État : Assez bon état - Année : 1950 - Format : in 12° - Pages : 1003pp - Editeur : Gallimard NRF - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure plein cuir - Divers : Manque étui,jaquette et rhodoïd. Reliure cuir un peu frottée aux coiffes, aux mors et aux coins. Un tampon d'ancien propriétaire en haut de la page de faux-titre. Intérieur propre. - Collection : Bibliothèque de la Pléiade. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/cardinal-de-retz/9386-memoires-bibliotheque-de-la-pleiade?lrb
Edition achevée d'imprimer le 15 mars 1950 (dépot légal 1949). Le 53ème volume de La Bibliothèque de la Pléiade. Texte préfacé et annoté par Maurice Allem. Ce volume comprend: les trois parties des mémoires, notes, répertoire alphabétique des noms cités et une note bibliographique.
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COLLECTIF. [CARDINAL DE ROHAN, COMTESSE DE LA MOTTE-VALOIS, COMTE DE CAGLIOSTRO, RETAUT DE VILLETTE, FAGES, LE GUAY D'OLIVA, VAUCHER, LOQUE, BETTE D'ETIENVILLE, ETC.]
Reference : AMO-3060
(1786)
1. Mémoire pour Dame Jeanne de Saint-Remy de Valois épouse du Comte de La Motte. De l'imprimerie de Cellot, 1786 (1)-46 pages. 2. Mémoire pour le Comte de Cagliostro, accusé ; contre M. le Procureur Général, accusateur ; en présence de M. le Cardinal de Rohan, de la Comtesse de La Motte, et autres Co-assusés. De l'imprimerie de Lottin l’aîné, 1786 (février 1786). (3)-51 pages. 3. Requête au Parlement, [...], par le Comte de Cagliostro, [...] le 24 février 1786. De l'imprimerie de Lottin, Février 1786 7 pages. 4. Recueil de pièces authentiques, secrètes et intéressantes, pour servir d'éclaircissement à l'affaire concernant le Cardinal Prince de Rohan. s.l.n.d. (1786) 32 pages. 5. Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva, fille mineure, émancipée d'âge, accusée, contre le Procureur Général, en présence de M. le Cardinal-Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur de Cagliostro, et autres tous co-accusés. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, 1786 (1)-46 pages. 6. Défense à une accusation d'escroquerie. Mémoire à consulter et consultation. De l'imprimerie de L. Cellot, s.d. (1786) 30 pages. 7. Second Mémoire à consulter et Consultation pour Jean-Charles de Bette d'Etienville, bourgeois de Saint-Omer, en Artois ; détenu ès prisons du Châtelet, de Paris, accusé. De l'imprimerie de Cailleau, (Paris, 1786) (1)-29 pages. 8. Mémoire pour le sieur de Bette d'Etienville servant de réponse à celui de M. de Fages. A Paris, de l'imprimerie de Cailleau, 1786 (1)-30 pages. 9. Mémoire pour M. le Baron de Fages-Chaulnes, garde du corps de Monsieur, Frère du Roi, accusé, contre les sieurs Vaucher et Loque, marchands bijoutiers, accusateurs, et encore contre Monsieur le Procureur-Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, s.d. (1786) (1)-30 pages. 10. Réponse pour la Comtesse de Valois-La Motte, au mémoire du Comte de Cagliostro. A Paris, de l'imprimerie de Cellot, 1786 48 pages. 11. Second mémoire pour la Demoiselle Le Guay d'Oliva. Analyse et résultat des récolements et confrontations. A Paris, chez P. G. Simon et Nyon, s.d. (1786) 35 pages. 12. Requête au Parlement, par M. le Cardinal de Rohan. S.l.n.d. (1786) 35 pages 13. Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, et Loque, bijoutier, accusateurs. Contre le sieur Bette-d'Etienville, le Baron de Fages-Chaulnes, et autres accusés. En présence de M. le Procureur Général. A Paris, de l'imprimerie de Prault, 1786 80 pages. 14. Mémoire pour Louis-René-Edouard de Rohan, Cardinal de la Sainte Eglise Romaine, évêque et prince de Strasbourg, landgrave d'Alsace, prince-état d'Empire, grand aumonier de France, commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, Proviseur de Sorbonne, etc., accusé, contre M. le Procureur Général, en présence de la Dame de La Motte, du sieur de Villette, de la Demoiselle D'Oliva, et du Comte de Cagliostro, co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Lottin, 1786 112 pages. 15. Sommaire pour la Comtesse de Valois-La Motte, accusée, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal de Rohan, et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de L. Cellot, 1786 49 pages 16. Réflexions rapides pour M. le Cardinal de Rohan, sur le Sommaire de la Dame de La Motte. De l'imprimerie de Cl. Simon, s.d. (1786) 24 pages. 17. Requête pour le sieur Marc-Antoine Rétaux de Villette, ancien gendarme, accusé, contre M. le Procureur Général, accusateur, en présence de M. le Cardinal Prince de Rohan, de la Dame de La Motte-Valois, du sieur Cagliostro, de la Demoiselle d'Oliva et autres co-accusés. A Paris, de l'imprimerie de Simon & Nyon, 1786 14 pages. 18. Requête à joindre au Mémoire du Comte de Cagliostro. De l'imprimerie de Lottin, Mai 1786 8 pages. 19. Arrêt du Parlement du 31 mai 1786. A Paris, de l'imprimerie de Caude Simon, 1786 20 pages. Soit un ensemble de 19 pièces imprimées au format in-4. 2 volumes in-4 (24,5 x 18,5 cm), reliures pleine basane fauve de l'époque, dos à nerfs, pièces de titre et tomaison de maroquin vert. Reliure solides avec quelques petits défauts d'usage (coiffes, coins, épidermures sur les plats, petites galeries de vers). Intérieur du premier volume très frais. Le deuxième volume présente des mouillures marginales claires sans gravité (l'intégrité du papier n'est pas touchée). Collationné complet des pièces énumérées. Les pièces imprimées qui ne comportent pas de page de titre ne doivent pas en avoir.
