Paris-Lyon, chez tous les marchands de nouveautés, 1815 in-8, 20 pp., dérelié.
Que voilà un titre qui, à première vue, sent bon l'émigré tout juste rentré de 20 ans d'exil et qui, n'ayant rien oublié ni rien appris, pérore sur les moyens de clore à jamais les remuements révolutionnaires. Or, il n'en est pas tout à fait ainsi : si l'on en croit les Mémoires de Vidocq, le dénommé Chambreuil qui se présente comme "ancien page" (ça ne mange pas de pain, et n'est pas trop vérifiable) était en fait un faussaire en tous genres, spécialiste de l'évasion, que Vidocq avait croisé au bagne de Toulon. A la sortie de cette dernière prison, il dut encore purger une peine de deux ans à Embrun, et c'est là qu'il fit passer un placet au duc d'Angoulême en visite dans la ville : il lui représentait qu'il était un ancien vendéen, un royaliste dévoué que son attachement à la monarchie légitime avait conduit dans les fers ... Angoulême n'était pas bien malin, comme l'on sait, et fit élargir le faussaire, qui ne put s'empêcher de se couler dans la peau du personnage qu'il était devenu. On lira dans Vidocq la façon dont il fut arrêté, puis condamné de nouveau à la réclusion. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT