Marseille, Jean Mossy, 1776. 330 g In-12, pleine basane, xxxviii-[2]-432 pp.. Edition originale. Barbier, IV, 684. La préface est de l'abbé Joseph Reyre. Usures aux coiffes et aux coins. . (Catégories : Religion, )
s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.
Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com -
[GUERRE D'INDÉPENDANCE AMÉRICAINE - MANUSCRITS / AMERICAN WAR OF INDEPENDENCE - MANUSCRIPTS] MONTEIL (François-Aymar, chevalier de).
Reference : 4472
(1776)
Brest, St Domingue, et à bord de la "Renomée" et du "Conquérant"..., 1776-1779. 1776 30 manuscrits rédigés à lencre brune de : I. [2] pp. in-folio ; II. [8] pp. in-4° ; III. [1] p. in-4° ; IV. [2] pp. in-folio ; V. [2] pp. in-4° ; VI. + VII. [3] pp. in-4°; [8] ff. doubles in-8° et in-4° ; [14] ff. doubles ou simples in-8°, in-4° et in-folio. (taches, traces de plis, défauts d'usage.) Cartonnage à rabats ancien recouvert de papier bleu, fermeture à lacet.
Ensemble de 30 documents manuscrits provenant des archives personnelles de François-Aymar, chevalier de Monteil (1725-1787), lun des plus brillant officier de marine française de la guerre dindépendance des États-Unis, membre fondateur de la société des Cincinnati. François de Monteil entre dans les Gardes de la Marine à Toulon le 15 août 1741. Il sillustre dés le début de sa carrière notamment lors de combats contre les Anglais. En 1746, il est nommé Enseigne de Vaisseau et Lieutenant de Vaisseau en 1756. Il se distingue au cours de la guerre de 7 ans, notamment aux combats de Gondelour (29 avril 1758), de Négapatam (30 août 1758) et de Pondichery (10 septembre 1759). 30 mars 1759 : il est fait Chevalier de lOrdre Royal de St Louis. En 1766, il participe au raid mené contre les établissements anglais de Terre Neuve. Il occupe ensuite différents postes de commandement à terre (Inspecteur des forêts et des ateliers de mature, Commandant des Gardes de la Marine, Major dinfanterie au régiment de Rochefort, Brigadier des Armées Navales), et à la mer : il commande la frégate la Zéphyr pour une mission au Levant. Le 17 février 1776, le roi Louis XVI lui écrit de Versailles « Monsieur le Chevalier de Monteil, vous ayant choisi pour commander ma frégate La Renommée que je fais armer au Port de Brest, je vous fais cette lettre pour vous dire que mon intention est que vous suiviez cette destination. Sur ce, Je prie Dieu qu'il vous ait Monsieur le Chevalier de Monteil, en sa sainte garde ». Le 20 avril, alors quil commande cette frégate, il heurte un récif à la sortie de Brest et subit de graves avaries. Il est acquitté par le Conseil de Guerre le 28 mai. Le 1er juillet 1777 : il est nommé commandant de la compagnie des Gardes de la Marine à Brest. Du 1er avril 1778 au 31 décembre 1779, il assure le commandement du Conquérant dans la flotte de dOrvilliers. Il participe à la bataille dOuessant en juillet 1778, au cours de laquelle il est blessé, et à la campagne de la Manche de larmée navale franco-espagnole de mai à octobre 1779. Il est fait Chevalier de lOrdre de St Lazare et du Mont Carmel. Le 4 mai 1779, il est promu Chef descadre. Du 1er janvier 1780 au 21 juillet 1781, il commande le vaisseau de 74 le Palmier dans lescadre de Guichen et prend part aux trois combats de la Dominique les 17 avril, 15 et 19 mai 1780. Le 9 mai 1781, avec cinq vaisseaux et deux frégates il attaque à la demande des Espagnols, létablissement de Pensacola (Floride) tenu par les Anglais quil contraint à capituler. Le roi a approuvé quil accepte le portrait enrichi de diamants que lui a fait adresser le Roi dEspagne pour le remercier. Du 21 juillet au 14 décembre 1781, il commande à bord du vaisseau de 80 le Languedoc, larrière garde de la flotte de de Grasse à la victoire de la Chesapeake (5 septembre 1781). Le 1er septembre 1781 : il est fait Commandeur de lOrdre Royal de St Louis. Le 8 février 1783, il est promu Lieutenant Général des Armées Navales et sera membre fondateur de la Société des Cincinnati de France le 7 janvier 1784. Les présentes archives provenant de ce célèbre marin sont constituées de : I. Lettre autographe du chevalier de Monteil, à bord de la Renommée le 14 avril [1776] (2 pp. in-fol.), relatant une sortie effectuée au large de Brest avec la "Perle" et le "Moucheron", et évoquant les qualités de la "Renommée" comparable à lancienne "Sylphide", aussi bien pour gouverner que pour porter la voile. Le chevalier est préoccupé par lamélioration des navires français alors que sannonce la guerre contre les Anglais : « Je ne manquerais pas au retour de dresser un devis relatif aux perfections quon pourrait ajouter aux frégates de cette espèce dont lusage est cher à la paix mais qui peuvent être dune très grande utilité à la guerre » II. Lettre autographe, Brest 23 juin 1776, adressée à son frère Charles François Just, marquis de Monteil (8 pp. in-4°). Lettre écrite avant son départ pour Saint-Domingue. Monteil annonce à son frère son prochain départ pour Saint-Domingue. Il regrette que le secret de cette mission ait été mal gardé et sétonne davoir été désigné pour commander une frégate, alors que des officiers plus jeunes que lui dirigent des vaisseaux de 74 canons. Son frère, qui doit rencontrer le ministre, pourrait intervenir en sa faveur : « Je mabstiendrai de rien dire à M. de Sartine, dont il put inférer que je pars mécontent; de votre côté, faites-lui envisager la manière dont il me traite, et que du moins, il doit en toute justice, envoyer le plus tôt possible une des 10 ou 12 frégates quon dispose ici, me relever, pour quen cas darmement je prenne ma place, et quil doit honnêtement me laisser le moins longtemps possible aux ordres, ou de M. Dennery, ou à ceux de M. de Traversais mon cadet, surtout nayant point de division à mon commandement, et me trouvant très déplacé sur la plus belle frégate mais la moins logeable et la plus incommode que corsaire ait jamais monté »... Il ajoute : « Javoue quen ce quil mest permis de voir ici de mes paquets, il est apparent que je ne prendrai point de vivres à St Domingue, quainsi jen repartirai le plus tôt quil se pourra. On me recommande de tenir la mer, de relâcher dans les ports le moins possible. Jamais recommandation ne fut plus superflue, lorsquon doit supposer que je sais que les ports jusque vers la fin de septembre en ces climats, sont les plus malsains quon puisse limaginer, et quand heureusement la mer, en ce temps, est toujours assez saine » ... Il annonce quil va demeurer à bord de son bâtiment, et quil quittera Brest pour Cadix avec trois autres frégates dès que les vents seront favorables. « Vous sentez [...] combien il mimporte dêtre instruit de ce que vous aurait pu dire au ministre quand vous pourrez le voir et lui demander que vu lapparence dun grand armement, il ne me laisse pas en une colonie aux ordres de tout le monde, avec ma frégate où je suis dépourvu de toutes commodité. Que ce serait me faire payer trop cher un malheur, où le conseil de guerre ma jugé innocent : que sans ce malheur, armant de grands navires, il neut pu avoir lidée de men priver, pour me restreindre à une seule frégate désormais le lot de nos lieutenants » ... III. Pièce manuscrite signée « Michel » : description du gréement de la "Renommée", Brest 7 mai 1777 (1 p. in-4°), avec les dimensions, en pieds, des différentes voiles de la frégate (envergure, chute et bordure). IV. « Devis de la frégate du Roy la Renommée au retour de la campagne de 12 mois 25 jours, finie le 29 avril [1777], que cette frégate vient de faire sous le commandement de Mr le Cher de Monteil, faisant partie de lescadre commandée par Mr le Cte Duchaffaut, et ensuite aux côtes de St Domingue » (2 pp. in-folio.) : caractéristiques techniques du bâtiment, embarquement du lest et des munitions au départ de Brest en juin 1776 V. Lettre écrite en son nom, Môle Saint-Nicolas [Saint-Domingue] 7 janvier 1777 (2 pp. in-4°). Il est question de la maladie de Monteil, atteint dune « fièvre continue », de la protection du cabotage libre le long des côtes de Saint-Domingue, et de la guerre dIndépendance américaine : « Les bâtiments américains anglais paraîtront peu à lavenir dans ces parages, si toutefois ce que nous apprîmes hier par un capitaine de bateau français venant de New York est vrai. Il assure que les troupes royalistes nétaient à son départ quà cinq milles de Philadelphie, que le Congrès en était délogé, que chacun fuyait et abandonnait cette ville. Les Hessois et les Ecossais au dire de ce capitaine ont le plus contribué au succès du général Howe ». VI et VII. 2 Lettres autographes signées par F. Hofer, augustin, aumônier du bagne, Brest 24 et 26 mai 1777 (3 pp. in-4°), sur ses dépenses lors de ses campagnes avec le chevalier de Monteil. VIII. Correspondance du Chevalier davril, mai et juin 1779 ( 8 ff doubles in 8° et in 4°) rédigées à Brest et à bord du « Conquérant ». Le Chevalier évoque le prochain départ de lescadre dOrvilliers et le début de sa mission. Depuis 1778, il commande le vaisseau le Conquérant dans lescadre du comte dOrvilliers. il