Résumé de l'affaire : L'enfance de la comtesse de La Motte avait été des plus misérables. Depuis Henri II, la lignée était descendue au plus bas. Son père avait épousé une paysanne, qu’il laissa bientôt veuve. Jeanne était envoyée mendier sur les chemins par sa mère, en demandant « la charité pour une pauvre orpheline du sang des Valois ». Une dame charitable, la bonne marquise de Boulainvilliers, étonnée par cette histoire, prit des renseignements, et vérifications faites, entreprit les démarches pour lui obtenir une pension du roi, et lui fera donner une bonne éducation dans un couvent situé près de Montgeron. En 1780, Jeanne épouse à Bar-sur-Aube, un jeune officier d’apparence fort recommandable, Nicolas de La Motte, qui sert dans les gardes du corps du comte d’Artois, second frère du roi. Le ménage, peu après, se délivre de sa propre autorité le titre de comte et comtesse de La Motte. Jeanne ne se fait plus désormais appeler que comtesse de La Motte-Valois. À cette date, elle fait un voyage à Saverne, rejoindre Mme de Boulainvilliers qui lui présente son ami le cardinal Louis de Rohan-Guéménée, auquel elle fait appel financièrement pour sortir de la misère avec laquelle elle continue de se débattre plus ou moins. C’est là aussi qu’elle rencontre le mage Giuseppe Balsamo, qui se fait appeler comte de Cagliostro. Celui-ci gravite aussi autour du cardinal de Rohan, en lui soutirant de l’argent en échange de prétendus miracles. Il changerait, entre autres, le plomb en or et la silice en diamant ! Profitant de ce que Versailles est largement accessible au public, Mme de La Motte tente de se mêler à la Cour. Elle parvient à convaincre le cardinal qu’elle a rencontré la reine Marie-Antoinette et qu’elle en est même devenue l’amie intime. Et l’amant de Mme de La Motte, Marc Rétaux de Villette (un ami de son mari), possédant un utile talent de faussaire, imite parfaitement l’écriture de la reine. Il réalise donc pour sa maîtresse de fausses lettres signées Marie-Antoinette de France (alors qu’elle ne signait, bien sûr, que Marie-Antoinette, les reines de France ne signaient que de leur prénom, et en tout état de cause, Marie-Antoinette n’était pas de France mais de Lorraine d’Autriche...). La comtesse va ainsi entretenir une fausse correspondance, dont elle est la messagère, entre la reine et le cardinal dont le but serait de les réconcilier. La reine et le cardinal ont, en effet, un vieux contentieux : en 1773 le cardinal, qui était alors ambassadeur de France à Vienne, s’était aperçu que l'Impératrice Marie-Thérèse, la mère de Marie-Antoinette, jouait un double jeu et préparait en sous main le démantèlement de la Pologne, de concert avec la Prusse et la Russie. Il avait écrit une lettre à Louis XV pour l’en avertir, lettre qui avait été détournée par le duc d’Aiguillon, ministre des Affaires Étrangères, qui l’avait remise à la comtesse du Barry, favorite de Louis XV, détestée par Marie-Antoinette. La comtesse l’avait lue publiquement dans un dîner, et circonstance aggravante, le ton de cette lettre était ironique et très irrespectueux envers l’Impératrice (le cardinal la dépeignait notamment, « tenant d’une main un mouchoir pour essuyer les larmes qu’elle versait à propos du démantèlement de la Pologne, et de l’autre main un couteau pour couper sa part du gâteau »...). D’autre part, la vie dissolue du cardinal à Vienne, ses dépenses effrénées, ses maîtresses affichées, ses parties de chasse fastueuses en tenue laïque, avaient scandalisé la pieuse Marie-Thérèse horrifiée de voir un représentant du Roi Très-Chrétien et surtout un prince de l’Eglise se comporter de cette façon. On l’avait même vu un jour couper à cheval une procession de la Fête-Dieu. L’Impératrice avait demandé à Versailles le rappel de cet ambassadeur peu convenable et l’avait obtenu. Depuis ces épisodes, la reine, fidèle à la mémoire de sa mère, était plus qu’en froid avec le cardinal. Ce dernier se désespérait de cette hostilité. La comtesse de La Motte fit espérer au cardinal un retour en grâce auprès de la souveraine. Ayant de gros besoins d’argent, elle commença par lui soutirer au nom de la reine 60 000 livres (en deux versements), qu’il était trop heureux d’accorder tandis que la comtesse lui fournissait des fausses lettres reconnaissantes, de plus en plus bienveillantes, de la reine, annonçant la réconciliation espérée, tout en repoussant indéfiniment les rendez-vous successifs demandés par le cardinal pour s’en assurer. Or, le comte de la Motte a très opportunément découvert qu’une prostituée, Nicole d’Oliva, opérant au Palais Royal, s’est forgé une jolie réputation due à sa ressemblance étonnante avec Marie-Antoinette. Ses clients l’ont d’ailleurs surnommée la petite reine. Mme de La Motte la reçoit et la convainc de bien vouloir, contre une généreuse somme, jouer le rôle d’une grande dame recevant en catimini un ami, dans le but de jouer un tour. Le 11 août 1784, le cardinal se voit donc enfin confirmer un rendez-vous au Bosquet de Vénus à onze heures du soir. Là, Nicole d’Oliva, déguisée en Marie-Antoinette, le visage enveloppé d’une gaze légère, l’accueille avec une rose et lui murmure un « Vous savez ce que cela signifie. Vous pouvez compter que le passé sera oublié ». Avant que le cardinal ne puisse poursuivre la conversation, Mme de La Motte apparaît, signalant que les comtesses de Provence et d’Artois, belles-soeurs de la reine, sont en train d’approcher. Ce contretemps abrège l’entretien. Le lendemain, le cardinal reçoit une lettre de la « reine », regrettant la brièveté de la rencontre. Le cardinal est définitivement conquis, sa reconnaissance et sa confiance aveugle en la comtesse de La Motte deviennent plus que jamais inébranlables. Jusqu’ici, la comtesse de la Motte se bornait, on le voit, à l’abus de confiance d’assez petite envergure. Mais, désormais toute-puissante sur l’esprit du cardinal, et jouant sur la réputation de passion de la reine pour les bijoux, Mme de La Motte va entreprendre le coup de sa vie, en escroquant cette fois le cardinal pour la somme fabuleuse de 1,6 million de livres. Le 28 décembre 1784, se présentant toujours comme une amie intime de la reine, elle rencontre le bijoutier qui lui montre le collier. Tout de suite elle imagine un plan pour entrer en sa possession. Elle déclare au joaillier qu’elle va intervenir pour convaincre la reine d’acheter le bijou, mais par le biais d’un prête-nom. De fait, le cardinal de Rohan reçoit bientôt une nouvelle lettre, toujours signée « Marie-Antoinette de France », dans laquelle la reine lui explique que ne pouvant se permettre d’acquérir ouvertement le bijou, elle lui fait demander de lui servir d’entremetteur, s’engageant à le rembourser en versements étalés dans le temps – quatre versements de 400 000 livres – et lui octroyant pleins pouvoirs dans cette affaire. En outre la comtesse s’est ménagé la complicité de Cagliostro, dont le cardinal est fanatique (il ira jusqu’à déclarer « Cagliostro est Dieu lui-même! »). Devant le cardinal, le mage fait annoncer par un enfant médium un oracle dévoilant les suites les plus fabuleuses pour le prélat s’il se prête à cette affaire. La reconnaissance de la reine ne connaîtra plus de bornes, les faveurs pleuvront sur la tête du cardinal, la reine le fera nommer par le roi premier ministre. Le 1er février 1785, convaincu, le cardinal signe les quatre traites et se fait livrer le bijou qu’il va porter le soir même à Mme de La Motte à Versailles. Devant lui, elle le transmet à un prétendu valet de pied portant la livrée de la reine (qui n’est autre que Rétaux de Villette). Pour avoir favorisé cette négociation, l’intrigante bénéficiera même de cadeaux du joaillier. Immédiatement les escrocs ont démonté le collier et commencé à revendre les pierres. Rétaux de Villette a quelques ennuis en négociant les siennes. Leur qualité est telle, et, pressé par le temps, il les négocie si en-dessous de leur valeur, que des diamantaires juifs soupçonnent le fruit d’un vol et le dénoncent. Il parvient à prouver sa bonne foi et part à Bruxelles vendre ce qui lui reste. Le comte de La Motte part de son côté proposer les plus beaux diamants à deux bijoutiers anglais de Londres. Ceux-ci, pour les mêmes raisons que leurs collègues