Reims : E. Luton, 1850 In-4, 37 pages, 5 figures collées dans le texte. Broché (la couverture imprimée sert de titre).
Cachet éliminé. Très rare publication. "Communication confidentielle à plusieurs personnes, à plusieurs sociétés", donc tirée à petit nombre, "pour sauver, chaque année de la destruction, la valeur moyenne de six millions de francs, prix de vente dans nos caves".Armand Maizière, professeur des Ecoles centrales et savant rémois, avait déposé en 1840 une demande de brevet pour un énorme appareil digne d’une invention de Jules Verne, le « paracasse », afin de remédier à un fléau dans la production du champagne : l'explosion des bouteilles sous l'effet de la fermentation. Cet énorme cylindre étanche, capable de résister jusqu'à une pression de sept atmosphères, devait permettre de mener à bien la prise de mousse de 15 000 bouteilles à la fois.En effet, si l'arrivée en France de souffleurs anglais au début du XVIIIe siècle avait favorisé la fabrication d’un verre de meilleure qualité afin que le champagne soit, en principe, embouteillé en toute sécurité, pendant longtemps encore, les maisons champenoises eurent à déplorer une casse qui, parfois, dépassait 50% des cuvées. En dépit d’inventions comme celle de Maizière, qui ne rencontra pas le succès escompté auprès des producteurs, le port de masques de fil de fer dans les caves de champagne resta la norme jusque dans les années 1860, et il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que le problème soit résolu avec la production de bouteilles suffisamment résistantes. Inconnu de Vicaire, qui recense un autre ouvrage de l'auteur.