[Contes de fées]. [CAYLUS, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de].
Reference : LCS-18020
Rarissime exemplaire relié en élégant maroquin ancien.De la bibliothèque Cécile Eluard. A La Haye, 1741.2 tomes en 2 volumes in-12 de : (3) ff., 346 pp.; (1) f., 390 pp., (1) f. de table. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos lisses ornés, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées. Reliure du XVIII' siècle.158 x 90 mm.
Edition originale de quatorze délicieux contes de fées, d’une insigne rareté en maroquin ancien : « Le Prince Courtebotte et la princesse Zibeline ; Rosanie; Le Prince Muguet et la princesse Zaza ; Tourlou et Rirette ; La princesse Pimprenelle et le prince Romarin ; Les Dons ; Nonchalante & Papillon ; Le Palais des Idées ; Lumineuse ; Bleuette & Coquelicot ; Mignonnette; L'Enchantement impossible ; Minutie ; Hermine. »Leur réimpression dans le Cabinet des fées suscita des réserves de la part de l'éditeur qui les estimait un peu trop licencieux.(Les Contes de fées, B.n.F., 2001, n° 32 ; Gumuchian, n° 1519: "Édition originale rare.").Barchilon (Le conte merveilleux français, 1690-1790, pp. 125-128) - qui fait un éloge dithyrambique de Caylus et de ses contes - a montré que Le Prince Courtebotte pouvait être une des sources d'Andersen pour La Reine des Neiges.« Caylus est l'ami des écrivains modernes, il est le mentor des fameux dîners du-bout-du-banc chez Mlle Quinault ; société où la libre-pensée et le goût des plaisirs réunissent des écrivains comme Crébillon fils, Voisenon, Moncrif, Duclos et quelquefois Maurepas ou Montesquieu. C'est là que naissent 1'« Académie de ces dames et de ces Messieurs » et l’« Académie des colporteurs », productrices collectives d'œuvres facétieuses et satiriques ; c'est là également que s'élaborent dans une sorte d'atelier d'écriture avant la lettre, toutes sortes d'œuvres brèves dans tous les genres, dont nous restent par exemple, le recueil des Étrennes de la Saint-Jean, certains textes attribués à Crébillon, ou encore la Reine Fantasque de Rousseau. Le style « poissard » qu'on aimait y pratiquer après Vadé, trouvait en Caylus un amateur doublé d'un collecteur, qui finit par rédiger en 1740 tout un roman dans ce style : Histoire de Guillaume (1740), sans compter de nombreuses parades. Ces fréquentations et ces amitiés ne lièrent pas pour autant le comte au milieu encyclopédiste dont il méprisait le sectarisme ; cet hôte habituel de Mme Geoffrin n'aimait ni Voltaire, ni d'Alembert et détestait Diderot. Concernant la production féérique de Caylus, Julie Boch défend une thèse originale : celle de la cohérence d'une esthétique qui s'actualise autant dans la production savante du comte que dans l'œuvre contée. Traducteur du fameux Tyran le Blanc (1737), auteur d'un essai : Sur l'origine de la chevalerie et des anciens romans (1756), cet ami du comte de Tressan doit être compté comme une figure à réévaluer dans la cohorte des théoriciens « classiques » et « modernes » du genre romanesque (et de sa composante merveilleuse), en compagnie de Chapelain, Huet, Perrault, Addison, etc., mais aussi de certains adversaires relativement intéressants du genre sur des bases moralisantes, de l'abbé de Villiers jusqu'à Moncrif. Concernant le conte et la féerie, Caylus est l'auteur de deux mémoires produits dans le cadre de l'Académie des Inscriptions, l'un Sur les fabliaux (1753), l'autre Sur la féerie des anciens comparée à celle des modernes (1756) : « ces deux essais théoriques postérieurs à la rédaction de trois des quatre recueils de contes, écrit Julie Boch, éclairent de façon rétrospective la conception à la fois historique et esthétique que Caylus se fait du genre qu'il pratique ». On y trouve un retour à l'esthétique de la 'ligne claire' exemplifiée par Perrault : élégance, naïveté, brièveté, simplicité ; mais surtout un recentrage sur la dimension axiologique qui oppose Caylus à la tendance satirique et libertine qui prévaut depuis 1730. Génériquement, Caylus travaille le conte dans une perspective large, comme un élément du muthos (apologues, récits fabuleux divers, paraboles bibliques) ; il situe le conte merveilleux dans la filiation du roman médiéval, pose des jalons pour la transmission de certains éléments depuis l'Antiquité, et remonte encore en arrière vers l'Inde (serait-il l'un des premiers porteurs de la théorie indianiste?) ; contrairement à Huet, il insiste sur la continuité d'une transmission depuis la culture arabe jusqu'à La Fontaine. Julie Boch montre bien comment cette réflexion vient s'inscrire en fiction dans certains de ses contes. Elle montre aussi la précision de sa culture relativement à l'histoire moderne du genre, notamment par rapport aux grandes conteuses du XVIIe siècle, qu'il cite ou dont il reprend onomastique ou situations. Elle confirme après J. Barchilon et R. Robert, que «l'entreprise littéraire de Caylus se présente doublement comme un retour aux sources », soulignant sur ce plan ce qu'il partage avec le conte éducatif à la façon de Fénelon.La partie consacrée aux Féeries nouvelles, concerne le double jeu de Caylus entre « convention et parodie » dans ses contes de fées. Julie Boch épingle formules et procédés, accessoires et métamorphoses magiques, contes étiologiques et contes à gageures, contrastes et parallélismes plus ou moins sophistiqués, pour montrer que Caylus tente de renouveler le genre en finesse. Quant à sa forme de parodie, elle recourt aux compétences supposées des amateurs pour couper court, susciter le burlesque, inscrire une intertextualité affichée, démythifier rois et fées, les premiers faisant les frais d'une intention satirique qui signe bien l'époque où ces contes s'écrivent. Touchant l'édition des textes eux-mêmes, il faut souligner la pertinence et la qualité de l'annotation littéraire : rapports citationnels ou intertextuels avec les conteuses antérieures (Aulnoy, Lhéritier, Murat, de la Force, Lintot), avec Perrault, Fénelon, Galland, Bignon, Hamilton, Crébillon, le Montesquieu des Troglodytes (La Belle Hermine et le prince Colibri), avec le roman baroque, le roman arthurien et les Amadis, la poésie de salon, le monde de la pastorale, les moralistes classiques, etc., ou encore la filiation fo1klorique à travers certains contes-types. On vérifie ainsi tout ce que gagne le conte merveilleux d'auteur à être lu comme texte de part en part littéraire.Dans les Contes de fées de Caylus ressortent au plan moral : critique politique (relativement délimitée mais féroce à l'égard des rois ou des collecteurs d'impôts), satire de mœurs (très prononcée, dans la lignée de La Bruyère et Montesquieu), rejet des valeurs liées au matérialisme et au libertinage ainsi qu'à une certaine approche « bourgeoise » du monde ; construction morale des personnages à l'épreuve de l'expérience, dans un contexte où le personnel féerique perd de sa toute puissance au profit d'une plus grande humanité. Au plan esthétique : retour à l'idée classique du naturel, rejet des éléments baroques du genre : « tout le fracas devenu si commun dans les histoires de féerie » (Rosanie), réévaluation du genre pastoral, mais aussi « contamination du genre féerique par une esthétique réaliste » que Julie Boch rattache selon sa thèse de la cohérence de l'ensemble du projet caylusien, au goût du détail concret, des usages ordinaires, de la couleur locale caractéristiques de l'érudit et de l'amateur d'art.Délicieux et rarissime exemplaire de l’édition originale relié en élégant maroquin ancien.De la bibliothèque Cécile Eluard.
La Haye, 1746 In-12 de XXIV, 182 pp., (1) f. bl., (2) ff., 128 pp., (1) f. d'errata, maroquin rouge, triple filet gras et maigres doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque).
"Édition originale de ces œuvres badines du comte de Caylus. Frontispice gravé par Fessard d'après Cochin fils : à l'entrée d'une boutique un homme invite à venir voir des manteaux. ""Cochin a dessiné deux ou trois frontispices pour les œuvres badines de l'amateur dont il s'éloignera et dira tant de mal dans les Mémoires inédits. Peut-être ces dessins ont été peu payés - Il mettait toujours des prix si bas aux ouvrages qu'il faisait faire, qu'à peine les artistes y trouvaient-ils leur nécessaire"" (Christian Michel, Charles-Nicolas Cochin et le livre illustré au XVIIIe siècle, n°60). Réunie autour de Mlle Quinault - ""Nicole"" - et du comte de Caylus - ""Blaise"" -, la Société du bout-du-banc, fut un des cercles littéraires les plus marquants du XVIIIe siècle. Active dans les années 1740, cette société, mêlant beaux esprits et élite nobiliaire - Moncrif, Duclos, Crébillon fils, Piron, Voisenon, d'Argental, Pont-de-Veyle, Mme Geoffrin, Mme du Châtelet, Maurepas, etc. - publia une dizaine de recueils facétieux, composés à plusieurs mains. Parmi ceux-ci, il semble en revanche que Les Manteaux puissent être donnés entièrement à Caylus. La publication de ces ""caprices de société"" ou ""bagatelles"" témoigne d'une volonté manifeste du célèbre antiquaire de dépasser l'usage privé de tels amusements, au sein d'une assemblée restreinte de participants privilégiés, afin de les divulguer auprès du public des salons. À travers une vingtaine de courts textes, Caylus, décline de manière plaisante les multiples acceptions que peut revêtir le vocable prosaïque de ""manteau"". Dans la première partie, il parodie les productions littéraires de son temps - contes et nouvelles, chansons, roman chevalerie ""tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque du Roy"" - ; dans la seconde, il joue avec les codes des écrits historiques et scientifiques, faisant montre d'une érudition malicieuse où abondent notamment les références fantasques aux auctoritates. Par leur jeu autour d'une contrainte littéraire imposée, le principe de variations multiples à partir d'un même sujet ou le pastiche de textes scientifiques, Les Manteaux peuvent être lus comme un avant-coureur inattendu des facéties de deux fameux oulipiens : les Exercices de style de Queneau ou le Cantatrix Sopranica L. de Georges Perec ! Très bel exemplaire en maroquin de l'époque. Des bibliothèques Maurice Cohen, monogramme ""MCC"" et devise ""haud immemor"", et Paul-Charles-Théodore Eudel (1837-1911), (OHR, pl. 242, 4), avec ex-libris. Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 210. - Nicholas Cronk et Kris Peeters, Le comte de Caylus : les arts et les lettres, 2004. - Jacqueline Hellegouarc’h, ""Un atelier littéraire au XVIIIe siècle: la société du bout-du-banc"", Revue d'histoire littéraire de la France, 2004/1 (Vol. 104)."
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A La Haye, , 1741. 2 vol. in-12 de (6)-346 pp. ; (2)-390-(1) pp., demi-maroquin rouge à petits coins, dos orné à nerfs, non rogné, feuillets de garde en vélin (relié vers 1810).
Édition originale. Treize contes plus tard réédités dans les oeuvres : Le Prince Courtebotte, Le Prince Muguet, Tourlou & Rirette, La Princesse Pimprenelle, Dons, Nonchalante & Papillon, Le Palais des Idées, Lumineuse, Bleuete & Coquelicot, Mignonette, L'Enchantement impossible, Minurie, Hermine. Le comte de Caylus est très représentatif de son temps ; brillant officier, bon vivant, auteur de vers badins, de comédies parfois en style poissard, d'oeuvres libres, de contes libertins et de contes de fées, il protégea les arts et les artistes. Membre de l'Académie des Beaux-Arts et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, il écrivit aussi sur la peinture, les arts, l'archéologie et l'histoire. Diderot, qui n'aimait pas Caylus, eut tort de le traiter d'amateur ; en retour, Caylus n'avait de sympathie ni pour Diderot, ni pour Marmontel, ni pour les encyclopédistes. Bel exemplaire relié pour Renouard..Provenance : Antoine-Augustin Renouard (ex-libris) et Desbarreaux-Bernard, érudit toulousain (bibliothèque vendue en 1879).Catalogue de la bibliothèque de Antoine-Augustin Renouard (1854), n°1860 ; Catalogue des livres rares et curieux composant la bibliothèque de M. le Dr. Desbarreaux-Bernard (1879, 2e partie), n°664 ; Il était une fois les contes de fées, 32.
