<p>Une centaine de tableaux, des sculptures, quelques pièces exceptionnelles de mobilier, des estampes, des photographies permettent de proposer un ouvrage d’exception. Des gravures de Dürer, du Primatice, des peintures de l’école de Fontainebleau, parmi lesquels un Clouet, l’exceptionnelle Femme à la puce de Georges de La Tour, un ensemble unique et étonnant de François Boucher, montrent l’invention de gestes et de lieux spécifiques de toilette dans l’Europe d’Ancien Régime. Avec le XIXe siècle s’affirme un renouvellement en profondeur des outils et des modes de la propreté. L’apparition du cabinet de toilette, celle d’un usage plus diversifié et abondant de l’eau inspirent à Manet, à Berthe Morisot, à Degas, à Toulouse Lautrec et à d’autres artistes encore – non des moindres – des scènes inédites de femmes se débarbouillant dans un tub ou une cuve de fortune. Les gestuelles sont bouleversées, l’espace est définitivement clos et réservé à une totale intimité ; une forme d’entretien entre soi et soi se lit dans ces œuvres, d’où se dégage une profonde impression d’intimité et de modernité. L’ouvrage présente ensuite au lecteur l’image à la fois familière et déconcertante de salles de bains modernes et « fonctionnelles qui sont aussi, avec Pierre Bonnard, des espaces où il est permis, à l’écart du regard des autres et du bruit de la ville, de s’abandonner et de rêver. C’est la première fois qu’un tel sujet, unique et incontournable, est ainsi abordé. Dans ces œuvres qui reflètent des pratiques quotidiennes qu’on pourrait croire banales, on pourra découvrira des plaisirs et des surprises d’une profondeur peu attendue.</p> Paris, 2015 Hazan 200 p., illustrations couleur et N/B, broché. 22 x 28,5
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