Editions RST, 1967, pt in-4°, 153 pp, traduit de l'anglais (“Building the Suez Canal”), 135 gravures, tableaux, photos et cartes en noir et en couleurs, index, cart. illustré de l'éditeur, gardes illustrées, bon état
Jouissant de la confiance de Muhammad Sa'id, pacha d’Égypte, et de l’appui du gouvernement français, Ferdinand de Lesseps obtint en 1854 une concession de 99 ans et créa en décembre 1858 une société, la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, au capital de 200 millions de francs. Les Français souscrivirent aussitôt plus de la moitié des actions. Les bénéfices devaient être répartis ainsi : 15% pour l’Égypte, 75% pour les actionnaires et 10% pour les fondateurs. Malgré la vive opposition de l’Angleterre et du sultan de Constantinople, suzerain de l’Égypte, les travaux commencèrent en avril 1859, après l’adoption du projet de tracé direct de l’ingénieur autrichien Alois Negrelli (1799-1858), sans écluses ni barrages (déc. 1856). Cependant, il fallut l’intervention de la diplomatie de Napoléon III pour que cette grande œuvre pût se poursuivre. En effet, l’Angleterre, qui craignait de voir la France étendre sa domination sur les pays du Levant et menacer la route des Indes, avait fait interrompre les travaux (1863-1866)...