Paris, Dentu, Paris, Dentu1852 ; in-8, plein chagrin rouge, dos à nerfs orné de caissons et guirlandes dorées, plats ornés de filets dorés et à froid, guirlandes aux angles, tranches dorées, guirlande intérieure dorées. (Reliure de l’époque) 3 ff. n. ch., 382 pp.ÉDITION ORIGINALE. En publiant “le résumé de ses pensées”, cet excellent marquis vise à “l’amélioration de la condition humaine”. Après avoir prouvé que Dieu existe vraiment “car, n’est-ce pas, le monde n’a pu se créer lui-même”, expliqué la supériorité de la religion catholique “simple, logique, sans détour et qui ne permet aucune controverse”, il développe en 7 chapitres ses opinions sur la monarchie, l’aristocratie, la magistrature, la finance, la bourgeoisie “égarée trop souvent par la jalousie et l’envie”, le Tiers État ou “classes inférieures du peuple”, les bienfaits de l’inégalité (Bienheureux les pauvres ! Ils ne devraient jamais se plaindre car la religion leur assure que le royaume des cieux leur appartiendra un jour. En attendant qu’ils travaillent). C’est ce que le marquis appelle “l’inégalité positive”.Comme il a des idées sur tout, il consacre aussi des chapitres à l’agriculture, au commerce, à l’industrie, aux armées de terre et de mer, à la “traite des nègres” “l’esclavage des nègres de l’Afrique qui ne sont pas chrétiens n’a jamais été proscrit par la religion catholique parce qu’il résulte de circonstances exceptionnelles qui ne détruisent point les dogmes fondamentaux de l’Église”, à l’éducation “celle des femmes ne doit jamais être semblable à celle des hommes. La supériorité des hommes est incontestable !” Le marquis est un chaud partisan de la peine de mort “qui ne peut être abolie”. Il préfère la pendaison à la guillotine car elle à l’avantage de laisser le corps entier.L’auteur a fait relier l’exemplaire avant de l’offrir au Comte de Chambord, dernier rejeton de la branche aînée des Bourbon, fils posthume du duc de Berry (né en 1820) et dernier prétendant légitimiste au trône (sous le nom d’Henri V). La garde porte L’ENVOI AUTOGRAPHE “À son Altesse Royale Monseigneur le Comte de Chambord, hommage respectueux de l’auteur Mis. de Chanaleilles”.
Exemplaire du Comte de Chambord