israélites, flairent le coup fourré. Ils envoient un émissaire à Paris: mais aucun vol de bijoux de cette valeur n’étant connu, ils les achètent, rassurés. Les dernières pierres sont donc vendues à Londres. Pendant ce temps, la première échéance est attendue par le joaillier et le cardinal pour le 1er août. Toutefois, l’artisan et le prélat s’étonnent de constater qu’en attendant, la reine ne porte pas le collier. Mme de La Motte les assure qu’une grande occasion ne s’est pas encore présentée, et que d’ici-là, si on leur parle du collier, ils doivent répondre qu’il a été vendu au sultan de Constantinople. En juillet cependant, la première échéance approchant, le moment est venu pour la comtesse de gagner du temps. Elle demande au cardinal de trouver des prêteurs pour aider la reine à rembourser. Elle aurait, en effet, du mal à trouver les 400 000 livres qu’elle doit à cette échéance. Mais le bijoutier va précipiter le dénouement. Ayant eu vent des difficultés de paiement qui s’annoncent, il se rend directement chez la première femme de chambre de Marie-Antoinette, Mme Campan, et évoque l’affaire avec elle. Celle-ci tombe des nues et naturellement va immédiatement rapporter à la reine son entretien avec Boehmer. Marie-Antoinette, pour qui l’affaire est incompréhensible, charge le baron de Breteuil, ministre de la Maison du Roi, de tirer les choses au clair. Le baron de Breteuil est un ennemi du cardinal de Rohan. Découvrant l’escroquerie dans laquelle le cardinal est impliqué, il se frotte les mains, et compte bien lui donner toute la publicité possible. La prétendue comtesse, sentant les soupçons, s’est entre-temps arrangée pour procurer au cardinal un premier versement de 30 000 livres. Mais ce versement, d’ailleurs dérisoire, est désormais inutile. L’affaire va éclater aux yeux de la Cour ébahie. Le roi est prévenu le 14 août. Le 15 août, alors que le cardinal – qui est également grand-aumônier de France – s’apprête à célébrer en grande pompe la messe de l'Assomption dans la chapelle de Versailles, il est convoqué dans les appartements du roi. Il se voit sommé d’expliquer le dossier constitué contre lui. Le naïf prélat est atterré de comprendre qu’il a été berné depuis le début par la comtesse de La Motte. Il envoie chercher les lettres de la «reine». Le roi explose: « Comment un prince de la maison de Rohan, grand-aumônier de France, a-t-il pu croire un instant à des lettres signées Marie-Antoinette de France! ». La reine ajoute: « Et comment avez-vous pu croire que moi, qui ne vous ai pas adressé la parole depuis 15 ans, j’aurais pu m’adresser à vous pour une affaire de cette nature ? ». Le cardinal tente de s’expliquer. « Mon cousin, je vous préviens que vous allez être arrêté. », lui dit le roi. Le cardinal supplie le roi de lui épargner cette humiliation, il invoque la dignité de l’Église, le souvenir de sa cousine la comtesse de Marsan qui a élevé Louis XVI. Le roi est assurément ébranlé par cet appel à la clémence, mais se reprend devant les larmes de la reine. Il se retourne vers le cardinal: « Je fais ce que je dois, et comme roi, et comme mari. Sortez. » (Cf. Funck-Brentano, op. cit.) Le cardinal quitte le cabinet du roi et repasse, chancelant et « pâle comme la mort », dans la galerie des Glaces. Au moment où le cardinal paraît, le baron de Breteuil lance : « Qu’on arrête Monsieur le cardinal ! ». La stupéfaction et le scandale sont immenses. Le cardinal est emprisonné à la Bastille. Il commence immédiatement à rembourser les sommes dues, en vendant ses biens propres, dont son château de Coupvray (à la fin du XIXe siècle, les descendants de ses héritiers continueront de rembourser sporadiquement par fractions les descendants du joaillier). La comtesse de La Motte est arrêtée, son mari s’enfuit à Londres avec les derniers diamants, Rétaux de Villette étant déjà en Suisse. On interpelle aussi Cagliostro et Nicole d’Oliva. Le roi laisse au cardinal le choix de la juridiction qui aura à se prononcer sur son cas: ou bien s’en remettre directement au jugement du roi, ou être traduit devant le Parlement de Paris. Ce qui s’avère fort malhabile de la part de Louis XVI: le cardinal décidant de mettre l’affaire dans les mains du Parlement qui est toujours, plus ou moins, en fronde contre l’autorité royale. Le 22 mai 1786, le procès s’ouvre devant le Parlement, qui le 30 rend son verdict. Le cardinal est acquitté. La prétendue comtesse de La Motte, condamnée à la prison à perpétuité à la Salpétrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse » (elle se débattra tant que l’un des « V » sera finalement appliqué sur son sein). Son mari est condamné aux galères à perpétuité par contumace, et Rétaux de Villette est banni. Enfin, Nicole d’Oliva et Cagliostro sont mis hors de cause, Cagliostro étant cependant invité à quitter le territoire français dans les plus brefs délais. Marie-Antoinette est au comble de l’humiliation. Elle prend l’acquittement du cardinal comme un camouflet. De la part des juges, cet acquittement signifie qu’on ne saurait tenir rigueur au cardinal d’avoir cru que la reine lui envoyait des billets doux, lui accordait des rendez-vous galants dans le parc de Versailles et achetait des bijoux pharaoniques par le biais d’hommes de paille en cachette du roi. C’était sous-entendre que de telles frasques n'auraient rien eu d'invraisemblable de la part de la reine. Et c’est bien dans cet esprit que le jugement fut rendu, et pris dans l’opinion. La reine obtient donc du roi qu’il exile le cardinal de Rohan à l'abbaye de la Chaise-Dieu, l’une des abbayes en commende du cardinal, après l’avoir démis de son poste de grand aumônier. Il restera trois mois dans cette abbaye, après quoi il ira sous des cieux plus cléments, à l’abbaye de Marmoutier près de Tours. Ce n’est qu’au bout de trois ans, le 17 mars 1788, que le roi l’autorisera à retrouver son diocèse de Strasbourg. On ne saurait mieux résumer le résultat de cette affaire que par l'exclamation d'un magistrat du Parlement de Paris au lendemain du verdict : "Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté !"... Bien que Marie-Antoinette ait été, d’un bout à l’autre, absolument étrangère à toute cette affaire, l’opinion publique ne voulut pas croire à l’innocence de la reine. Accusée depuis longtemps de participer, par ses dépenses excessives, au déficit du budget du royaume, elle subit à cette occasion une avalanche d’opprobres sans précédent. Les libellistes laissèrent libre cours aux calomnies dans des pamphlets où la reine se faisait offrir des diamants pour prix de ses amours avec le cardinal. Bien pire, Mme de la Motte, parvenue à s'évader de La Salpêtrière, publie à Londres un immonde récit, dans lequel elle raconte sa liaison avec Marie-Antoinette, la complicité de celle-ci depuis le début de l'affaire et jusqu'à son intervention dans l'évasion. Par le discrédit qu'il jeta sur la Cour dans une opinion déjà très hostile, ce scandale aura indirectement sa part de responsabilités dans la chute de la royauté quatre ans plus tard et dans le déclenchement de la Révolution. "Cet évènement me remplit d'épouvante", écrit Goethe dans sa correspondance, "comme l'aurait fait la tête de Méduse". Peu après, développera-t-il : "Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l’histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement...", (Cf. Le Grand Cophte (1790), pièce inspirée à Goethe par l’histoire de Cagliostro). L'ensemble des pièces imprimées relatives à l'affaire du collier ont fait l'objet de tirages au format in-8 et in-4. Les pièces imprimées au format in-4 sont les plus recherchées et forme une collection intéressante. Bon exemplaire de cet ensemble relatif à l'affaire du collier de la reine Marie-Antoinette.
