceptibles comme le mien de marche avantageuse, le désordre de larsenal, le manque de chefs à son détail ; le défaut dautres chefs pour les hôpitaux, les revues, les classes, les envoys à tirer des ports intermédiaires : en général, toute lorganisation dune marine en mouvement, a rendu son mouvement tardif et bien infructueux » ... Brest 19 mai. « La jonction des 3 vaisseaux de Rochefort, des deux de Toulon, surtout lextrême difficulté de compléter larmée, sont des obstacles quil sera peut etre [?] de vaincre avant la fin du mois. [] je regrette les brèches affreuses que les maladies ont fait à mon équipage ainsi quaux autres. On doit à jamais sentir que ceux qui depuis 2 ans crioient pour des casernes et des hôpitaux voyoient bien, on y supplée du mieux possible en élevant des baraques » à bord du Conquérant 3 juin. « Lexemple de tant de marins victimes ici de nos déficits en casernes, hôpitaux, &c., doivent exciter dès notre départ à travailler bien assidûment. M. de Sartine scait tout ce que je luy ai écrit pour quon délogeât les capucins sans se contenter du vain secours de leur cloître pour nos convalescents. Il faut tout prendre, il y a deux ans que cela devroit être fait, on y logera 800 à 1000 convalescents ». 3 copies de lettres de Monteil à Sartine, Brest, à bord du Conquérant, avril-mai 1779, demandant sa promotion au grade de chef descadre (quil obtient en mai 1779) IX. Ensemble de 14 lettres et documents divers, la plupart des courriers adressés au chevalier en1779 (in-8°, in-4° et in-folio) : réponse du vicomte (Marly 5 mai 1779) ; lettre de nomination du chevalier dans lOrdre de Saint-Lazare ; 12 mai 1779, affaire concernant le marquis de Mirepoix, un sous-commissaire de la marine ayant servi en Inde, le départ de la flotte espagnole de Cadix, sa nomination au grade de chef descadre, une livraison de farine à bord du Conquérant, copie dun ordre à Du Couëdic [ Charles Louis du Couëdic (1740-1780), célèbre pour le combat acharné qu'il livre, le 6 octobre 1779, à bord de la frégate La Surveillante contre la frégate anglaise HMS Quebec. Il meurt le 7 janvier 1780 à Brest des suites de ses blessures.]; sur son intention de ne « tenir la mer » que jusquau 8 septembre tout au plus Précieux documents levant le voile sur période cruciale de la vie de ce célèbre marin, de son échouage en 1776 qui faillit briser sa carrière à sa nomination au grade de chef descadre en mai 1779 ; documents permettant une approche intime des préoccupations et des actions de ce célèbre marin, qui fut, par les postes quil occupa à terre et à la mer, à la fois artisan de la modernisation de la flotte française et homme daction au cur de combats majeurs de la guerre dindépendance américaine. Provenance : archives personnelles du chevalier. 30 manuscripts written in brown ink by : I. [2] pp. in-folio; II. [8] pp. 4to ; III. [1] p. 4to ; IV. [2] pp. in-folio ; V. [2] pp. 4to ; VI. + VII. [3] pp. 4to ; [8] double ff. 8vo and 4to ; [14] double or single ff. 8vo, 4to and in-folio. Antique blue paper-covered boards with flaps. Set of 30 handwritten documents from the personal archives of François-Aymar, chevalier de Monteil (1725-1787), one of the most brilliant French naval officers of the American War of Independence and a founding member of the Society of the Cincinnati. François de Monteil joined the Navy Guards in Toulon on August 15, 1741. He distinguished himself from the beginning of his career, notably during battles against the English. In 1746, he was appointed Ensign and Lieutenant in 1756. He distinguished himself during the Seven Years' War, notably in the battles of Gondelour (April 29, 1758), Negapatam (August 30, 1758) and Pondichery (September 10, 1759). March 30, 1759: he was made a Knight of the Royal Order of St Louis. In 1766, he participated in the raid against the English settlements in Newfoundland. He then held various command positions on land (Inspector of Forests and Mature Workshops, Commander of the Marine Guards, Infantry Major in the Rochefort Regiment, Brigadier of the Naval Armies), and at sea: he commanded the frigate the Zephyr for a mission to the Levant. On February 17, 1776, King Louis XVI wrote to him from Versailles: "Mr. Chevalier de Monteil, having chosen you to command my frigate La Renommée that I am having fitted out in the Port of Brest, I am writing you this letter to tell you that it is my intention that you follow this destination. I pray to God that he will have you, Mr. Chevalier de Monteil, in his holy custody. On April 20, while in command of this frigate, he hit a reef as he left Brest and suffered serious damage. He was acquitted by the Council of War on May 28. July 1, 1777: he was appointed commander of the company of the Navy Guards in Brest. From April 1, 1778 to December 31, 1779, he was in command of the Conqueror in the fleet of d'Orvilliers. He took part in the battle of Ouessant in July 1778, during which he was wounded, and in the Channel campaign of the Franco-Spanish naval army from May to October 1779. He was made a Knight of the Order of St Lazarus and Mount Carmel. On May 4, 1779, he was promoted to Chief of Squadron. From January 1, 1780 to July 21, 1781, he commanded the 74th vessel le Palmier in the Guichen squadron and took part in the three battles of the Dominica on April 17, May 15 and 19, 1780. On May 9, 1781, with five ships and two frigates, he attacked, at the request of the Spaniards, the establishment of Pensacola (Florida) held by the English, whom he forced to surrender. The king approved that he accept the portrait enriched with diamonds that the King of Spain had sent him to thank him. From July 21 to December 14, 1781, he commanded the rear guard of Grasse's fleet on board the 80th vessel Languedoc at the Chesapeake victory (September 5, 1781). September 1, 1781: he was made Commander of the Royal Order of St Louis. On February 8, 1783, he was promoted to Lieutenant General of the Naval Armies and became a founding member of the Society of Cincinnati of France on January 7, 1784. The present archives from this famous sailor consist of : I. Autograph letter from the Chevalier de Monteil, on board the Renommée on April 14 [1776] (2 pp. in-fol.), relating an outing off the coast of Brest with the "Perle" and the "Moucheron", and evoking the qualities of the "Renommée" comparable to the old "Sylphide", both for steering and for sailing. The knight is preoccupied by the improvement of French ships while the war against the English is coming: "I would not fail on my return to draw up an estimate relating to the perfections which one could add to the frigates of this kind whose use is expensive in peace but which can be of a very great utility in the war..." II. Autograph letter, Brest June 23, 1776, addressed to his brother Charles François Just, marquis of Monteil (8 pp. in-4°). Letter written before his departure for Saint-Domingue. Monteil announces to his brother his next departure for Saint-Domingue. He regrets that the secret of this mission was badly kept and is astonished to have been designated to command a frigate, whereas younger officers than him direct 74-gun ships. His brother, who was to meet with the minister, could intervene on his behalf: "I will refrain from saying anything to M. de Sartine, from which he could infer that I am leaving unhappy; on your side, make him consider the way he treats me, and that at least, he must in all fairness, send as soon as possible one of the 10 or 12 frigates that are at his disposal here, to relieve me, so that in the event of an armament, I will be able to take my place, and that he must honestly leave me for as little time as possible at the orders of M. Dennery, or to those of Mr. de Traversais my junior, especially not having a division at my command, and finding myself very out of place on the most beautiful frigate but the least lodgable and the most inconvenient privateer ever to have sailed"... He adds: "I admit that from what I am allowed to see here of my packages, it is apparent that I will not take any supplies to St. Domingue, so I will leave as soon as I can. I am advised to stay at sea, to stay in the ports as little as possible. Never was this recommendation more superfluous, when one must suppose that I know that the ports until the end of September in these climates, are the most unhealthy that one can imagine, and when fortunately the sea, in this time, is always quite healthy "... He announces that he will remain on board his ship, and that he will leave Brest for Cadiz with three other frigates as soon as the winds are favorable. "You feel [...] how important it is for me to be informed of what you could have said to the minister when you can see him and ask him that, given the appearance of a large armament, he not leave me in a colony at the orders of everyone, with my frigate where I am deprived of all comfort. That it would be to make me pay too dearly for a misfortune, in which the council of war judged me innocent: that without this misfortune, arming large ships, he could not have had the idea of depriving me of it, to restrict me to only one frigate from now on the lot of our lieutenants "... III. Handwritten document signed "Michel": description of the rigging of the "Renommée", Brest, May 7, 1777 (1 p. in-4°), with the dimensions, in feet, of the various sails of the frigate (span, leech and edge). IV. "Estimate of the royal frigate the Renommée on the return from the campaign of 12 months and 25 days, finished on April 29 [1777], which this frigate has just completed under the command of Mr. le Cher de Monteil, part of the squadron commanded by Mr. le Cte Duchaffaut, and then to the coasts of St. Domingue" (2 pp. in-folio.): technical characteristics of the ship, loading of ballast and ammunition at the time of departure from Brest in June 1776... V. Letter written in his name, Môle Saint-Nicolas [Saint-Domingue] January 7, 1777 (2 pp. in-4°). It is about Monteil's illness, suffering from a "continuous fever", the protection of free shipping along the coast of Saint-Domingue, and the American War of Independence: "The American English ships will appear little in the future in these parts, if however what we learned yesterday from a French ship captain coming from New York is true. He assures us that the Royalist troops were only five miles from Philadelphia when he left, that Congress was dislodged, that everyone was fleeing and abandoning that city. The Hessians and Scots, according to this captain, contributed most to the success of General Howe. VI and VII. 2 autograph letters signed by F. Hofer, Augustinian, chaplain of the prison, Brest May 24 and 26, 1777 (3 pp. in-4°), on his expenses during his campaigns with the knight of Monteil. VIII. Correspondence of the Chevalier of April, May and June 1779 (8 double ff in 8° and in 4°) written in Brest and on board of the " Conquérant ". The Chevalier evokes the next departure of the Orvilliers squadron and the beginning of its mission. Since 1778, he has commanded the ship "Le Conquérant" in the squadron of the Count of Orvilliers. He participated in the battle of Ushant during which he was wounded. In May 1779, the squadron set sail again to protect a landing in England together with the Spanish fleet. After encountering an English squadron that dodged the battle, and tested by an epidemic that decimated the crews, d'Orvilliers had to cancel the project and returned to Brest in September. Brest 28 [April]. "I am very busy with my ship, the weather is terrible; La Motte Picquet continues not to find a single moment, that is what happens and what often makes one regret indecision in parties. On an insufficiently explained idea for the squadron and the convoy to go to Rochefort to incorporate the one that is on the isle of Aix, Messrs. de Guichen and La Motte Picquet have sent a letter to find out if they persist in this idea, or if they believe on the other hand that it seems to come to the head of the minister, to support the whole by the 25 ships that they hope to have ready on May 15, by joining the 4 released at Lorient [...] They are waiting to know the fate of the Engageante and the rest of the convoy. All this is very interesting for the corsairs" ... Brest, May 12. "It will be necessary, at least a few days before the lifting of the anchors, to prescribe the guidons to replace the flags of the chiefs, but on that I am well decided to refuse to display anything but my simple flame, to which I have reduced myself and where I have been imitated by Messrs Hector and Beausset. M. de S[artine] must be a very strange man, to have us say in his letter of March 12, that he has enough generals [...] and now that he seems to agree that he has almost nothing at all to replace the generals that his list was able to provide him with, to lull us into waiting for the last of all extremes [...] the form that this war has been allowed to take is most distressing for those who were engaged in it with ardor. The inactivity of the Ponant forces, the ridiculous stay of our frigates in the roadsteads or ports, that of the vessels susceptible like mine of advantageous marching, the disorder of the arsenal, the lack of chiefs in its detail; the lack of other chiefs for the hospitals, the reviews, the classes, the dispatches to be drawn from the intermediate ports: in general, all the organization of a navy on the move, made its movement late and quite unfruitful " ... Brest May 19. "The junction of the 3 ships of Rochefort, of the two of Toulon, especially the extreme difficulty of completing the army, are obstacles that it will be possible [?] to overcome before the end of the month. [...] I regret the terrible losses that the illnesses have caused to my crew as well as to the others. One must forever feel that those who have been crying out for barracks and hospitals for the past two years are seeing that they are being compensated for as best they can by building barracks." ... on board the Conqueror June 3. "The example of so many sailors who are victims here of our deficits in barracks, hospitals, &c., must excite us as soon as we leave to work very assiduously. M. de Sartine knows all that I wrote to him so that the Capuchins would be dislodged without being satisfied with the vain help of their cloister for our convalescents. It is necessary to take everything, it should have been done two years ago, 800 to 1000 convalescents will be housed there". - 3 copies of letters from Monteil to Sartine, Brest, on board the Conquérant, April-May 1779, requesting his promotion to the rank of squadron leader (which he obtained in May 1779) IX. Set of 14 letters and various documents, most of them addressed to the knight in 1779 (in-8°, in-4° and in-folio): reply of the viscount (Marly 5 May 1779); letter of nomination of the knight in the Order of Saint Lazarus; May 12, 1779, affair concerning the Marquis de Mirepoix, a deputy commissioner of the navy having served in India, the departure of the Spanish fleet from Cadiz, his nomination to the rank of squadron leader, a delivery of flour on board the Conqueror, copy of an order to Du Couëdic [ Charles Louis du Couëdic (1740-1780), famous for the fierce battle he fought on October 6, 1779, on board the frigate La Surveillante against the English frigate HMS Quebec. He died on January 7, 1780 in Brest as a result of his wounds]; on his intention to "hold the sea" only until September 8 at the most... Precious documents revealing the crucial period in the life of this famous sailor, from his grounding in 1776 which nearly ended his career to his appointment to the rank of squadron leader in May 1779; documents allowing an intimate approach to the concerns and actions of this famous sailor, who was, through the positions he held on land and at sea, both a craftsman of the modernization of the French fleet and a man of action at the heart of major battles of the American War of Independence. Provenance: personal archives of the knight.
Phone number : 06 81 35 73 35
Paris, Librairie Plon 1958, 225x140mm, XXVIII - 566pages, broché. Bel exemplaire.
illustré,
Vevey, Editions de l’Aire 2008, 210x140mm, 340pages, broché. Envoi de l’auteur.
Vevey, Editions de l’Aire 2006, 210x140mm, 293pages, broché. Couverture illustrée à rabats. Envoi de l’auteur.
FREMONT, Armand. - CHEVALIER, Jacques. - HERIN, Robert. - RENARD, Jean.
Reference : 108641
Paris, Masson 1984, 245x180mm, 387pages, reliure d'éditeur. Bon état.
illustrations n/b in et hors texte,
Paris, Editions Médicis 1948, 1951, 245x190mm, frontispices, 236 + 228pages, broché. Sous emboîtage pour le volume I et dédicacé (un des exemplaires hors commerce et nominatif sur grand papier pur fil Johannot d’Annonay, numéroté n.° AEM 23 / AEM 84. Déchirure sur le bas du dos du volume II (un des 3000 exemplaires sur papier vélin bouffant Johannot, numéroté n.° 1123 / 3600., autrement bel exemplaire.
photos n/b, Couverture rempliée.
Göttingue - Leide, De l’Imp. dÊlie Luzac, Fils 1755, 155x95mm, Reliure plein veau de l’époque, dos à nerfs, pièce de titre, fleurons dorés, tranches rouge.Barbier I/55. Très bel exemplaire.
XII- 2 ff., 318 p., 2 ff., 248 p.,
Le Mont -sur-Lausanne, La Rose des Vents 1961, 280x220mm, 64pages, les photographies sont de M.-J. Daiz, J. Thévoz et M. Vaux, reliure de l’éditeur sous jaquette. Bon état.
Paris, A. Quantin 1879, 210x160mm, frontispices, LX - 217pages, reliure demi-chagrin. Dos muet. Plats et garde papier marbré. Tranche supérieure dorée. Couvertures et dos conservés. Bel exemplaire.
planches en n/b, lettrines, bandeaux, culs-de-lampe,
Villeneuve-d’Ascq, Publications de l’Université de Lille III 1976, 240x160mm, 263pages, broché. Bel exemplaire.
Lausanne, Payot 1992, 315x235mm, 214pages, reliure d'éditeur sous jaquette. Très bel exemplaire.
photos couleurs,
P., A. Quantin, collection "petits conteurs du XVIIIe siècle", 1879, In-8, br., XL-220 pp. Portrait en frontispice par Lalauze.
Paris, Michel Levy Frères 1869, 180x115mm, 310pages, broché. Petit accroc au dos, mais bon état dans l’ensemble.
Paris, Thiériot 1846, XXIV-XVI- 339 + 382 + 35pages, demi-basane rouge, titre et ornementations dorés au dos, dorure passée.
Tours, Alfred Mame 1896, 300x205mm, 425pages, reliure d'éditeur. Cartonnage polychrome, tranches dorées. Petit accrocs sur la coiffe supérieure, deux petites fentes sur les charnières: sur le haut supérieure (4cm.), sur le milieu inférieure (2cm.), une tache au milieu du plat inférieur, intérieur propre.
xylographies in et hors texte,
Lausanne, Jean Marguerat - Amitiés Gréco-Suisses 1941, 185x140mm, XXXIX - 356pages, reliure toile. Cachet de possesseur. Bel exemplaire.
Paris, Librairie Félix Alcan 1914, 225x140mm, 144pages, broché. Non coupé. Bel exemplaire.
Cachet de possesseur.
Tours, Maison Alfred Mame et Fils sans date, vers 1896, 295x220mm, frontispice, 398pages, reliure demi-basane. Auteur, titre et croix dorés au dos à faux-nerfs. Plats papier marbré. Couvertures conservées. Plats et cuir frottés par endroits, intérieur propre, bon état.
illustré,