Exemplaire personnel de Florimond de Raymond (1540-1601), écrivain catholique, ami personnel de Montaigne et Charron, successeur de l’auteur des Essais au Parlement de Bordeaux, conservé dans sa toute première reliure en vélin à recouvrement de l’époque. A Bourdeaus, par S. Millanges, 1595.In-8 de (12) ff., 176 pp., (4) ff., 775 pp., (1) p. Vélin ivoire, cadre de filets dorés sur les plats, ovale feuillagé doré au centre, dos lisse orné. Reliure de l’époque.156 x 100 mm.
Édition originale définitive, la première citée par Brunet (I, 1809) et la première reconnue par l’auteur et portant son nom, revue et augmentée par Pierre Charron par rapport aux deux précédentes parues, l’une à Bordeaux en 1593 qui compte 450 pages de moins, l’autre à Paris en 1594 avec 457 pages de moins.Tchemerzine, II, 244 ; Index Aureliensis, 135, 769 : A. Cioranesco, Bibliographie de la littérature française du XVIe siècle (Paris, 1959), n° 6446 ; L. Desgraves, Bibliographie Bordelaise : Bibliographie des ouvrages imprimés à Bordeaux au XVIe siècle et par Simon Millanges (Baden-Baden, 1971), n° 162.Cette édition, la première citée par Brunet et Graesse (II, 123) est aux yeux des bibliographes la plus importante.Elle est dédicacée au Roi Henri IV (feuillet m2).Sa valeur, d’après Morgand, est identique voire supérieure à l’originale de 1593 (Tchemerzine, II, 244).Pierre Charron (1541-1603), fils d’un libraire parisien, fit la connaissance de Montaigne ; il « vescut fort familierement avec Messire Michel de Montaigne, chevalier de l’ordre du Roy. Le sieur de Montaigne l’aimoit d’une affection réciproque, et avant que mourir, par son testament, il luy permit de porter après son decez les pleines armes de sa noble famille, parce qu’il ne laissoit aucuns enfans masles ».Mais ce n’est pas encore l’influence de Montaigne qui apparait dans le premier traité de Charron, Les Trois Vérités, qui fut publié à Bordeaux en 1593 sous le pseudonyme de « Benoist Vaillant, Advocat de la Sainte Foi ».C’est un livre dogmatique qui réfute le Traité de l’Eglise ou Traité de la véritable religion chrétienne du chef huguenot Duplessis-Mornay : ces trois vérités sont un seul Dieu, une seule religion (la chrétienne), une seule Église (la catholique).Cette œuvre théologique rigoureuse, rationnelle, attira l’attention sur lui. L’évêque de Cahors, sans le connaître, autrement que par son livre, nomma Charron son vicaire général et chanoine théologal de son église.« On ne lit plus guère les œuvres proprement théologiques de Pierre Charron, et c’est grand dommage, car on éviterait les erreurs d’interprétation qu’on fait habituellement à propos de sa ‘Sagesse’ ».Exemplaire de Florimond de Raimond (1540-1601), l’écrivain catholique ami de Montaigne et de Charron, successeur de Montaigne au Parlement de Bordeaux. Florimond reprendra même des textes de Montaigne pour lutter contre les Protestants. Son parcours ne fut pas linéaire.« Issu d’une noble et ancienne famille, il alla faire ses études à Bordeaux, puis à Paris, où il s’adonna aux belles-lettres et au droit. Ayant suivi les leçons de Ramus et de Théodore de Béze, il ne tarda pas à se faire protestant ; mais il revint au catholicisme en 1566, époque où les jongleries d’une prétendue possédée frappèrent vivement son imagination. En 1572, Rémond devint conseiller au parlement de Bordeaux. Quelques temps après, il fut rançonné par des soldats protestants et, depuis lors, il attaqua dans ses écrits ses anciens coreligionnaires avec une violence extrême ».Il est l’auteur de nombreux ouvrages répertoriés par la bibliographie Fragonard, n° 1597 et suivants.Exemplaire avec l’ex-libris manuscrit « Flor. Raemondi » calligraphie sur le titre, conservé dans son élégant vélin ivoire décoré de l’époque.
La première œuvre de Pierre Charron, l’ami de Montaigne, conservée dans sa toute première reliure en vélin à recouvrement de l’époque. Imprimée «à Bourdeaus», comme les Essais. A Bourdeaus, par S. Millanges, 1595.In-8 de (12) ff., 176 pp., (4) ff., 775 pp., (1) p. Relié en plein vélin de l’époque à recouvrement, dos lisse orné du titre manuscrit. Reliure de l’époque. 159 x 100 mm.