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Paris Chez Ioseph Bovïllerot 1627 1 vol. in-8 ( 12 x 18 cm ) ( poids = 700 g ) T. , (25) ff. n. ch. , frontisp. , 708 ( i. e. 698 ) pp , (6) ff. n. ch. . En frontispice , portrait gravé du cardinal ," M. Tavernier fecit 1627 ". Contient : Advertissemnt sur cette dernière édition ; Préface ; Tarqvinii Gallvcii S. I. P. oratio in fvnere .... ; Epitaphe de Monsieur le cardinal d' Ossat ; Harangue funèbre ....; Elogivm illvstri viri Arnaldi card. Ossati , avec traductions ; Lettres en 5 Livres jusqu' à la fin de l'année MDXCIX ; Table . Au titre , armes de France et de Navarre ; bandeaux , lettrines , culs-de-lampe . Plein vélin de l' époque . Dos lisse , titre manuscrit en partie effacé . Toutes tranches rouges . A la première contregarde , quatre lignes manuscrites à l' encre du XVII ou XVIII s concernant la biographie du cardinal . Au titre , ex-libris à l' encre d' un jésuite . Bon état . P. 49 ch. 46 ; p. 135 ch. 531 ; p. 311 ch. 211 ; p. 337 ch. 347 , p. 338 ch. 348 et ainsi de suite ... Petit travail de vers aux premières gardes et aux trois premiers ff. . Mouillure étendue mais claire p. 40 à p. 68 . ( Collat. complet )
L' un des plus grands classiques de la diplomatie française , dont Bouillerot avait fait paraître une édition en 1624 , l' année de l' originale . D' origine pyrénéenne modeste , Arnauld d' OSSAT ( 1537 - 1604 ) fut remarqué par un gentilhomme local , point de départ d' une ascension sociale fulgurante . Ambassadeur à Rome en 1584 , il obtint du pape qu' il absolût Henri IV , puis qu' il évitât une condamnation officielle de l' édit de Nantes . Evêque de Rennes puis de Bayeux , il reçut le chapeau de cardinal en 1599 . Dans " Les ambassades henriciennes : un âge d' or de la négociation . Les premières éditions imprimées de la correspondance des ambassadeurs de France sous Henri IV " ( Publications de l' Ecole française de Rome ) , Sylvio Hermann De Franceschi , citant abondamment La science du gouvernement, ouvrage de morale, de droit et de politique .... de Réal de Curban , écrit : " Une diplomatie raisonnable, et efficace parce que fondée en raison tel avait été le legs imprescriptible du cardinal dOssat à la tradition diplomatique du gouvernement français [ .... ] Aux Lettres du cardinal dOssat, publiées en 1624, puis rééditées en 1627, en 1641 et en 1643, avant lédition commentée quen proposait en 1697 Abraham-Nicolas Amelot de La Houssaye (1634-1706) [ ....] Réal de Curban réservait ses plus grands compliments . Après avoir noté que lédition de 1624 était fautive et que les erreurs en avaient été rectifiées dans la seconde édition de 1627 , Réal de Curban délivrait un vibrant éloge [.... ] : lon doit dire des lettres de dOssat à tous les négociateurs ce quHorace a dit des uvres dHomère à tous les écrivains de son tems : Quils doivent les lire nuit et jour.De dOssat, Réal de Curban affirme quil est un modèle du parfait négociateur, un exemple aussi de réelle vertu et de politique intégrité : DOssat est un de ces hommes dÉtat dont les ouvrages doivent passer à la postérité pour servir de modèle à leurs successeurs. Ses lettres doivent être le bréviaire des ministres publics ; ils ne sçauroient trop se remplir de la lecture dun recueil de lettres où paroissent avec éclat la profondeur du génie, lexpérience, la capacité, et tout ensemble la sincérité et la bonne foi de celui qui les écrit.Diplomate accompli, doué dune scrupuleuse conscience et dun jugement infaillible, dOssat était parvenu à allier franchise et succès, réussite et morale : Cet habile et religieux négociateur, instruit des grands principes et uniquement préoccupé du bonheur de sa patrie, avoit un sens si droit et une application si assidue aux affaires quon ne trouve pas que, dans la multitude des affaires générales qui ont passé par ses mains, il lui soit arrivé de faire une fausse démarche . De surcroît, les lettres de dOssat constituaient un modèle de style et de composition dont les diplomates devaient sinspirer le prélat savait susciter lintérêt de son lecteur par le goût du détail pittoresque, le souci de sappuyer sur des sentences et des maximes politiques, la multiplication enfin de propos judicieux . [ .... ]Dans son Tableau de la littérature française au XVIIe siècle avant Corneille et Descartes publié en 1859, Jacques Demogeot , professeur déloquence française, place au premier rang des négociateurs Arnaud dOssat, « doux et sage vieillard mûri au grand soleil de la diplomatie romaine, mélange heureux de bonhomie et de finesse, Gaulois et Italien tout à la fois » , et dont la correspondance « offre la même espèce dintérêt quun jeu savant doù dépendrait la fortune de deux habiles adversaires et que lun deux prendrait la peine de vous expliquer avec une complaisance et une clarté parfaite » . "
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LAVIGERIE, Cardinal / HAMMAN, A. / ZOUGRANA / PHILIPPE, A. / BAUNARD / GRUSSENMEYER, A. C.:
Reference : 110173aaf
Paris, Bernard Grasset, 1966, (gr. in-8vo,) 263 + 155 + 182 + 393 + 172 + 361 + 526 + 550 + 696 + 558 + 536 p., brochure originale.
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Donnet, Cardinal et Archevêque De Bordeaux (1798-1882) / Corta, Charles (député, 1805-1870) / Bellot Des Minières, Ernest
Reference : 8474
(1865)
18,5 x 25 Bordeaux 1865 "Monsieur le député, M. Ernest Bellot des Minières qui aura l'honneur de vous remettre cette lettre est à la tête d'entreprises fort importantes aux Etats-Unis, entre autres, du Virginia Canal [souligné] et du Southern-Pacific-Rail-Road [Souligné], que la maison Bellot des Minières frères est chargée d'achever, à titre de concessionnaire de constructeur principal et de propriétaire d'une partie notable de ces ouvrages. M. Michel Chevalier a écrit de ces deux travaux qu'ils sont d'un intérêt universel [souligné]. Ils sont destinés en effet à inaugurer le commerce direct entre l'Asie et l'Europe par le continent américain. La paix qui parait devoir se conclure aux Etats-Unis, va permettre à MM. Bellot des Minières de reprendre ces travaux que la guerre civile, seule, les avait forcés d'interrompre. Mais ces jeunes gens ont besoin du concours de tous les hommes qui peuvent comprendre la portée et les avantages de leur entreprise. Nul mieux que vous, Monsieur, n'est à même de s'en rendre compte, depuis surtout la mission que vous avez remplie au Mexique. La connexité qui existe entre les intérêts mexicains et ceux qui personnifient MM. Bellot des Minières est en effet évidente et je ne doute pas qu'après avoir écouté M. Ernest Bellot vous ne soyez frappé de tout ce qui peut découler de ces travaux soit pour notre commerce, soit pour la prospérité du Mexique. Je vous saurais donc gré, Monsieur le Député, d'accueillr avec bienveillance les communications de M. Ernest Bellot qui m'a demandé de l'accréditer auprès de vous. Je serais heureux de vous voir prêter à l'ensemble des entreprises qu'il représente, l'appui de votre influence. Agréez, Monsieur le Député, l'assurance de ma haute considération." [Signature) "+ Ferdinand Card. Donnet, archevêque de Bordeaux." Le cardinal Donnet, sénateur de droit sous le Second-Empire, a été archevêque de Bordeaux de 1837 à 1882. La lettre témoigne de l'étendue des centres d'intérêt de l'influent cardinal à la longévité épiscopale exceptionnelle, mais également de l'expansion des investissements français à l'étranger sous le Second-Empire, sous l'influence notamment du libre-échangiste Michel Chevalier. Le banquier Ernest Bellot des Minières (1831-1892) était un des fils de Pierre Bellot, maire républicain de La Réole (Gironde). La Virginia Canal Company avait été créée en association avec Thomas Harding Ellis, avec pour objectif de relier Richmond (Etat de Virginie) et la rivière Ohio. La Southern Pacific Rail Road avait pour vocation à l'origine de relier San Francisco à San Diego. Rappelons également que le cardinal Donnet avait des liens étroits avec la famille Bellot des Minières, puisque un des frères d'Ernest, Henri était depuis 1857 à Bordeaux le secrétaire particulier du cardinal. Nommé Vicaire général en 1880, Henri Bellot des Minières devint évêque de Poitiers en 1881. Charles Corta (1805-1870) était un député landais bonapartiste, proche de Napoléon III. Membre de la commission du Budget au Corps législatif, il avait été envoyé en 1864, dans le cadre de l'expédition du Mexique, en mission à Mexico comme expert financier, afin de contribuer à l'organisation du gouvernement mexicain et au développement de la présence française. Il revint en France en septembre 1864 et participa en novembre 1864 à Compiègne à une conférence sur la situation mexicaine qui réunissait Napoléon III, le roi des Belges et le ministre des finances Achille Fould. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
