CATHERINE DE MEDICIS. Reine de France (Florence, 1519 - Blois, 1589).
Reference : 000021
Une page (185 X 225) ; pliure horizontale renforcée au verso par une bande de papier, deux taches claires au centre n'altérant pas le texte, deux mentions manuscrites anciennes. Au verso mentions manuscrites : " A Monsieur de Beaumont chevalier de l'ordre du Roy monsieur mon fils " et " Lettre de la Reine receuë le vendredi penultiesme jour de decembre 1569 par Artignon concernant les garnisons du Chasteau du Loir " .
Une lettre de Catherine de Médicis au sanguinaire baron des Adrets. Dans cette missive la reine informe François de Beaumont que son fils, le duc d'Anjou, futur Henri III, a écrit au marquis de Boissy de " desloger de [sa] ville et baronnye de Chasteau du Loir [et] l'exempter de toutes garnisons de gens de guerre ". Elle ajoute qu' " a ceste cause je vous prye de tenir la main a ce que les pauvres habitans et subjectz de madite baronnye puissent estre conservez en ladite sauvegarde et soulagez le plus qu'il sera possible ". Catherine de Médicis souhaite, à travers cette "dispense", épargner ses sujets des crimes et atrocités commis par ces hommes de guerre. En effet la guerre civile règne en France et le conflit entre catholiques et huguenots est prétexte à de sanglants massacres ; dans l'intervalle qui s'écoule entre août 1568 et août 1570 les horreurs de la guerre atteignent leur comble. François de Beaumont, baron des Adrets, est notamment affreusement célèbre pour la mort et la torture qu'il répand dans le Dauphiné partout où il passe, signalant ses triomphes par le carnage et la dévastation, détruisant les églises et frappant les populations d'une terreur dont le souvenir ne s'est pas encore éteint. La tradition rapporte qu'à Montbrison et dans d'autres villes, il obligeait les prisonniers à sauter du haut d'une tour sur la pointe des piques de ses soldats et qu'il marquait son passage aux arbres des chemins en y suspendant les cadavres de ses victimes. Ce document montre la volonté de la reine à faire triompher son désir d'union et de pacification du pays. Ses efforts furent d'ailleurs momentanément récompensés après la signature le 8 août 1570 du traité de paix conclut à Saint-Germain. Mais le souvenir de Catherine de Médicis restera toujours associé à celui d'une reine froide et sanguinaire, instigatrice du massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572). PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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