Édition originale définitive, la première reconnue par l’auteur et portant son nom, revue et augmentée par Pierre Charron par rapport aux deux précédentes parues, l’une à Bordeaux en 1593 qui compte 450 pages de moins, l’autre à Paris en 1594 avec 457 pages de moins. Tchemerzine, II, 244. Cette édition, la première citée par Brunet (I, 1809) et Graesse (II, 123) est aux yeux des bibliographes la plus importante. Elle est dédicacée au Roi Henri IV (feuillet m2). Sa valeur, d’après Morgand, est identique voire supérieure à l’originale de 1593 (Tchemerzine, II, 244). Pierre Charron (1541-1603), fils d’un libraire parisien, fit la connaissance de Montaigne; il «vescut fort familierement avec Messire Michel de Montaigne, chevalier de l’ordre du Roy. Le sieur de Montaigne l’aimoit d’une affection réciproque, et avant que mourir, par son testament, il luy permit de porter après son decez les pleines armes de sa noble famille, parce qu’il ne laissoit aucuns enfans masles». Mais ce n’est pas encore l’influence de Montaigne qui apparait dans le premier traité de Charron, Les Trois Vérités, qui fut publié à Bordeaux en 1593 sous le pseudonyme de «Benoist Vaillant, Advocat de la Sainte Foi». C’est un livre dogmatique qui réfute le Traité de l’Eglise ou Traité de la véritable religion chrétienne du chef huguenot Duplessis-Mornay: ces trois vérités sont un seul Dieu, une seule religion (la chrétienne), une seule Eglise (la catholique). Cette œuvre théologique rigoureuse, rationnelle, attira l’attention sur lui. L’évêque de Cahors, sans le connaître, autrement que par son livre, nomma Charron son vicaire général et chanoine théologal de son église. «On ne lit plus guère les œuvres proprement théologiques de Pierre Charron, et c’est grand dommage, car on éviterait les erreurs d’interprétation qu’on fait habituellement à propos de sa ‘Sagesse’». Exemplaire conservé intact dans sa toute première reliure en vélin de l’époque à recouvrement, condition la plus enviable pour les éditions originales françaises du XVIe siècle.
A Paris, chez la veufve Pierre Bertault, 1620. 3 parties in-8 de (20)-168-(16)-762 pp.CHARRON (Pierre). La Réplique de Maistre Jean Le Charron, sur la Response faite à la troisième Verité, cy devant imprimée à La Rochelle. A Paris, chez la veufve Pierre Bertault, 1620. In-8 de (14)-377-(15) pp. Les 2 titres reliés en 1 vol. in-8, vélin souple de l'époque.
Édition parisienne rassemblant les deux textes de Pierre Charron.« Contre ses nombreux adversaires [Charron] établit trois principes : que la religion est nécessaire, que le christianisme est révélé, que l'Église romaine est la véritable Église. C'est le dernier point surtout que Charron s'efforce de mettre en lumière. Il a publié son livre l'année même où la Réforme a perdu par l'abjuration de Henri IV, son protecteur le plus puissant et il s'est appliqué à réfuter le Traité de l'Église de Duplessis-Mornay » (M. Dreano).Très bon exemplaire. Très petites galeries de vers marginales.Tchemerzine-Scheler II, 246c, 248d.
« L’édition didactique des Essais de Montaigne » (Sainte-Beuve), imprimée à Bordeaux en 1601. Exemplaire immense de marges (hauteur 161 mm contre 156 mm pour l’exemplaire Jacques Guérin et 151 mm pour l’exemplaire Lindeboom), en élégante reliure ancienne. Bourdeaus, Simon Millanges, 1601.In-8 de (10) ff., 772 pp. et (4) ff. de table et d’errata. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs, tranches dorées. Reliure parisienne du XVIIIe siècle. 161 x 100 mm.
Edition originale « De La Sagesse », l’œuvre majeure de Pierre Charron (1541-1603), « cette édition didactique des Essais de Montaigne » selon le mot de Sainte-Beuve qui a fait fortune. Tchemerzine, II, p. 253. « ‘De la Sagesse’ prolonge ‘Les Essais’ de Montaigne dont Charron avait été le disciple et l’héritier. » Les Trois livres de la Sagesse parurent à Bordeaux en 1601. Ils composent un vaste traité de philosophie morale. “Charron probably considered Montaigne's brilliant insights wasted in the disorder of the ‘Essays’ and hoped that the regular plan of his own ‘Wisdom’ would preserve them. Many readers felt this way; and for two thirds of century the two works were equally popular, with new editions appearing at the same good pace. Though his popularity may have cut down Montaigne's readership, it contributed considerably to the diffusion of his thought. But in so doing it altered its implications and context, making earnest conclusions out of Montaigne's paradoxes and conjectures. Gone is the grace and charm, the freedom of the self-portrait, the play with ideas. The result is abstract and didactic; even the thought, reduced and deformed, often loses its subtlety; “What do I know?” becomes “I know not”. Montaigne's distinction between religious belief and morality becomes a gulf in Charron. Meanwhile this common stress of theirs, suited to an age of religious atrocities, came to seem, in more peaceful times, a scandalous indifference. Even while Christian apologists were still using Montaigne’s fideistic arguments, Charron's ‘Wisdom’, four years after it appeared, was placed on the Index (1605). Soon its enemies extended their attacks to the ‘Essays’, and in 1676 they were on the Index too". (Donald M. Frame, Montaigne). « Il est parfaitement exact que Charron a amplement profité de l’expérience de Montaigne. Il pensait d’ailleurs en avoir le droit puisque Montaigne lui-même l’avait fait son héritier. Mais Charron n’est pas qu’un compilateur : dans le premier livre de la ‘Sagesse’, il fait œuvre de penseur original, en tentant très objectivement de cerner en quelques traits la nature de l’homme et de définir les rapports entre le physique et le moral. Par son esprit clair et synthétique, il annonce déjà les moralistes du XVIIème siècle et tout particulièrement le traité les ‘Passions de l’âme’ de Descartes. Si, en effet, Charron pousse à leurs extrêmes conséquences les insinuations de Montaigne, son but est précis et défini : il veut faire de la raison l’auxiliaire de la foi, conduire la sagesse humaine jusqu’au point où on ne peut plus la dépasser que par la grâce ; il entend donner des raisons tout humaines de mener une vie chrétienne. » « La ‘Sagesse’ marque, au début du XVIIè siècle, un premier effort en vue de mettre de l’ordre dans les idées. Charron a eu les mêmes admirateurs et les mêmes adversaires que Montaigne, et la fortune de ‘La Sagesse’ ressemble assez à celle des ‘Essais’. Traduite en italien, en anglais, en allemand, elle a eu en France, 49 éditions de 1601 à 1672 » (M. Dreano). Poète avant de devenir philosophe, Charron est comme un précurseur de Bacon. Il avait fait graver sur sa maison la devise du scepticisme : je ne sais. Condamné par le parlement, l’université et les jésuites, le « De la Sagesse » est déjà cité en 1645 par Gabriel Naudé, parmi les livres les plus rares. L’exemplaire du célèbre bibliophile Jacques Guérin, mesurait 156 mm de hauteur (Tajan, 29 mars 1984, n°19) ; le bel exemplaire Lindeboom, 151 mm (1925, n°172). Le présent exemplaire, magnifique, mesure 161 mm. L’exemplaire Jacques Guérin fut adjugé 15 000 F en mars 1984 et revendu 29 000 F en mai 1986.
