circa 1930, 8,4x13,3 cm.
Rare portrait photographique de René Destouches, oncle de Louis-Ferdinand Céline accompagné de sa femme, Pauline Dauteville. Tirage argentique d'époque. Mention «?M. et Mme Destouches?» au dos. Un petit manque angulaire et d'infimes traces de pliure. René Destouches, frère de Fernand Destouches, se marie avec Pauline Dauteville, avec qui il a deux enfants. Céline emprunte son caractère lunaire, hérité d'une chute de la falaise de Sainte-Adresse («?il était tout à fait sonné. Il se marrait doucement quand on lui parlait. Il se répondait à lui-même?») et les travaux de peine qu'il enchaîna sa vie durant pour le personnage de l'oncle Rodolphe dans Mort à crédit. Afin de noircir le tableau encore davantage, Céline a sans doute prêté à l'oncle Rodolphe des éléments de la vie d'un autre de ses oncles, Charles Destouches, dont la femme avait disparu tragiquement à l'âge de vingt-huit ans?: «?Une pauvre malheureuse, elle crachait déjà ses poumons. Ça a pas duré trois mois?» (Mort à crédit, Denoël & Steele, 1936). - Photos sur www.Edition-originale.com -
circa 1930, 12,5x17,8cm.
Rare portrait photographique de René Destouches, oncle de Louis-Ferdinand Céline. Agrandissement photographie dans un tirage probablement postérieur. Mention «?René Destouches?» au dos. René Destouches reste employé toute sa vie à divers menus travaux à la suite d'une grave chute du haut de la falaise de Sainte-Adresse. Céline lui consacre des passages dans Mort à crédit sous les traits de l'oncle Rodolphe?: «?Mais le plus cloche de la famille, c'était sûrement l'oncle Rodolphe, il était tout à fait sonné. Il se marrait doucement quand on lui parlait. Il se répondait à lui-même. Ça durait des heures. Il voulait vivre seulement qu'à l'air. Il a jamais voulu tâter d'un seul magasin, ni des bureaux, même comme gardien et même de nuit. Pour croûter, il préférait rester dehors, sur un banc. Il se méfiait des intérieurs. Quand vraiment il avait trop faim, alors, il venait à la maison. Il passait le soir. C'est qu'il avait eu trop d'échecs. La "bagotte", son casuel des gares, c'était un métier d'entraînement. Il l'a fait pendant plus de vingt ans. Il tenait la ficelle des "Urbaines", il a couru comme un lapin après les fiacres et les bagages, aussi longtemps qu'il a pu.?» - Photos sur www.Edition-originale.com -