Bruxelle , Rossel, 1982; in-4, 48 pp., cartonnage de l'éditeur. Eo tome 6 de l'édition du lombard.
Eo tome 6 de l'édition du lombard.
Paris, Casterman, 1978; in-4, 48 pp., cartonnage de l'éditeur. REED tome 5.
REED tome 5.
Paris, Casterman, 1977; in-4, 48 pp., cartonnage de l'éditeur. EO tome 9.
EO tome 9.
Paris, Casterman, 1978; in-4, 48 pp., cartonnage de l'éditeur. REED tome 8.
REED tome 8.
Fribourg : Egloff (Coll. "le cri de la France"), 1944 - in-12 broché sous couverture à rabats, 290 pages - bon état -
A Paris, Editions DE SAINT CLAIRE , 1967; in-12, 322-333 pp., plein cuir éditeur. Les 2 volumes. Texte conforme à l'édition publiée chez Ladvocat, libraire à Paris 1836 en très bon éat.
Texte conforme à l'édition publiée chez Ladvocat, libraire à Paris 1836 en très bon éat.
Bruxelles, Les éditions du lombard , 1961; in-4, 32 pp., br. EO /JE7 : de la collection jeune Europe.
EO /JE7 : de la collection jeune Europe.
Tournai, Les édition du lombrd , 1961; in-4, 32 pp., broché, couverture illustr. EO tome 2 ( JE7).
EO tome 2 ( JE7).
[FLIBUSTE, AMERIQUE, INDIENS, FLIBUSTE] - BEAUCHENE (Chevalier de) -
Reference : 200909228
A Paris, A la librairie commerciale et artistique, 1969; in-12, 250-222 pp., cartonnage de l'éditeur. Les 2 volumes. Canadien francais élevé chez les iroquois et qui devint capitaine de flibustiers (mémoires).
Canadien francais élevé chez les iroquois et qui devint capitaine de flibustiers (mémoires).
A Paris, Editions DE SAINT CLAIRE , 1967; in-12, 322-333 pp., plein cuir éditeur. Les 2 volumes. Texte conforme à l'édition publiée chez Ladvocat, libraire à Paris 1836.
Texte conforme à l'édition publiée chez Ladvocat, libraire à Paris 1836.
Bruxelles, Collection du Lombard, 1956; in-4, 34 pp., cartonnage de l'éditeur ( usures sur les coins et coiffes). E.O. Très bel état intérieur (manque le point tintin) - 4e plat peau d'ours, le puits 32.
Très bel état intérieur (manque le point tintin) - 4e plat peau d'ours, le puits 32.
Grenoble, Arthaud, 1932. Petit in-8, 175 pp. broché.
J. Chevalier, philosophe, universitaire, catholique, proche du maréchal, fut condamné à 20 ans de travaux forcés en 1946. Cette peine fut commuée en 4 ans de prisons ; il sera libéré en 1947.
P., Chronique des Lettres Françaises, 1941. Petit in-4, (2) ff., 54 pp. broché.
J. Chevalier, philosophe, universitaire, catholique, proche du maréchal, fut condamné à 20 ans de travaux forcés en 1946. Cette peine fut commuée en 4 ans de prisons ; il sera libéré en 1947.Tiré « à un nombre limité dexemplaires », tous sur vergé dArches.
s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.
Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
[ A. Quantin] - BERNIS, Cardinal de ; DESFORGES-MAILLARD ; BERTIN, Chevalier de ; PIRON, Alexis ; BOUFFLERS, Chevalier de ; VADE, Joseph ; GRESSET ; GENTIL-BERNARD ; GILBERT ; BONNARD, Chevalier de ; MALFILATRE ; LATTAIGNANT ; (DRUJON, Fernand ; BONHOMME, Honoré ; ASSE, Eugène ; DEROME, L. ; UZANNE, Octave ; JULLIEN, Ernest ; LECOCQ, Georges)
Reference : 57579
(1879)
12 vol. petit in-8 br., Petits poètes du XVIIIe siècle, A. Quantin, Paris, 1879, 1881, 1884, 1886 : Petits Poètes du XVIIIe siècle (12 Tomes - Collection complète) Poésies diverses du Cardinal de Bernis ; Poésies et oeuvres diverses du chevalier Antoine Bertin ; Poésies diverses du Chevalier de Bonnard ; Poésies diverses du Chevalier de Boufflers ; Poésies diverses de Desforges-Maillard ; Poésies choisies de Gentil-Bernard ; Poésies diverses de Gilbert ; Poésies choisies de Gresset ; Poésies diverses et pièces inédites de Lattaignant ; Poésies de Malfilâtre, poèmes, odes et traductions ; Poésies choisies et pièces inédites de Alexis Piron ; Poésies et lettres facétieuses de Joseph Vadé
Belle série tirée à petit nombre sur un beau papier de hollande, bien complète des 12 volumes, en très bon état (dos un peu passés, bel exemplaire très frais par ailleurs) Vicaire, VI, 747-750
[Jean-Baptiste Le Marinier, Chevalier de CANY, Commandeur de l’Ordre de Malte (1645-1689)]
Reference : 3105
(1688)
Circa 1688 Manuscrit composé de 15 cahiers assemblés par des lacets et reliés entre eux par une cordelette de lin (177 feuillets in-folio (230 x 355 mm). Calligraphie très lisible, écrite à l’encre noire et à l’encre rouge, réglé au crayon en marge. Quelques déchirures, manques dans les premiers feuillets. Manuscrit très fortement raturé et surchargé. Composition - Avant-propos, 6ff.- Suivi de : « Formulaire de la profession reguliere des Chevaliers de Malte » (à l’encre rouge) 1ff.- Suivi de : « Oraisons que le prestre dit avant la profession ». En latin aux encres rouges et noires, 2ff.- Suivi de : « La forme de Donner l’ordre de Chevalerie, Les oraisons finies, le prestre commence la messe et sarreste avant levangil alors celui quy se dispose a recevoir l’habit se leve de devant l’autel, et va se mettre a genoux devant le chevalier quy la luy doit donner : pour en recevoir premierement lordre de chevalerie lequel luy dit (…), 4ff.- Suivi de : « Troisieme section contenant les paroles qui se prononcent en faisant les vœux », 1page. - suivi de : « Quatrième section contenant la forme de donner la croix et l’habit régulier de l’ordre et les oraisons quiserecitent pour conclusion de la cérémonie » 2 ff.- Suivi de : « Oraison après profession » (à genoux devant l’autel), 3ff.- Suivi de : « Reflexions dun Chevalier de Malte Religieux de l’ordre militaire des hospitaliers de Saint [Jean] de jerusalem. Sur la grandeur et les devoirs de son Etat ». 326 pages numérotées, dont les 4 derniers blancs. Le dernier marqué au verso d’une autre écriture : « Recu Ch de Malthe dan langue de provence le premier 7 bre 1572. »Défauts : Saut de pagination entre la dernière page de table marquée 293 à la partie commençant par : « réflexion d’un chevalier » paginée 303.
I – Historique de l’ordre de malte L’Ordre de chevalerie le plus ancien au monde : il fut créé en 1048. L’ordre dont le symbole est la croix blanche à huit pointes se donnera pour but la défense militaire des malades et des pèlerins lors des croisades. Sa double vocation militaire et hospitalière se verra confirmée au fil des siècles par la refonte en une seule entité des anciennes confréries de l’ordre des Templiers et des Antonins. Basé dans l’ile de Malte l’Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte eut au cours des XVIe et XVIIe siècles un rôle essentiel dans la lutte contre les Turques.Parallèlement à cette activité guerrière l’institution prit en charge les malades et lépreux qui bénéficièrent de l’expérience acquise par l’ordre des Antonins. En lutte constante contre les galères turques, l’ordre devint une puissance incontournable du bassin méditerranéen. À la fin du XVIIe siècle, le relâchement des moeurs et un certain laissé aller rendirent nécessaire une nouvelle mise au point des droits et devoirs de l’ordre. II – Texte de Jean Baptiste le Marinier de CanyC’est ce qu’entreprend en 1688 le commandeur Jean Baptiste le Marinier de Cany dans un travail intitulé « Réflexions d’un chevalier de Malte, Religieux de l’Ordre militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sur la grandeur de son état ». Ce texte, encore inédit de nos jours connaît deux versions, une italienne, une française. Le chercheur Luigi Michele de Palma a publié un article en 2019 « Jean-Baptiste Le Marinier de Cany un maestro della spiritualita giovannita » Edizioni La Villa, une analyse de la structure de ce texte fondamental concernant non seulement l’éthique et l’histoire de l’ordre mais aussi sur le rituel de l’adoubement des chevaliers. Son travail s’appuit sur l’analyse d’un manuscrit conservé à la Bibliothèque de La Valette (Libr.1416), celui ci, comprenant cinq parties, au lieu de trois dans notre exemplaire. Notre manuscrit offre en comparaison d’intéressantes variantes. Ainsi, dans la seconde partie, chaque section est précédée des phrases prononcées par le chevalier lors de sa réception ainsi que la description minutieuse de chacun des moments clefs de la cérémonie. Ces instants forts, sont dans notre manuscrit l’occasion d’en expliquer la symbolique rejoignant en cela l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma de la bibliothèque de Malte. Par exemple : folio 190, « le profes donne lespée au recevant avec son fourreau en la main lui disant. (un mot rayé) à cette fin que mainteniez tout ce que vous avez promis prenez cette espée au nom du Pere, du Fils, et du Saint esprit. Ainsisoitil. »___ Des sentiments que doit inspirer un Chevalier de la manière dont on lui présente lépée »L’intégralité du déroulé de la cérémonie est également reportée en début d’ouvrage sous un titre écrit en rouge (la forme de donner l’ordre de chevalerie (…) Cette section est apparemment absente de l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma. Carmen Depasquale, responsable du département français de la faculté des arts de l’université de Malte, auteur d’une thèse de doctorat en 2000 intitulé « La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers de Malte au XVIIIe siècle », donne une description des exemplaires connus de ce texte, tous inédits, deux textes en français NLM.libr 1416 ; NLM.libr 324) Ainsi que deux versions italiennes, l’un : NLM.libr250 est comme notre exemplaire est composé des deux premières parties, l’autre : NLM.libr558 comporte les parties 3 à 5 et la table des matières. III – Remarques sur la nature de ce document Les nombreux remords, biffures, réécritures de texte sont parfois d’une importance considérable. Ils indiquent que notre manuscrit est un exemplaire de premier jet ou du moins dans un stade d’élaboration d’un texte définitif, comprenant d’amples extensions marginales possiblement intégrées au texte dans une version ultérieure. Ceci laisse à penser que ce manuscrit est vraisemblablement autographe. Une date en marge de 1688 indique par ailleurs que la rédaction de celui-ci est antérieure avec la date généralement donnée de 1689 à la version conservée à la Bibliothèque de La Valette. Les remords, salissures, taches, lignes raturées et ajouts inter-textuels ne laissent aucun doutent la nature originale de ce manuscrit. Un manuscrit du plus vif intérêt probablement autographe de Jean Baptiste le Marinier, Chevalier de Cany, qui eut un impact majeur sur l’ordre militaire des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dans lequel se trouve minutieusement décrit le déroulé de l’adoubement des membres de l’ordre.
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013208
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 1er février [1927], 1p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). La lettre parle de leur maître Jacques Chevalier (1882-1962) nommé « M. Ch. ». Il est question aussi de Sacy, c'est-à-dire Samuel Silvestre de Sacy (1905-1975). Le dernier personnage mentionné, Pierre Bailly, est un poète dont on retrouve des participations dans la revue Esprit. Il était aussi un des élèves de Jacques Chevalier (en 1910-1911 à Châteauroux) et de Maurice Legendre (1878-1955), ami de Chevalier et Bergson. Il ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces. « Mon cher ami, Ci-inclus la liste demandée. Mr Ch. vous demande de signaler dans les prochaines notes la liste des cours qu'lon peur avoir chez Bailly : Principes de Pédagogie 11f. Le sens du réel. Raison et expérience. Et de ceux que je vais faire tirer (s'adresser à moi) Aristote - I - Logique et théorie de la science. Etude analytique des dialogues de Platon. Il vous enverra une note sur une question posée. Dans la liste ci-jointe, il me manque les n°2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 15, 17, 18, 19, 25, 32. Si quelqu'une de ces notes était de trop dans vos archives. les petites carrés indiquent celles que Mr Ch. me loue avec le plus de chaleur. Je tends une autre main, sur le conseil même de Mr Chevalier. Que M. De Sacy vous prête ma cause. Et merci de tout coeur. Je n'ai pas encore reçu l'ouvrage pour la V.C. Avec mon plus fidèle souvenir. E Mounier Au sujet de Sacy, Mr Ch. me dit qu'on peut abuser et vous donner l'adresse de ma soeur, 14 rue Diderot Tours. Mais, je vous en prie, si vos "à part" sont épuisés, ou en voie de l'être, soyez sans trouble. Mr Ch. n'a pas reçu les n° 54 à 59 compris en double exemplaire, comme d'habitude. Il demande à Bailly (par votre intermédiaire) de lui envoyer un exemplaire de chaque ». Deux petits trous de classements mangeant des mots sans empêcher la compréhension. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Mazamet : Babel éditeur / Les Editions Perpétuelles, 1997. En feuilles reliées par une ficelle (10,9x11 cm), (20) pages. Bon état.
Paris, Etai, 2016; in-4, 159 pp., cartonnage de l'éditeur. Avec jaquette.
Avec jaquette.
SILVAIN (René). ROUSSIN (André). ISTRE (R.-L.). MICHAUD (Raymonde). RAMBAUD (Jean). ROBERT (Jacques). CHEVALIER (Jean). DEZ (André). DANIEL-ROPS. HOLDERLIN (Friedrich). SEUPHOR (Michel). TAVERNIER (René). PRINCAY (Robert).
Reference : 45169
Lyon, directeur Jacques Aubenque. Un volume 14,2x22,5cm, 140 pages. Bon état.
Créée à Lyon en juillet 1941 par deux camarades de lycée, l’éditeur et imprimeur Marc Barbezat et le philosophe Marc Beigbeder, Confluences offre un très large panorama de littératures française et étrangère. «Je ne crois pas qu’il existe à l’heure actuelle une revue qui fasse aux jeunes une place plus large, qui nous ait révélé plus de noms nouveaux», écrivait un rédacteur des Cahiers du Sud en 1944. Confluences comptera 58 numéros jusqu’en 1947. La mention de nouvelle série était un stratagème imaginé par les directeurs pour faire croire à l’administration de Vichy que la revue paraissait avant-guerre. Car la censure frappait indistinctement tous les nouveaux titres.
BARBEZAT (Marc). CHAZOURNES (Félix). MARTIN-CHAUFFIER (Louis). LESCOET (Henri de). CHEVALIER (Jean). ROUSSIN (André). DUMAINE (Philippe).
Reference : 45170
Lyon, directeur Jacques Aubenque. Un volume 14,2x22,5cm, 140 pages. Bon état. Exemplaire contenant une lettre manuscrite de Marc Barbezat à propos de Robert Ganzo, lettre à en-tête de L’Arbalète 27x21cm recto verso. Ce numéro 8 contient en effet l’article de Marc Barbezat («Avez-vous lu Ganzo?»).
Créée à Lyon en juillet 1941 par deux camarades de lycée, l’éditeur et imprimeur Marc Barbezat et le philosophe Marc Beigbeder, Confluences offre un très large panorama de littératures française et étrangère. «Je ne crois pas qu’il existe à l’heure actuelle une revue qui fasse aux jeunes une place plus large, qui nous ait révélé plus de noms nouveaux», écrivait un rédacteur des Cahiers du Sud en 1944. Confluences comptera 58 numéros jusqu’en 1947. La mention de nouvelle série était un stratagème imaginé par les directeurs pour faire croire à l’administration de Vichy que la revue paraissait avant-guerre. Car la censure frappait indistinctement tous les nouveaux titres.
BARBEZAT (Marc). CHAZOURNES (Félix). MARTIN-CHAUFFIER (Louis). LESCOET (Henri de). CHEVALIER (Jean). ROUSSIN (André). DUMAINE (Philippe).
Reference : 45172
Lyon, directeur Jacques Aubenque. Un volume 14,2x22,5cm, 140 pages. Bon état.
Créée à Lyon en juillet 1941 par deux camarades de lycée, l’éditeur et imprimeur Marc Barbezat et le philosophe Marc Beigbeder, Confluences offre un très large panorama de littératures française et étrangère. «Je ne crois pas qu’il existe à l’heure actuelle une revue qui fasse aux jeunes une place plus large, qui nous ait révélé plus de noms nouveaux», écrivait un rédacteur des Cahiers du Sud en 1944. Confluences comptera 58 numéros jusqu’en 1947. La mention de nouvelle série était un stratagème imaginé par les directeurs pour faire croire à l’administration de Vichy que la revue paraissait avant-guerre. Car la censure frappait indistinctement tous les nouveaux titres.
Tours : Mame, 1869. Un volume grand in-8 (19,5x27,5 cm) demi-chagrin, dos à nerfs, caissons ornés de filets dorés, titre et auteur dorés, tranches dorées : reliure de l'époque signée de Vigneau et Pasquier, 592 pages. 180 gravures sur bois dans et hors texte d'après Karl Girardet et Français et une carte du département d'Indre et Loire. Bel exemplaire.
CAILLOIS (Roger). BREMOND (André). LEMAITRE (Henri).VINCENT (Raymonde). ESCHYLE. CHEVALIER (E.-J.).
Reference : 42977
Neuchâtel: Editions de La Baconnière (Collection des Cahiers du Rhône, série bleu n°10), octobre 1943. Un volume broché (14,3x19,3 cm) sous couverture à rabats, 200 pages non coupées. Très bon état.