Editions du Cerf, 1994, fort in-8°, 1047 pp, 3 tableaux généalogiques, annexes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Premier volume (sur 9 publiés de 1994 à 2003) des Carnets rédigés par le cardinal Baudrillart (1859-1942), du 1er août 1914 jusqu'à sa mort. Alfred Baudrillart a été pendant près de 40 ans un témoin privilégié et un acteur important de l'histoire de la France et de l'Eglise du XXe siècle. Recteur de l'Institut catholique de Paris de 1907 jusqu'à sa mort, en 1942, académicien en 1918, archevêque en 1928, cardinal en 1935, il a été régulièrement chargé de missions importantes. Son influence et son activité dans l'Eglise sont inséparables de l'autorité et de l'énergie qu'il déploie au service de la nation. A sa mort, il laisse une masse de documents mais surtout soixante-cinq carnets (de 1914 à 1942) dans lesquels il a inscrit quotidiennement les faits saillants de sa journée, sa réflexion sur les hommes rencontrés, les démarches effectuées... Ces « Carnets » constituent, pour les historiens, un témoignage irremplaçable. Ils ont le mérite de l'instantané : le soir même, Baudrillart y relate la conversation qu'il a eue avec Benoît XV ou Gasparri, Poincaré ou Alphonse XIII, le cardinal Suhard ou Pierre Laval. Le contenu des « Carnets » dépasse de loin la seule personne de Baudrillart. Ce dernier, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé d'histoire, écrit manifestement pour l'histoire. — "Une monumentale contribution à l'histoire du XXe siècle " (Lucien Jerphanion) — "A partir du 1er août 1914, Alfred Baudrillart inscrit chaque jour dans un carnet les faits marquants de sa vie quotidienne : l'action qu'il mène au service de l'Eglise et de la nation en guerre, ses démarches, ses rencontres, sa réflexion sur les événements et son jugement sur les hommes. Issu d'une famille qui appartient aux milieux politique, littéraire et scientifique, à la tête du "Comité catholique de propagande française à l'étranger", aumônier de l'hôpital de Thiers, le recteur de l'Institut catholique de Paris nous livre ici ses conversations avec les représentants les plus qualifiés de la société de son temps. Ils sont tous là : le pape Benoît XV, les cardinaux Gasparri, de Laï, Billot, Amette, Luçon, Dubois, Mgr Pacelli, les supérieurs Le Floch et Verdier ; les religieux : Dom Chautard, les Pères Dudon et Sertillanges ; les hommes politiques : le roi d'Espagne Alphonse XIII, les présidents Poincaré et Wilson, les ministres Delcassé ou Denys Cochin, et Jules Cambon, Briand, Deschanel, Freycinet ; les hommes de lettres et les académiciens : Paul Claudel, René Bazin, Frédéric Masson, Gabriel Hanotaux ; les journalistes : le Père Berthoye ou Francisque Gay ; les militaires, mais aussi la famille de l'auteur et l'homme de la rue. A la suite du recteur qui l'entraîne de Paris à Rome, de Verdun à Lourdes, de Madrid et Grenade à Washington, le lecteur est témoin des atrocités de la guerre, de la vie au front ou à l'arrière, il entend les réflexions des blessés, il prend la mesure de l'anticléricalisme, du modernisme, de l'intégrisme, il assiste à l'ébauche de reprise des relations entre la France et le Vatican, et se rend compte des difficultés d'une paix de compromis proposée par Benoît XV, le monde de la Curie romaine et de la politique française, il note l'évolution des mentalités, célèbre la liesse populaire à Paris ou à Chicago, et parcourt tout en même temps avec le futur cardinal le chemin difficile qui mène à l'Académie. Ces carnets inédits, rédigés avec une franchise totale, sont aujourd'hui un document irremplaçable, une mine de renseignements de première main sur la Grande Guerre, qui nous restitue le foisonnement de la vie en ces années cruciales." (4e de couverture)
1749 1 A Paris: Chez P. G. Le Mercier , imprimeur-libraire, rue S. Jacques, au Livre d'Or, 1749
Deux tomes en un volume in-8. 14,5x21 cm. t. I: 12 ff. [Epître dédicatoire à Son Altesse Sérénissime la duchesse du Maine], I-LXXXVI [Préliminaire], 232 pp. [Eloge de M. le cardinal de Polignac, Livres I- IV], t. II: 4 ff. [page de titre], 338 p. [Sommaire, L'Anti-Lucrèce, Livres V-IX, Tables]. Portrait de Melchior, cardinal de Polignac, en frontispice, gravé par Jean Daullé (1703-1763), graveur du roi, d'après un portrait de Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Ouvrage relié en plein maroquin rouge d'époque, plats avant et arrière encadrés d'un triple filet et marqués aux armes des marquis de Trans (famille de Villeneuve), dos à cinq nerfs, entrenerfs fleuronnés et encadrés au fer, pièce de titre en maroquin vert, roulette sur les chasses, tranches dorées, gardes collées en papier marbré. Ex-libris sur le premier contre-plat: prince Jean Furstenberg et André Gutzwiller. Ouvrage frais et en bon état, discrète éraflure sur l'un des plats. Edition originale de cet ouvrage de Polignac, dans sa traduction par Jean-Pierre de Bougainville (1722-1763), membre de l'Académie royale de Belles-Lettres. Cardinal, diplomate et poète, Melchior de Polignac (1661-1741) a été un personnage très respecté à la cour de Louis XIV. Envoyé par le roi comme ambassadeur extraordinaire en Pologne, puis comme plénipotentiaire à Utrecht, en 1712, il s'y fait connaître comme négociateur de talent. Profondément lettré, passionné de sciences, latiniste distingué, il est reçu en 1704 à l'Académie française au fauteuil de Bossuet et devient, en 1715, membre honoraire des Académies des sciences. "L'Anti-Lucrèce" est sans conteste son ouvrage le plus connu. Le cardinal de Polignac y a travaillé une partie de sa vie et l'a laissé inachevé. Complété par l'abbé de Rothelin (1691-1744), il est finalement publié en 1747 dans sa langue originale, le latin, sous le titre "Anti-Lucretius sive de Deo et Natura". Dans ce livre, Polignac mène une attaque en règle contre le poète Lucrèce, dont les écrits inspirés de l'épicurisme (notamment le fameux "De rerum natura") sont selon lui à l'origine de l'athéisme contemporain. En reprenant à son compte les principes de Descartes, dont il était l'ami et le défenseur, il donne des preuves logiques de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Cet ouvrage est traduit pour la première fois en français par Jean-Pierre de Bougainville (la présente édition, 1749). Ce texte a été réédité à de nombreuses reprises tout au long du XVIIIe siècle. Magnifique exemplaire (Sources: Pierre Paul, Le cardinal Melchior de Polignac, 1661-1741, Paris: Plon, 1922).
Hachette, 1882, fort in-8°, xl-603 pp, introduction, pièces justificatives, imprimé sur vergé, reliure pleine toile écrue, dos lisse avec pièce de titre basane vemillon (“Lettres et Mémoires sur les affaires de Rome”), couv. conservées, bon état (Collection Les Grands écrivains de la France)
Forme le tome VII, complet en soi, des "Oeuvres du Cardinal de Retz" dans la collection des Grands écrivains de la France (10 volumes), remarquable travail de correction et de collation des textes manuscrits ou imprimés. — "Il y a quelques années, en poursuivant mes recherches sur le cardinal de Retz, dans les archives du ministère des Affaires étrangères, j'y trouvai une importante correspondance du prélat avec Louis XIV et avec plusieurs personnages de la cour, surtout avec le secrétaire d'État Hugues de Lionne. Retz était alors réconcilié avec le Roi, et avait été chargé par lui de régler avec le Pape certaines affaires, pour la plupart très graves. C'est sur ces diverses négociations que roule cette correspondance. De ces précieux documents inédits je composai une étude que je publiai sous ce titre : “le Cardinal de Retz et ses missions diplomatiques à Rome”, et j'y mêlai quelques fragments des dépêches du Cardinal. Aujourd'hui, c'est pour la première fois que toutes ces dépêches (avec les lettres et instructions de Louis XIV, de Lionne, etc., en appendice) paraissent dans un recueil des OEuvres de Retz. On verra qu'un grand soin a été apporté au commentaire. Un tel travail, disons-le, n'était pas sans difficulté car, d'une part, pour ces documents en si grande partie inédits, il était neuf ou presque neuf, et, d'autre part, les faits particuliers et les circonstances dont il s'agit dans les dépêches n'ont laissé, en général, que de faibles traces dans les annales du temps. Non seulement il fallait élucider les questions qu'eut à traiter le cardinal de Retz, déterminer quelle fut sa part d'action, de quelle manière il négocia ces grandes, ces difficiles affaires, et quelle en fut la conclusion, mais encore donner sur bien des personnes et des événements oubliés aujourd'hui les éclaircissements désirables." (R. Chantelauze, Avertissement)