participa à la bataille dOuessant au cours de laquelle il est blessé. En mai 1779, lescadre reprends la mer pour, de conserve avec la flotte espagnole, protéger un débarquement en Angleterre. Après avoir rencontré une escadre anglaise qui esquiva le combat, et éprouvé par une épidémie qui décimait les équipages, dOrvilliers dut annuler le projet et rentra à Brest en septembre. Brest 28 [avril]. « Je moccupe fort de mon vaisseau, il fait des temps affreux ; La Motte Picquet continue à ne trouver pas un seul petit moment, voilà ce qui arrive et ce qui fait souvent regretter lindécision dans les partis. Sur une idée insuffisamment expliquée pour que lescadre et le convoy allât à Rochefort incorporer celuy qui est à lisle dAix, MM. de Guichen et La Motte Picquet ont envoyé un courrier pour scavoir si on persiste dans cette idée, ou on croit dune autre part quil paroit venir à la tête du ministre, dappuyer le tout par les 25 vaisseaux quon espère avoir prêts le 15 may, par la jonction des 4 relâchés à Lorient [...] On attend de sçavoir le sort de lEngageante et du reste du convoy. Tout cela achalande fort les corsaires » ... Brest 12 mai. « Il faudra, au moins quelques jours avant la levée des ancres, prescrire les guidons pour suppléer les pavillons des chefs, or sur cela je suis bien décidé à me refuser darborer rien que ma simple flamme, à laquelle je me suis réduit et où jai été imité, par MM. Hector et Beausset. Il faut que M. de S[artine] soit un homme bien étrange, de nous faire dire par sa lettre du 12 mars, quil a suffisamment de généraux [...] et à présent quil paroit convenir quil na à peu près rien du tout pour suppléer les généraux que sa liste luy a pu fournir, nous bercer et nous faire attendre à la dernière de toutes les extrémités [...] la forme quon a laissé prendre à cette guerre est des plus affligeantes pour ceux qui sy livraient avec ardeur. Linaction des forces de Ponant, le séjour ridicule de nos frégates dans les rades ou ports, celuy aussi des vaisseaux susceptibles comme le mien de marche avantageuse, le désordre de larsenal, le manque de chefs à son détail ; le défaut dautres chefs pour les hôpitaux, les revues, les classes, les envoys à tirer des ports intermédiaires : en général, toute lorganisation dune marine en mouvement, a rendu son mouvement tardif et bien infructueux » ... Brest 19 mai. « La jonction des 3 vaisseaux de Rochefort, des deux de Toulon, surtout lextrême difficulté de compléter larmée, sont des obstacles quil sera peut etre [?] de vaincre avant la fin du mois. [] je regrette les brèches affreuses que les maladies ont fait à mon équipage ainsi quaux autres. On doit à jamais sentir que ceux qui depuis 2 ans crioient pour des casernes et des hôpitaux voyoient bien, on y supplée du mieux possible en élevant des baraques » à bord du Conquérant 3 juin. « Lexemple de tant de marins victimes ici de nos déficits en casernes, hôpitaux, &c., doivent exciter dès notre départ à travailler bien assidûment. M. de Sartine scait tout ce que je luy ai écrit pour quon délogeât les capucins sans se contenter du vain secours de leur cloître pour nos convalescents. Il faut tout prendre, il y a deux ans que cela devroit être fait, on y logera 800 à 1000 convalescents ». 3 copies de lettres de Monteil à Sartine, Brest, à bord du Conquérant, avril-mai 1779, demandant sa promotion au grade de chef descadre (quil obtient en mai 1779) IX. Ensemble de 14 lettres et documents divers, la plupart des courriers adressés au chevalier en1779 (in-8°, in-4° et in-folio) : réponse du vicomte (Marly 5 mai 1779) ; lettre de nomination du chevalier dans lOrdre de Saint-Lazare ; 12 mai 1779, affaire concernant le marquis de Mirepoix, un sous-commissaire de la marine ayant servi en Inde, le départ de la flotte espagnole de Cadix, sa nomination au grade de chef descadre, une livraison de farine à bord du Conquérant, copie dun ordre à Du Couëdic [ Charles Louis du Couëdic (1740-1780), célèbre pour le combat acharné qu'il livre, le 6 octobre 1779, à bord de la frégate La Surveillante contre la frégate anglaise HMS Quebec. Il meurt le 7 janvier 1780 à Brest des suites de ses blessures.]; sur son intention de ne « tenir la mer » que jusquau 8 septembre tout au plus Précieux documents levant le voile sur période cruciale de la vie de ce célèbre marin, de son échouage en 1776 qui faillit briser sa carrière à sa nomination au grade de chef descadre en mai 1779 ; documents permettant une approche intime des préoccupations et des actions de ce célèbre marin, qui fut, par les postes quil occupa à terre et à la mer, à la fois artisan de la modernisation de la flotte française et homme daction au cur de combats majeurs de la guerre dindépendance américaine. Provenance : archives personnelles du chevalier. 30 manuscripts written in brown ink by : I. [2] pp. in-folio; II. [8] pp. 4to ; III. [1] p. 4to ; IV. [2] pp. in-folio ; V. [2] pp. 4to ; VI. + VII. [3] pp. 4to ; [8] double ff. 8vo and 4to ; [14] double or single ff. 8vo, 4to and in-folio. Antique blue paper-covered boards with flaps. Set of 30 handwritten documents from the personal archives of François-Aymar, chevalier de Monteil (1725-1787), one of the most brilliant French naval officers of the American War of Independence and a founding member of the Society of the Cincinnati. François de Monteil joined the Navy Guards in Toulon on August 15, 1741. He distinguished himself from the beginning of his career, notably during battles against the English. In 1746, he was appointed Ensign and Lieutenant in 1756. He distinguished himself during the Seven Years' War, notably in the battles of Gondelour (April 29, 1758), Negapatam (August 30, 1758) and Pondichery (September 10, 1759). March 30, 1759: he was made a Knight of the Royal Order of St Louis. In 1766, he participated in the raid against the English settlements in Newfoundland. He then held various command positions on land (Inspector of Forests and Mature Workshops, Commander of the Marine Guards, Infantry Major in the Rochefort Regiment, Brigadier of the Naval Armies), and at sea: he commanded the frigate the Zephyr for a mission to the Levant. On February 17, 1776, King Louis XVI wrote to him from Versailles: "Mr. Chevalier de Monteil, having chosen you to command my frigate La Renommée that I am having fitted out in the Port of Brest, I am writing you this letter to tell you that it is my intention that you follow this destination. I pray to God that he will have you, Mr. Chevalier de Monteil, in his holy custody. On April 20, while in command of this frigate, he hit a reef as he left Brest and suffered serious damage. He was acquitted by the Council of War on May 28. July 1, 1777: he was appointed commander of the company of the Navy Guards in Brest. From April 1, 1778 to December 31, 1779, he was in command of the Conqueror in the fleet of d'Orvilliers. He took part in the battle of Ouessant in July 1778, during which he was wounded, and in the Channel campaign of the Franco-Spanish naval army from May to October 1779. He was made a Knight of the Order of St Lazarus and Mount Carmel. On May 4, 1779, he was promoted to Chief of Squadron. From January 1, 1780 to July 21, 1781, he commanded the 74th vessel le Palmier in the Guichen squadron and took part in the three battles of the Dominica on April 17, May 15 and 19, 1780. On May 9, 1781, with five ships and two frigates, he attacked, at the request of the Spaniards, the establishment of Pensacola (Florida) held by the English, whom he forced to surrender. The king approved that he accept the portrait enriched with diamonds that the King of Spain had sent him to thank him. From July 21 to December 14, 1781, he commanded the rear guard of Grasse's fleet on board the 80th vessel Languedoc at the Chesapeake victory (September 5, 1781). September 1, 1781: he was made Commander of the Royal Order of St Louis. On February 8, 1783, he was promoted to Lieutenant General of the Naval Armies and became a founding member of the Society of Cincinnati of France on January 7, 1784. The present archives from this famous sailor consist of : I. Autograph letter from the Chevalier de Monteil, on board the Renommée on April 14 [1776] (2 pp. in-fol.), relating an outing off the coast of Brest with the "Perle" and the "Moucheron", and evoking the qualities of the "Renommée" comparable to the old "Sylphide", both for steering and for sailing. The knight is preoccupied by the improvement of French ships while the war against the English is coming: "I would not fail on my return to draw up an estimate relating to the perfections which one could add to the frigates of this kind whose use is expensive in peace but which can be of a very great utility in the war..." II. Autograph letter, Brest June 23, 1776, addressed to his brother Charles François Just, marquis of Monteil (8 pp. in-4°). Letter written before his departure for Saint-Domingue. Monteil announces to his brother his next departure for Saint-Domingue. He regrets that the secret of this mission was badly kept and is astonished to have been designated to command a frigate, whereas younger officers than him direct 74-gun ships. His brother, who was to meet with the minister, could intervene on his behalf: "I will refrain from saying anything to M. de Sartine, from which he could infer that I am leaving unhappy; on your side, make him consider the way he treats me, and that at least, he must in all fairness, send as soon as possible one of the 10 or 12 frigates that are at his disposal here, to relieve me, so that in the event of an armament, I will be able to take my place, and that he must honestly leave me for as little time as possible at the orders of M. Dennery, or to those of Mr. de Traversais my junior, especially not having a division at my command, and finding myself very out of place on the most beautiful frigate but the least lodgable and the most inconvenient privateer ever to have sailed"... He adds: "I admit that from what I am allowed to see here of my packages, it is apparent that I will not take any supplies to St. Domingue, so I will leave as soon as I can. I am advised to stay at sea, to stay in the ports as little as possible. Never was this recommendation more superfluous, when one must suppose that I know that the ports until the end of September in these climates, are the most unhealthy that one can imagine, and when fortunately the sea, in this time, is always quite healthy "... He announces that he will remain on board his ship, and that he will leave Brest for Cadiz with three other frigates as soon as the winds are favorable. "You feel [...] how important it is for me to be informed of what you could have said to the minister when you can see him and ask him that, given the appearance of a large armament, he not leave me in a colony at the orders of everyone, with my frigate where I am deprived of all comfort. That it would be to make me pay too dearly for a misfortune, in which the council of war judged me innocent: that without this misfortune, arming large ships, he could not have had the idea of depriving me of it, to restrict me to only one frigate from now on the lot of our lieutenants "... III. Handwritten document signed "Michel": description of the rigging of the "Renommée", Brest, May 7, 1777 (1 p. in-4°), with the dimensions, in feet, of the various sails of the frigate (span, leech and edge). IV. "Estimate of the royal frigate the Renommée on the return from the campaign of 12 months and 25 days, finished on April 29 [1777], which this frigate has just completed under the command of Mr. le Cher de Monteil, part of the squadron commanded by Mr. le Cte Duchaffaut, and then to the coasts of St. Domingue" (2 pp. in-folio.): technical characteristics of the ship, loading of ballast and ammunition at the time of departure from Brest in June 1776... V. Letter written in his name, Môle Saint-Nicolas [Saint-Domingue] January 7, 1777 (2 pp. in-4°). It is about Monteil's illness, suffering from a "continuous fever", the protection of free shipping along the coast of Saint-Domingue, and the American War of Independence: "The American English ships will appear little in the future in these parts, if however what we learned yesterday from a French ship captain coming from New York is true. He assures us that the Royalist troops were only five miles from Philadelphia when he left, that Congress was dislodged, that everyone was fleeing and abandoning that city. The Hessians and Scots, according to this captain, contributed most to the success of General Howe. VI and VII. 2 autograph letters signed by F. Hofer, Augustinian, chaplain of the prison, Brest May 24 and 26, 1777 (3 pp. in-4°), on his expenses during his campaigns with the knight of Monteil. VIII. Correspondence of the Chevalier of April, May and June 1779 (8 double ff in 8° and in 4°) written in Brest and on board of the " Conquérant ". The Chevalier evokes the next departure of the Orvilliers squadron and the beginning of its mission. Since 1778, he has commanded the ship "Le Conquérant" in the squadron of the Count of Orvilliers. He participated in the battle of Ushant during which he was wounded. In May 1779, the squadron set sail again to protect a landing in England together with the Spanish fleet. After encountering an English squadron that dodged the battle, and tested by an epidemic that decimated the crews, d'Orvilliers had to cancel the project and returned to Brest in September. Brest 28 [April]. "I am very busy with my ship, the weather is terrible; La Motte Picquet continues not to find a single moment, that is what happens and what often makes one regret indecision in parties. On an insufficiently explained idea for the squadron and the convoy to go to Rochefort to incorporate the one that is on the isle of Aix, Messrs. de Guichen and La Motte Picquet have sent a letter to find out if they persist in this idea, or if they believe on the other hand that it seems to come to the head of the minister, to support the whole by the 25 ships that they hope to have ready on May 15, by joining the 4 released at Lorient [...] They are waiting to know the fate of the Engageante and the rest of the convoy. All this is very interesting for the corsairs" ... Brest, May 12. "It will be necessary, at least a few days before the lifting of the anchors, to prescribe the guidons to replace the flags of the chiefs, but on that I am well decided to refuse to display anything but my simple flame, to which I have reduced myself and where I have been imitated by Messrs Hector and Beausset. M. de S[artine] must be a very strange man, to have us say in his letter of March 12, that he has enough generals [...] and now that he seems to agree that he has almost nothing at all to replace the generals that his list was able to provide him with, to lull us into waiting for the last of all extremes [...] the form that this war has been allowed to take is most distressing for those who were engaged in it with ardor. The inactivity of the Ponant forces, the ridiculous stay of our frigates in the roadsteads or ports, that of the vessels susceptible like mine of advantageous marching, the disorder of the arsenal, the lack of chiefs in its detail; the lack of other chiefs for the hospitals, the reviews, the classes, the dispatches to be drawn from the intermediate ports: in general, all the organization of a navy on the move, made its movement late and quite unfruitful " ... Brest May 19. "The junction of the 3 ships of Rochefort, of the two of Toulon, especially the extreme difficulty of completing the army, are obstacles that it will be possible [?] to overcome before the end of the month. [...] I regret the terrible losses that the illnesses have caused to my crew as well as to the others. One must forever feel that those who have been crying out for barracks and hospitals for the past two years are seeing that they are being compensated for as best they can by building barracks." ... on board the Conqueror June 3. "The example of so many sailors who are victims here of our deficits in barracks, hospitals, &c., must excite us as soon as we leave to work very assiduously. M. de Sartine knows all that I wrote to him so that the Capuchins would be dislodged without being satisfied with the vain help of their cloister for our convalescents. It is necessary to take everything, it should have been done two years ago, 800 to 1000 convalescents will be housed there". - 3 copies of letters from Monteil to Sartine, Brest, on board the Conquérant, April-May 1779, requesting his promotion to the rank of squadron leader (which he obtained in May 1779) IX. Set of 14 letters and various documents, most of them addressed to the knight in 1779 (in-8°, in-4° and in-folio): reply of the viscount (Marly 5 May 1779); letter of nomination of the knight in the Order of Saint Lazarus; May 12, 1779, affair concerning the Marquis de Mirepoix, a deputy commissioner of the navy having served in India, the departure of the Spanish fleet from Cadiz, his nomination to the rank of squadron leader, a delivery of flour on board the Conqueror, copy of an order to Du Couëdic [ Charles Louis du Couëdic (1740-1780), famous for the fierce battle he fought on October 6, 1779, on board the frigate La Surveillante against the English frigate HMS Quebec. He died on January 7, 1780 in Brest as a result of his wounds]; on his intention to "hold the sea" only until September 8 at the most... Precious documents revealing the crucial period in the life of this famous sailor, from his grounding in 1776 which nearly ended his career to his appointment to the rank of squadron leader in May 1779; documents allowing an intimate approach to the concerns and actions of this famous sailor, who was, through the positions he held on land and at sea, both a craftsman of the modernization of the French fleet and a man of action at the heart of major battles of the American War of Independence. Provenance: personal archives of the knight.
