MERE, CHEVALIER DE. ANTOINE GOMBAUD (+) MARESCHAL DE CLERAMBAULT.
Reference : 61199
(1669)
Paris, Claude Barbin, 1669. 8vo. In contemporary full calf with five raised bands and gilt lettering to spine. Wear to extremities. Boards with scratches and a few stains. Parts of gilting on spine worn off. Upper part of spine with loss of leather. Small stain to upper outer corner. 291, (1) pp.
The rare, presumbly, first edition of Mere’s dialog between Marechal de Clerambault and Chevalier de Mere. Brunet list this 1669-edition asthe first.Tchemerzine mention an edition from 1668 but notes that he has not seen it: “nous n'avons pas vu d'exemplaire de cette édition, inconnue jusqu'à la vente de Rochebilière” (Tchemerzine VIII, p. 219). Chevalier de Méré (1607-1684), whose real name was Antoine Gombaud, was a French writer and thinker. De Méré was known for his contributions to literature, particularly in the of moral philosophy and social commentary. He is perhaps best remembered for his participation in the intellectual circles of his time, where he engaged in discussions and correspondences of which this work is a fine testimony. De Méré's writings, especially the present, offer insights into the social and cultural milieu of 17th-century France. We have only been able to trace one copy at auction.OCLC list no copies (of both the 1669-edition and the presumed 1668-edition). Tchemerzine VIII, p. 219 Brunet III, 1648.
Paris, Denis Thierry & Claude Barbin, 1682. 8vo. Uniformly bound in two contemporary full calf bindings with five raised bands and richly gilt spines. Edges of boards gilt. Light wear to extremities, small parts of gilting worn off. Small paper-label pasted on to top of spines. Red underlignings on title-page of vol. 1, otherwise a nice and clean set. (8), 360 pp. (12), 361-710, (2) pp.
The rare first edition of Méré’s letters to notable personalities of the times such as Ménage, Balzac, Lesdiguières, Mme de Maintenon, Pascal, Ninon de Lenclos and Madeleine de Scudéry. Chevalier de Méré (1607-1684), whose real name was Antoine Gombaud, was a French writer and thinker. De Méré was known for his contributions to literature, particularly in the of moral philosophy and social commentary. He is perhaps best remembered for his participation in the intellectual circles of his time, where he engaged in discussions and correspondences of which this work is a fine testimony. De Méré's writings, especially the present, offer insights into the social and cultural milieu of 17th-century France.
— Paris, Poulet-Malassis, (Impr. Vallée et Cie), 1862. In-12, 178 x 110 : (2 ff.), viii, 357 pp., (1 f.). — demi-toile prune, dos lisse (reliure de l’époque).
Édition originale rare.Éxilé aux États-Unis en 1852, suite aux événements politiques de 1851 (il avait publiquement dénoncé le coup d’état de Louis Napoléon), Henri-Émile Chevalier (1828-1879) entama une carrière de journaliste en qualité de correspondant au Courrier des États-Unis et à l’Orléanais de la Nouvelle-Orléans. Dès 1953, il s’installe sur les terres canadiennes qu’il entreprend d’explorer. Il devient alors selon Oberlé : « ce romancier-aventurier […] sorte de Fenimore Cooper Bourguignon » dont l’œuvre littéraire dépeint avec brio la vie des populations autochtones.La Huronne, second roman de l’auteur, fait partie de la première série des Drames de l’Amérique du Nord. Il est annoncé dans la Bibliographie de la France du 9 novembre 1861, sous la cote 10370.Bibliographie : Oberlé, Auguste Poulet-Malassis un imprimeur sur le Parnasse, page 143. - Bibliographie de la France du 9 novembre 1861 page 530.Quelques rousseurs éparses. Toile de la reliure un peu défraîchie. Traces brunes provoquées par la colle du relieur sur les gardes.
[No place, but presumably Copenhagen], 1813. Folio (320 x 200 mm). Manuscript in contemporary half calf with four raised bands. Paper label in contemporary hand stating the three titles. Paper label pasted on to upper part of spine. Wear to extremities and stamps to front free end-paper and title-page of first work. Internally fine and clean. Written in a fine legible hand on good paper. (2), 22 pp + folded plate (2), 15 pp. (2), 5 pp.
Fine manuscript consisting of three works, all copied by Premier Lieutenant v. Schlegel in 1813.
1 volume grand in-4° relié pleine percaline rouge, tranches dorées, plat et dos ornés d'un belle composition polychromme (Alfred Montader). 324 p. Très bon état. Rare dans cet état et avec ce type de cartonnage.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 page in-12 (188 x 115), à l’en-tête de la Préfecture de Police.
Lettre autographe écrite à la troisième personne par le chevalier de Piis alors secrétaire général de la Préfecture de Police, mais c’est le poète qui s’adresse ici à M. Sablée et qui « lui envoye la 2eme ode dont il lui a parlé ». Il accompagne cet envoi de précieuses recommandations concernant l’impression de son ouvrage. « Il désire que l’impression en soit bien surveillée, car il y a bien assez de foiblesses de l’auteur sans y ajouter d’erreur typographique ».- Joint un billet autographe du même, 1 page in-24 (85 x 111). Piis s’excuse auprès de son destinataire d’avoir échoué à lui « réserver aucun billet ». Selon lui « il n’y faut pas compter pr ce st temps de carnaval ou les dames, en sortant du bal, viennent à 7 heures rue st Germain prendre les billets &c. »
A Paris, H.C. de Hansy, 1765. Cont. hcalf. Gilt back. Top of spine worn. Stamp on title. XXXII,524 pp. Printed on good paper, clean. - First edition.
1 volume in-12° relié plein veau noisette d'époque, dos lisse décoré, pièce de titre de maroquin rouge, tranches marbrées, filets dorés sur les coupes (infimes trous de vers sur un mors sinon très bon état).
Phone number : 06.31.29.75.65
s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.
Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
La Haye, Jean & Daniel Steucker, 1685. 12mo. In contemporary full calf with four raise bands and gilt lettering and ornamentation to spine. Parts of gilting worn off and small paper-label pasted on to top of spine. Previous owner's name in contemporary hand to title-page. (28), 270, (1) pp.
Later edition, first published in 1673, of Temple’s exposition on the tumultuous events of 1672, often referred to in Dutch history as the Rampjaar (""Disaster Year""), the book examines the internal and external challenges facing the Dutch Republic. The year 1672 was marked by a coordinated attack on the Dutch Republic by France, England and the German areas of Münster and Cologne.It is regarded as being one of the most significant crises in Dutch history, a time when the Republic’s survival was under threat. Sir William Temple, 1st Baronet (1628 –1699) was an English diplomat, politician and writer. An important diplomat, he was recalled in 1679, and for a brief period was a leading advisor to Charles II of England, with whom he then fell out.
A la Haye, Daniel Steucker, 1680. 12mo. Cont.full calf. Richly gilt back. Corners bumped. (32), 415 pp.
1 volume in-8° broché, 230 p., en partie non coupé, petites rousseurs en tranche, tampon héraldique ex-libris en page de garde. Bel exemplaire. Rare Édition Originale.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 volume in-8° broché, couverture illustrée à rabats, 192 p. - Illustrations. Très bel état.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 volume in-12° broché, couverture illustre, XVI, 213 p. Très bon état. Reprint de l'édition de 1930.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 volume in-8° broché, 157 p. - Très bel état.
Phone number : 06.31.29.75.65
1 volume petit in-4° broché, couverture illustrée, 186 p., non coupé, agrafe sur le plat supérieur et singauture manuscrite en page de garde. Très bon état.