Bordeaux, Simon Millanges, 1593. In-8 (94 x 61 mm),16 pp. n. ch., 533 pp., 3 pp. n. ch. Maroquin janséniste noir, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes et les coiffes, tranches dorées, dentelle intérieure (L. Bauser).
Edition originale. Important traité d’apologétique catholique, c’est le premier livre de Pierre Charron (1541-1603), théologien et philosophe parisien, disciple de Montaigne. Il séjourna comme théologal auprès de nombreux évêques du Sud-Ouest. En 1595 il fut élu député à l'assemblée du clergé qui devait se tenir à Paris en 1596. Cette première édition a paru anonymement chez Simon Millanges, l'imprimeur des Essais de Montaigne, comme Charron s'en explique dans l'avertissement de la deuxième édition: “L'an passé je mis au jour mon livre des Trois veritez, sans m'y nommer, me tenant couvert et caché, comme le bon Apelles derrière son ouvrage, pour entendre ce qu'en diroyent les passans, et amender sa besoigne selon qu'il en prendroit avis du jugement d'autrui”. Tout le tirage de cette édition fut écoulé en six mois. On a conservé un intéressant contrat liant Millanges et Charron pour une réédition de cet ouvrage en 1598 (G. Loirette, “Simon Millages ou la profession de maître Imprimeur en 1598”, Bulletin de la Société des bibliophiles de Guyenne, VI, 1936, 182). Un autre contrat entre eux, pour De la Sagesse en 1601, précise que l’imprimeur était tenu de donner à l’auteur 50 exemplaires moitié en blanc, moitié reliés, et 30 exemplaires de chaque réimpression (Dast de Boisville, Simon Millanges, imprimeur à Bordeaux de 1572 à 1623, 1896). Dans cet ouvrage, Charron établit trois principes pour lui irrévocables: que la religion est nécessaire, que le christianisme est révélé, et que l'Église romaine est la véritable Église. La troisième partie, très développée, est une réfutation du Traité de l’Eglise de Duplessis-Mornay. Celui-ci, en réponse, laissa publier une violente diatribe émanant du milieu protestant : le cœur des griefs concernait le premier plan à donner l'Ecriture Sainte, selon les protestants, tandis que Charron, catholique, préfère insister sur la prééminence des définitions des conciles (L. Desgraves, “Aspects des controverses entre catholiques et protestants dans le Sud-Ouest, entre 1580 et 1630”, Annales du Midi, 1964, pp. 153-187). Le XVIIe siècle se méfiera des ouvrages de Charron en tant que sectateur des sceptiques; Mersenne demandait de l’exclure comme particulièrement dangereux (L’Impiété des déistes, athées, 1624) tandis que des rationalistes comme Guy Patin l’incluait dans une liste de livres “capables de prendre le monde par le nez” au côté de Rabelais, Montaigne, Bodin et Lipse (lettre du 27 mars 1665 à M. de Salins de Beaune). L’édition, extrêmement recherchée, a été collectionnée par les plus grands amateurs. Elle figurait dans les collections Bouhier (armes Chartraine de Bourbonne à la BM de Troyes), Mac-Carthy Reagh (Cat. 1815, I, n°839, en vélin), Pixerécourt (Cat. 1838, n° 2268, en vélin). L’exemplaire de Gilbert de Botton a été légué à Cambridge, UB. Bel exemplaire en maroquin de Bauser, de la bibliothèque de Ferdinand Brunetière, professeur de Sorbonne et académicien (vignette ex-libris contrecollée). C. Bauser était relieur à Paris rue de Nesle et exerçait dans le dernier quart du XIXe siècle. Note de possession manuscrite au titre “Cornieli Riemens”, peut-être Cornelis Riemens (1751-1827). Tchemerzine, Bibliographie d'éditions originales et rares II, 244. Brunet, Manuel de l’amateur, I, 1809-1810.
A Amsterdan, chez Louys & Daniel Elzevier.1672. In-18 (750 x 130 mm), reliure précieuse et romantique ( milieu du XVIIIe siècle) plein marocain rouge, travail décoratif aux petits fers sur la tranche, dans les caissons, motif floral en pied, roulette en tête de coiffe et sur l'épaisseurs des plats ainsi qu'en encadrement intérieur. Contre plats ouvragés de même façon, tranche dorées, signet. (2ff) explication de la figure* (2ff). Préface (9+1p "le contenu de cette oeuvre").622 pages, table des matières (8pp -3ff). Composition très soignée des imprimeurs Louis et Daniel Elzévier à Amsterdam avec mentions marginales dans de beaux caractères; petites marques de mouillures sans incidence in fine. Très agréable exemplaire dans une reliure de grande finesse ici très bien conservée.
*Le frontispice gravé est identique à celui des éditions Elzéviriennes de 1646, 1656 et 1659. La Sagesse personnifiée par un femme nue sur un piédestal, couronnée de rameaux de laurier et d'olivier en signe de victoire et de paix. Derrière elle, se déploie la devise de la Sagesse et celle de Charron sur deux phylactères : Je ne sais et Paix et peu. Pierre Charron composa son Traité de la Sagesse publié en 1601 à Bordeaux. Répondant à de précédentes attaques dont il avait été l'objet dans des publications précédentes, ce traité engendra un scandale. Défendant la tolérance religieuse, séparant la religion de la morale et ouvrant un espace "laïque" Charron fut accusé de défendre l'athéisme : « Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes. ».Descartes s'inspirera de sa méthode du doute pour la rédaction du Discours de la méthode. Franco de port pour la France par MONDIAL RELAY dés 20 euros pour les ouvrages modernes . Paiement immédiat par Paypal . Chèques et virement acceptés. Votre Libraire vous accompagne dans toutes les étapes de vos achats. Achat et déplacement France Suisse.
Par S. Millanges, à Bourdeaus 1595, in-8 (10,5x16cm), (24) 176pp. ; (8) 775pp. (1), relié.
Troisième édition après l'originale parue à Bordeaux en 1593 et une seconde parisienne en 1594. L'exemplaire porte une mention de seconde édition car elle est la deuxième à paraître à Bordeaux. Rarissime envoi autographe signé de l'auteur en page de garde?: «?Pour Monsieur de Rives en memoire de moy. A Caors ce iiij [4] may 1595. Charron.?» Il s'agit certainement de Jean III du Rieu, seigneur de Rives, qui appartenait à la famille d'Antoine Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Cahors. Pierre Charron avait été appelé par ce même évêque à Cahors comme théologal, et devint son vicaire durant six ans. Reliure en plein vélin à rabats d'époque, dos lisse muet. Large jaunissure de la page de garde jusqu'à la page 30, puis moindre, en milieu de page sur toute la première partie et jusque vers la page 120 de la seconde partie. Cette jaunissure reprend de la page 760 à la fin. Premier écrit de Pierre Charron, qui développe dans cet ouvrage polémique à l'égard du protestantisme trois grandes «?vérités?»?: la religion est nécessaire, le christianisme est révélé et seule l'Église romaine est la véritable Église. C'est particulièrement ce dernier point que l'auteur s'efforce de démontrer. Cette troisième partie est si importante qu'elle possède sa propre page de titre et occupe les deux tiers du livre. À Bordeaux, Pierre Charron rencontra Montaigne dont les idées imprégnèrent ses uvres et sa pensée. Il se lièrent d'une si profonde amitié que Montaigne désigna Charron comme héritier du blason de sa maison. Les ex-dono ou envois autographes de grands humanistes du XVIèsiècle sont d'une excessive rareté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Jacques Le Gras, 1664. In-12 (156 x 90 mm), 13 ff. n. ch., 710 pp., 5 ff. n. ch. Maroquin rouge, triple filet doré, larges fleurons dorés en écoinçons sur les plats, dos à nerfs ornés de caissons dorés, coupes et coiffes décorés, dentelle intérieure dorée, petite mouillure angulaire sur les 2 premiers ff., partie intime de la femme nue au frontispice grattée (reliure de l'époque).
Elégante édition parisienne du grand classique de Charron, réimprimée sur l'édition originale parue chez Millanges à Bordeaux en 1601. L'édition est ornée d'un beau frontispice. Un traité sur la tolérance religieuse. Le traité De la sagesse (1601) fut rédigé en réponse à des attaques dont Pierre Charron faisait l'objet à la suite de ses précédents ouvrages sur la religion, Trois vérités et Discours chrétiens. Il y défendit la tolérance religieuse, séparant la religion de la morale, ce qui ouvrit, le chemin à une pensée laïque. Il fut accusé d'athéisme et l'ouvrage fut mis à l'Index Librorum Prohibitum. Un émule de Montaigne. Pierre Charron (Paris 1541-1603), fils d'un libraire, fit de brillantes études. Théologien et philosophe, il fut le prédicateur de Marguerite de Navarre et passe pour un des moralistes les plus célèbres de son temps. Il fut l'ami de Montaigne dont les Essais l'inspirèrent profondément ; il en retranscrivit d'ailleurs certains passages ne pouvant le dire mieux. Ex-libris N. Fournerat, sur la page de titre et au dernier feuillet à la date du 6 juillet 1756 ("N. Fournerat est hujus libri, solus est possessor"). Il s'agit probablement du chimiste Nicolas Fournerat appelé par Turgot pour favoriser la fabrication et le développement de la porcelaine de Limoges. L'ouvrage passa dans la bibliothèque de son fils (?), le député Charles Fournerat (1780-1867) qui avait réuni une importante bibliothèque (Catalogue de la bibliothèque de feu M. Fournerat, 1868, n° 192, décrit en "maroquin rouge, filets et coins, tranches dorées (Ancienne reliure)". Bel exemplaire en maroquin rouge de l'époque. Tchemerzine, II, 264. H. Hallam, Histoire de la littérature de l'Europe pendant les quinzième, seizième et dix-septième siècles, vol. 3, pp. 246-247.