1) BOUCHER (Nicolas.) Caroli Lotharingi Card. et Francisci Ducis Guysii, literae et arma, in funebri oratione habita Nancij… Paris, Morel, 1577. 4 ff. n. ch. (dont le titre dans un bel encadr. gravé), 97 ff. chiffrés, planche gravée montrant le tombeau des Guise, 3 ff. n. chiffrés portant 5 planches des détails de l’épitaphe dans de beaux encadrements et une lettre de Jac. Bornonius, incomplet des ff. 101 à 108. ÉDITION ORIGINALE. Nicolas BOUCHER, évêque de Verdun fut précepteur auprès de Charles de Lorraine, et de Charles de Vaudémont son cousin. « C’est à leur intention que Boucher publia en 1577 son éloge du duc de Guise et du Cardinal de Lorraine, ouvrage éminemment instructif pour de futurs prélats ayant besoin de modèles. » dit Cullière, Les écrivains et le pouvoir en Lorraine p 422. Ce livre est l’apologie du duc Charles de Lorraine-Guise, né en 1524. Il fut évêque de Metz à 14 ans, ensuite pourvu de l’archevêché de Reims et élevé au cardinalat en 1547. Il fonda l’université de Reims et contribua à celle de Pont-à-Mousson. Le ton de l’ouvrage est élogieux à l’égard de ces deux élèves qui donnent beaucoup d’espoir à leur maître, même si l’auteur se permet de les réprimander respectueusement en laissant entendre dans l’épître dédicatoire à quel point se feraient « hayr et mespriser » des princes qui, au temps de leur jeunesse, se seraient laissés aller à « nonchalence et faitardise. » Dumoulin 283 décrit un exemplaire avec 6 ff. liminaires (et non 4 comme dans notre exemplaire) avec 2 portraits, Index Aureliensis V, p.38 donne 4 ff. lim. comme dans notre exemplaire. Les ff. 101 à 108 manquent, il s’agit de poèmes en latin qui n’ont pas été traduits dans l’édition française (voir le n°3.)2) LORRAINE (Charles de.) Concio : ultima earum, quas habuit apud Sactu Petrum ad facras Virgines, Rhemis, in Aduentu, 1573. Paris, Morel, 1577. 17 ff. chiffrés (y compris le titre dans un bel encadr. gravé), 1 f. n. ch. blanc. ÉDITION ORIGINALE de la traduction latine par Nicolas Boucher du sermon prononcé par le Cardinal Charles de Lorraine au monastère Saint Pierre de Reims pendant l’avent 1573.3) BOUCHER (Nicolas.) La Conjonction des lettres et des armes des deux très illustres princes Lorrains Charles Cardinal de Lorraine et François Duc de Guise, frères. Reims, Jean de Foigny, 1579. 8 ff. n. ch. (dont le titre dans un bel encadr. gravé), 164 ff. ch. Les titres de chaque ouvrage sont dans de beaux encadrements sur bois gravés. Il s’agit de la première traduction en français du premier texte de ce recueil. La traduction est de Jacques Tigeou qui la dédie à Ph. Emmanuel de Mercoeur. Plus qu’une traduction, il s’agit d’une œuvre complémentaire augmentée de 5 poèmes (ff. 130, 131, 132) par G. CORROZET, N. PINTHEAU, N. GILLET et Pierre de RONSARD. Les deux poèmes de Ronsard, Epitaphe de Françolis de Lorraine Duc de Guyse et Prosopopee de M. Monseign. François de Lorraine paraissent ici en ÉDITION ORIGINALE, Tchemerzine 9 p. 463. Cette édition est en outre augmentée du sermon de Charles de Lorraine (la traduction latine de Boucher en 2), de deux oraisons du même, l’une faite au concile de Trente, l’autre au colloque de Poissy, ainsi que des Sages remontrances & derniers propos de mondit Seigneur le Duc de Guyse… Au sujet de Jacques Tigeou, voir Port, Dict. historique du Maine et Loir, III p. 588. Le verso du feuillet 127 indique qu’ “Icy faut mettre l’effigie de feu mondit Seigneur le Cardinal.,” Bibliotheca bibliographica Aureliana, 17, p. 95 mentionne aussi ce portrait hors-texte qui manque à notre exemplaire.Précieux exemplaire établi pour l’un des deux dédicataires du livre, Charles de Lorraine (1567-1607) fils du Duc Charles III et évêque de Metz avec ses armes au centre des plats. L’exemplaire a été entièrement réglé.Autres provenances : bibliothèque G. Chartener (1813-1884) qui fut bibliothécaire (ex-libris.) - Bibliothèque A. Werlé (ex-libris.) - Bibliothèque L.-A. Barbet (ex-libris manuscrit), dont il constitue le n°283 du Catal. de la bibliothèque de feu L.-A. Barbet.
Précieux exemplaire aux armes du dédicataire.
Phone number : 03 86 50 05 22
Cardinal A. Liénart Cardinal E. Tisserant F.-M. Abel A. d'Alès G. Bardy J. Bonsirven G. Brillet J. Chaine J.-B. Colon L. Delaporte L. Dennefeld E. Drioton J. Huby C.-F. Jean M.-J. Lagrange A. F. de Lapparent J. Lebreton P. Lemaire M. Lobignac E. Osty L. Pirot A. Robert - A. Tricot L. Vaganay R. de Vaux L. Venard P. Vigué A. Vincent M. Vloberg
Reference : DMD85AP
ISBN : B017MHKU5I
Desclee Et Cie Broché D'occasion état correct 01/01/1939 150 pages
Bruxelles, Foppens, 1760, 2 TOMES reliés en un volume in 8, pleine basane marbrée, dos orné de fers dorés, tranches rouges (reliure de l'époque), (petit travail de vers à un mors, cachet de cire rouge sur la page de titre au tome 1 comportant des armes non identifiées), T.1 : 3 feuillets non chiffrés, 72pp., 178pp., T.2 : 1 feuillet non chiffré: (page 179/180), pp. 181/462
---- "Orateur, poète, philosophe, le CARDINAL DE POLIGNAC était loin d'être étranger aux sciences physiques et mathématiques. Il fut nommé en 1715 membre honoraire des Académies des sciences... L'ouvrage qui a le plus contribué à sa réputation est le poème latin de l'ANTI-LUCRECE. Laissé inachevé par le cardinal, il fut publié (en latin) par son ami l'abbé de Rothelin avec un discours préliminaire de Lebeau... BOUGAINVILLE en a donné une traduction complète... Le désir de réfuter les objections que BAYLE empruntait, pour la plupart, au De natura rerum du poète romain, fut le motif qui engagea le CARDINAL DE POLIGNAC à prendre la plume. Ce poème renferme neuf livres. Après avoir combattu dans les premiers livres les erreurs d'EPICURE sur le vide et les atomes, et cherché à établir que le mouvement, n'étant pas propre à la matière, suppose une cause première, il démontre la spiritualité et l'immortalité de l'âme, en un mot les grandes vérités du spiritualisme chrétien. Amené à parler de l'âme des bêtes, il penche vers le méchanisme de DESCARTES. Les deux derniers livres sont consacrés aux preuves de l'existence d'un premier Etre intelligent et juste... Il faut louer l'auteur, qui, avec des intentions religieuses, se contente d'invoquer partout les raisons, d'avoir embelli les vérités les plus abstraites des charmes de la poésie, et emprunté une foule de détails neufs, ingénieux aux sciences et aux arts, à l'histoire et à la fable. Il prend souvent à Lucrèce des traits énergiques ou brillants qu'il retourne contre lui...". (Hoefer T. 40)**75410/7541/P2
[De l'Imprimerie du Journal d'Economie Publique] - RETZ, Cardinal de ; (LEZAY, Adrien ) [ LEZAY-MARNESIA, Adrien de ]
Reference : 64427
(1797)
1 vol. in-18 cartonnage bradel bleu d'époque, De l'Imprimerie du Journal d'Economie Publique, Paris, An V, 1797, 121 pp.
Rare exemplaire de ce recueil de pensée du cardinal de Retz, précédé d'une longue préface d'Adrien Lezay (Paul Adrien de Lezay-Marnésia, 1769-1814). Dirigé par Roederer, le Journal d'Economie Publique, de morale et de politique parut de fructidor an IV à vendémiaire an 6 (Hatin, 264). Etat très satisfaisant (frott. et petits accrocs en coupes, bon état par ailleurs) pour cette édition qui témoigne de l'intérêt porté en pleine Révolution française aux mémoires du Cardinal de Retz.
Amsterdam, 1718. Trois volumes in-12 (166 x 92 mm), 2 ff. n. ch., XVIII pp., 427 pp.; 1 f. n. ch., 426 pp.; 1 f. n. ch., 408 pp. Maroquin vieux rouge, filet d’encadrement à froid, dos à nerfs avec filets à froid, pièces de titre et de tomaison en maroquin brun, roulette dorée sur les coupes et sur les chasses, tranches dorées sur marbrures, dos uniformément et légèrement passé, légères épidermures sur un plat, rares petites rousseurs, petite déchirure sans manque aux pages 19, 51 et 217 du tome III, feuillets intervertis dans les cahiers C à K (reliure de l’époque).