Paris, De l'imprimerie ordinaire de l'Académie, 1748. In-12 de VIII-319 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, roulette ondulées sur les plats, jeu de filets et pointillés au centre,, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. Frontispice et 8 figures hors-texte non signées : « le frontispice est de C.N. Cochin et les figures sont dans la manière de Gravelot ou de Pasquier. Elles semblent avoir été gravées par Caylus lui-même » (Cohen). Récit du comte de Caylus autour des figures de l'édition clandestine qu'il connaissait bien et l'une des oeuvres les plus fameuses de la société « badine et bachique » dite « du Bout du banc », où l'on croisait aussi Maurepas et Mlle Quinault.L'ouvrage restitue la vie des colporteurs qui s'évertuaient à diffuser la littérature interdite : pamphlets brocardant le pouvoir ou l'Église, récits érotiques ou pornographiques, etc.Contient : Idée générale de la Société des Colporteurs, nécessaire à l'intelligence de cet ouvrage ; Voyages d'un Cul-de-jatte, Colporteur ; Histoire du Sorcier Galichet ; La Toilette ou les Arrêts du destin ; Podamir & Christine. Nouvelle Russienne ; Histoire du Sieur Boniface ; Histoire de Catherine Cuisson qui colportoit ; La Reine de Congo ; Manuscrit perdu ; Lettre de Jean Loncuart ; La Male-Bosse, Nouvelle nuit de Straparole ; Mémoire de Simon Collat dit Placard, Maître afficheur.Cachet ex-libris de la Bibliothèque du château de Sancerre.Exemplaire de qualité dans une élégante reliure de l'époque.Cohen-De Ricci, 210.
Amsterdam (Paris), chez les frères Westein, 1745. In-12 de (6)-374 pp., maroquin rouge, titre et fleurons dorés sur le dos lisse, triple filet doré d'encadrement et fleurons dans les angles sur les plats, tranches dorées (reliure fin XVIIIe).
Édition originale de ce recueil de pièces diverses dues à Caylus, Maurepas, Crébillon fils, Duclos ou encore Marivaux, tous membres de la Société du bout du banc.Fondée et animée par l’actrice Jeanne-Françoise Quinault (1699-1783), la Société du bout du banc fut l’un des plus célèbres salons littéraires parisiens du XVIIIe siècle. S’y réunissait autour de dîners qui se tenaient le lundi, la société la plus éclairée du temps, dont Diderot, Voltaire, Grimod de La Reynière, Grimm… Ils s’y livraient à des exercices littéraires, qu’ils ne dédaignaient pas de publier sous le couvert de l’anonymat ; ainsi de ce recueil. La recherche universitaire moderne attribue à Marivaux la présentation d’un ouvrage imaginaire, intitulé Éloge de la paresse et du paresseux, qui se trouve page 332 et suivantes. L'ouvrage fut réimprimé dans les "Oeuvres Badines" du comte de Caylus. Très bel exemplaire dans une reliure en maroquin rouge attribuable à Derome le jeune.Barbier IV, 56 ; Oberlé, Poètes néo-latins, n°78.
Chez Jean Neaulme, A La Haye, 1757.Petit in-folio broché de (4)-22 pages sous chemise. La chemise papier est récente. Le livre est en partie débrochée. La page de titre est salie. Et des pages sont tachées au bas de la page. IL MANQUE DEUX GRAVURES SUR LES DIX QUE DOIT CONTENIR CET OUVRAGE.Seule édition de ce livre destiné à l'éducation morale et artistique de la jeunesse, normalement illustré de 10 figures d'après Rembrandt : 1, Joseph raconte ses songes. 2, Joseph est descendu dans la cisterne. 3, Joseph est vendu à des marchands Ismaelites. 4, Jacob s'aflige à la veue de la robbe de Joseph qu'il croit mort.5. Chasteté de Joseph.6, La femme de Putiphar accuse Joseph devant son mari.7, Joseph dans la prison. 8, Joseph explique les songes de Pharaon. 9, Joseph Gouverneur d'Egypte. 10, Joseph est reconnu par ses frères. IL MANQUE LES FIGURES 1 ET 7.Les figures sont toutes gravées par le comte de Caylus et reproduisent à la même dimension une série de dessins trouvée dans la collection de son ami, le peintre Charles-Antoine Coypel. Ces figures ont été gravées avant 1752 puisqu'elles sont mentionnées dans le catalogue posthume de la vente Coypel (avril 1753). Jusqu'à l'acquisition des dessins par le musée du Louvre en 1842, leur attribution à Rembrandt ne fut jamais remise en cause. Après plusieurs propositions sur le véritable auteur des dessins, ils furent attribués en 1933 à Gerbrand van den Eeckhout, ami et élève préféré de Rembrandt, qui les exécuta de 1664 à 1666.