Amsterdam, Louis & Daniel Elzevier, 1662. In-16 (75x133 m). 8 ff. n. ch., 622 pp., 4 ff. n. ch. Maroquin rouge à grain long, roulette aux petits fers sur les plats, dos à nerfs orné, filet sur les coupes et les coiffes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de la période du Premier Empire).
Unique édition des Elzevier d'Amsterdam, fort bien exécutée (Willems). L'édition est ornée d'un frontispice gravé à l'eau-forte illustrant le sujet de l'ouvrage. Cette composition symbolique fait l'objet d'une description explicative après la page de titre: la Sagesse personnifiée par un femme nue sur un piédestal, couronnée de rameaux de laurier et d'olivier en signe de victoire et de paix. Derrière elle, se déploie la devise de la Sagesse et celle de Charron sur deux phylactères: Je ne sais et Paix et peu. Un traité sur la tolérance religieuse. Le traité De la sagesse (1601) fut rédigé en réponse à des attaques dont Pierre Charron faisait l'objet à la suite de ses précédents ouvrages sur la religion, Trois vérités et Discours chrétiens. Il y défendit la tolérance religieuse, séparant la religion de la morale, ce qui ouvrit, le chemin à une pensée laïque. Il fut accusé d'athéisme et l'ouvrage fut mis à l'Index Librorum Prohibitum. Un émule de Montaigne. Pierre Charron (Paris 1541-1603), fils d'un libraire, fit de brillantes études. Théologien et philosophe, il fut un des moralistes les plus célèbres de son temps. Il fut le prédicateur de Marguerite de Navarre. Il fut l'ami de Montaigne, dont les Essais l'inspirèrent profondément; il en retranscrivit d'ailleurs certains passages ne pouvant le dire mieux. De la bibliothèque de M. Babouot avec inscription manuscrite: E. Babouot artiste peintre Paris. Bel exemplaire en maroquin rouge du XVIIIe siècle. Willems, Les Elzevier, n°1281, p. 325; H. Hallam, Histoire de la littérature de l'Europe pendant les quinzième, seizième et dix-septième siècles, vol. 3, pp. 246-247.
Lyon, Jean Carteron, 1667, 1 volume in-12 de 145x85 mm environ, 1 feuillet blanc, (13) ff. (titre epistre, preface, table), 710 pages, (5) ff. (table), 1 feuillet blanc, pleine basane fauve d'époque, dos 4 nerfs, avec un ex-libris imprimé et deux ex-libris manuscrits sur la première garde blanche et la page de titre, tranches mouchetées. Manque le frontispice mentionné dans "l'explication de la figure", dorures passées, manque sur les coiffes, un trou de ver dans la marge en début de volume (jusqu'à la p. 155), petites épidermures et auréoles sur les plats.
Pierre Charron (1541 à Paris - 16 novembre 1603 à Paris) est un théologien, un philosophe, un orateur et un moraliste du XVIe siècle. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Leyde, Jean Elzevier, [1659]. In-12 (69 x 130 mm). 12 ff. n. ch., 621 pp., 13 pp. n. ch. Maroquin rouge à grain long, roulette dorée encadrant les plats, dos à nerfs orné aux petits fers, filet sur les coupes et les coiffes, roulette intérieure, tranches dorées, infimes rousseurs (reliure de la période du Premier Empire).
Troisième édition elzévirienne, ornée d’un beau titre frontispice gravé qui paraît pour la première fois, illustrant le sujet de l’ouvrage. Il présente une femme nue couronnée sur un piédestal se reflétant dans un miroir, dont l'édition donne l'explication symbolique. Elle est la plus rare des éditions elzéviriennes : “et à cause de cela on lui donne la préférence.” (Willems, 843). Elle est la copie ligne pour ligne de l'édition de 1656, dont elle reproduit jusqu'aux fautes de pagination. Elle présente une nouvelle dédicace aux conseillers de la cour provinciale de Hollande. Un traité sur la tolérance religieuse. Le traitéDe la sagesse(1601) fut rédigé en réponse à des attaques dont Pierre Charron faisait l'objet à la suite de ses précédents ouvrages sur la religion,Trois véritésetDiscours chrétiens. Il y défendit la tolérance religieuse, séparant la religion de la morale, ce qui ouvrit, le chemin à une pensée laïque. Il fut accusé d'athéisme et l'ouvrage fut mis à l'Index Librorum Prohibitum. Un émule de Montaigne. Pierre Charron (Paris 1541-1603), fils d'un libraire, fit de brillantes études. Théologien et philosophe, il fut un des moralistes les plus célèbres de son temps. Il fut le prédicateur de Marguerite de Navarre. Il fut l'ami de Montaigne, dont lesEssaisl'inspirèrent profondément au point qu’il en retranscrivit certains passagesne pouvant le dire mieux. Des bibliothèques Albert Gagnière, bibliophile et historien spécialiste du XIXe siècle, avec ex-libris et Chenu-Tournier (ex-libris gravé). Très bel exemplaire en maroquin rouge dans le style de Bozerian. Willems, Les Elzevier, 843. Rahir, Catalogue d'une collection unique de volumes imprimés par lesElzevier, 838. H. Hallam,Histoire de la littérature de l'Europe pendant les quinzième, seizième et dix-septième siècles, vol. 3, pp. 246-247.