Phone number : 06 81 35 73 35
[ A. Quantin] - BERNIS, Cardinal de ; DESFORGES-MAILLARD ; BERTIN, Chevalier de ; PIRON, Alexis ; BOUFFLERS, Chevalier de ; VADE, Joseph ; GRESSET ; GENTIL-BERNARD ; GILBERT ; BONNARD, Chevalier de ; MALFILATRE ; LATTAIGNANT ; (DRUJON, Fernand ; BONHOMME, Honoré ; ASSE, Eugène ; DEROME, L. ; UZANNE, Octave ; JULLIEN, Ernest ; LECOCQ, Georges)
Reference : 57579
(1879)
12 vol. petit in-8 br., Petits poètes du XVIIIe siècle, A. Quantin, Paris, 1879, 1881, 1884, 1886 : Petits Poètes du XVIIIe siècle (12 Tomes - Collection complète) Poésies diverses du Cardinal de Bernis ; Poésies et oeuvres diverses du chevalier Antoine Bertin ; Poésies diverses du Chevalier de Bonnard ; Poésies diverses du Chevalier de Boufflers ; Poésies diverses de Desforges-Maillard ; Poésies choisies de Gentil-Bernard ; Poésies diverses de Gilbert ; Poésies choisies de Gresset ; Poésies diverses et pièces inédites de Lattaignant ; Poésies de Malfilâtre, poèmes, odes et traductions ; Poésies choisies et pièces inédites de Alexis Piron ; Poésies et lettres facétieuses de Joseph Vadé
Belle série tirée à petit nombre sur un beau papier de hollande, bien complète des 12 volumes, en très bon état (dos un peu passés, bel exemplaire très frais par ailleurs) Vicaire, VI, 747-750
[Jean-Baptiste Le Marinier, Chevalier de CANY, Commandeur de l’Ordre de Malte (1645-1689)]
Reference : 3105
(1688)
Circa 1688 Manuscrit composé de 15 cahiers assemblés par des lacets et reliés entre eux par une cordelette de lin (177 feuillets in-folio (230 x 355 mm). Calligraphie très lisible, écrite à l’encre noire et à l’encre rouge, réglé au crayon en marge. Quelques déchirures, manques dans les premiers feuillets. Manuscrit très fortement raturé et surchargé. Composition - Avant-propos, 6ff.- Suivi de : « Formulaire de la profession reguliere des Chevaliers de Malte » (à l’encre rouge) 1ff.- Suivi de : « Oraisons que le prestre dit avant la profession ». En latin aux encres rouges et noires, 2ff.- Suivi de : « La forme de Donner l’ordre de Chevalerie, Les oraisons finies, le prestre commence la messe et sarreste avant levangil alors celui quy se dispose a recevoir l’habit se leve de devant l’autel, et va se mettre a genoux devant le chevalier quy la luy doit donner : pour en recevoir premierement lordre de chevalerie lequel luy dit (…), 4ff.- Suivi de : « Troisieme section contenant les paroles qui se prononcent en faisant les vœux », 1page. - suivi de : « Quatrième section contenant la forme de donner la croix et l’habit régulier de l’ordre et les oraisons quiserecitent pour conclusion de la cérémonie » 2 ff.- Suivi de : « Oraison après profession » (à genoux devant l’autel), 3ff.- Suivi de : « Reflexions dun Chevalier de Malte Religieux de l’ordre militaire des hospitaliers de Saint [Jean] de jerusalem. Sur la grandeur et les devoirs de son Etat ». 326 pages numérotées, dont les 4 derniers blancs. Le dernier marqué au verso d’une autre écriture : « Recu Ch de Malthe dan langue de provence le premier 7 bre 1572. »Défauts : Saut de pagination entre la dernière page de table marquée 293 à la partie commençant par : « réflexion d’un chevalier » paginée 303.
I – Historique de l’ordre de malte L’Ordre de chevalerie le plus ancien au monde : il fut créé en 1048. L’ordre dont le symbole est la croix blanche à huit pointes se donnera pour but la défense militaire des malades et des pèlerins lors des croisades. Sa double vocation militaire et hospitalière se verra confirmée au fil des siècles par la refonte en une seule entité des anciennes confréries de l’ordre des Templiers et des Antonins. Basé dans l’ile de Malte l’Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte eut au cours des XVIe et XVIIe siècles un rôle essentiel dans la lutte contre les Turques.Parallèlement à cette activité guerrière l’institution prit en charge les malades et lépreux qui bénéficièrent de l’expérience acquise par l’ordre des Antonins. En lutte constante contre les galères turques, l’ordre devint une puissance incontournable du bassin méditerranéen. À la fin du XVIIe siècle, le relâchement des moeurs et un certain laissé aller rendirent nécessaire une nouvelle mise au point des droits et devoirs de l’ordre. II – Texte de Jean Baptiste le Marinier de CanyC’est ce qu’entreprend en 1688 le commandeur Jean Baptiste le Marinier de Cany dans un travail intitulé « Réflexions d’un chevalier de Malte, Religieux de l’Ordre militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sur la grandeur de son état ». Ce texte, encore inédit de nos jours connaît deux versions, une italienne, une française. Le chercheur Luigi Michele de Palma a publié un article en 2019 « Jean-Baptiste Le Marinier de Cany un maestro della spiritualita giovannita » Edizioni La Villa, une analyse de la structure de ce texte fondamental concernant non seulement l’éthique et l’histoire de l’ordre mais aussi sur le rituel de l’adoubement des chevaliers. Son travail s’appuit sur l’analyse d’un manuscrit conservé à la Bibliothèque de La Valette (Libr.1416), celui ci, comprenant cinq parties, au lieu de trois dans notre exemplaire. Notre manuscrit offre en comparaison d’intéressantes variantes. Ainsi, dans la seconde partie, chaque section est précédée des phrases prononcées par le chevalier lors de sa réception ainsi que la description minutieuse de chacun des moments clefs de la cérémonie. Ces instants forts, sont dans notre manuscrit l’occasion d’en expliquer la symbolique rejoignant en cela l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma de la bibliothèque de Malte. Par exemple : folio 190, « le profes donne lespée au recevant avec son fourreau en la main lui disant. (un mot rayé) à cette fin que mainteniez tout ce que vous avez promis prenez cette espée au nom du Pere, du Fils, et du Saint esprit. Ainsisoitil. »___ Des sentiments que doit inspirer un Chevalier de la manière dont on lui présente lépée »L’intégralité du déroulé de la cérémonie est également reportée en début d’ouvrage sous un titre écrit en rouge (la forme de donner l’ordre de chevalerie (…) Cette section est apparemment absente de l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma. Carmen Depasquale, responsable du département français de la faculté des arts de l’université de Malte, auteur d’une thèse de doctorat en 2000 intitulé « La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers de Malte au XVIIIe siècle », donne une description des exemplaires connus de ce texte, tous inédits, deux textes en français NLM.libr 1416 ; NLM.libr 324) Ainsi que deux versions italiennes, l’un : NLM.libr250 est comme notre exemplaire est composé des deux premières parties, l’autre : NLM.libr558 comporte les parties 3 à 5 et la table des matières. III – Remarques sur la nature de ce document Les nombreux remords, biffures, réécritures de texte sont parfois d’une importance considérable. Ils indiquent que notre manuscrit est un exemplaire de premier jet ou du moins dans un stade d’élaboration d’un texte définitif, comprenant d’amples extensions marginales possiblement intégrées au texte dans une version ultérieure. Ceci laisse à penser que ce manuscrit est vraisemblablement autographe. Une date en marge de 1688 indique par ailleurs que la rédaction de celui-ci est antérieure avec la date généralement donnée de 1689 à la version conservée à la Bibliothèque de La Valette. Les remords, salissures, taches, lignes raturées et ajouts inter-textuels ne laissent aucun doutent la nature originale de ce manuscrit. Un manuscrit du plus vif intérêt probablement autographe de Jean Baptiste le Marinier, Chevalier de Cany, qui eut un impact majeur sur l’ordre militaire des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dans lequel se trouve minutieusement décrit le déroulé de l’adoubement des membres de l’ordre.
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013208
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 1er février [1927], 1p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). La lettre parle de leur maître Jacques Chevalier (1882-1962) nommé « M. Ch. ». Il est question aussi de Sacy, c'est-à-dire Samuel Silvestre de Sacy (1905-1975). Le dernier personnage mentionné, Pierre Bailly, est un poète dont on retrouve des participations dans la revue Esprit. Il était aussi un des élèves de Jacques Chevalier (en 1910-1911 à Châteauroux) et de Maurice Legendre (1878-1955), ami de Chevalier et Bergson. Il ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces. « Mon cher ami, Ci-inclus la liste demandée. Mr Ch. vous demande de signaler dans les prochaines notes la liste des cours qu'lon peur avoir chez Bailly : Principes de Pédagogie 11f. Le sens du réel. Raison et expérience. Et de ceux que je vais faire tirer (s'adresser à moi) Aristote - I - Logique et théorie de la science. Etude analytique des dialogues de Platon. Il vous enverra une note sur une question posée. Dans la liste ci-jointe, il me manque les n°2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 15, 17, 18, 19, 25, 32. Si quelqu'une de ces notes était de trop dans vos archives. les petites carrés indiquent celles que Mr Ch. me loue avec le plus de chaleur. Je tends une autre main, sur le conseil même de Mr Chevalier. Que M. De Sacy vous prête ma cause. Et merci de tout coeur. Je n'ai pas encore reçu l'ouvrage pour la V.C. Avec mon plus fidèle souvenir. E Mounier Au sujet de Sacy, Mr Ch. me dit qu'on peut abuser et vous donner l'adresse de ma soeur, 14 rue Diderot Tours. Mais, je vous en prie, si vos "à part" sont épuisés, ou en voie de l'être, soyez sans trouble. Mr Ch. n'a pas reçu les n° 54 à 59 compris en double exemplaire, comme d'habitude. Il demande à Bailly (par votre intermédiaire) de lui envoyer un exemplaire de chaque ». Deux petits trous de classements mangeant des mots sans empêcher la compréhension. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
( Photographies - Music-Hall ) - Maurice Chevalier - Visid Angkatavanich.
