Paris, Pierre Prault, 1738. 2 parties en 1 vol. in-12 de (2)-107, (2)-120 pp., demi-maroquin bleu à coins, dos orné à nerfs, filets dorés sur les plats, tête dorée, non rogné (reliure du XIXe siècle).
Deuxième édition très rare d'un curieux roman de moeurs tourné en voyage imaginaire. « On ne s’étonnera donc pas de trouver dans un même livre, Le Paysan gentilhomme ou aventures de M. Ransav, avec son Voyage aux Isles jumelles par Catalde (1737), des pages de roman réaliste (conditions de vie des nobles et des bourgeois de Hollande, ignominie d’un mari acoquiné avec une bande de brigands et qui veut vendre sa femme à un riche créole, malentendu domestique dans une famille parisienne à cause de la protection innocente accordée par la femme à un jeune homme pauvre, mais méritant), du picaresque affadi (réussite de ce même jeune homme à la cour d’Angleterre où il se fait passer pour noble), des platitudes sentimentales (histoire d’un ermite) et un voyage utopique. Ce roman incohérent est sans doute l’un des plus faibles du XVIIIe siècle, et pourtant il contient la matière de cinq ou six romans de moeurs. Il fait bien comprendre comment le roman de moeurs est lent à se dégager du roman d’aventures, non seulement par le poids des habitudes littéraires, mais parce que l’on ne sait pas encore voir le romanesque dans les moeurs elles-mêmes, et surtout parce que la mentalité bourgeoise comporte deux aspirations simultanées, également fortes et prudemment distinguées : une aspiration au romanesque, sentimental ou pathétique, qui s’émeut des beaux sacrifices des beaux malheurs ; une aspiration aux jouissances positives (et à la gaîté satirique dans certains cas). Ainsi l’ermite du Paysan gentilhomme peut-il grâce à des circonstances grossièrement improbables, satisfaire également l’une après l’autre son envie de se marier et sa vocation religieuse ; et Ranav lui-même héros romanesque dans ses amours malheureuses avec Élise, puis dans ses amours exotiques avec Aliza, revient à élise qui ne l’avait jamais trahi, pour finir ses aventures en bon père de famille » (Henri Coulet, Le Roman jusqu'à la révolution).L'édition originale a paru chez Prault l'année précédente (1737).Catalde, sur lequel on a peu de renseignements, est également l'auteur des Mémoires de Monsieur le comte de Claize (1738). Bel exemplaire.Hartig et Soboul, p. 48.
A Amsterdam par la compagnie ,1755 / 1751, in-12 de 238/ 114 pages ,relié plein veau d'époque ,Très bon état , .(4 photos du livre sur mon site https://www.vieuxlivre.fr) .Les frais de port pour la France sont offerts à partir de 25 euros d'achat (Mondial relay,lettre suivie)et 30 d'achat (colissimo suivi ). Pour l'étranger : tarif livre et brochure, colissimo international, DHL express
Aux Dépens de la Compagnie, 1738. Format : 17/11. 540 pages. Rarissime ouvrage. Reliure plein veau mal restaurée (voir photos) intérieur nombreuses marques d'humidité.
Erreur de pagination après la page 218 on passe à la pages 279 sans manque de texte.