Lausanne, François Grasset & comp., 1769. In-8 de (2)-XIV pp. 1 f.bl. 204 pp. (mal chiffré 160), 2 feuillets manuscrits reliés respectivement entres les pages 44-45 et 48-49, maroquin citron, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin noir, filet et frise dorés d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de la fin du XVIIIe siècle).
Précieux exemplaire annoté de l'Instruction de Catherine II. Faux-titre en latin ; buste légendé de Catherine II en frontispice gravé par Boily. Examen critique d'une main anonyme des deux premières questions du Nakaz jusqu'à l'article 172 : le scripteur traque les emprunts à l'Esprit des Lois de Montesquieu et au Traité des délits et des peines de Beccaria. De nombreux articles sont soulignés et commentés en regard : dès l'article 21, il reconnaît l'apparat critique de l'édition de l'Esprit « Amsterdam 1764 » (ces notes d'un anonyme seront plus tard attribuées à Luzac), un peu plus loin, l'édition 1766 du Traité de Beccaria traduit par Morellet : Nous allons quitter Montesquieu pour quelques instants et passer au traité des délits et des peines du marquis Beccaria. S.M.I. a daigné s'approprier aussi les idées de cet auteur et pour s'épargner aussi l'ennui de traduire elle a daigné s'approprier aussi la traduction de l'abbé Morellet imprimée à Lausanne en 1766. c'est avec ce petit secours qu'elle a créé sa théorie de jurisprudence criminelle comme il s'ensuit. Ses considérations sont aussi formelles : c'est une hardiesse heureuse du génie impérial qui crée la présente instruction et qui veut bien enrichir notre langue de tours ingénieux et nouveaux dont sans doute nous nous empresserons de profiter.Le Nakaz de Catherine II fut dès sa publication commenté par ses illustres contemporains comme le physiocrate Le Trosne et surtout Diderot. Mais Quérard rendit dans ses Supercheries le mérite à Beuchot d'avoir identifié le premier les emprunts de Catherine II à Montesquieu et Beccaria pour la rédaction de son code ; curieusement, aucun exemplaire de l'Instruction apparait dans le catalogue de sa bibliothèque (Bibliothèque de Beuchot. Paris, 1851).« Catherine écrivit son Instruction en français; elle en a tiré une grande partie de l'Esprit des lois de Montesquieu et du Traité des Délits et des Peines, de Beccaria, quoiqu'elle n'ait fait aucune mention des sources où elle l'a puisée. C'est à M. Beuchot, qui le premier a fait cette remarque, que nous sommes redevable de la connaissance de ce fait. Ce qu'il y a de singulier, c'est que cette instruction, écrite d'abord en français traduite en russe et en allemand, et de cette dernière langue en français, puisse représenter dans la version donnée ( par Balthazard ) à Lausanne en 1769, de fréquents passages absolument conformes à la première édition de la traduction du Traité des Délits et des Peines, de Beccaria, par L'abbé Morellet (1766, in-8). Balthazard ayant reconnu les fragments empruntés par Catherine, trouva plus naturel de les copier fidèlement de Montesquieu et de l'ouvrage de Beccaria , traduit par Morellet, que de les traduire. En rédigeant le Nakaz, l'impératrice utilise une édition de L’Esprit des lois accompagnée de « remarques philosophiques et politiques d’un anonyme » (nombreuses réimpressions hollandaises en 1761-1764). Le nom de cet anonyme, Elie Luzac, reste inconnu à Catherine II — elle soupçonnait probablement D’Alembert — mais 21 articles du Nakaz sont largement inspirés des commentaires de Luzac, et trois autres témoignent de son influence ».Très bel exemplaire à grandes marges dans une reliure attribuable à Jean-Claude Bozerian d'après la roulette des plats.Barbier, II, 8695 ; Quérard, Supercheries dévoilées (I, p. 208 sqq. notes en bas de page, édition 1847) ; Paul Culot, Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, 81.
A Paris, chez Gide, 1798-1799, an VII. 2 vol. in-8 de (4)-438 pp. ; (4)-432 pp., demi-basane blonde, dos lisses ornés de filets dorés (reliure de l'époque).