Reference : 16766
(2020)
Photographie originale argentique glissé dans une chemise cartonné avec cette mention : To Mr Maurice Chevalier ( the World's Greatest Entertainer from Visid Angkatavanich. Cette personne était un amateur Thailandais, posant sur la photographie, devant sa collection consacrée à Maurice Chevalier. Tirage argentique en couleurs au format 20 x 20 cm avec cachet Kodak au dos, daté de 1963. Exemplaire unique ayant appartenu au chanteur français, avec superbe dédicace autographe signée de Visid Angkatavanich à Maurice Chevalier. Rare et en superbe état. Curiosité, indispensable pour les amateurs de Maurice Chevalier.
Site Internet : Http://librairie-victor-sevilla.fr.Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 7 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013209
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 5 février 1927, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est question d'un ouvrage d'Henri Bergson, probablement la réédition de L'Intuition philosophique. Elle mentionne aussi Samuel Silvestre de Sacy (1905-1975) et son maître Jacques Chevalier (1882-1962). « Mon cher ami, Avec ce mot je vous envoie le bel exemplaire de Mr Chevalier et le vôtre. Le premier pour que vous demandiez à Bergson une dédicace promise (on vous conseille de prendre rendez-vous 1 jour 1/2 à l'avance : la précision n'est pas de moi). Quant à votre exemplaire, mon intermédiaire me fait savoir que l'absence de numéro n'en diminue pas la valeur. Je n'en ai pas encore facture. Merci beaucoup de votre cahier sur Sacy et des affectueuses pensées dont vous l'accompagnez. Mr Chevalier vous envoie aussi de l'espérance. Il vous aspire comme vous m'aspirez, notre groupe est vraiment plus aristotélicien qu'il ne parait, à cela près que la matière première (ne suis-je pas le benjamin ?) se blottit pour quelque temps encore tout contre la Forme pure. Je ne pourrai lire Trois jeunes saints qu'à partir du 10, et je tâcherai de vous envoyer les quelques lignes demandées vers le 15. C'est bien de Mlle L. de vous avoir donné son signalement. Je n'ai jamais trouvé ingénuité plus stylisée. Je vous laisse répondre aux questions angoissées d'une maurrassienne amie de ma soeur. Je vous livre cette courte phrase que j'ai recueillie, ces jours derniers, dans Romantisme et révolution, et qui me semble capitale. Il s'agit de Ch[arles] Jundzill, [mot illisible], qui représente avec beaucoup de netteté, dit M[aurras], le malaise qu'ont éprouvé presque tous les esprits qui, nés dans la tradition catholique, s'en sont éloignés par la suite : « on emploierait un langage bien inexact si l'on disait que Dieu lui manquait. Non seulement Dieu ne manquait pas à son esprit, mais son esprit sentais, si l'on peut s'exprimer ainsi, un besoin rigoureux de manque de Dieu : aucune interprétation théologique du monde et de l'homme ne lui était plus supportable » (p.95 des oeuvres complètes). Les quelques lignes qui suivent sont aussi très significatives. Je suis très pressé et très fidèlement à vous. E Mounier Une vieille chose joliment dire par Mr Ch., hier, à un cours, en réponse à une objection : « il n'y a de définition que de ce qui n'existe pas ». » Deux petits trous de classements mangeant des mots sans empêcher la compréhension. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
(vers 1820-1830).
Album contenant 36 peintures à l'huile originales du chevalier de Bouffret. 15 montrent des paysages du Dauphiné, 6 de la région parisienne et 3 celle de Tours. Le chevalier de Bouffret, peintre paysagiste, a été actif dans les années 1820 et 1830. Il exposa au salon de Paris en 1812 et 1819 des paysages des environs de Paris et de la Touraine. Une vingtaine de ces peintures sont de grands formats 26 x 34 cm environ, les autres plus petites entre 16,5 x 22,5 cm et 18,5 x 14,5 cm. Presque toutes sont signées et toutes ont été vernies. On joint un album de 60 dessins (crayon et encre) (18,5 x 26,5 cm), non signés, mais du même artiste. Il portent le plus souvent une mention de sa main: "huile", "aquarelle" ou "sépia". On retrouve parmi ses dessins quelques uns des paysages de l'album de peintures. La maison de vente Sotheby's a vendu (14 December 2021) une huile sur toile d'un "château dans un paysage" (24 x 29.9 cm), daté de 1826 très similaire aux peintures de notre album, pour 800 £ (environ 1200 frais inclus). Belle reliure romantique pour l'album de peinture avec l'étiquette et nom doré en queue d'Alphonse Giroux. Actif de 1826 à 1848, Giroux n'était pas relieur mais faisait travailler Thouvenin qui ne travaillait pour cette maison qu'à la condition expresse de ne pas signer ses reliures. Après la disparition de Thouvenin, en janvier 1834, Bauzonnet pris le relais. Sur le premier plat une étiquette "Chevalier de Boufflers" a été aposée postérieurement. L'album de dessins est relié en demi-basane brune (défauts aux coiffes). Deux dessins (lavis d'encre sur papier) de Bouffret figurent dans le catalogue de l'exposition "Grenoble, visions d'une ville", Musée de l'ancien évêché, 2007. Les légendes au crayon sont d'évidence la main de Bouffret. Détails du contenu des albums sur demande. /// In-folio oblong de Chagrin noir, plats décorés d'un grand décor doré à arabesques, tranches dorées. (Reliure de l'époque.) //// Album containing 36 original oil paintings by Chevalier de Bouffret. 15 show landscapes of the Dauphiné, 6 of the Paris region and 3 of Tours. Chevalier de Bouffret, a landscape painter, was active in the 1820s and 1830s. He exhibited landscapes of the Paris region and Touraine at the Paris Salon in 1812 and 1819. Some twenty of these paintings are large, approx. 26 x 34 cm, the others smaller, between 16.5 x 22.5 cm and 18.5 x 14.5 cm. Almost all are signed and all have been varnished. An album of 60 unsigned drawings (pencil and ink) (18.5 x 26.5 cm) by the same artist is joined. In most cases, they bear his handwriting: oil, watercolor or sepia. His drawings include some of the landscapes in the album of paintings. The auction house Sotheby's sold (December 14, 2021) an oil on canvas of a château dans un paysage (24 x 29.9 cm), dated 1826 and very similar to the paintings in our album, for £800 (approx. 1,200 incl. fees). Beautiful romantic binding for the album of paintings with the gilt label and name on the bottom of spine of Alphonse Giroux. Active from 1826 to 1848, Giroux was not a bookbinder, but had Thouvenin work for him on the express condition that he would not sign his bindings. After Thouvenin's death in January 1834, Bauzonnet took over. A Chevalier de Boufflers label has been affixed to the front cover. The album of drawings is bound in brown half-basane (defects to the headpieces). Two drawings (ink wash on paper) by Bouffret are featured in the exhibition catalog Grenoble, visions d'une ville, Musée de l'ancien évêché, 2007. The pencil captions are obviously by Bouffret. List of contents on request. /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET
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Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013210
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., 17 mai 1927, 2p in-8 Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il parle notamment de son maître Jacques Chevalier (1882-1962), d'Henri Bergson, de René Cadiou (1900-1973). « Mon cher ami, Je ne réalise pas ce qu'a de douloureux ce sacrifice volontairement offert, et libéralement consenti puisque je reçois une note sur l'organisation du travail que je n'avais pas demandée, et, en double exemplaire, la conférence du Pr Berry [ou Perry]. J'apprécie cependant à sa juste valeur l'amputation acceptée par vos archives de la note 2, qui m'est précieuse. Vous m'avez trouvé, m'a-t-on dit, très ému dans ma dernière lettre. Du tout. Ou plutôt je n'ai pas été ému des faits signalés, mais de ce que Mr Chevalier, du moins le soir où il m'en a parlé, en ressentait un fort découragement. Voici maintenant nos comptes : Vous me devez Bergson 35 Blondel 44 (l'ex que je vous avais annoncé à 40 est à 42F) 79 Je vous apporte : Cotisation Pa. + Anglès [? Noms illisibles] - 40 (Je vous rappelle que ma cotisation s'est volatilisée ici en frais pour le groupe). En plus de cela, je vous demanderais de me rendre le service suivant. D'accord avec M. Chev., j'emploie les 25F qui me restent, en surplus de la souscription pour le Bergson - maroquin, à remercier M. Bergson de la photo qu'il a donnée pour l'ouvrage. Pourriez-vous commander chez un fleuriste une gerbe de 25F et demander qu'on la portât avec la carte ci-jointe ? Merci beaucoup. Cela fait à mon passif 65F Reste au vôtre 70-65 = 14F. Il est inutile de me les envoyer. Vous profiterez de la prochaine affaire que vous aurezà traiter avec M. Chev. ou tout autre philosophe grenoblois. J'ai fait connaissance avec les yeux [mots manquants] ami Cadiou. Je ne l'ai vu qu'une courte 1/2 heure après une réunion à Primerose, mais ce fut assez pour me faire regretter de ne pouvoir, par la faute des circonstances, accepter son invitation pour lendemain. J'espère le retrouver auprès de vous à Paris. Toujours bien à vous et tout autant à mon diplôme qui touche à sa fin. E Mounier [la fin de la signature manque] [Note en tête] Vous serez bien aimable de cacheter la carte ». Manque de papier en haut et en bas, dûs à l'ouverture de la lettre, avec quelques mots manquants. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013211
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 4 juillet [1927], 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il mentionne Pierre Bailly, un poète dont on retrouve des participations dans la revue Esprit. Il était aussi un des élèves de Jacques Chevalier (en 1910-1911 à Châteauroux) et de Maurice Legendre (1878-1955), ami de Chevalier et Bergson. Il ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces. Il mentionne aussi Emile Thouverez (1862-1939), philosophe, et Geneviève Barbillion, une étudiante en philosophie de Grenoble ayant soutenu sa thèse en 1927. « Mon cher ami, Je pars pour Tours demain matin et vous envoie précipitamment les notes promises. Voudrez-vous dire à Bailly, selon les engagements pris par moi, d'envoyer 1 exemplaire à Thouverez (prof. faculté, 1 rue du pont de Tounis, Toulouse) qui m'a communiqué le résumé de son rapport. 12 ex. à Mlle Geneviève Barbillion, 1 rue Villars, Grenoble, - avec facture qu'elle réglera comme convenu avec elle. Depuis une dizane de jours je suis diplômé avec mention bien « très bon poids » ajoute mon président, M. Mopillot [?] qui vit se succéder une dizaine de contre-temps et tout autant de décisions improvisées pour nous ramener à 11h 1/2 du matin du Villards de Lans, après 80km de voyage en France, et 1/4 d'heure de séjour au Villards. J'aurai Mr Chev. une journée à Tours. Si votre fantaisie vous guidait de ce côté (autour du 16), vous seriez le bienvenu. Hélas, il va nous falloir peut-être le laisser partir de chez nous. Je vous donne les nouvelles de dernière heure : Mr Ch. va demain à Lyon où il proposera de rester à Primerose et de faire grouper les cours en deux journées. Pourriez-vous me dire où et quand, dès qu'il paraîtra, je pourrais me procurer le programme d'agrégation (en dehors de l'officiel) ? On me dit que Vrin l'édite. Merci. Toujours bien à vous. À Tours ? E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013218
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 26 décembre 1929, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999).Il mentionne notamment le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton. « Mon cher Jean, Je pense que comme au Laus[?] tu dois avoir besoin d'une bonne lettre sereine. J'ai reçu la veille de Noël un mot un peu agité et ému de Mlle Silve qui me parle de je ne sais quelle lettre d'elle à M. Chev. qui s'est retrouvée chez le P. Pouget. Je n'y comprends pas grand chose si ce n'est que le maître a fait des siennes et que tu dois être une fois de plus agité et triste de ces écarts. A moins qu'avec les lettres qui m'arrivent de Paris j'en sois encore aux antépénultièmes évènements et que tout aille mieux provisoirement définitivement. Je pense que tu as un peu de paix maintenant. M. Chevalier est arrivé à cette époque où l'homme est trop pris par son milieu, par ses déceptions et par ses limites pour rester poète, [mot illisible]. Merci de tout ce que tu me dis sur ma thèse. J'y penserai quand j'aurai le temps de penser à autre chose qu'à Péguy, quand je serai dépossédé. Mr Ch. me déconseille énergiquement Fénelon : je serai amené, me dit-il, à beaucoup trop de théologie. Je suis las des conseils, plus las encore d'avoir à me fixer un but au lieu de travailler dans la joie en attendant les rencontres. Pour l'instant je vais toujours m'occuper de mon bon ami Jean des Anges. Je ne me sens pas une peau d'universitaire. Tarvernier, qui avait renoué avec Versailles, puis cessé une seconde fois, vient de trouver chez Hatier une place de chef de publicité à 1800 par mois pour débuter. J'ai oublié ton papier et ton Ravaisson avant mon départ. Tu auras cela à mon retour. Je serai à Paris, le 6 janvier. Qu'est-ce que cette oeuvre pougetienne que tu m'annonces et dont il n'y a pas trace dans ta lettre ? Je tiendrai à cette note du P.P. Si tu n'as pas le temps de la recopier, envoie la moi qq. jours, je m'en chargerai. Envoie de tes nouvelles. Pax vobiscum et à toi dans une amitié sans hâte. E.M. ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Paris Imprimerie et librairie centrales des chemins de fer 1862 In-8 - 14x22cm. Reliure d'époque signée Gruel en plein chagrin rouge, dos à 5 nerfs orné de caissons à doubles filets à froid, signature du relieur en queue, doubles filets à froid en encadrement des plats, fleurons dorés angulaires, doubles filets dorés sur les coupes, dentelle dorée sur les contre-plats, tranches dorées. XIV, 1ff, 208pp.
Envoi autographe de l'auteur, Michel Chevalier, sur la page de faux-titre (le texte a été découpé, seule la signature reste). Edition originale. Rarissime ouvrage qui tient lieu d'introduction et résume de la manière la plus complète les rapports officiels sur l'Exposition Universelle de 1862 par les membres de la section française du Jury International (en 6 volumes in-8). Tampon du bibliophile René Edeline (1914-2005), compagnon boulanger du devoir, sur la page de titre. Michel Chevalier (1806-1879) est un homme politique et économiste français. Ancien élève de Polytechnique (X1823), il en sort major et devient ingénieur du corps des Mines en 1829. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1837, puis devient conseiller d'État l'année suivante. Il devient en 1851 membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Malgré l'opposition des grands industriels et des Chambres, Chevalier tente d'imposer ses conceptions libre-échangistes à la politique commerciale de la France. Avec Richard Cobden et John Bright, il est l'un des artisans aidé par François Barthélemy Arlès-Dufour du traité franco-anglais de libre-échange de 1860, surnommé « traité Cobden-Chevalier », entre la France et le Royaume-Uni. En 1867, il est président du jury international à l'Exposition universelle après avoir participé aux précédentes expositions en tant que président de la Commission d'économie domestique à l'exposition de Paris en 1855 et chef de la délégation française à l'exposition de Londres de 1862. À la chute de l'Empire en 1870, s'étant retiré de la vie publique, il fonde une société d'études pour la réalisation d'un tunnel sous la Manche. La concession du tunnel sera obtenue en 1880, quelques mois après sa mort, mais les travaux seront vite abandonnés. LExposition universelle de 1862 se tint à Londres du 1er mai au 1er novembre 1862. Outre les jardins de la Royal Horticultural Society, dans South Kensington, elle occupait l'emplacement des actuels Musée d'histoire naturelle de Londres et Science Museum. Cette exposition, financée par la Royal Society of Arts, Manufactures and Trade, recevait 28 000 exposants venant de 36 pays, qui représentaient un large éventail de l'industrie, la technologie et les arts décoratifs de l'époque. L'Exposition comportait de grandes machines comme certains éléments de la machine analytique de Charles Babbage, des fileuses-tisseuses, et des moteurs de navire comme ceux de la firme Maudslay, mais aussi une multitude d'articles comme des pièces de tissu, des tapis, des sculptures, des meubles, des articles de porcelaine, de verre et d'argenterie, et du papier à tapisser. Lexposition présentait également diverses applications de la vulcanisation du caoutchouc et le procédé Bessemer pour la fabrication de l'acier. Infimes traces de frottements en tête et queue des mors, légère ombre sur 2 cm en tête de la reliure, de rarissimes et pâles rousseurs, sinon très bel et rare exemplaire. Clients Livre Rare Book : Les frais postaux indiqués sont ceux pour la France métropolitaine et la Corse, pour les autres destinations, merci de contacter la librairie pour connaître le montant des frais d'expédition, merci de votre compréhension. Livre Rare Book Customers : The shipping fees indicated are only for France, if you want international shipping please contact us before placing your order, thank you for your understanding.
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A La Haye, au dépens de la Compagnie, 1754. Petit in-8 de 134; VI-118; [2]-120 pages, plein veau glacé fauve, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre bordeaux, tranches mouchetées de rouge.