PARIS, La Tradition - 1936 - In-8 ° sous emboîtage - couverture rempliée - Tirage 500 Ex. surgrand Vélin d'arches - Bel Ex.
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La Haye, sans nom, 1746. 2 parties en 1 volume in-12, plein veau époque, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés, titre doré, coupes filetées, toutes tranches jaspées.XXIV, 182 pp; 2 ff non chiffrés, 128 pp, 1 f non chiffré. Edition originale illustrée d'un frontispice gravé par Fessard, d'après Cochin fils. Ex-libris aux chiffres de Richard d'Aubigny, contrecollé sur le contreplat supérieur. Manques aux coiffes, 2 coins frottés, mors supérieur légèrement fendillé, quelques rousseurs. Bel exemplaire.
La première partie de ce curieux ouvrage traite du manteau sous toutes ses formes: le mari manteau, le manteau de cheminée, le manteau court, le manteau de lit, le manteau troussé, le manteau mal taillé etc... La deuxième partie, plus technique, décrit les manteaux des saints, des pairs et des ducs, les blancs manteaux etc...
Londres : s. d. [ 1740 ] Deux volumes in-8, xxxii-336-(2)-523 pages. Basane mouchetée de l'époque, dos à nerfs fleuronné, pièces de titre et de tomaison.
Epidermures, petit manque de cuir au coin inférieur du premier plat du premier tome. Première adaptation en français du roman chevaleresque de Joanot Martorell, probablement à partir de la première édition de Valence (1490) ou de celle de Barcelone (1497). "Tout est presque de l’imagination du comte de Caylus dans sa prétendue traduction de Tiran le Blanc" (Barbier). Brunet s’accorde avec Barbier pour dire qu'il s'agit plus d'une imitation que d'une traduction.La première édition de cette adaptation en français parut à Amsterdam en 1737 sous le sceau de l’anonymat. Celle de 1740, sans doute la seconde, est publiée sous une fausse adresse : d’après Palau y Dulcet, elle fut en réalité imprimée à Paris. L’avertissement est dû à un ami du comte de Caylus, l'érudit Nicolas Fréret, et constitue la première étude critique de l’œuvre."Le meilleur livre du monde", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel que cinq siècles plus tard, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de "roman total" à la mesure de la Divine comédie, de Don Quichotte ou de la Guerre et la paix (préface de la traduction intégrale par Jean-Marie Barbera, 2003). Ce roman de chevalerie, à l’origine écrit en catalan, ne fut rendu accessible au public francophone qu'en 1737, à travers l'adaptation du comte de Caylus. Il fallut attendre 2003 pour en avoir une véritable traduction intégrale.Né à Paris en 1692, fils unique du comte de Caylus, officier de haute naissance mais peu fortuné, Anne-Claude de Tubières, « un des esprits les plus originaux et les plus cultivés du siècle de Louis XV », fut destiné à la carrière militaire. A seize ans, il entra chez les Mousquetaires du Roi, et en 1711, il fut nommé maître de camp de dragons. En cette qualité il prit part à l'expédition de Catalogne pendant la guerre de Succession d’Espagne, et c'est peut-être pendant cette campagne qu'il prit connaissance de Tirant lo Blanch. (Mathilde Bensoussan, Tirant le Blanc au XVIIIe siècle : l'adaptation française du comte de Caylus) Barbier II, 797 ; Quérard II, 92 ; Brunet V, 865 ; Palau y Duclet n° 156475.
