[Delloye, Acquéreur et Editeur, Chez Brockhaus et Avenarius] - CHATEAUBRIAND, M. de ; [ CHATEAUBRIAND, François René de ]
Reference : 65913
(1838)
2 vol. in-8 reliure de l'époque demi-maroquin rouge à grain long, toutes tranches marbrées, Delloye, Acquéreur et Editeur, Paris, Chez Brockhaus et Avenarius, Leipzig, 1838, 2 ff., III-488 pp. ; 2 ff., 476 pp., 2 ff. n. ch. (catalogue)
Chateaubriand attribuait une grande importance à cet ouvrage , dans lequel il souhaitait témoigner avant sa mort en faveur de la Restauration et des Bourbon. Il expose la médiocrité de la politique étrangère de Louis-Philippe et montre comment la Restauration avait permis à la France de revenir au premier rang en Europe, après les désastres de 1814-1815. Il fait une place particulière à la guerre d'Espagne de 1823, dont le principe fut arrêté au congrès de Vérone de 1822. Bon exemplaire en très jolie reliure du temps (qq. rouss., infimes frott. en dos, très bel état par ailleurs, ex-libris en garde). Vicaire, II, 289
[Chez Le Normant Fils] - CHATEAUBRIAND, M. de ; [ CHATEAUBRIAND, François René de ]
Reference : 60218
(1831)
1 vol. in-8 reliure demi-maroquin vert, De la Restauration et de la Monarchie Elective ou Réponse à l'interpellation de quelques Journaux sur mon refus de servir le Nouveau Gouvernement, Chez Le Normant Fils, A Paris, 24 mars 1831, 48 pp. [ Suivi de : ] [ Brochure pouvant servir de seconde Préface ], 16 pp. [Suivi de : ] De la Nouvelle Proposition relative au Bannissement de Charles X et de sa Famille, ou Suite de mon dernier écrit : De la Restauration et de la Monarchie Elective, Le Normant Fils, Paris, Octobre 1831, 155 pp. et 2 ff. n. ch. avec planche lithographiée : "Le départ du Pèlerin"
Intéressant recueil réunissant les deux textes en édition originale, ainsi qu'un libelle que l'éditeur présente comme pouvant "servir de seconde préface à notre dernier tirage", intitulé "Aux Lecteurs", daté du 21 novembre 1831, et dont "le produit de la vente [...] sera consacré aux amendes encourues par divers journaux pour délits de presse".
C'est l'ouvrage qui valut à Chateaubriand la perte de son poste de ministre, reliée avec ses célèbres Mémoires du Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1816. In-8 de vi pp., 304 pp. Pte déchirure p. 19 sans manque, mouillure pâle en haut de qq. ff. [Suivi de:] Mémoires, lettres et pièces authentiques touchant la vie et la mort de S.A.R. Monseigneur Charles-Ferdinand-D’Artois, fils de France, Duc de Berry. Paris, Le Normant, 1820. (2) ff., ii pp., 1 portrait à pleine page, 299 pp. 3 ff. brunis. Maroquin vert, plats ornés d’un riche encadrement de double filet et roulettes dorés, dos lisse orné, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, gardes de tabis rose, tranches dorées. Reliure de l’époque. 205 x 125 mm.
I/ Édition originale de la plus grande rareté de ce pamphlet politique de Chateaubriand qui provoqua la colère de Louis XVIII et valut à son auteur d’être destitué de son poste ministériel. Le pamphlet fut interdit le 18 septembre 1816, les exemplaires saisis et détruits. Elle est si rare qu’elle a échappé à Vicaire et à Carteret. Avec le feuillet de titre imprimé contenant la mention «Ministre d’Etat» qui sera supprimée par la suite. « Toutes les éditions, tous les tirages de ce pamphlet exécutés chez Le Normant portent uniformément le titre ci-dessus. Elles sont toutes considérées comme éditions originales; elles furent saisies par ordre de Décazes.» (Talvart, III, 10) «Œuvre politique de François-René de Chateaubriand (1768-1848), parue en 1816 et immédiatement interdite par la police des Bourbons. L’auteur qui avait montré, notamment dans son écrit ‘De Buonaparte et des Bourbons’, son attachement à la cause des souverains ‘légitimes’ de la France, ne pouvait pas, - après les déceptions apportées par la Restauration et spécialement par la politique réactionnaire des ultra-royalistes – ne pas montrer son esprit de rébellion, en se faisant le défenseur de nouvelles idées sociales; certes, il le fit d’une manière toute personnelle, se laissant emporter par l’impétuosité de sa vision fortement égocentriste des choses. Dans ce libelle, il défend la Charte constitutionnelle, grâce à laquelle les libéraux de France avaient accueilli le retour de Louis XVIII et le début de son gouvernement. Un retour à l’ancien régime n’était plus possible. Comme ministre, l’auteur veut, dans cette publication, dire ‘la vérité au roi’; car le Conseil dont il fait partie ne se réunit malheureusement point dans le but de permettre à ses membres de faire valoir leur opinion personnelle sur les questions les plus importantes de la nation. C’est précisément parce qu’il entend défendre la légitimité, qu’il se sent le devoir d’affirmer une fois de plus la nécessité où est la monarchie d’être constitutionnelle (retour des partis, liberté de presse et autres prérogatives parlementaires). Les maux du despotisme seraient en fait pires que ceux d’un libéralisme qui, guidé sainement – à la façon anglaise, - apporterait une nouvelle gloire au roi et au pays. L’ouvrage, publié quelques jours après la dissolution de la fameuse ‘Chambre introuvable’, souleva l’indignation de Louis XVIII qui, sous l’influence de ses partisans ultra, destitua tout simplement l’auteur de son poste ministériel». (Dictionnaire des Œuvres, IV, 603). Trois mois après la publication de De Buonaparte et des Bourbons, en juillet 1814, ses relations dans la haute aristocratie et l’amitié de Madame de Duras lui avaient valu d’être nommé ambassadeur en Suède, poste qu’il ne rejoignit jamais mais dont il perçut le traitement. En avril 1815, le Roi lui permit de le suivre à Gand et l’admit au conseil « pour parler de l’intérieur». Au retour de Gand, après les Cent Jours, il devint ministre d’État, fonction honorifique mais bien rémunérée qui avait été reprise de la pratique de l’Ancien régime, et il fit partie de la première fournée de la Chambre des pairs. Mais Chateaubriand, qui sous la première Restauration avait été proche du centre et avait défendu la Charte avec éloquence et habileté dans ses Réflexions politiques d’octobre 1814, ce qui lui avait attiré la bienveillance de Louis XVIII, se rapprocha alors de la droite ultra qui venait de gagner les élections à la Chambre des députés. Il devint l’un des principaux porte-parole de ce parti à la Chambre des pairs. Il avait été révolté par l’entrée de Fouché dans le ministère et considérait que les Cent Jours avaient montré qu’il était devenu nécessaire de refonder la société française sur des bases traditionnelles. Le Roi ayant décidé de maintenir un gouvernement du centre pour des raisons tant de politique étrangère que de politique intérieure, Chateaubriand se trouva assez vite rejeté dans l’opposition au ministère et, de façon sourde, au souverain. La rupture intervint en septembre 1816, lorsqu’il publia La monarchie selon la Charte où, malgré le conseil que lui avait fait passer Louis XVIII, il critiquait le ministère Richelieu-Decazes, trop complaisant selon lui pour les « intérêts révolutionnaires», et la décision de dissoudre la Chambre introuvable. En représailles, il fut destitué de son titre de ministre d’État, ce qui l’obligea à vendre sa chère Vallée-aux-Loups. L’ouvrage est une machine de guerre dressée contre Decazes et sa politique. L’auteur dénonce la censure de la presse tout en s’attaquant au Ministère de la police générale. L’ouvrage critique sévèrement les trois Ministères de la Restauration. L’ouvrage connaitra un succès foudroyant et provoquera la colère de Louis XVIII et de Decazes qui l’interdira et fera détruire les exemplaires saisis. Chateaubriand sera rayé de la liste des ministres d’Etat et perdra ses honoraires. Les Mémoires d’Outre-tombe comportent la lettre adressée au comte Decazes par Chateaubriand le 18 septembre 1816 lorsque ce dernier apprend que son ouvrage De la Monarchie selon la Charte a été saisisur son ordre. En voici un extrait : «Monsieur le comte, J’ai été chez vous pour vous témoigner ma surprise. J’ai trouvé à midi chez M. Le Normant, mon libraire, des hommes qui m’ont dit être envoyés par vous pour saisir mon ouvrage intitulé: De la Monarchie selon la Charte. Ne voyant pas d’ordre écrit, j’ai déclaré que je ne souffrirais pas l’enlèvement de ma propriété, à moins que des gens d’armes ne la saisissent de force. Des gens d’armes sont arrivés, et j’ai ordonné à mon libraire de laisser enlever l’ouvrage. Cet acte de déférence à l’autorité, Monsieur le comte, n’a pas pu me laisser oublier ce que je devais à ma dignité de pair. Si j’avais pu n’apercevoir que mon intérêt personnel, je n’aurais fait aucune démarche; mais les droits de la pensée étant compromis, j’ai dû protester, et j’ai l’honneur de vous adresser copie de ma protestation. Je réclame, à titre de justice, mon ouvrage; et ma franchise doit ajouter que, si je ne l’obtiens pas, j’emploierai tous les moyens que les lois politiques et civiles mettent en mon pouvoir. J’ai l’honneur d’être, etc. Vte de Chateaubriand.» II/ Édition originale de ces célèbres et vibrants mémoires commandés par la famille royale à Chateaubriand en hommage au duc de Berry. Talvart, III, 19; manque à Carteret et à Vicaire. Cette biographie du duc de Berry, fils de Charles X, parut l'année de son assassinat par Louvel à la sortie de l’Opéra, rue de Richelieu, le 13 février 1820. Père de deux petites filles anglaises par un premier mariage, il les présenta à son épouse, la duchesse de Berry, sur son lit de mort. Composés « sur les documents originaux les plus précieux » (Avertissement), ces Mémoires renferment des lettres de Louis XVIII, de Charles X, du duc d’Angoulême, du duc de Berry, du prince de Condé, et un fragment de journal inédit. L’ouvrage reçut une récompense inestimable. La duchesse de Berry voulut en effet que les Mémoires fussent ensevelis avec le cœur de la victime de Louvel. Précieux exemplaire conservé dans une élégante reliure en maroquin vert finement orné de l’époque.
L’exemplaire de l’abbé Aubenas, intéressante provenance pour le chef-d’œuvre de l’auteur du « Génie du christianisme ». Bruxelles, Meline, Cans et Compagnie, 1848-1850. 6 tomes en 12 volumes in-12 de : I/ (2) ff., 140 pp. ; II/ pp. 141-356 ; III/ (2) ff., 180 pp. ; IV/ pp.181-374 ; V/ (2) ff., 232 pp. ; VI/ pp.233-471 ; VII/ (2) ff., 228 pp. ; VIII/ pp. 229-490 ; IX/ (2) ff., 180 pp. ; X/ pp.181-483 ; XI/ (2) ff., 212 pp. ; XII/ pp.213-516. Brochures d’origine, chemises et étuis. Brochures de l’époque. 191 x 120 mm.
Rarissime pré-originale de « l’un des textes les plus importants de la littérature du XIXème siècle. » (Clouzot). Elle est la seule édition complète dont le texte du premier volume a été publié avant l’édition de Paris. Paul Van der Perre, Les préfaçons des Mémoires d’Outre-Tombe, Bulletin du bibliophile, 1931. « Édition recherchée dont les premiers volumes ont paru avant l’édition française ». Clouzot, 66 ; En Français dans le texte, 268. Cette préfaçon est si rare que dans un article qu’il fit paraître dans le Bulletin du bibliophile de 1931, Paul van der Perre dit avoir cherché vainement cette édition sans avoir jamais pu la trouver. Chef-d’œuvre autobiographique de Chateaubriand destiné par l’auteur à n’être publié qu’après sa mort, les Mémoires d'outre-tombe, commenceront à paraître en feuilleton, trois mois après le décès de Chateaubriand, survenu en juillet 1848. « Ces Mémoires ont été l'objet de ma prédilection. Saint Bonaventure obtint du ciel la permission de continuer les siens après sa mort : je n'espère pas une telle faveur mais je désirerais ressusciter à l'heure des fantômes pour corriger au moins les épreuves... ». En juillet 1817, dans le parc du château de Montboissier, le chant d'un oiseau réveille en lui des souvenirs de jeunesse : « Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel; transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive... ». « L’Œuvre et la personnalité de Chateaubriand (1768-1848) dominent tout le XIXe siècle littéraire. Il était né, dit Barbey d’Aurevilly, comme Napoléon, avec une étoile sur la tête, et quand celle de l’empereur pâlit et s’éclipsa, la sienne resta lumineuse. Chateaubriand eut l’admiration, l’influence, les yeux du monde fixés sur lui et une minute dans le gouvernement de son pays. Et, chose prodigieuse, il resta poétique. Une nouvelle manière de sentir et de penser, de s’exprimer et de comprendre date de Chateaubriand. Il ouvrit l’ère du Romantisme. » (Talvart). Œuvre unique au style d’une extraordinaire variété écrite en plein romantisme, Les Mémoires sont façonnés de cette alchimie subtile mêlant le réel à l'imaginaire, l'investigation psychologique aux admirables portraits et aux descriptions de paysages qui sont parmi les plus belles de toute notre littérature. Séduisant exemplaire de cette très rare pré-originale du chef-d’œuvre de Chateaubriand conservé dans ses brochures d’origine. Provenance : Bibliothèque de l’abbé Aubenas, avec ex-libris manuscrit sur les couvertures de chaque volume. Ad. Aubenas était le neveu de l’abbé Bonnefoi qui publia en 1784 « De l’état religieux, son esprit, son établissement et ses progrès ». « Il y traite avec profondeur et courage diverses questions que l’opinion publique à la veille de la révolution de 1789 devaient ne pas accepter avec faveur et qui, peut-être, comme le dit Ad. Aubenas, son neveu, ont fait naître chez M. de Chateaubriand l’idée de son génie du christianisme » (C. F. H. Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique, I, p.17).
Paris, Delloye, 1838. 2 vol. in-8, III-488 p. + 476 pp., broché, couverture originale imprimée (couvertures et marges empoussiérées, petits manques et déchirures marginaux, 1er vol. débroché)
Édition originale rare dans son aspect broché d'origine. Dans son avertissement, l'auteur différencie ses Mémoires et le présent ouvrage en précisant qu'il n'avait jusqu'ici évoqué sa vie politique et que sa vie littéraire était déjà bien connue et qu'"à la tombe le reste". Dans ce récit à la première personne (du pluriel et du singulier de façon interchangeable), Chateaubriand expose les détails de son implication dans le Congrès de Vérone et la guerre contre les libéraux d'Espagne, après la Révolution espagnole de 1820. Lorsque les débats s'ouvrent le 20 octobre 1822, il est Ambassadeur de France à Londres mais vise le poste de ministre des Affaires étrangères. Le ministre d'alors, Montmorency, a lui aussi assisté au Congrès et obtenu de l'alliance de la France à l'Autriche, la Prusse et la Russie ce qui lui valut d'être forcé à la démission. Chateaubriand reprend le titre et s'engage dans la guerre contre l'Espagne ainsi que les négociations