Réunion de deux ouvrages, le premier répondant au second. En effet, le second titre ici est un recueil de lettres d'un chevalier adressées à un marquis à propos des femmes. Le premier titre est en sorte la critique des lettres, par un femme, la marquise. Est-ce un jeu de Méray? En tout les cas la marquise rend la monnaie de sa pièce au chevalier... Cioranescu attribue les deux ouvrages à Méray (44435, 44435). L'exemplaire de la vente Chavin de Malan (n° 987) était également composé de ces deux titres, et portait écrit à la main: par le chevalier de Bastide. Barbier, II, 448. Le notre également porte ces indications, anciennement écrites au crayon. S'agit-il de l'exemplaire de François-Émile Chavin de Malan, bibliothécaire au Palais du Luxembourg? Bon exemplaire, malgré un mors un peu fendu et quelques rousseurs. Des plus rare.
Paris, Poilly, 1737
8 Parties en 4 volumes in-12 (17 x 10,5 cm), veau fauve moucheté, dos à cinq nerfs orné, pièces de titre et tomaison de cuir marron, alérions entre les nerfs, triple filet entourant les plats, armes au centre, dentelle sur les coupes, tranches mouchetées rouges (reliure d'époque). Edition originale, rare. Ouvrage répertorié dans : VERSINS (Pierre). Encyclopédie de l'Utopie, des Voyages extraordinaires et de la science-fiction. Manque les faux-titres des 2e, 4e, 6e et 8e parties. Charles de Fieux, Chevalier de Mouhy (Metz 1701 - Paris 1784), romancier français, était d'une famille de Bourgogne, et neveu du baron de Longepierre. On a de lui La Paysanne parvenue, Le Papillon ou lettres parisiennes, Contes de cour, Les Délices du sentiment, etc. Exemplaire aux armes de Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (ou Fosseuse), puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency. (OLIVIER, planche 810, 2). Ex-libris La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (quelques défauts, petit manque sur la coiffe supérieure du tome IV, défauts sur les coins, rousseurs éparses). // 8 Parts bound in 4 volumes 12o (17 x 10,5 cm), fawn speckled calf, spine tooled raised on five bands, brown leather labels, piece of arms between the bands ("alérions"), triple fillet border on covers, central coat of arms, dentelle on turns-in, red sprinkled edges (contemporary binding). First edition, rare. This book is listed in : VERSINS (Pierre). Encyclopédie de l'Utopie, des Voyages extraordinaires et de la science-fiction. Lack of half-titles for parts 2, 4, 6 and 8. Charles de Fieux, Chevalier de Mouhy (Metz 1701 - Paris 1784), french novelist, was from a family of Bourgogne, and nephew of baron de Longepierre. He wrote La Paysanne parvenue, Le Papillon ou lettres parisiennes, Contes de cour, Les Délices du sentiment, etc. Copy bearing the arms of Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (or Fosseuse), "puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency". (OLIVIER, plate 810, 2). Bookplate La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (Some defects, small lack of leather on top of spine vol. 4, defects on corners, scattered spots).
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013207
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Tours, sd [dimanche soir, après le 9 janvier 1927], 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999) peu de temps avant la remise de son travail « Le conflit de l'anthropocentrisme et du théocentrisme dans la philosophie de Descartes ». Il est notamment question de la correction d'un autre travail par Jean Laporte (1886-1948) et Gustave Belot (1859-1929), les philosophes. La lettre parle aussi de leur ami Joseph Hossenlopp (1903-1969) et de leur maître Jacques Chevalier (1882-1962) nommé « M. Ch. ». « Mon cher Guitton, Je reçois ce matin votre lettre. Je suis aussi calme que vous, un peu moins optimiste. Car j'en suis toujours à me demander quel sera le sort de ma 1re copie. Je compte sur mon démon Laporte qui la corrigera avec Belot. Mes invitations sont laborieuses. Ma chambre a sa couleur, et sa vie, et son histoire, faite des amitiés qui y ont passé : vous y manquez encore. Mais ce ne sera pas encore samedi que vous viendrez y imprimer votre passage. Ma soeur insiste pour me garder toute la semaine encore, et mes arguments : notre rendez-vous et mon travail se sont trouvés maladroits et désarmés. Par le même courrier j'invite Hossenlopp, qui profite de sa situation militaire pour faire son tour de France dominical. Je pense l'avoir samedi et dimanche. Mon cher ami, si vous considérez cela, dans le deuil où vous êtes, non comme une partie de plaisir, mais comme une journée d'amitié, je vous dirais bien de l'accompagner, et nous mènerions nos trois philosophies vers quelque campagne ou quelque château. Je serais sans honte d'une invitation qui n'en est pas une, puisque je ne puis vous offrir de gîte, mais je crains que vous soyez trop pris ou trop désireux de calme. Voyez et dites-moi avec autant de simplicité que je vous offre, - assez tôt pour que vous puissiez vous entendre au besoin avec Hossenlopp. Il y a des jours où je songe, mon pauvre ami, quelle serait ma détresse si j'étais à votre place, - au fond de moi-même, malgré la vie et la gaité. J'ai reçu une bonne lettre de M. Ch. Il semble très ému de ces histoires récentes. Mais je crois que l'indésirable a « été agi » par la providence. M. Ch. n'eût plus pu rien faire. Merci de vos pensées et de vos prières. Je vous demanderai quelques trucs pour l'oral (éventuel). A bientôt de toutes manières, et à vous de tout coeur. E Mounier ». Nous n'avons pas trouvé de quel deuil il s'agit. Guitton a eu un deuil important tôt, sa maman, mais elle serait morte en 1928 alors que cette lettre est clairement de 1927, comme nous le confirme la lettre de Mounier du 4 janvier 1928 qui mentionne un triste anniversaire. Nous pensons qu'il s'agit bien de ce deuil et que les informations sur la maman sont erronées. Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013215
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Paris, 15 janvier 1929, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est notamment cité le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton et tant d'autres ou encore Jean Daniélou (1905-1974) alors agrégé de grammaire, étudiant de philosophie, Gaëtan Bernoville (1889-1960), fondateur de la revue des Lettres et l'abbé Emmanuel Boyreau (1859-1937).. « Cher ami, Je pensais te voir hier chez le P. Pouget. Nous ne nous rencontrerons plus avant le jeudi 24, car je passe ces 8 jours à Tours où je vais travailler dans le calme et l'amitié. Tu pourras m'y faire toute communication éventuelle 13 rue François Clouet. N'ayant pas encore reçu ma carte pour la [bibliothèque] Nationale, ni trouvé la tienne[?] à Ste Geneviève, j'ai confié à Grenoble, où se trouve la collection, ton renseignement pour Louvain. Je dois recevoir de Mr Chev. sa 2e conférence d'Espagne, ms unique. Si tu ne le trouves pas chez le P. Pouget, c-à-d si je ne l'ai pas reçu avant mon départ, voudras-tu le prendre chez Daniélou (1er étage ch. 27), à qui je donne la consigne de le garder, - le lire au P.P. pour les retouches et l'envoyer sans retard recommandé à Bernoville, aux Lettres, 10 rue de la Pépinière, Paris 8e. Mr Chev. s'est montré assez ému des critiques que tu lui as portées à Grenoble (je dis portées, car il n'a vu en toi qu'une amitié attentive, et il ne lui vient pas à l'idée que nous puissions en partager quelqu'une). Je te parlerai de cela. « Amitiés à J.G. vous lui diez que les articles de Renard et de Charmoillaux dans notre dernier bulletin de l'U.N. ont fait un beau tapage et menace de ns conduire à une dislocation ; je vais tâcher de dénouer la crise et d'arranger les esprits : mais A.F. et jeunes démocrates sont à chier et chat, et je suis navré de voir la guerre et l'esprit de parti installés chez les catholiques ». Je passe. Mon souvenir respectueux au vénéré chanoine Boyreau, et toute mon amitié pour toi. E Mounier Connais-tu l'affaire de la NRF et de la "Nouvelle Revue des Jeunes"? ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013216
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S., Grenoble, 29 octobre 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999). Il est notamment question de l'abbé Emmanuel Boyreau (1859-1937). « Mon cher ami, D'abord tant pis pour les chambres. C'est une déception. Mais il ne faut pas tout demander au ciel. - pour les adresses que vous avez, où et à quel prix ! Je suis à 150F (chaussé) square d'Anvers et ne voudrais changer que pour des avantages appréciables. Au 3e bureau, simplement savoir, s'il est possible, si ma demande de bourse est en bonne voie et quand je serai averti de l'attribution. Vous pouvez donner comme prétexte que, n'ayant pas reçu de poste, je m'inquiète d'avoir à rester entre 2 chaises. (Ce qui d'ailleurs est faux, car cette absence de nomination est un signe à peu près certain que ma bourse est agréée). Merci. Ste Geneviève - J'accepte, conditionnellement. 1h à Versailles, c'est 1/2 journée. Il faudrait grouper les heures. Et il faut que l'avantage soit suffisant. Que ces calculs ne vous choquent pas : j'ai à vivre. En tous cas le P. peut toujours m'écrire. - Vous savez que « j'accepterai avec reconnaissance » les autres petites ficelles semblables, cours ou tapirs, que vous pourriez m'avoir. Massiani revient titulaire à Grenoble. Tavernier prépare l'agrégation comme précepteur à Bruxelles. Girard à Mende comme profr de. grammaire. Jacques Chevalier, marchand de mouron à Paris, 45 ans, devient enrage et mord 3 personnes (les journaux). Le vrai arrive ce soir et je le verrai à 18 heures. Des camarades me vantent beaucoup les Hautes Etudes. Croyez-vous utile pour moi de suivre ça ? Soyez tout de même parisien assez souvent. J'aurais là-bas de l'amitié, mais serai assez isolé, intellectuellement parlant. Je compte un peu sur vous pour me guider. Et sur votre amitié aussi. Je suis avec vous de tout coeur, mon cher ami. Toute mon amitié. Tout mon souvenir respectueux à l'abbé Boyreau. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton.