CAYLUS (Anne Claude Philippe de Tubières de Grimoard de Pestels de lévy, comte de)
Reference : 23945
La Haye, s.n., 1743. 2 vol. in-12, veau fauve marbré, dos à nerfs ornés de caissons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, encadrement d'un filet à froid sur les plats, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l'époque, coins râpés, une coiffe élimée. Bel exemplaire. 8 fig. hors-texte gravées à l'eau-forte non signées, (4) ff., 312 pp., (4) ff.; (1) f., 331 pp., (1) p. Quelques rousseurs.
Edition originale de ces contes orientaux composés par le comte de Caylus en mélangeant la trame de plusieurs manuscrits de traductions de contes des Mille et Une Nuits qui figuraient dans les collections de la bibliothèque du roi. Les libertés prises par Caylus par rapport aux sources orientales en font une oeuvre véritablement originale dans la veine orientalisante dont la mode régnait en France depuis le début du XVIIIe siècle. Bel exemplaire. Quérard II, 91; Cioranescu, 16257.
Phone number : 02 47 97 01 40
[André Collot] - Comte de Caylus (Anne-Claude-Philippe de Tubières de Grimoard de Pestels de Lévis de Caylus, dit Le)
Reference : AMO-3145
(1933)
Londres, 1933 [Marcel Seheur] 1 volume in-4 (24,5 x 19,5 cm), en feuilles, 96 pages, sous couverture de papier rose marbré, titre imprimé en rose sur le premier plat. 11 illustrations hors-texte imprimées en couleurs dont 1 frontispice, avec 4 vignettes tirées en brun-rouge pour chaque chapitre. Texte encadré d'un filet gras de même couleur. Beau papier vélin. Nouvelle édition. Contrefaçon de la première édition clandestine parue en 1931. Tirage unique à 175 exemplaires sur vélin teinté. Notre exemplaire n'a pas été numéroté. Les hors-texte sont tirés sur papier blanc. Il s'agit des reproductions en photogravure des pointes sèches attribuées à André Collot pour l'édition de 1931. La notice bibliographique qui se trouvait à la fin du volume dans l'édition de 1931 n'a pas été reproduite ici (ceci expliquant la différence de pagination pour une mise en page princpale identique). Les deux éditions (1931 et 1933) on un tirage annoncé quasi identique (160 ex. pour l'édition de 1931 et 175 ex. pour celle-ci de 1933). Les deux éditions semblent aussi rares sur le marché l'une que l'autre. Comme l'indique Dutel il s'agit d'un texte inédit provenant d'un manuscrit du XVIIIe siècle ayant appartenu à Pierre Louÿs. "Il était une fois une fée qui se nommait Paillardine. Elle était bien faite, grande et ferme ; ses cheveux étaient bruns et son teint était un peu bis ; en un mot, c'était une foutée délicieuse, puisqu'elle tenait plus qu'elle ne promettait encore pour la jouissance. Elle joignait un tempérament aussi prodigieux qu'immanquable aux yeux les plus paillards et par conséquent les plus beaux. Sa peau était aussi douce qu'elle était unie. Le mouvement de son cul était si recommandable et si parfait qu'il paraissait nouveau à chaque coup qu'on lui mettait. La nature départ rarement en nos pays ces heureux talents et ces véritables dons du Ciel, car enfin (l'on n'y peut penser sans gémir) combien peu nos femmes déchargent-elles en France ! Paillardine ajoutait à tant de perfections celle d'être au moins au coup pour le coup. Quelle foutée ! L'idée seule non seulement me fait bander, mais encore elle est riante du côté de l'esprit, puisque les brouilleries sont courtes avec une semblable femme, qu'une arcée produit seule le raccommodement et que seule elle épargne cent protestations plus gentilles les unes que les autres. Quoi qu'il en soit, Paillardine, qui joignait le pouvoir au désir, foutait, comme l'on peut croire, avec un succès et une abondance merveilleuse. Quand elle n'eût été que femme du monde, étant telle que je l'ai décrite avec vérité, eût-elle jamais manqué de fouteurs ? Non, sans doute. Aussi n'en manquait-elle jamais. Indépendamment des fouteurs réglés dont elle avait toujours une douzaine de garde auprès d'elle, du plus petit coup de sa baguette il eût paru cinquante vits en état de satisfaire la paillardise qu'elle ressentait et qu'elle inspirait. Mais elle ne voulait point faire d'éclat ; elle aimait mieux envoyer par le monde trois ou quatre femmes dont elle était sûre et qui lui rendaient un compte fidèle des grands vits qui paraissaient et de leur bonne ou mauvaise qualité. Ces émissaires avaient chacune une mesure très exacte aux armes de la fée. Elle voulait que la taille des vits que l'on choisissait pour elle fût au moins dix pouces de roi. Au-dessous de cette taille un vit n'était seulement pas regardé ; c'était même la plus petite mesure à laquelle Paillardine n'aimait pas trop se réduire." (extrait des premières lignes du conte ...) Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1555 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 485 (pour l'EO de 1931). Bel exemplaire de cette édition de qualité et peu commune pour cet amusant conte érotique brillamment illustré par Collot. Photos sur simple demande
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Anne-Claude-Philippe de Tubières, de Grimoard, de Pestels, de Lévy dit Comte de Caylus [Octave Uzanne] .
