S.l.n.n., 1991, in-4°, 410-(6) pp, texte dactylographié, biblio, broché, bon état. Thèse de doctorat en psychologie sous la direction de Max Pagès soutenue en 1991 à l'Université de Université Paris Diderot - Paris VII
Cette thèse a pour objet d'étudier la manière dont les individus, issus de couches défavorisées en France et au Brésil, expriment leur souffrance psychique et se mettent à occuper une place d'assistés sociaux. Trois aspects sont examinés : 1) les individus ont tendance à utiliser leur corps pour exprimer leur subjectivité et ressentent de la difficulté à formuler des projets novateurs. Les récits recueillis mettent en lumière cette situation. 2) l'espace d'habitation apparaît comme un condensé des différents manques qu'endurent les individus. Il rend visible leur exclusion sociale. 3) les institutions de protection sociale, en admettant les sujets comme des malades devant être pris en charge, les reconnaissent comme des "citoyens diminués". Pour les personnes assistées, la souffrance est le seul capital dont elles disposent. La souffrance, devenue maladie, se transforme, pour elles, en projet de vie. La maladie permet aux sujets de combler les failles identificatoires pouvant exister entre leur position de fils, dans le système généalogique, et leur position de citoyen, dans le système social.