Reference : 013217
Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe, fondateur de la revue Esprit, père du personnalisme, disciple d'Henri Bergson, Charles Péguy et Jacques Chevalier, secrétaire de Chevalier après Jean Guitton. L.A.S. (+enveloppe à une autre date), Grenoble, 10 octobre 1928, 2p in-8. Très intéressante lettre du jeune Mounier au jeune Jean Guitton (1901-1999), surnommé ici Nestor. Il mentionne notamment le père Guillaume Pouget (1847-1933), important religieux ayant influencer Bergson, Chevalier, Mounier, Guitton. « Mon cher Nestor, Je n'ai pas encore eu le temps, - car je suis toujours en vacances, - de vous remercier de vos démarches. J'attends les décisions ministérielles. C'est par ailleurs chose conclue avec Ste Geneviève. Il ne me manque plus qu'un nippon à 150f et mon temporel sera assuré. J'ai bien songé à tout l'embarras matériel amené par votre déménagement ; plus encore à ce qu'il emportait en vous, cette année surtout. Nous ne sommes jamais seuls, même là où nous ne voyons rien. Chaque soir je prends Mr Chev. à la sortie de son cours. Nous montons vers Montfleury quand les couchants sont beaux. Je serai à Paris autour du 1er nov. ne tarderons-nous pas à nous y voir ? Le P. Pouget m'attend. Vous qui sortez de la place, vous me direz si une candidature à Thiers en juin prochain, au besoin un peu préparée à l'avance, aurait des chances de succès. Je ne charge pas encore Mr Chev. de ces soucis qu'il faut régler les nôtres le plus possible hors de lui. C'est pourquoi je m'adresse au Premier Ciel. A bientôt. E Mounier ». Cette lettre provient des papiers de l'abbé Fabre que Jean Guitton avait connu en captivité pendant la seconde guerre mondiale. [308-2]
Paris, sans nom, 1821. 1 vol. in-8 de [4]-10-4-IV-123-14 pages, reliure carton., dos lisse orné. Un coin et la coiffe supérieure un peu tapés.
Envoi autographe de M. Girod de l’Ain à un ancien collègue.
Chevalier Maurice - Betti Henri,Chevalier Maurice - Chevalier Maurice
Reference : 1240
(1941)
Salabert 1941
Bon état Petit format
Chevalier Maurice - Betti Henri,Chevalier Maurice - Chevalier Maurice
Reference : 1368
(1941)
Salabert 1941
Bon état Petit format
[Blériot ] - Chevalier Maurice - Chevalier Maurice - Chevalier Maurice
Reference : 92538
(1952)
Partitions sur le Télégramme Salvet Robert 1952
Bon état Petit format
13,4 x 20,2 Paris 1864 Monsieur et cher député, Je m'intéresse particulièrement à un jeune officier qui s'est distingué pendant la guerre de Crimée et pendant celle d'Italie. Il était dans les zouaves alors. Il est d'une bravoure à toute épreuve. A vingt-trois ans il recevait la croix d'honneur. Il est d'une nature ardente et infatigable. Ce sont des hommes pareils qu'il faut pour donner l'esprit militaire à une armée nouvelle. J'estime que ce serait dans l'armée de l'Empereur Maximilien une acquisition précieuse. Je vous serais reconnaissant si vous vouliez prendre la peine de le proposer. C'est la vivacité de son tempérament qui lui avait suscité une affaire à la suite de laquelle il avait été question de le mettre à la réforme. Mais l'Empereur, frappé de ce qui lui fut rapporté de sa bravoure et prenant en considération que dans ce qui lui était reproché, il n'y avait rien de contraire à l'honneur, annula la décision qui l'aurait réformé. Le lieutenant Arnal [?] a autant d'honneur que de bravoure. C'est un de ces hommes dans lesquels le repos n'est pas fait. Il y aurait, au Mexique, lieu d'utiliser sa sève, soit contre les bandits, soit contre les indiens dévastateurs du Nord. Les uns et les autres trouveraient en lui un adversaire formidable. Veuillez croire, Monsieur et cher député, à mes sentiments dévoués. [Signature] Michel Chevalier, membre de l'Institut, Sénateur. Ci-joint l'état de service du sous-lieutenant Arnal (Jean-Pierre). J'ajoute qu'il est bel homme et qu'il a une physionomie qui prévient en sa faveur." Polytechnicien et d'abord saint-simonien dans les années 1830, Michel Chevalier a été un ardent défenseur du libre-échange sous le Second-Empire et un conseiller politique et économique écouté auprès de Napoléon III. Il a été l'artisan des traités de commerce de 1860. Charles Corta (1805-1870) a été un député landais bonapartiste, proche de Napoléon III. Membre de la commission du Budget au Corps législatif, il a été envoyé en 1864, dans le cadre de l'expédition du Mexique, en mission à Mexico comme expert financier auprès de l'Empereur Maximilien, afin de contribuer à l'organisation du gouvernement mexicain et au développement de la présence française. Il revint en France en septembre 1864 et participa en novembre 1864 à Compiègne à une conférence sur la situation mexicaine qui réunissait Napoléon III, le roi des Belges et le ministre des finances Achille Fould. Michel Chevalier habitait au 27 avenue de l'Impératrice, l'actuelle avenue Foch à Paris.Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
VILLEBRESME (Thomas-Jacques Goislard, chevalier de).
Reference : 125046
(2012)
ISBN : 9791090134119
Editions Laville, 2012 gr. in-8°, 188 pp, avant-propos de François Bazin, pièces justificatives, broché, couv. illustrée, bon état
"L'essentiel de ces souvenirs est consacré aux campagnes en Amérique, sous Louis XVI. La Révolution est traitée p. 129-183 : l'émigration et la guerre à l'armée de Condé en 1793-1794. L'auteur revient d'émigration dès 1797. Il passe dédaigneusement l'Empire sous silence avant de terminer ses souvenirs par quelques pages sur la Restauration." (Fierro, 1469) — Ces Souvenirs du Chevalier de Villebresme cumulent les genres : autobiographie, témoignage militaire et tactique, Mémoire d'une époque, livre d'aventures. Le Chevalier de Villebresme est un héros dans un sens disparu aujourd'hui. D'autant plus un héros qu'il est l'un des derniers de cette époque. Il représente l'abnégation des mousquetaires, celle, selon François Bazin, préfacier du livre lors de sa sorte en 1897, "de ces fils de la vieille noblesse qui, au prix de leur sang gaiement offert, firent à la nation française la réputation de courage et de vaillance qu'un siècle entier de Révolution n'a pu complètement détruire". C'est en effet avec un certain honneur que le Chevalier rappelle sa fidélité au Roi et à des traditions centenaires. Et c'est avec cet arrière-fond constant que Villebresme narre ses aventures dont la succession lui paraît naturelle. Villebresme raconte depuis son engagement en 1772, quand il a 17 ans, chez les Mousquetaires, son parcours qui le fait devenir un marin courageux, méprisant le danger. Des batailles navales contre les vaisseaux anglais qu'il rencontre près d'Ouessant jusqu'au banquet d'adieux de ses frères d'armes, Villebresme fait vivre la campagne d'Amérique, les Antlles, le retour en France puis la Révolution, l'émigration et l'armée des princes, l'empire de Bonaparte qu'il examine de loin. Villebresme est précis. Il détaille les tactiques militaires, les habits des mousquetaires ou la liste et le coût de leurs équipements. Il n'hésite pas à dévoiler les intrigues, les relations unissant ou éloignant les grands noms de ces époques. Surtout on participe aux combats, on suit les considérations de notre "héros" sur les lieux dans lesquels il débarque. Parfois, l'auteur évoque telle lettre ou tel objet qu'il découvre à l'heure de l'écriture et qui l'émeut. Il nous emmène littéralement dans ses souvenirs et on est étonné de la fougue et de la précision qu'il montre.