Reference : 11198
. A. Quantin, Imprimeur-Editeur Paris, collection Les petits conteurs du XVIIIème, 1879, grand in-8 carré demi-maroquin brun à coins, cinq nerfs, tête dorée. 2ff.-xlvi-246pp.-2ff. Titre en rouge et noir. Notice bio-bibliographique par Octave Uzanne. Portrait frontispice sous serpente du Comte de Caylus gravé par Ad. Lalauze, d'après Cochin et imp. A. Quantin. Un fleuron hors-texte gravé par Gaujean, un fac-simile d'autographe de Caylus replié. La tête de page de la notice est gravée par A. Mongin d'après Eisen. Tirage à petit nombre. Impression sur papier Hollande. Maroquin légèrement éclairci au dos et sur un plat. Quelques feuillets un peu jaunis sinon bon exemplaire. (Vicaire II,954-955).
CAYLUS [Anne Claude Philippe de Pestels de Lévis de Tubières-Grimoard], comte de; UZANNE Octave:
Reference : 10022
(1879)
Paris, A. Quantin, coll. Petits conteurs du XVIIIe siècle, 1879. In-8 de [8]-XLVI-246-[6] pages, demi-maroquin noir, dos à 5 nerfs avec titre doré, tête dorée, couvertures et dos Un peu salis) conservés. 3 petites épidermures au dos.
Portrait du Comte de Caylus en frontispice, par Lalauze d'après Cochin, tête de page de la notice gravée par Mongin d'après Eisen, vignette gravée hors-texte, fac-similé autographe de Caylus dépliant, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. Tirage à petit nombre [Vicaire II, 955]. Ce volume contient : Histoire de M. Guillaume, cocher - Les bals de Bois - Les Fêtes roulantes - Les Etrennes de la St Jean.
[PONT-DE-VEYLE (Antoine de Fériol, comte de) ou CAYLUS (Anne-Claude de Tubières-Grimoard, comte de)]
Reference : 38403
(1768)
1768 In-8, broché, couverture de papier bleu moderne, 56p. Paris, chez la Veuve Duchesne, 1768.
Vignette de titre et bandeau gravé. Attribué au comte Pont-de-Veyle, en collaboration avec Caylus et Jean-Baptiste Sallé selon Quérard (VII, 272), la comédie obtint un très grand succès et resta plus de trente années au répertoire.Cf. Barbier III, col. 526. et Kris Peeters, 'Bibliographie critique du comte de Caylus', p. 20.Bon exemplaire.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Anne Claude Philippe de Pestels de Lévis de Tubières-Grimoard, Comte de Caylus (1692-1765)
Reference : 47298
(1757)
1757 A Paris, Chez Tilliard, libraire, quay des Augustins, à Saint Benoît, MDCCLVII [1757] -Edition Originale - In-8 - Reliure plein veau de l'époque(épidermures, coiffes usées) - Dos lisse orné de motifs floraux - toutes tranches rouges - roulettes dorées sur les coupes - Bel ex-libris armorié (gravé par Desmarets) de l'Abbé de Pennamprat, de la Société Royale - CII-396 pages + (3) privilège - Très frais intérieurement- Réf. 47298
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