Paris, Jacques Villery, 1635. Fort in-4, [32]-200-120-247-[5]-625-[1]-308 pp., parchemin rigide ivoire, filet et fleuron central à froid sur les plats, dos à nerfs orné de filets à froid, titre manuscrit au dos, liens verts (liens manquants, mors fendu, taches, un manque à un coins, rousseurs, galeries de ver sans atteinte, 1 réparation du papier).
Édition collective des oeuvres du prédicateur et docteur en droit Pierre Charron. Elle contient Les Trois Livres de la Sagesse, Le Traité de la Sagesse, Le Discours chrétien, Les Trois Vérités et les Discours chrétiens. Étiquette de la librairie ancienne et moderne A. Durand à Paris. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Amsterdam, Sans éditeur 1782 In-8. Reliure postérieure XIXe siècle, demi basane marbrée, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, auteur, titre et année dorés. 451-315 pp. Petit accroc en tête de dos, coupes de pied légèrement frottées. Bon exemplaire.
Pierre Charron (1541-1603), théologien, philosophe, orateur et moraliste du XVIe siècle, composa un “Traité de la Sagesse “ qu'il a publié en 1601 à Bordeaux, après d'autres ouvrages concernant la religion, et qui présentait un catholicisme orthodoxe, répondait aux attaques dont il était l'objet et provoqua un scandale: il y défendait la tolérance religieuse, ce qui le fit accuser d'athéisme. “Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes.” Il séparait ainsi la religion de la morale (morale appuyée sur la nature), ouvrant l'espace d'une pensée laïque. C'est encore un des meilleurs traités de morale connu au XIXesiècle. Bon état d’occasion
A Paris, chez David Douceur, 1607. In-8 de 1 titre gravé (38)-802-(18) pp., maroquin rouge, dos plat orné de filets dorés, deux jeux d'un double filet doré d'encadrement sur les plats, médaillon de guirlande de feuillages au centre des plats, fleurons aux angles, tranches dorées (reliure de l'époque).
Exemplaire réglé. Troisième édition reprenant le texte de l'édition originale (1601), augmentée des observations du président Jeannin. Le texte primitif avait été mutilé dans l'édition de 1604.Portrait gravé de Pierre Charron. Frontispice gravé remonté et plus court. Bel exemplaire.Tchemerzine, II, 257.
Leyde, Elzevir, 1656 In-16 de (11) pp., 581 pp. (mal numérotées 621), (6) ff. de table, maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement sur les plats, fleurons aux angles, dos lisse orné d'un décor à la grotesque, coupes et bordures décorées, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle).
Seconde édition elzévirienne de l'œuvre philosophique majeure de Pierre Charron, disciple et ami de Montaigne. Elle suit le texte de l'édition originale donnée par Simon Millanges à Bordeaux en 1601. Elle comporte un beau titre-frontispice allégorique et une planche aux armes du dédicataire, le prince Maximilien de Bourgogne, le tout gravé sur cuivre. Très bel exemplaire en maroquin décoré du XVIIIe siècle. Willems, Les Elzevier, n° 601.
Paris Bastien 1783 In-4° (261x205 mm), xxxviii - 768 pp. et [2] ff. de pl., veau blond glacé, dos à 5 nerfs orné, encadrement d'un triple filet sur les plats avec fleurettes en écoinçons, double filet sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l'époque).
Rares exemplaire en grand papier de cet important traité qui fit scandale Rare exemplaire réimposé in-4° de cet important traité illustré d'un portrait de l'auteur par Pruneau en frontispice et d'un curieuse gravure non signée représentant la sagesse dont on trouvera, heureusement, l'explication en regard. Le libraire dans son avis nous dit qu'il « offre au lecteur les moyens de parvenir à la connoissance de son être et de se définir lui-même. Il y trouvera la philosophie naturelle développée dans toute sa perfection, et il apprendra alors quelle conduite il doit tenir vis-à-vis de ses semblables ». Il défend notamment la tolérance religieuse, séparant ainsi la religion de la morale et ouvrant l'espace à une pensée laïque. Le texte de la présente édition est conforme à celui de l'originale de 1601, l'ouvrage fit scandale dans le monde religieux car dénoncé comme « athée superstitieux ». L'auteur dut retoucher son texte en vue de prévenir les censures de la Sorbonne, il parut donc plus ou moins expurgé dans les nombreuses éditions suivantes, principalement celles de Paris. « Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes. » C'est encore un des meilleurs traités de morale connu au XIXe siècle ; mais on y trouve quelques propositions hasardées qui en firent longtemps défendre l'impression et le firent mettre à l'Index. Pierre Charron (Paris, 1541-1603), théologien, philosophe, orateur et moraliste, fils d'un libraire qui eut 25 enfants, suivit des études de philosophie et de droit, exerça d'abord la profession d'avocat, puis reçut les ordres, et se fit bientôt un nom par ses prédications. Marguerite de France en fit son prédicateur. Plusieurs évêques l'attirèrent auprès d'eux. Il rencontra Montaigne à Bordeaux, avec qui il se lia d'une grande amitié et qui eut une grande influence sur son oeuvre. Il adopta bientôt sa philosophie. Montaigne le désigna comme héritier du blason de sa maison. Charron reconnut plus tard ce témoignage d'affection et d'estime en instituant le beau-frère de Montaigne son légataire universel. En 1595, il fut envoyé à Paris comme député à l'assemblée du clergé et devint secrétaire de cette assemblée. Quérard - II, 142 ; coiffe de tête arasée, manque à la coiffe de queue, mors supérieur fendu en tête jusqu'à la première ficelle, gardes roussies, quelques feuillets très légèrement et uniformément brunis notamment en début et fin d'ouvrage, rares rousseurs.
A Paris, chez Robert Fuge, 1630. Pt. in-8, [32]-802-[16]-84p. Reliure pleine veau caillouté, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièce de titre rouge.
Nouvelle édition. Avec une belle page de titre gravée. Petite galerie de vers en marge de l'ouvrage, sans atteinte au texte. Autrement très bel exemplaire.La première édition de cet ouvrage parut en 1601. Elle fit scandale car Pierre Charron y défendait la tolérance religieuse, ce qui le fit accuser d'athéisme. Charron séparait la religion de la morale, ouvrant l'espace d'une pensée laïque. L'ouvrage fut mit à l'Index.
Amsterdam, Louis & Daniel Elzevier, 1662 ; 1 vol. petit in-12 (8 x 14 cm) ; 8ff.: (titre gravé - titre - 3 pp. d'explication du frontispice - préface - table des chapitres) - 622pp. - 4ff. de tables n. ch. Veau brun, dos à nerfs, compartiments ornés, pièce de titre brune. Coiffe inf. arasée. La partie inférieure du feuillet de titre a été coupée et remplacée par un papier blanc pour faire disparaître un ancien ex-libris manuscrit.
L'auteur rencontra Montaigne à Bordeaux lors d'une série de prédications, et fut influencé par ses idées. Ce livre publié pour la première fois en 1601, dans cette ville, apparaîtra suspecte aux yeux de ces confrères théologiens. Charron emprunte non seulement aux idées de Montaigne, mais aussi il en copie des extraits. Il avait entrepris de rectifier son texte pour le faire admettre de tous, mais en fut empêché par la mort (1603). Il défendait dans ce traité la tolérence religieuse, qui fit s'élever les Jésuites, puis Rome, contre le livre qui fut placé à l'index.
Paris : Jacques Le Gras, 1664 In-12, titre-frontispice, (24)-710-(9) pages. Basane mouchetée de l'époque, dos à nerfs orné, tranche mouchetée.
Portrait gravé de l'auteur collé sur la première garde. Charnière de tête fendue, dos frotté, coins émoussés. Cette oeuvre, désavouée par le Clergé dès sa parution, a été considérée par les libertins, contre l'intention de Charron, comme le bréviaire de la libre pensée. C'est involontairement qu'il s'est fait le véhicule d'un déisme qu'il voulait combattre. Il convient de chercher les raisons de cette lecture "libertine" de Charron dans l'utilisation des sources qu'il choisit, dans sa grande honnêteté intellectuelle qui le pousse à exposer minutieusement les arguments de ses adversaires, enfin dans sa décision de faire de la "preud'hommie" -ou sagesse- le fondement de la piété. Il cherche son inspiration chez les Anciens, en particulier les sceptiques, et chez les moralistes contemporains ; il finit par suggérer que toutes les religions sont équivalentes et finalement relatives. (C. Fargeot, Dict. des litt. De lang. fr.)
Ausquels est adjoust un recueil des lieux & chapitres, suivant la premiere eidition de Bourdeaux, 1601. Avec la revision de Messieurs du Conseil privé, pour le contentement & soulagement du curieux Lecteur, desireux de voir l'une & l'autre impression. Plus Un petit traicté contenant un sommaire des trois livres : une Apollogie en response aux plaintes & objections qu'on faisoit contre iceux, Avec quelques discours Chrestiens, trouvez apres le decez de l'Autheur. Dernière Edition, 1 vol. in-8 reliure postérieure demi-vélin blanc, Chez Manassez de Preaulx, A Rouen, 1618, 18 ff., 802 pp., 8 ff. n. ch.
Bon exemplaire dans lequel on retrouve le passage sans manque de la page 26 à la page 33, et qui ne contient pas le "Petit Traité" annoncé (et qui occupe 80 pp. à la suite des tables, selon Tchemerzine), à l'instar de l'exemplaire de la BNF cote R-31152. Cette édition par Manassez de Preaulx n'est pas signalée par Tchermerzine qui cite celles de Bessin, Vernel (pour Vereul) et de Le Villain (Tchemerzine, III, 259)
Paris, Imprimerie de Didot aîné, chez Barrois l'aîné, 1789 3 volumes in-12, 24-384 pp. ; [2] ff. n. ch. (faux-titre et titre), pp. 385-744 ; [2] ff. n. ch., pp. 745-992, index, cartonnage de papier crème, dos lisses ornés de filets et d'urnes dorés (reliure de l'époque).