Première édition française publiée par Jean-Henri Castéra, partagée avec Buisson la même année. Selon Barbier, l'édition originale parut à Saint-Pétersbourg en 1788-1789.Les pages de titre des deux volumes précisent que « ces pièces ont été composées en langue française, et représentées par des acteurs français sur le théâtre particulier de l'impératrice, appelé l'Hermitage, devant cette princesse et sa société intime, à la fin de 1787 et dans l'hiver de 1788 ». Voir à ce propos le long article de Quérard.Différents auteurs apportèrent leur collaboration au théâtre de l'Hermitage ; Tome I : Le Tracassier ; Crispin, Duègne (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; La Rage aux Proverbes ; Le Jaloux de Valence (par d'Estat) ; Le Flatteur et les Flattés ; Gros-Jean ou la Régimanie (par le comte de Cobentzel) ; Caius-Marcius Coriolan (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; L'Insouciant (par Alexandre Momonof) ; L'Amant Ridicule (par le prince de Ligne). Tome II : Les Quiproquo ; Le Sourd et le Bègue (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; Les Voyages de M. Bontems ; Insipidus (par Chouwalof) ; Il n'y a point de mal sans Bien ; L'Enlèvement (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; La Matinée de l'Amateur (par le comte Strogonof) ; L'Officier Suffisant ou le Fat Puni (par Mlle Aufrène) ; L'Homme Inconsidéré (par le comte Louis-Philippe Ségur) ; Imitation de Schakespear (sic). Les pièces où l'auteur n'est pas précisé sont attribuées à Catherine II.Portrait de Catherine II en frontispice, gravé par Tardieu d'après Ferdinand de Meys. Très bon exemplaire.Barbier IV, 688 ; Quérard, Supercheries I, 659.
Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1775. 2 tomes reliés en 1 vol. in-4 de VI-(2)-160-42-(2) pp. (4)-160 pp., veau porphyre, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Première édition française, rare dans ce format, ornée de nombreuses et larges vignettes gravées sur cuivre, 4 planches allégoriques dont deux frontispices, 3 plans repliés de la Maison impériale d'éducation, 1 feuille et 3 tableaux repliés, conformes à l'avis au relieur. « Traduction d'une poignée de pamphlets publiés par le comte Betskoï de 1763 à 1768, et rassemblés en un seul volume en 1774. Le rôle de Diderot se borna à superviser la traduction française du docteur Nicolas- Gabriel Clerc, et d'ajouter quelques commentaires à sa façon » (Adams). Principal collaborateur de Catherine II en matière d'éducation, Ivan Ivanovitch Betzky (1704-1795) fonda l'institut Smolnyï pour les jeunes filles nobles et plusieurs maisons d'éducation à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Le tome premier contient le projet de création d'un hôpital des enfants-trouvés à Moscou suivi dans le second d'un programme d'éducation pour les garçons et pour les filles.Les Réflexions sur l’Education des Demoiselles, par le traducteur Nicolas Gabriel Le Clerc, suivi de l'Addition de l'éditeur, M. D**** (Diderot) concluent le recueil. Bel exemplaire provenant de la bibliothèque du Marquis de Vichy avec ex-libris armorié.Adams, II, PV1, pp. 360-361.
London, Trübner & Co., 1859. In-8 de XVI-352 pp., veau glacé, dos lisse orné, pièce de titre en veau blond, fleuron doré sur les plats (reliure de l'époque).
Première édition en anglais traduites sur l'édition originale en français publiée à Londres la même année. Bel exemplaire.
A Neuchatel, de l'Imprimerie de la Société Typographique, 1777. 2 parties en 1 vol. in-8 de (2)-286 pp. ; (2)-330 pp., demi-basane havane à petits coins, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Deuxième édition française des Plans et statuts des différens établissemens donnée par Clerc, publiés pour la première fois à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey en 1775.Le tome premier contient essentiellement le projet de création d'un hôpital des enfants-trouvés à Moscou. Le tome second contient un programme d'éducation pour les garçons et pour les filles.L'ensemble des articles a été rédigé par Betzky. Frontispice allégorique gravé par Demeuse.