Phone number : 06.31.29.75.65
Franckfurt & Leipzig, Friedrich Rüdigern, 1733. Small 8vo. Later modest hcloth with ms-title on back. Stamp on title. Double-page engraved frontispiece, double-page printed title in red/black. (8),768 pp., 1 folded table and 29 engraved plates (some large and folded). Lacking the pages ""Summarischer=Inhalt"" unpaginated (supplied in photocopy). Marginal dampstaining to the last 10 leaves, otherwise clean.
Scarce first edition. Dealing with all sorts of Gunnery in 9 parts. (1. Guss=Wesen. 2. Artillerie=Maass=Stabe. 3. Eintheilung des Gebräuchlichen Geschützes. 4. Von allerhand Kaveten. 5. Von dem Schiess=Pulwer. 6. Von den Batterien und Kesseln. 7. Vom Visitiren des Geschlüsses. 8. Vom Fehl=und Seiten=Schiessen. 9. Von allerhand ERrnst=Feuer=wercks Kugeln). - The Author is Augustin Brand although he hides under the name of Saint Julien and calls himself the translator.
Paris, l'Imprimerie Royale, 1756-58. 4to. 2 contemp. full mottled calf. Raised bands. Richly gilt spines. A tear to joint at lower compartment on volumeStamp on title-pages. CLXXV,372,VIII,614 pp. Faint scattered brownspots. Frontispiece lacks.
First edition.
Paris, Anselin, 1829. Contemp. hcalf. Richly gilt spine. Gilt lettering. Stamp on title-page. VII,64 pp., 1 folded engraved plate with music (listing 28 notes for signals).
1 page in-8 (208 x 136), avec trace de pliure au centre du document, quelques taches sans incidences.
Dans cette lettre, Paul Gavarni s’adresse à l’un de ses anciens créanciers, un certain Monsieur Granges : « J’étais […], en 1836, votre débiteur de 34.30 montant de votre facture… ». Il est question ici d’une des périodes les plus difficiles de la vie de l’artiste. En 1833, fort de son succès dans le journal de Girardin intitulé La Mode, Paul Gavarni décide de créer son propre journal Le Journal des gens du monde contractant pour cela un gros emprunt. Malgré la collaboration de Charlet, des frères Johannot, de Dumas ou d’Alfred de Vigny, le journal qui avait vu le jour en décembre 1833 voit sa fin prématurée en juillet 1834. Criblé de dettes, Gavarni est jeté en prison et à sa sortie en 1836 ses biens sont saisis et vendus aux enchères.Il demande à son interlocuteur, un ancien créancier, de lui fournir « une quittance dont j’ai besoin ces-jours-ci ». Gavarni réside alors 1, rue Fontaine Saint-Georges dans le IXème arrondissement de Paris. Un monument fut réalisé par Denys Puech en 1911 à la mémoire du dessinateur au centre de la place Saint-Georges située dans cette même rue. Notes et passages soulignés à la mine de plomb.
London, John Maxwell and Comp., 1864. Small 8vo. 2 nice solid later full cloth. XIII,387II,360 pp. and 1 folded engraved map.
First edition.
Wien, Seidel & Sohn, 1904. Cont. hcalf. Gilt. Back a little rubbed. (4),187 pp. and 14 folded maps. Internally fine.
Altona, 1781. Modest later hcloth. Stamp on titlepage. First and last leaf browned. 110 pp.
Liege, Jacques Balbin, 1759. (Vol.5: A Zwol, Clement, n.d.) Bound in 5 uniform contemp. hcalf. Richly gilt spines. Titlelabels with gilt lettering. A paperlabel pasted on lower part of spines. Stamp on title-pages. 4 engraved frontispieces. Each volume with separate partsand separately paginated. 2 engraved plates, 1 folded table and 16 large folded maps and Internally clean.
1 volume petit in-8° carré relié plein skyvertex bleu, 311 p. + illustrations ÉTAT NEUF.
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