concernant ses colonies restantes. En effet, son but est d'asseoir la Restauration des Bourbons et d'empêcher la propagation de la flamme révolutionnaire en Europe. Il est également critiqué pour son action à droite et à gauche et rédige le présent ouvrage pour justifier son action politique a posteriori. L'ouvrage ne connut pas le succès à sa parution en dépit de son importance historique, politique et biographique et ce, malgré les petits arrangements avec la réalité que Chateaubriand y a parfois semé. Il comprend une listes des actionnaires de la Société pour l'acquisition des Mémoires et Oeuvres inédites de M. de Chateaubriand et le catalogue de l'éditeur en fin du second volume. Vicaire, II, 289; Clouzot, 66: "Texte dont l'importance a fini par apparaître, c'est en effet une partie, et non négligeable, des Mémoires d'Outre-tombe."; Sédouy (Jacques-Alain de), "Le Congrès de Vérone de Chateaubriand" in Revue des Deux Mondes, juillet 2014, pp. 101-109 [en ligne]. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Paris chez Delloye et Leipzig chez Brockhaus et Avenarius, 1838. 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., III pp., 488 pp. ; II/ (2) ff., 476 pp., (2) ff. Qq. ff. brunis dans le tome 2. Demi-veau aubergine, dos lisses ornés, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 208 x 125 mm.
Édition originale de ce « texte dont l’importance a fini par apparaître ». Vicaire. Manuel de l’amateur, I, 289 ; Carteret, I, 163 ; Sabin 12252. « Texte dont l’importance a fini par apparaître, c'est en effet une partie, et non négligeable, des ‘Mémoires d'Outre-tombe’ ». (Clouzot, p. 66) Châteaubriand le publia en 1838 pour justifier devant l’opinion publique son activité de ministre des Affaires étrangères. On y retrouve le style éblouissant de l’écrivain, la verve du polémiste, l’imagination du poète. L’ouvrage contient de nombreux passages des Mémoires d’Outre-tombe, Chateaubriand ayant hésité longtemps à réintégrer ce texte dans son œuvre majeure. « This book is by no means void of interest; it is really written with great cleverness; and although somewhat affected, and very much filled with egotism, as all such works must indeed be from their very nature, yet it is lively, and full of original pieces, in support of the author’s statements respecting the important transactions in which he was engaged. Of the three parts into which it is divided, -the Congress of Verona, the Spanish War, and the Spanish Colonies, - the two first are by far the most interesting; and it is to the matters relating to them that we shall feel it necessary to direct the reader’s attention”. (The Edinburgh Review: Or Critical Journal, vol. 67, p. 587). « Ce que l’ambassadeur révèle du congrès de Vérone, des vœux, des incertitudes et des craintes de tant de ministres et de tant de rois ; les confidences qu’il a cru pouvoir faire au public en avancement d’hoirie sur l’histoire, tant de tableaux si grands par les illustres acteurs qu’il met en scène, si chétifs et si petits par leurs passions, tout cela est fait pour inspirer à la France une sorte d’immense orgueil d’elle-même. Ce livre aura pour effet de révéler au dernier des cabinets de lecture ce que les hommes politiques savaient seuls, l’universelle terreur qui s’attachait aux moindres mouvements de la France, alors qu’elle respirait pour la première fois, à peine dégagée de l’étreinte d’airain des deux invasions ». (Revue des deux mondes, 1838, II, p. 478) « On sait qu’à Vérone, en 1823, le Congrès des souverains d’Europe souleva un problème voisin de celui du Congrès de Vienne et de la Sainte-Alliance ; comment empêcher la propagation et le triomphe des idées de liberté d’indépendance nationale. Il s’agissait en particulier d’intervenir en Espagne pour rétablir sur le trône le roi Ferdinand VII. L’éclat de cette œuvre, des raisonnements et des péroraisons qu’elle contient, est soutenu par une langue chaude et colorée, où la raison d’État se fond avec les considérations personnelles. » (Laffont-Bompiani). Exemplaire bien complet de la liste des souscripteurs à la fin du second volume. Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.
Paris, chez Lefèvre & Ledentu, 1838. 6 vol. in-8, 728 pp. + 718 pp. + 590 pp. + 611 pp. + 807 pp. + 595 pp., demi-chagrin vert foncé, dos à nerfs ornés de filets et caissons dorés, tranches mouchetées (minuscules épidermures et frottements, rousseurs).
Nouvelle édition des oeuvres de Chateaubriand. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Le Normant fils, octobre 1831. In-8, 155 pp., bradel de toile bleue, dos lisse, pièce de titre noire, couverture insolée (dos insolé, taches, ex-libris gratté, petit manque du papier, manques et taches à la couverture).
Édition originale de ce que Chateaubriand décrit comme la suite naturelle à De la Restauration et de la Monarchie élective, publiée en mars 1831, soit quelques mois à peine avant le présent ouvrage. Il s'y dresse contre la proposition d'exil du roi et de sa famille, lue à la Chambre 14 septembre 1931. Le catalogue de l'éditeur se trouve in fine. Ex-libris Gabriel Puaux. Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Gallimard, coll. Albums de la Pléiade, 1988. In-12 pleine peau dorée à l'or fin, rhodoïd, étui illustré d'un portrait.
457 illustrations in-texte en noir. Edition originale hors-commerce de ce 27e volume de la collection. En très belle condition.
Paris, Lefèvre et Pourrat frères, 1833. 20 volumes petit in-8, demi-maroquin à grains longs, à coins, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, couvertures conservées. Bel exemplaire totalement exempt de rousseurs. La reliure est signée J. Kauffmann.
Paris, A. Ferroud- F. Ferroud successeur, 1912. In-12, 96 pp., maroquin vert émeraude de René Aussourd, dos à nerfs, encadrement intérieur de même peau orné de filets cantonnés d'arabesques dorés et à froid, doublure et garde de soie verte et rose, tranches dorées sur témoin, couverture conservée, étui bordé (dos légèrement insolé).
Édition illustrée des compositions en noir de Gaston Vuillier. Un des 44 exemplaires sur Japon impérial, deuxième grand papier, comportant trois états des gravures : l'état à l'eau-forte pure avec remarques, un état intermédiaire avec remarques et l'état définitif. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Lefèvre, Ladvocat, 1830. Trois tomes en trois volumes in-8, VIII-440 pp., 372 pp. et 432 pp., plein veau glacé camel, plats luxueusement estampés à froid, dos à nerfs finement orné, pièce de titre et de tomaison, tranches dorés, frises sur les contre plats, reliure signée René Simier en bas de dos (contre plats oxydés à la marges, quelques rousseurs).
Ex-libris d'Étienne César Famin. Opulente reliure mêlant influences romantiques et classiques. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Caillot, Antoine, Claude-Antoine Chambelland,C.-M. Morin,Chateaubriand, François-Rene de
Reference : 18044
Lyon, imprimerie de Ballanche père et fils, 1809. 5 vol. in-8, IV-400 pp. 3 pl. + 381 pp. 2 pl. + 400 pp. 2 pl. + 536 pp. 2 pl. + XXV-368 pp., veau raciné havane, frise dorée en encadrement sur les plats, dos long orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre rouge, pièce de tomaison noire, tranches mouchetées de bleu (petits manques et épidermures, quelques rousseurs et taches).
Cinquième édition, dont l'originale a paru en 1802, illustrée de 9 planches gravées. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Le Fuseau chargé de laine, 1928. In-folio, 91 pp., en feuilles, couverture originale illustrée, chemise cartonnée de l'éditeur (chemise défraîchie, étui manquant, quelques petites rousseurs éparses).
Édition illustrée de 30 eaux-fortes en noir hors texte et quelques vignettes dans le texte. Un des 308 exemplaires sur vélin du marais spécialement fabriqué à la main avec filigrane. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, chez Lefèvre et Ladvocat, 1829. 3 vol. in-8, 398 pp. + 355 pp. + 390 pp., demi-veau rouge, dos romantique orné de frises et fleurons dorés et à froid, pièces de titre et de tomaison rouge, tranches marbrées (petits frottements, petites épidermures aux pièces de titre et de tomaison, rares rousseurs).
Nouvelle édition dont l'originale a paru en 1809 en deux volumes. Belle demi-reliure romantique. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, chez Lefèvre et Ladvocat, 1829. 4 vol. in-8, 376 pp. + 376 pp. + 388 pp. + 391 pp., demi-veau rouge, dos romantique orné de frises et fleurons dorés et à froid, pièces de titre et de tomaison rouge, tranches marbrées (petits frottements et épidermures, une coiffe abimée, rares rousseurs).
Nouvelle édition dont l'originale a paru en 1805 en cinq volumes. Belle demi-reliure romantique. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Société reproductive des bons livres, 1838. 2 vol. in-8, 422 pp. + 442 pp., basane romantique aubergine, plats estampés à froid, filet doré en encadrement sur les plats, fleuron doré du Collège royal de Henri IV au centre, tranches dorés (insolation, épidermures, coiffe supérieure arasée).
Jolie édition de ce recueil de biographies de martyrs. Reliure au fleuron doré du Collège Henri IV. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Béthune et Plon, 1839. 2 vol. in-8, 390 pp. + 368 pp., basane romantique aubergine, plats estampés à froid, filet doré en encadrement sur les plats, fleuron doré du Collège royal de Henri IV au centre, tranches marbrées (insolation, quelques petites épidermures, manques).
Jolie édition de ce récit de voyage. Reliure au fleuron doré du Collège Henri IV. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Lefèvre et Ladvocat, 1829. 2 volumes grand in-8 de [4]-CXL-350 et [4]-411pages, demi-veau glacé bleu marine, dos lisse orné de fers dorés romantiques.
Rousseurs.
Guy Lévis Mano, 1974. En feuilles, couverture beige imprimée et rempliée. 15,6 x 9,3 cm.
Tirage à 740 exemplaires, n°2 des 30 de tête sur vélin du Marais. [552].
Paris, Francs-Bibliophiles, 1977. In-4 à l'italienne, non paginé, pleine toile noire éditeur avec rubans, emboîtage du même tissu (Atelier Duval).
Maquette et 18 gravures originales en noir de Gérard Diaz. Tirage à 170 exemplaires sur vélin d'Arches, ici exemplaire nominatif de Jean Martin. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Ladvocat, Paris 1826-1831 & 1824 & 1838, 13x21,5cm, 36 volumes reliés.
Première édition collective, en partie originale, de loin la plus importante et la plus recherchée (cf Clouzot), Chateaubriand ayant remanié et revu une grande partie de ses uvres. Dans cet ensemble apparaissent également en édition originale plusieurs textes dont Les Natchez, Le Dernier Abencérage, Le Voyage en Amérique, Moïse (placé en fin du XXIIè volume et qui fait souvent défaut). Chaque volume est illustré d'un frontispice de Charles Thompson. Reliures en demi chagrin bleu marine, dos à cinq nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve. Quelques rousseurs. Il est joint à ces uvres complètes, en reliures uniformes, un volume intitulé uvres diverses (volume relié dans lequel ont été regroupés plusieurs brochures politiques en édition originale), Le Congrès de Vérone (2 volumes parus chez Delloye en 1838), Essai sur la littérature anglaise et Paradis perdu, de Milton, tous les deux parus chez Gosselin en 1839). Dans le volume intitulé uvres diverses, précieux envoi autographe signé de François-René de Chateaubriand à monsieur (Henri) Bayart sur la page de faux-titre de «?La nouvelle proposition relative au bannissement de Charles X et de sa famille?». Cet envoi datant des dernières années de l'écrivain est adressé à Henri Bayart (1825-1892), filleul de la duchesse de Berry et frère de Sophie-Josèphe Bayart, une amie intime de François-René et de son épouse. Les Chateaubriand et la famille Bayart nouèrent des liens d'amitié et d'affaires au moment des Cent-Jours et restèrent proches jusqu'à la fin de leur vie. Ces légitimistes voués corps et âme à la cause bourbonnienne tentèrent d'ailleurs l'impossible pour faire nommer l'écrivain gouverneur du jeune comte de Chambord, prétendant au trône de France. Lorsqu'il rédige cet envoi, probablement vers 1843, Chateaubriand est au crépuscule de sa vie politique et d'écrivain ; proches du comte de Chambord alors en exil en Angleterre, les Bayart tentent à nouveau d'intercéder en faveur de Chateaubriand et envoient sans succès Henri Bayart prier le dernier descendant des Bourbons de convier le vieil écrivain à sa suite. Rare et bel ensemble établi en reliure uniforme, comportant de nombreuses éditions originales et enrichi d'un précieux envoi autographe. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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A Gand, de l'Imprimerie royale, 1815. In-8 de (2)-62 pp., demi-basane bleue, dos lisse orné, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale. Violent pamphlet contre Napoléon, d'abord publié dans le Moniteur de Gand du 12 mai. Chateaubriand y dresse un tableau très noir de la France de Bonaparte et développe ses conceptions politiques très libérales pour « éviter les excès » du tyran. Reliés à la suite : CHATEAUBRIAND (François René, vicomte de). Réflexions Politiques sur quelques écrits du jour et sur les intérêts de tous les Français. Paris, Le Normant, 1814. In-8 de (6)-145 pp. Édition originale. Ces réflexions ont été publiées en Décembre 1814 à la demande de Louis XVIII qui en relut les épreuves. Carnot avait fait paraitre un Mémoire au roi critique envers la nouvelle monarchie. Chateaubriand saisit l'occasion de cette publication pour lancer ses Réflexions tout en stigmatisant l'audace de ce régicide.CHATEAUBRIAND (François René, vicomte de). Proposition faite à la Chambre des Pairs, dans la séance du 23 Novembre dernier, et tendant à ce que le Roi soit humblement supplié de faire examiner ce qui s'est passé aux dernières élections, afin d'en ordonner ensuite selon sa justice. Suivie des Pièces justificatives annoncées dans la Proposition. Paris, J. G. Dentu, 1816. In-8 de 88 pp. Deuxième édition. Quelques rousseurs, trace de mouillure sur les deux derniers feuillets.FITZ-JAMES (Édouard, duc de). Chambre des Pairs. Opinion de M. le Duc de Fitz-James sur le projet de loi relatif à la répression des délits commis par la voie de presse, ou par tout autre moyen de publication. Paris, De l'Imprimerie de P. Didot l'Ainé, sans date (1817). In-8 de 46 pp. Manque le feuillet de titre.RUBICHON (Maurice). De l'Action du clergé dans les sociétés modernes, par M. Rubichon. Paris, De l'imprimerie de Lefebvre, 1829. In-8 de 80 pp. Manque le faux titre.
Leipzig, chez Brockhaus et Avenarius, 1838. 2 volumes in-12 de [2]-IV (imprimé II)-366 et [2]-375 pages, demi-veau brun à petits coins, dos lisses ornés de décors, filets, titre et tomaison dorés, tranches marbrées. Sur les pages de titre on trouve le tampon "Regierende Herzogin zu Anhalt geb. Prinz. von Preussen", qui semble être celui de la Princesse Frédérique Wilhelmine de Prusse. Epidermures et un trou de vers à un morsintérieur très frais.
Vicaire, II, 289 mentionnepour l'édition originale celle portant la mention: Paris, Delloye et Leipzig, chez Brockhaus et Avenarius. Sur notre exmeplaire la mention de l'éditeur parisien est absente, mais figure sur les page de titre la mention: Edition Originale.