Les Mémoires d’un des plus grands conspirateurs du XVIIe siècle. Ces Mémoires furent écrits entre 1675 et 1677. «Publiés au début du XVIIIe siècle en pleine Régence, dans un climat de réaction contre le Grand Siècle, ils effraient encore l’honnête homme par le modèle d’aventurier génial qu’ils proposent à la postérité bien avant ceux de Stendhal, de Malraux, de T.E. Lawrence» (Beaumarchais, Couty & Rey, Dictionnaire des écrivains de langue française). Cette édition parut un an après l’originale, très rare, publiée à Nancy en 1717. Jean-François Paul de Gondi (Montmirail 1613-Paris 1679), cardinal de Retz, fut un brillant orateur, l’un des grands acteurs de la Fronde et l’une des meilleurs plumes de son temps. Destiné à accéder au siège archiépiscopal de Paris que son oncle occupait, il fut confié aux Jésuites du collège de Clermont où il devint un élève brillant. Il écrivit à vingt-cinq ans la Conjuration du comte Jean-Louis de Fiesque (1638), véritable épopée de la transgression qui deviendra son bréviaire de sédition. Il participa la même année à la conspiration menée par le comte de Soissons contre Richelieu. En 1643, il fut nommé coadjuteur de l’archevêque de Paris par Anne d’Autriche. En 1648, il fut au premier rang des frondeurs contre Mazarin. En 1650, il s’allia à la reine contre Condé lorsque celui-ci fut défait par Turenne et fut promu cardinal de Retz. Au retour de Mazarin, il fut désavoué et emprisonné. En 1654, il devint de droit successeur de son oncle, décédé, sur le siège archiépiscopal ; Mazarin réclama sa démission en vain. Le cardinal de Retz réussit à s’évader. Il mena une vie errante dans toute l’Europe. En 1661, il accepta de démissionner pour retourner en France et fut exilé à Commercy qu’il ne quittera guère que pour participer aux conclaves en 1662, 1665, 1668 et 1670. C’est au cours de cet exil qu’il écrivit ses Mémoires. Bel et rare exemplaire en maroquin janséniste de l’époque.
Paris, Bibliothèque Charpentier, s.d. [circa 1900]. 4 vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 1 f; bl., 2 ff. n.fol., lxxvii - 351 pp. et 1 f. bl. ; 1 f. bl,, 2 ff. n.fol., 426 pp. et 1 f. bl. ; 1 f. bl,, 2 ff. n.fol., 472 pp. et 1 f. bl. ; 1 f. bl,, 2 ff. n.fol., 482 pp. et 1 f. bl. Reliures uniformes de l'époque de demi-basane glacée marine, dos lisses ornés d'un filet d'encadrement doré, filets et filets elliptiques dorés, larges fleurons dorés d'inspiration florale, titre doré, tomaison dorée, tranches mouchetées.
Ensemble complet des quatre volumes le constituant ; sous reliures décoratives du temps. ''Le texte de cette édition a été collationné, avec la plus scrupuleuse attention, sur le manuscrit autographe déposé à la Bibliothèque impériale. Les passages de ce manuscrit qui avaient été couverts d'encre, afin de dérober aux yeux du lecteur les confidences par trop intimes du cardinal de Retz, ont été déchiffrés, remis à leur véritable place.'' Retz narre ici, d'une plume spirituelle, son implication dans la Fronde. Par ambition — il convoite le gouvernement de Paris, détenu par le duc de Montbazon —, par désir d'obtenir le chapeau de cardinal, par goût naturel pour l'intrigue et par opposition politique au ministériat et la monarchie absolue, il se lance dans la Fronde dès son début. Il tente au départ de s'imposer comme médiateur entre la reine et les parlementaires rassemblés en Chambre Saint-Louis. Anne d'Autriche le congédie sans ménagement, et jette ainsi le coadjuteur dans le camp des Frondeurs. Après l'échec de la paix de Saint-Germain, il tente d'organiser la révolte en lui donnant un chef. Le Grand Condé refuse ce rôle. Gondi doit se rabattre sur son frère cadet, le prince de Conti, qu'il juge pourtant «un zéro qui ne multipliait que parce qu'il était prince du sang.» Quand les régiments de l'armée d'Allemagne désertent en mars 1649, bien que leur chef Turenne reste avec la Fronde, Gondi sent le vent tourner. Il négocie en hâte avec la reine un codicille, réservant honneurs et places à lui-même et à ses amis. Malheureusement, Mathieu Molé, président du Parlement de Paris, divulgue le contenu du codicille, faisant ainsi brusquement chuter la popularité du coadjuteur. Quand, après la Fronde parlementaire, Condé est trouvé trop puissant, la régente ne peut que se tourner vers Gondi et sa puissante coterie. Grâce à sa maîtresse, Charlotte de Lorraine, fille de la duchesse de Chevreuse, le coadjuteur s'est retrouvé conseiller intime de Gaston de France, oncle du roi. La reine le rencontre au cloître Saint-Honoré. Gondi accepte de faire défection, en échange du chapeau tant convoité. Les princes sont arrêtés le 18 janvier 1650. Le 25 novembre, néanmoins, après avoir transféré les princes au Havre, hors de portée de Gondi, Mazarin lui refuse la barrette. De nouveau, Gondi se retourne, entraînant Gaston de France avec lui. Après avoir réclamé le renvoi de Mazarin, il est informé que la reine va emmener le roi à Saint-Germain, où a fui le cardinal. Il ameute la foule, qui va au Palais-Royal vérifier que le roi est bien dans son lit. Deux meneurs surveillent le sommeil royal. Louis XIV ne pardonna jamais cette humiliation au coadjuteur. Il devient en 1651, abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame de la Chaume de Machecoul, à la suite de son oncle Jean-François de Gondi. Angles élimés. Légers frottements affectant le papier marbré des plats. Légers frottements aux dos. Quelques rousseurs dans le texte. Papier par ailleurs légèrement jauni. Du reste, bonne condition.
Paul de GONDI , cardinal de RETZ - (1613-1679) - Préface, notes et Table de Georges Mongrédien
Reference : 46315
PARIS, Lib. Garnier Frères - sans date - complet en 4 volumes - In-12 - Broché -XLIII-331, 379, 368 & 270 pages, y compris index - En partie non coupé - Tomes III & IV 237 & 307 pages - Propres
Homme politique et écrivain français qui rapporta dans ses Mémoires sa destinée exceptionnelle. Paul de Gondi, futur cardinal de Retz, fut destiné à accéder au siège archiépiscopal de Paris, que son oncle occupait. Il fut ainsi orienté vers des études de théologie, qu'il réussit brillamment. Pourtant, il s'intéressait beaucoup plus aux conspirateurs et aux héros de l'Antiquité qu'aux saints hommes. À vingt ans, il écrivit un petit ouvrage sur le conspirateur Gian Luigi Fiesco (1655). Il avait déjà choisi une voie bien différente de celle qu'on avait prévue pour lui. Il participa en 1636 à la conspiration menée par le comte de Soissons contre Richelieu. Il dut attendre la mort du cardinal et de LouisXIII pour être nommé coadjuteur de l'archevêque de Paris par la régente Anne d'Autriche, en 1643. Sa réputation d'agitateur lui attira très tôt de fortes inimitiés. Quand débuta la Fronde, en 1648, il fut au premier rang des frondeurs contre Mazarin, essayant d'imposer son autorité aux différents groupes d'insurgés. En 1650, il s'allia à la reine contre Condé; lorsque celui-ci fut défait par Turenne, Paul de Gondi devint cardinal. Mais au retour de Mazarin, quand la Fronde reprit, il fut désavoué et emprisonné. En 1654, il devint de droit successeur de son oncle, décédé, sur le siège archiépiscopal. Mazarin réclama sa démission, en vain. Retz réussit à s'évader de sa prison, et trouva refuge en Espagne, en Italie, en Flandre enfin. Il mena une vie errante jusqu'à la mort de Mazarin. Il accepta alors de démissionner du siège d'archevêque, réclamant en échange l'abbaye de Saint-Denis et l'autorisation de revenir en France. Exilé dans son château de Commercy, il fut chargé de participer aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670. Puis il se consacra à l'écriture des Mémoires. Témoignage historique important, cet ouvrage est parfois plus une reconstruction de sa vie qu'une fidèle narration. uvre agréable à lire, spontanée, libre, mais aussi séditieuse et favorable à l'esprit de révolte, elle n'a pas arrangé la réputation de ce conspirateur. Elle fut publiée pendant la Régence (1717). - ATTENTION: Colis recommandé uniquement sur demande (parcel recommended on request). Si vous désirez un remboursement équivalent au montant de votre achat, en cas de perte détérioration ou spoliation, demandez-nous expressément un envoi en recommandé ( if you wish a repayment equivalent to the amount of your purchase, in case of loss - deterioration or despoliation, ask us expressly for a sending recommended)- Conditions de vente : Les frais de port sont affichés à titre Indicatifs (pour un livre) Nous pouvons être amené à vous contacter pour vous signaler le - Conditions of sale : The shipping costs are displayed as an indication (for one book) We may need to contact you to inform you of the cost of the additional shipping depending on the weight and the number of books- Possibilité d'envoi par Mondial-Relay - Réception en boutique sur rendez-vous. Librairie G. PORCHEROT - SP.Rance - 0681233148
Avignon : Séguin, 1807, 139 p. ; In-8 demi velin; dos lisse piece de titre maroquin rouge,tres bon etat
Discours prononcés dans l'Académie françoise, le Jeudi XXVII Janvier 1785 à la réception de M. l'abbé Maury,suivi de Discours prononcés dans la séance publique tenue par la classe de la langue et de la littérature françoises de l’Institut de France, le mercredi 6 mai 1807 pour la réception de S.E. Mgr. le Cardinal Maury
[Adrianus Le Clere - Poussielgue Fratres] - GUIBERT, Cardinal [ GUIBERT, Joseph Hippolyte (1802-1886) ]
Reference : 66663
(1874)
4 vol. in-12 rel. pleine percaline noire, toute tranches dorées, Adrianus Le Clere (1874 à 1876), Poussielgue Fratres quondam Poussielgue-Rusand et Adrianus Le Clere, Parisiis, 1874, 1875, 1876 et 1877, 220-20 pp., 214 pp/ + 10 ff., 222 pp. et xxix-218 pp. +5 ff.