Élégante version, qui reprend le texte paru dans les différentes éditions bordelaises sorties du vivant de l'auteur, et non celui de l'édition parisienne de 1604, en partie expurgé. Il s'agit là de l'ouvrage principal de Charron publié originellement en 1601, où l'auteur cherche une voie personnelle au travers de ses lectures des grands moralistes antiques et contemporains (Plutarque, Sénèque, Bodin, Montaigne, Juste Lipse). Il développe ainsi un humanisme d'où le christianisme n'est pas absent, mais reste confiné aux rapports individuels de l'homme à Dieu. Cet ouvrage l'a fait accuser parfois de scepticisme voire d'athéisme. Pierre Charon (1541-1603), après des études de lettres, de droit et de théologie, se fit ordonner prêtre et employa son temps à prêcher dans les villes du Sud-Ouest de la France, dont Bordeaux où il se lia à Montaigne.Tchemerzine-Scheler II, 264. Cioranescu, XVI, 6436 (pour l'originale).Bel exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Chez Jean-François Bastien 13 x 21 Paris 1783 In-8, reliure plein veau blond glacé de l'époque, dos lisse orné de fleuron dorés, pièce de titre de cuir vert, titre doré, plats encadrés d'un triple filet doré, dentelle intérieure, gardes bleues, tranches dorées, filet doré sur les coupes, signet de soie vieux rose, XXVIII-768 pp., sur beau papier vergé (Annotation manuscrite de l'époque sur la première garde "grand in-8, papier d'Angoulême"...exporté vers la Hollande ??). Table des matières alphabétiques in fine. Portrait en frontispice dessiné et gravé par Pruneau. Ami de Montaigne, Pierre Charron définit la sagesse "...en sens plus universelle, commun et humain, comprenante tant la volonté que l'entendement, voire tout l'homme en son dedans et en son dehors, et soy seul, en compaignée, cognoissant et agissant. Ainsy nous disons, que Sagesse est preu de prudence, c'est à dire preud'hommie avec habileté, probitée bien advisée..." Bonne édition dans une reliure de qualité de cette compilation d'oeuvres de philosophes et de moralistes, qui fut maintes fois rééditée tout au long du XVIIe siècle. (Tchemerzine, II, 264). Agréable reliure, petite galerie de vers en tête, quelques rousseurs éparses, manque la planche allégorique de la Sagesse. Bon exemplaire.(VerB13). PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
Amsterdam, Louis et Daniel Elzevier, 1662. In-16, 8 ff. y compris le frontispice grav√ et le titre imprim√, 622 pp., 4 feuillets de table et 1 f. blanc. Reliure plein chagrin vert du XIXe, dos √† nerfs orn√ de filets, dentelles et fleurons; triple filet dor√ en encadrement sur les plats avec fleurons en √coin√ßon et fleuron central, dentelle dor√e int√rieure, tranches dor√es.
Brunet I-810. Graesse II-124. Willems 1281. Derni√re des quatre √ditions elzeviriennes, faite sur celle de 1646, et la seule que les Elzevier d'Amsterdam aient donn√e de ce livre. Elle est fort bien ex√cut√e, et, comme l'a dit Millot, "on la trouverait admirable si les autres √ditions n'existaient pas". Pierre Charron (1541-1603), moraliste et th√ologien, ami de Montaigne; dans son trait√, qui a fait scandale lors de sa premi√re publication en 1601, l'auteur fonde toute morale sur les lois de la nature et de la raison, pr√chant ainsi la tol√rance religieuse envers les philosophes pa√Øens. Il se propose d'y montrer "l'excellence et perfection de l'homme comme homme", s'attaque "aux superstitieux, aux formalistes et aux p√dants", c'est ainsi qu'il appelle les scolastiques, disciples attard√s d'Aristote, les esprits na√Øfs qui m√lent la religion √† tout et les pharisiens du jour qui se contentent d'une d√votion ext√rieure. (Grente). (feuillet 407-408 restaur√ dans la marge).
Paris, Bastien, 1783
Deux volumes in-4 (270 x 208 mm), maroquin citron, dos lisse orné, encadrement de filets sur les plats, dentelle sur les coupes et intérieure, tranches dorées (reliure début XIX dans le style Bradel-Derôme). Orné d'un portrait de l'auteur et d'un frontispice. Exemplaire sur grand papier. Ex-libris BL. (bel exemplaire, malgré quelques frottements sur les coiffes, coupes et coins, et quelques rousseurs). // Two quarto volumes (270 x 208 mm), bright lemon morocco, smooth spine tooled, fillets borders on covers, dentelle on turns-in and inside, gilt edges (early-19th-cent. binding, in the style of Bradel-Derôme). Illustrated with a portrait of the author and a frontispiece. Copy on large paper. Bookplate BL. (fine copy, despite some rubbings on top and bottom of spine, turns-in and corners, and some brownings).
Leiden, Chez les Elseviers 1646, 135x70mm, reliure du XIXe siècle, maroquin bleu, dos à cinq nerfs, dos et plats richement décorés de fleurons dorés, titre et date, tranches dorées, contreplats, maroquin rouge dentelles dorées, garde papier marbré, ex libris gravé Emmanuel Martin, reliure signée Lortic.
frontispice, 11 ff.(armoiries du dédicataire), 663 pages, 4 ff., ,