Catalogue d'exposition du Musée Soulages, Rodez.
Reference : 30572
ISBN : 9782490432097
<p data-mce-fragment="1">Pierrette Bloch (1928-2017) est une peintre et sculptrice franco-suisse qui élabora toute sa vie un art pétri de subtilité. N’appartenant à aucun champ esthétique, très indépendante, elle installa un rythme, un balancement entre le vide et le plein, une dialectique entre le noir et le blanc laissé en réserve, neigeux. Elle créa des ensembles d’oeuvres avec des moyens raréfiés, des formes élémentaires (points, lignes, entrelacs, boucles, mailles...), des sortes d’écriture dépourvues de sens, des « alphabets secrets », comme le proposait Frédéric Edelmann en 1978. Elle a pratiqué le dessin (mine de plomb, craie, pastel, fusain), le collage, la peinture sur papier, la sculpture, notamment avec l’utilisation de fils de crins entortillés sur des lignes de nylon. Ses formats sont souvent excentriques, très petits, par exemple, ou démesurément allongés – pouvant atteindre une dizaine de mètres pour quelques centimètres seulement de largeur. Il y a de la musicalité et une infinie poésie dans l’oeuvre de Pierrette Bloch qui a pu être rapprochée de celles des Supports / Surfaces, de Cy Twombly ou de Henri Michaux. Elle travailla à Paris dans son atelier de la rue Antoine-Chantin, de 1954 à son décès, et dans sa maison méditerranéenne à Bages, près de Narbonne.</p><p data-mce-fragment="1">Dans la simplicité, la singularité de Pierrette Bloch est de conjuguer un semblant d’ordre, un vocabulaire densifié et un chaos qui n’exclut pas l’humour. Le fil ténu y côtoie la tache d’encre.</p><p data-mce-fragment="1">Pierrette Bloch était une proche du couple Soulages. Pierre Soulages, qui la rencontra en 1949 dans son atelier de la rue Schoelcher, à Paris, l’a dépeinte en 2018 comme « l’amie de toute une vie ». Ce témoignage de fidélité est la raison pour laquelle cette exposition, loin d’être une rétrospective - celle-ci se tiendra au printemps 2025 au musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne -, prend place dans le cadre des célébrations du Dixième anniversaire du musée Soulages, Rodez se déroulant en 2024. Les oeuvres de Pierre Soulages léguées par Pierrette Bloch au Centre Pompidou – musée national d’art moderne seront présentées à cette occasion. Ces oeuvres des années 1950, peintures sur toile ou sur papier, sont restées accrochées dans son salon parisien pendant près de soixante-dix ans, manifestant avec constance la proximité amicale des deux artistes.</p><p data-mce-fragment="1">Discrete Series est un titre emprunté au poète objectiviste américain George Oppen que l’artiste plasticienne appréciait particulièrement. Ce titre, qui date de 1934, fait référence à une série mathématique aux termes « chacun empiriquement dérivé, chacun empiriquement vrai. » Empirisme, travail sériel, discrétion à tous les sens du terme, tous ces points résonnent avec l’oeuvre et la personnalité de Pierrette Bloch. La cinquantaine de pièces exposées, issues du musée de Grenoble, du musée Fabre de Montpellier, du Fonds de Dotation Pierrette Bloch et de collections particulières, témoigneront de cette production sérielle, autour de sept ensembles caractéristiques de l’artiste : I- Collages bleus de 1971. II- Lignes d’encre de 1995. III- Dessins saturés de 1997. IV- Fil de crin des années 1980. V- Pages d’écriture de 1986. VI- Dessins à gros points de 1996. VII- Ensemble de papiers asiatiques de 2006.</p> Rodez, 2024. Musée Soulages, Rodez 112 p., nombreuses photographies couleur, broché. 22 x 27
Neuf
Catalogue d'exposition, musée Soulages, Rodez 2022.
Reference : 25789
ISBN : 9782072901942
<meta charset="utf-8"><div class="description expandable" data-mce-fragment="1"><div class="details" data-mce-fragment="1"><div data-mce-fragment="1">Tout au long de sa carrière, Fernand Léger (1881-1955) n’a eu de cesse de clamer la vie, d’en révéler les beautés et de vouloir lui consacrer le meilleur de son art. Cette mission que l’artiste assigne à sa pratique se déploie dans un usage franc de la couleur et des formes – aussi vives que contrastées –, mais également à travers les sujets des œuvres en eux-mêmes, que Léger choisit prioritairement dans le contexte de l’existence quotidienne.<br data-mce-fragment="1">Ainsi, le milieu urbain devient, dès ses débuts, le terrain de jeu de ses explorations formelles. Paris lui inspire nombre d’oeuvres cubistes et il découvre avec admiration toute la puissance plastique de la ville de New York. Dans le travail des ouvriers, les machines et les échafaudages, Léger entrevoit l’émergence d’un monde nouveau, d’une modernité en construction. Enfin, le temps des loisirs, qui connaît une avancée significative avec la généralisation des congés payés en 1936, donne lieu à des tableaux virtuoses dans lesquels plongeurs, cyclistes et baigneurs s’épanouissent.<br data-mce-fragment="1">La frontalité affichée des personnages peints, le vis-à-vis direct des objets, le parti pris si résolu de l’artiste de tenir à distance ses sujets ne dissimulent pas sa réelle propension à se saisir des choses de la vie, à les empoigner, à les prendre à bras-le-corps.</div></div></div><div class="info" data-mce-fragment="1"></div> Paris, 2022 Gallimard / Musée Soulages 224 p., richement illustré, relié. 22 x 28
Neuf
Catalogue de l’exposition au Musée Soulages à Rodez du 14 décembre 2019 au 10 mai 2020.
Reference : 22389
ISBN : 9782754111270
<p>Cette exposition présente des femmes artistes, peintres, graveuses, sculptrices à Paris dans cette décennie féconde où elles œuvrent en nombre. Certaines sont attachées à de grandes figures : Sophie Taueber-Arp et Sonia Delaunay ; d’autres sont impliquées dans l’âge adulte de la peinture : Christine Boumeester, Maria HelenaVieira da Silva, Judit Reigl, Marie Raymond ; d’autres encore viennent juste d’arriver : Pierrette Bloch, Anna Mark, Liliane Klapisch… Elles exercent, mais en ordre dispersé, une force agissante, décuplée par la critique et les galeristes. Elles oscillent entre l’art concret et l’abstraction lyrique. Malgré un déficit de reconnaissance, elles tracent une route dans ce qu’on appelle commodément l’École de Paris. Si elles adhèrent à ce mouvement, c’est souvent pour en déborder. Cet ouvrage retrace leur histoire, des pionnières aux jeunes pousses, qui vont pied à pied s’affranchir des canons masculins et, dès la fin des années 1960, provoquer l’irruption de thèmes proprement féminins. </p> Paris, 2019 Hazan 224 p., broché à rabats. 24 x 28
Neuf