Bon ensemble (ex libris moderne en garde, très bon état par ailleurs). L'ordo est le calendrier annuel des offices, pour un diocèse. Mais il est complété par un Etat des Cures et Succursales du diocèse de Paris, qui permet de suivre l'historique du clergé ainsi que la population de chaque paroisse. Il contient aussi une nécrologie du clergé du diocèse.L'ensemble proposé ici était destiné au clergé du diocèse de Paris, alors confié au Cardinal Guibert. Le Cardinal Guibert fut archevêque de Paris, de 1871 à 1886, succédant à Mgr Darboy, fussilé par les Communards.
Edmond Vairel 1949 in4. 1949. reliure demi-basane rouge à coins. 269+237+231255 pages. exemplaire numroté 211/1000 sur velin de lana Première publication de ces mémoires par Paul Lacroix alias Bibliophile Jacob (1806-1884) intitulées : « Les Orgies de la Régence : Mémoires du Cardinal Dubois » en 1879. Guillaume Dubois (1656-1723) d'abord appelé L'Abbé Dubois puis Cardinal Dubois (1721) était un homme d'Etat français sous la Régence de Philippe d'Orléans. Ses moeurs plutôt dissolues font la joie de ce présent ouvrage Très bon état
BOISSONNOT Henri (Abbé) Portrait du cardinal Meignan en frontispice.
Reference : 127508
(1899)
Couverture rigide. Reliure demi-toile défraîchie. 16 x 25 cm. 558 pages. Un mors fendu. 4 brochures ajoutées.
Livre. Nous ajoutons 4 brochures sur le Cardinal Meignan. Portrait du cardinal Meignan en frontispice. Editions Victor Lecoffre, 1899.
ROHAN Louis César Constantin de Rohan-Guéméné. Il fut d’abord un militaire (officier de marine), puis prélat français, surnommé le « Cardinal de Rohan ». A la mort de son oncle, Armand de Rohan-Soubise, il sera en 1756, prince-évêque de Strasbourg et landgrave d’Alsace (1697-1779)
Reference : 100C29
Grand (85 x 62 cm) et superbe dessin à l’encre de Chine (1774) exécuté avec une extrême habileté, représentant un paysage imaginaire, dessin que l’on pourrait aisément confondre par sa finesse, avec une gravure. Il fut offert au cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg par Pierre de WOLSAY, peintre et musicien de l’église cathédrale de Strasbourg. Encadrement sous verre. Texte intégral, également à l’encre : « Dédié à son altesse Eminentissime, Monseigneur le Prince Constantin Cardinal de Rohan, Evêque et Prince de Strasbourg. Par son très humble et très obéissant et très respectueux serviteur Pierre de Wolsay, musicien de l’église cathédrale de Strasbourg. Langrave d’Alsace. ».
1 brochure in-folio, 4 ff. dont formulaire imprimé, 1837
Bon état. Dans l'Eglise catholique, avant 1905, le terme de Conseil de Fabrique désignait le comité chargé de la gestion financière de chaque paroisse, en particulier la collecte et de la gestion des fonds destinés à la construction, au fonctionnement et à l'entretien des monuments du culte. La fête de Quasimodo désignait le premier dimanche après celui de Pâques. Ce jour là, chaque Conseil de Fabrique se réunissait pour approuver les comptes de l'exercice écoulé. Cette instruction du Cardinal de Cheverus, archevêque de Bordeaux et ancien évêque de Boston (USA) doit être l'une de ses dernières décisions, car il mourut le 19 juillet 1836 à Bordeaux.
[Imprimerie Duverdier et Cie] - LECOT, Victor Lucien Sulpice Cardinal
Reference : 34781
(1894)
1 brochure in-8, Imprimerie Duverdier et Cie, Bordeaux, 1894, 20 pp.
Etat très satisfaisant. Le Cardinal Lecot, archevêque de Bordeaux de 1890 à 1908, évoque la situation de l'Eglise depuis 1870, au lendemain de la lettre de Léon XIII
Paris, Les Amis de l'Histoire, collection "mémoires pittoresques et libertins", 1968, plein simili-cuir, dos et plat supérieur richement ornés aux petits fers, signets de soie, gardes teintées en noir. 3 volumes in-8 de 415, 409 et 382 pages, illustrations hors-texte sur bristol souple teinté, dont 1 en couleurs contrecollée en frontispice, pages de titres aux armes du Cardinal de Retz, tiré sur bouffant alfa vergé.
Edition enrichie de notes inédites. Table des matières; Duels et galanteries. - Les barricades. - Le Grand Condé et les Frondeurs. - Les Frondeurs maîtres de Paris. - Blocus de Paris. - La politique des Frondeurs. - Le libertinage pendant la paix. - Retour du Roi à Paris. - Les Frondeurs avec Mazarin. - La Fronde à Bordeaux. - Condé quitte Paris. - Retour de Mazarin. - Condé et Turenne à Bléneau. - Emeutes et combats à Paris. - Arrestation du cardinal de Retz. - Evation du château de Nantes. Etc...
Phone number : 06 80 15 77 01
Douillier 12,5 x 20,5 Dijon 1823 Cinq volumes in-8, reliure demi-basane de l'époque, dos lisses ornés de compositions florales et de filets dorés, pièces de titre de maroquin rouge, pièces de tomaison de cuir vert, titres et tomaisons dorés, LIII-359-[2], [4]-431-[2], [4]-355-[1], [4]-410-[2], [4]-413 à 747-[2] pp. en pagination continue pour les deux dernier volumes. Synthèse intéressante par le Cardinal de La Luzerne (1738-1821), homme d'Eglise de premier plan, sur le prêt à intérêt. La position traditionnelle de l'Eglise avait été rappelée par la Décrétale de Benoît XIV "Vix Pervenit" en 1745. La question avait été relancée par les physiocrates, notamment Turgot au début des années 1770. Le code civil, en autorisant le prêt à intérêt au taux maximum de 5 % à partir de 1807, provoqua une rupture face à la position traditionnelle de l'Eglise. Stimulée par le contexte politique et religieux, la question revint avec force sous la Restauration et provoqua une profusion éditoriale, faites de "dissertations" argumentées et contradictoires. La plus connue et la plus hostile au prêt à intérêt fut celle de l'abbé Pagès parue en 1819, qui interprétait de manière très stricte la doctrine catholique. Celle du Cardinal de La Luzerne occupe une place importante pour l'histoire de la pensée économique de l'Eglise, car sa compilation est en quelque sorte un état de l'art de la question. Editée après sa mort par l'archevêque de Besançon, Gabriel Cortois de Pressigny, elle laisse paraitre une position plus pragmatique en distinguant les "prêts-de-commerce" et le "prêt gratuit". Reliure agréable, étiquette de bibliothèque en queue, plats insolés, coins en bon état, bon intérieur. Tampon de bibliothèque du petit séminaire de Montmorillon [Vienne] et ex-libris gravé sur le contre plat des trois derniers tomes "Ex bibliotheca S.P. Montis-Maurilionis".(VeiB30) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST