Mercure de France, 1986, in-8°, 568 pp, édition présentée et annotée par Jacques Brenner, notes, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Canler est un ancêtre du commissaire Maigret, à l'époque où s'organisait la Brigade de Sûreté qui devait devenir la Police judiciaire du Quai des Orfèvres. Ses Mémoires sont indispensables à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la police en France. On y trouvera une exacte description du monde du crime dans la première moitié du XIXe siècle et le récit de maintes affaires célèbres. Ce contemporain d'Eugène Sue nous donne à lire de nouveaux Mystères de Paris où tout est vrai. Canler nous renseigne aussi sur les réalités quotidiennes de son temps, aux divers échelons de la société, et sur les événements historiques transfigurés par la légende. Témoin privilégié des divers régimes qui se sont succédé au Premier et au Second Empire, il dévoile les dessous de la vie politique : menées des agents provocateurs, épurations, complots, attentats, émeutes, révolutions. Ce n'est pas l'aspect le moins passionnant de ces Mémoires. — "La police a sa légende, entretenue par les auteurs de romans policiers. Si l'on en juge par les “Mémoires” de Canler, épuisé depuis 1888. les vues d'André Malraux dans sa préface à “Sanctuaire” sont plus justes : « La police ne relève ni de la psychologie ni de la perspicacité, mais bien de la délation. » Paul-Louis-Alphonse Canler, contemporain de Balzac, de Hugo, d'Eugene Süe, naît à Saint-Omer en 1797. II passe ses premières années dans le cadre de la prison militaire de Namur que son père dirige, bonne école pour apercevoir tôt les distances entre une vie axée sur la probité et les déboires auxquels s'exposent ceux qui y manquent. Canler en reste marqué : tous ses propos reflètent la bonne conscience morale, un brin moralisante. Bien de son temps, en somme. Ses “Mémoires” ne sont pas d'un écrivain qui s'interroge, mais d'un homme de métier qui donne à voir les dessous de la « vie parisienne », haute société et pègre. L'origine de sa carrière ne manque pas de pittoresque. Démobilisé en 1818 – il a combattu à Waterloo, – Canler s'est marié et, cherchant du travail, met par hasard la main au collet d'un malfaiteur. Voilà l'emploi trouvé : il entre dans la police, en 1820, comme inspecteur et finira avec le titre de chef du service de sûreté, qu'il reçoit en 1848. S'il a des convictions bonapartistes, à une époque où les régimes se succèdent de la Restauration au Second-Empire, il les met en sourdine, convaincu que la police judiciaire, défense permanente des citoyens, ne doit subir ni les contre coups de la politique ni l'influence de la police politique. Un modèle du genre, on le voit... C'est pourtant une imprudence qui vaudra de graves ennuis à ce prudent lorsqu'il publiera ses Mémoires, en 1862. Racontant l'attentat d'Orsini, il met en cause « l'incurie et la maladresse » de la police municipale, « qui pouvait prévenir le crime et ne l'a pas fait », attaques qui permettent de saisir le livre pour violation de secrets professionnels. L'affaire classée après enquête, la réédition demeure interdite. Canler meurt en 1865, et ses deux filles adoptives dans l'indigence réussiront en 1882 à republier les “Mémoires”, dans leur intégralité cette fois. C'est ce texte-là, rapidement épuisé alors et jamais repris, qui nous est présenté par Jacques Brenner. Ecrit au fil des souvenirs, sans souci chronologique, il est passionnant de bout en bout. L'organisation de la sûreté, commencée sous Napoleon ler, n'a pris forme qu'avec Vidocq, autour de 1815. L'ancien bagnard – son prédécesseur révoqué, réintégré, évincé à nouveau – ne plaît guère à Canler, qui souligne à plaisir ses erreurs mais reprend ses méthodes : à un moment ou l'identité judiciaire n'existe pas, où la criminologie ne s'appuie pas encore sur la science, le sens de l'observation, la mémoire visuelle, sont les atouts maîtres du policier et les dénonciateurs ses collaborateurs les plus efficaces, qu'ils soient « coqueurs » libres ou « moutons » détenus. Les « indics » ne datent pas d'hier ! L'argent, la promesse de réductions de peine, récompensent les délateurs, quand ce n'est pas la liberté qui leur est laissée d'exercer « sans ennuis » leurs vilaines activités. Dans un chapltre savoureux. Canler établit une sorte de « dictionnaire » du vol et des catégories de voleurs, avec leurs variantes astucieuses : « fourlineurs », « charrieurs », « escarpes», « poivriers », « voleurs à la vrille, au bonjour, à la carre, à la détourne », « pégriots ». II est au fait de leur argot. Provocateurs et agitateurs, si actifs en temps d'émeutes, n'ont pas plus de mystère pour lui que les invertis en tous genres, les « macques », les entremetteuses ou les « pierreuses ». Le monde où il nous fait évoluer sue la misère ; l'abjection et les drames n'y ont souvent pas d'autre origine. Mais les lois du milieu ont une grandeur que Canler ne méprise point. On le verra, tout comme les Goncourt, considérer avec une sorte d'estime Lacenaire, qu'il a pourchassé sous de multiples noms avant de l'arrêter. Le Paris des barricades, les massacres de la rue Transnonain, les obsèques du général Lamarque, le pillage de Saint-Germain-l'Auxerrois, l'épidémie de choléra de 1832, sont évoqués par Canler sans fioritures, en témoin parfois horrifié. On entre avec lui dans les arcanes ombreuses des régimes, on parcourt les couloirs secrets des institutions policières, on voit les hommes de face et de profil – criminels ou chargés de la répression – et c'est l'image la plus parlante qui soit d'une société tout entière qu'il nous offre, infiniment plus émouvante et plus riche que toutes les représentatlons romanesques dont nous disposions jusque-là pour en juger." (Ginette Guitard-Auviste, Le Monde)
Paris, Hetzel, s.d. (1862) in-12, 446 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs, filets à froid (reliure de l'époque). Bon exemplaire.
Canler était chef du service de sureté.Tulard, 273. "Ces mémoires intéressent surtout la police de la Restauration, mais on lira dans les premières pages le récit des tribulations du tambour Canler à la Grande Armée. Il assista à Waterloo dont il donne une bonne évocation".Bertier, 198. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Bruxelles et Leipzig, Lacroix, 1862 in-12, 446 pp., demi-chagrin noir, dos lisse (rel. de l'époque). Dos et mors frotté, coins usés. Exemplaire modeste.
Tulard, 273. "Ces mémoires intéressent surtout la police de la restauration, mais on lira dans les premières pages le récit des tribulations du tambour Canler à la Grande Armée. Il assista à Waterloo dont il donne une bonne évocation".Bertier, 198.Edition originale. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Mercure de France., 1968, Broché, 548 pages. Bon état.
Couverture souple imprimée à rabats. Belle fraîcheur de papier.
Paris Mercure de France 1968. 548 pp. In-8. Broché. En très bon état. 1 volume. Collection "Le temps retrouvé. Documents XIV".Édition présentée et annotée par Jacques BRENNER. "Canler est un ancêtre du commissaire Maigret, à l'époque où s'organisait la Brigade de Sûreté qui devait devenir la Police judiciaire du Quai des Orfèvres. Ses Mémoires sont indispensables à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la police en France. On y trouvera une exacte description du monde du crime dans la première moitié du XIXe siècle et le récit de maintes affaires célèbres. Ce contemporain d'Eugène Sue nous donne à lire de nouveaux Mystères de Paris où tout est vrai. Canler nous enseigne aussi sur les réalités quotidiennes de son temps, aux divers échelons de la société, et sur les événements historiques transfigurés par la légende. Témoin privilégié des divers régimes qui se sont succédé au Premier et au Second Empire, il dévoile les dessous de la vie politique : menées des agents provocateurs, épurations, complots, attentats, émeutes, révolutions. Ce n'est pas l'aspect le moins passionnant de ces Mémoires".
1986 Mercure De France 1986 MEMOIRES DE CANLER. Ancien chef de service de sureté 1797-1865. Mercure de France, 1986, in8 broché, 568pp. Légèrement défraichi, papier jauni.
Deux tomes en deux volumes in 12 demi veau glacé violine à nerfs, titre, tomaison filets roulette dorés. Tome 1 : faux-titre, titre, VII, 475 pages. Tome 2 : faux-titre, titre, 518 pages, Paris F.ROY libraire éditeur 1882 Première édition complète contenant le texte intégral du manuscrit couvrant la période 1810-1858. Ils apportent un témoignage certain sur les pratiques de la police politique de la restauration. Pour les années postérieures, ils sont surtout l’évocation des enquêtes criminelles conduites avec habileté par l’auteur, notamment l’arrestations de FIESCHI et celle de LACENAIRE. Le chapitre consacré à l’homosexualité masculine intitulé les antiphysiques et les chanteurs, occupe les pages 117 à 160 du tome 2. Le pouvoir Impérial, jugeant trop sensible les révélations de CANLER, l’ouvrage fut saisi lors de sa parution en 1862 Bon exemplaire
HETZEL (sd), seconde édition, reliure demi-basane un peu abîmée, texte en très bon état, 446 pages
Ancien chef du service de sureté Nombreuses affaires criminelles
F. Roy Broché D'occasion état correct 01/01/1882 150 pages
Mercure de France Broché D'occasion bon état 04/01/1968 552 pages
Collection Hetzel. Troisième édition. Reliure cartonnée. Dos lisse orné de filets dorés. Titre doré. Coins frottés. Intérieur avec infimes rousseurs. 446 pages suivies du catalogue de la Collection Hetzel.
Paris Librairie Claye non daté. 446 pp. In-12. Relié. 1 volume. Canler a été le successeur de Vidocq à la sureté. Ses mémoires couvrent la période 1820-1858, et contiennent quantité de détails intéressants sur les pratiques et enquêtes de la police politique sous la Restauration.Bon état.
Bruxelles et Leipzig, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1864. In-8 broché vert, 446 p. Bon état, petites rousseurs éparses. Ces Mémoires couvrent la période 1810-1858 (Restauration).
Paris, F. Roy, 1882. Deux volumes In-8 (190x120mm) brochés de 475 (+ VII pages d'avertissement de l'éditeur in fine) et 518 pages. Etat correct, rousseurs in texte, dos renforcés et manques de papier sur les couv.
Paris, Mercure de France, 1968. 14 x 21, 548 pp., broché, bon état.
édition présentée et annotée par Jacques Brenner.
Paris, Roy, 1882 2 vol. in-12, VII-475 pp. et 518 pp., demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs orné de filets à froid, tête dorée (rel. de l'époque). Petites traces de décoloration au dos.
Bertier, 198. "Il s'agit d'une succession de chapitres sur les principales affaires criminelles et politiques de la Restauration et de la Monarchie de Juillet", ainsi que sur les premières années du Second Empire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Roy, 1882 2 vol. in-12, VII-475 pp. et 518 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs orné (rel. de l'époque). Qqs taches. Ex-libris Yves Louis Mongrolle.
Bertier, 198. "Il s'agit d'une succession de chapitres sur les principales affaires criminelles et politiques de la Restauration et de la Monarchie de Juillet", ainsi que sur les premières années du Second Empire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris J. Hetzel - Librairie Claye, sans date in 12 (17,5x12) 1 volume reliure demi basane violine de l'époque, dos lisse orné de filets dorés, 446 pages, et 14 pages in fine de catalogue de la collection Hetzel. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Reliure
Mercure de France "Le Temps retrouvé " 1968, in-8 broché, 548 p. (plis de lecture au dos, sinon très bon état ; épuisé dans la collection) Avec notes de Jacques Brenner et index des noms. Les souvenirs de ce successeur de Vidocq à la tête de la Sûreté sont véritablement passionnants et hautement instructifs pour tout ce qui concerne le monde du crime au XIXème, et de manière plus générale la vie parisienne.
Mercure de France. 1986. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos plié, Intérieur frais. 568 pages - couverture contrepliée.. . . . Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
Collection le temps retrouvé n°14 - Edition présentée et annotée par Jacques Brenner. Classification Dewey : 848-Ecrits divers, citations, journaux intimes, souvenirs, mémoires
P., Mercure de France, 1968, in-8, demi-basane verte, dos à faux-nerfs, motifs dorés, couv. cons., 548 pp. (SS26A)
Édition présentée et annotée par Jacques Brenner. Collection Le Temps retrouvé.
Paris, F. Roy 1882 Complet en 2 tomes: vii,475 + 518pp., 2e édition, 19cm., reliures cart. uniformes (plats marbrés, dos en toile rouge), rousseurs, bon état, G86875
F. Roy 1882 2 volumes in-8 brochés, VII- 475- 518 pp. En partie non coupé. Rousseurs. Couverture poussiéreuse, dos cassé au premier volume premier cahier fragile.
Mention de 4° édition. Importants mémoires pour l’histoire de la police politique de 1820 à 1858, saisis par ordre du gouvernement à leurs parutions en 1862 et enrichis pour cette nouvelle édition. Bon état d’occasion
Mercure de France 1968 In-8 broché 20,4 cm sur 14. 548 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion