Précieux et remarquable exemplaire, l’un des deux répertoriés conservés dans sa première reliure en vélin de l’époque en tout premier tirage avant la mention ajoutée sur le titre général dans le second tirage « qu autres des plus signalez Poetes de ce temps ». Paris, pour Gilles Robinot, au Palais en la Gallerie des prisonniers, 1614. Avec privilège du Roy.In-8 de (4) ff., 123 ff., (1) f. de privilège. F. de titre légèrement effrangé, infime galerie de vers dans la marge blanche inf. des ff. 83 à 88, pte. mouillure dans le coin inf. des ff. 104 à 112. Au f. 93 commencent les « Autres Satyres et Folastreries, tant du Sieur de Sigonne & Bertelot, qu’autres des plus signalez Poëtes de ce temps ».Plein vélin souple, restes d’attaches, dos lisse, nom de l’auteur calligraphié à l’encre à l’époque sur la tranche supérieure. Reliure de l’époque. 162 x 104 mm.
Très rare Première édition en partie originale du rarissime premier tirage des « Satyres » de Mathurin Régnier, fort apprécié du roi Henri IV, « le plus grand poète satirique du début du XVIIe siècle » (Pa. D), publiée après sa mort, la cinquième par ordre chronologique, contenant 16 pièces satiriques qui paraissent ici pour la première fois sous ce titre : « Autres Satyres et Folastreris, tant du Sieur de Sigonne & Bertelot, qu’autres des plus signalez Poëtes de ce temps », mais la meilleure.Tchemerzine, V, 386.« Les premières éditions de Régnier, publiées en 1608, 1609, 1612, et 1613 du vivant de l’auteur, sont d’une curieuse incorrection ; c’est que le poète vivant le pot en main dans les cabarets et les tripots, absolument insoucieux de sa gloire, était le plus détestable correcteur d’épreuves qu’on pût imaginer ; les éditions qui suivent la mort de l’auteur, arrivée en 1613, sont meilleures. » (Deschamps).Mathurin Régnier n'est pas seulement le plus grand poète satirique du début du XVIIe siècle, il incarne comme aucun autre l'esprit de la satire classique en vers, même aux yeux de Boileau, qui se voudra modestement son disciple. Il naquit à Chartres, en 1573, alors que les guerres de Religion faisaient rage. Le recueil de Satyres qu’il fait paraître en 1608 propulse Régnier au rang de chef de file des ronsardiens, mais aussi des poètes comiques les plus impertinents de l’époque comme Sigogne, Motin et Berthelot, les pourvoyeurs inlassables des recueils de poésies libres. Chacun s’accorde à reconnaître en lui une qualité d’inspiration comparable à celle d’Horace, de Perse et de Juvénal.« La réussite de Régnier est d’avoir su créer un espace poétique, où, à partir des lieux communs de la réflexion morale, il peut donner libre cours à son goût de la franchise et de la liberté. Il y développe une esthétique de l’humeur, de la nonchalance et du caprice, qu’il met au service de l’amitié, mais qu’il considère aussi comme un instrument d’émancipation individuelle au sens des libertins. A défaut de présenter une sagesse, il met en scène un tempérament, qui fait du poème un lieu et un ferment d’humour et de plaisir. Cette impulsion vitale et tonique caractérise sa verve comique. Il conçoit le vers comme une solution qui résout de manière jubilatoire les contradictions insurmontables de la vie morale. C’est pourquoi il recherche inlassablement le bon mot, le trait qui fait mouche, la formule burinée qui s’incruste dans la mémoire et déclenche un sentiment d’euphorie. Il a comme peu de poètes le génie de l’alexandrin robuste, énergique, gorgé de tonus : Il m’est comme aux putains mal aisé de me taire (Sat. II, v. 96) ; (Je) sentis à son nez, à ses levres décloses,/Qu’il fleuroit bien plus fort, mais non pas mieux que roses (Sat. XI, v. 219-220) ; Je fis dans un escu reluire de Soleil (Sat. XII, v. 24). A défaut de trouver la vérité, Régnier suscite un élan qui tire de l’apathie et de la morosité, qui restitue le frémissement et le tourbillon de la vie, qui sait recréer le fouillis et le brouhaha captivant des êtres et des choses, tirer joie de leurs contradictions. Son réalisme, c’est d’être avant Baudelaire un poète de la ville, de nous immerger dans le doux vacarme de la poésie sociale. A défaut de savoir où, Régnier est « une force qui va » : l’homme a au moins le pouvoir d’opposer à l’absurdité de vivre l’énergie de son humour et la fierté de son nonchaloir. Comme les plus grands satiriques, Régnier est un poète du temps actuel, celui qui nous contrarie sans cesse, mais qui se confond avec le mouvement et le jaillissement des jours. »Précieux et remarquable exemplaire, l’un des deux répertoriés conservés dans sa première reliure en vélin de l’époque en tout premier tirage avant la mention ajoutée sur le titre général dans le second tirage « qu autres des plus signalez Poetes de ce temps ».
Paris, Mercure de France, 1926. Grand in-8 raisin de 270 pages. Tirage à 2321 exemplaires. N° 270 sur vélin de Hollande van Gelder, à très grandes marges. Seul le verso de la dernière page est teinté, l'ouvrage étant en excellent état intérieur par ailleurs. Superbe reliure exécutée par Lor. Defilippi, relieur à Turin. Plein maroquin bleu-nuit, le premier plat porte un charmant ornement composé d'une guirlande de roses rouges et or s'enroulant autour d'un encadrement en incrustation de maroquin rouge bordé d'un filet doré, deux petits oiseaux s'envolant de cet encadrement. Un filet doré encadre ce décor. Le second plat est orné d'une coupe en incrustation de maroquin havane sur pieds dorés portant cinq branches de feuillages dorés. Le dos, très sobre est orné de filets dorés, titre or. Roulette dorée aux contreplats sur bordure de maroquin bleu-nuit, tête dorée. Etui bordé. Couvertures conservées. En très bon état.
Henri de Régnier (1864 -1936). Ses premiers poèmes (1885) sont encore sous l'influence parnassienne, mais un an plus tard il devient un des habitués les plus enthousiastes des mardis de Mallarmé. Puis il épouse la fille ainée de Hérédia et subit donc son influence parnassienne sans l'amener jamais cependant à sacrifier le vers libre. Artiste extrêmement cultivé, raffiné, quelque peu maniéré, c'est ainsi que Régnier s'était également révélé comme prosateur. Romans d'amour, voués à l'exaltation de la beauté féminine et au désir, romans d'aventure et de galanterie comme l'Escapade, romans d'artiste alliant à la culture classique le rêve romantique, le raffinement symboliste, l'inquiétude moderne. Henri de Régnier reste un merveilleux évocateur du passé, un parfait initiateur pour qui veut pénétrer la sensibilité des siècles classiques. Jacques Patry.
Mercure de France.Paris.1921.In-8 demi-reliure à coins.260 p.Exemplaire truffé d'aquarelles de Georges Carré signées. (peintre et illustrateur décédé en 1945.).Edition originale ayant appartenue à Jeanne Negroponte, née Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo et Adèle Foucher.Sont joints,3 lettres et poèmes d'Henri de Régnier à Jeanne Négroponte, lettres enflammées.Enveloppes envoyées Avenue Montaigne et Rue de L'Université à Paris.Joint également encart in-32 de "La Voix de Guernesey",de Victor Hugo, imprimé chez Bichard à Guernesey, en 16 p.Bon état.Rares piqùres.Demi-maroquin à coins passé.EX.554.
Paris, La Trirème, 1946. Grand in-4 en feuilles de 178 pages et trois feuillets (table et imprimatur). Illustré d'eaux-fortes originales par Paul Baudier (31 dont 14 à pleine page). Tirage à 163 exemplaires. Un des 115 sur Auvergne des Moulins du Val de Laga (N°78). Quelques petites piqûres. Couverture beige rempliée, chemise et étui papier marbré. En très bon état malgré le dos de la chemise un peu défraîchi.
A l'époque où le poème " La Cité des eaux" a été écrit (1902) le Parc de Versailles avait été laissé sans grand entretien depuis l'époque de Louis Philippe donnant à Henri de Régnier cet état de mélancolie et de tristesse que lui inspira également plus tard Venise dans "le Voyage d'amour". Né à Honfleur, époux d'une des filles de José Maria de Hérédia dont il va subir l'influence parnassienne, achevant de le détacher du symbolisme, Henri de Régnier, artiste extrêmement cultivé alliant à la culture classique le rêve romantique et l'inquiétude moderne est un parfait initiateur pour qui veut pénétrer la sensibilité des siècles classiques.
Londres, Jacob Tonson, 1733. Grand in-4, frontispice par Natoire et gravé par Cars, fleuron sur le titre par Cochin, 7 vignettes et 15 culs-de-lampe qui se répètent par Boucher et Natoire, gravés par Cochin. Papier bruni en seconde partie d'ouvrage et rousseurs (« Dans presque tous les exemplaires in-4, le papier a fortement jauni » (Cherrier). Veau brun d'époque, dos à nerfs (un mors supérieur fendu, coins restaurés).
Jolie impression dont le texte est encadré de rouge, avec de belles marges. Édition donnée par Brossette, plus complète que les précédentes ; il fut le premier à commenter le texte de lauteur, dans son édition imprimée à Londres en 1729. Cohen 867, Cherrier, Bibliographie de M. Régnier, pp. 36-40.
Charme.Paris.1941.In-8 en maroquin tilleul avec suites dans écrin et étui bordé doublé de feutrine.Papier peigné sur les côtés.Illustrations originales de Raoul Serres.Suites en couleurs et et noir.Ex.173.Très bel exemplaire malgré dos passé.Moires vert pâle sur les plats.Couvertures d'origine et dos conservés.
Emile-Paul.1927.In-8 en demi-maroquin signé.Ex.n°70 sur Hollande.91 p.Frontispice de l'Auteur.Dédicace de ce dernier signée "Tigre".TBE.Dos insolé sur maroquin vert.Tète dorée.
Paris.Mornay.1924.In-8 en demi-maroquin.Illustrations en couleurs de Barbier.344 p.Ex.n° 171 sur papier de Rives.TBE.Couv.conservées.Tète dorée.
Bruxelles.Editions du Nord.1944.In-4 br.couv.illustrée par Brunelleschi.258 p.Ex.n° 3678.Illustrations en couleurs de Brunelleschi.BE.
Londres.Lyon et Woodman.1730.In-8 en relire d'époque.264 pages.2 tomes en 1 volume.Bon état.Dos orné à 5 nerfs,avec pièce de titre.Tranches rouges.Coins un peu émoussés.Marque de vers sur le second nerf.
Paris, P. Jannet, Col. Biblio. Elzevirienne, 1853. In-12, reliure éditeur cartonnée pleine percaline rouge ornée, tire doré sur dos orné, LV+340 pages+48 pages de catalogue in fine. . Table : Satyres - Epistres - Elegies - Poésies diverses. Bon état, reliure impeccable, rousseurs éparses
Paris, Adolphe Delahays, 1864 (date sur premier plat) - 1860 (date sur page de titre). Coll. "Bibliothèque Contemporaine". In-8 broché jaune, xxxiii-346 p. + 36 p. de catalogue. Bon état : de rares rousseurs in-t.
Paris, Blaizot, Kieffer, Collection éclectique, 1912. In-4 de 207 pages et 2 ff. (achevé d'imprimer). Illustré de 39 eaux-fortes de Charles Jouas. Tirage à 261 exemplaires seulement. N° 230 sur vélin contenant un état des eaux-fortes. Excellent état intérieur. Reliure de Kieffer destinée à La Cité des eaux. Plein maroquin olive, plats ornés de deux médaillons en incrustation de maroquin gris-vert représentant chacun une fontaine à visage masculin avec eau coulant par la bouche. Dos à nerfs, titre en lettres anglaise dorées. Magnifiques contreplats entièrement ornés d'un tissu imprimé en noir et jaune dans le goût du 18ème et représentant l'un Louis XIV à cheval et l'autre un quadrige dans un large encadrement de maroquin avec double filet doré. Garde de soie dans le goût des papiers peints de l'époque et double garde de papier marbré. Couvertures et dos conservés. Etui bordé. Dos insolé..
Paris, Mornay, 1931. In-8, 283 pages, illustrations en couleurs de Georges Barbier au pochoir. Exemplaire sur papier de rives, n° 347. Parfait état intérieur. Demi-maroquin rouge lie-de-vin à bandes avec un décor circulaire de filet doré, large bande de vélin ivoire sur les plats, dos orné d'un losange de cuir crème en incrustation portant le titre, tête dorée, couvertures imprimées et illustrées dos conservés (Jeanne Gazel). Petit frottement sur le losange du dos.
Collection '' Les Beaux Livres ''. Bel exemplaire dans une belle reliure de Jeanne Gazel en maroquin à bande de vélin.
Paris, La Renaissance du Livre, 1920. In-8 de 240 pages. Illustrations de Robert Bonfils : 20 pochoirs en couleurs dont 19 hors-texte et 1 in-texte. Tirage à 1050 exemplaires. N°186 sur papier à la forme. Parfait état intérieur. Agréable demi-maroquin rouge,filet doré sur les plats, dos à nerfs orné de motifs dorés floraux dans le goût de l'époque, tête rouge. Couvertures conservées : vieux rose avec des bandes verticales argent, titre imprimé en rouge sur étiquette collée. Exemplaire en parfait état.
L'ouvrage contient : La Femme de marbre - Le Rival - La courte vie de Balthazar Aldramin, vénitien. - Robert Bonfils, né en 1886 et mort 1971, est un illustrateur, peintre, graveur (gravure sur bois et eau-forte), lithographe et relieur français de style Art déco. Coloriste harmonieux, ses oeuvres sont célèbres dans de multiples domaines (affiches, étoffes, estampes, porcelaines, cartons de tapisserie, reliures, décors de théatre. Mais c'est autour du livre, avec son illustration et sa reliure, que se groupent des activités, peut être préférées, et en tout cas inséparables de la personnalité et du nom de Robert Bonfils. llustrateur né, en même temps qu'en 1913 il expose sa première toile il achève l'illustration de Clara d'Ellebeuse qui témoigne tout de suite de ses goûts littéraires, de ses dons de graveur et de l'intérêt total qu'il porte au livre, intérêt qui l'entraînera bientôt à concevoir la reliure qui, à son tour, prend une place importante et très significative dans son oeuvre, avec ses recherches de décors, assez graphiques et d' harmonies de matières et de couleurs. Tout au long de la carrière de Bonfils le livre et les arts graphiques, des doubles points de vue de l'art pur et didactique, auront la primauté. Ses réalisations iront de la collaboration à des revues - Crapouillot et Feuillets d'art, à une rénovation de l'imagerie et surtout à l'illustration du livre de luxe. Ainsi Robert Bonfils tout en poursuivant sa vie de peintre et de décorateur s'est, par son enseignement, les expositions qu'il a organisées, les études qu'il a publiées et par son Oeuvre personnelle, passionnément consacré au livre contribuant à sa connaissance et à son rayonnement.
Paris, Editions d'Art Devambez, 1924. In-4 de 172 pages et 2 feuillets non chiffrés (table). Edition illustrée de dix eaux-fortes originales de Drian. Tirage à 595 exemplaires. N° 322 sur vélin teinté pur fil de Rives, filigrané à la marque de l'éditeur. Les illustrations sont sous serpente légendée. Une tache sur la page de titre avec décharge sur la serpente voisine. L'ouvrage est impeccable pour le reste. Plein maroquin rouge orangé, quadruple filet doré sur les plats, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièces de titre vert-olive, roulette et filets dorés sur les chasses, tête dorée. Couvertures et dos conservés. Belle reliure exécutée par Asper, relieur à Genève.
Adrien Etienne Drian (Adrien Désiré Étienne) est un artiste français né en 1885 à Bulgnéville en France et mort en 1961 à Pontoise. Il était aquarelliste, graveur, graphiste, illustrateur, peintre et dessinateur. Il étudie à l'Académie Julian à Paris. En tant qu'illustrateur, il a travaillé pour plusieurs magazines de mode. Il a également illustré des romans ou des contes, participé à la création de vitrines aux États-Unis, à la décoration du bureau de Molyneux et à des fresques pour Elsie de Wolfe. Les relieurs Asper : Maison de reliure fondée à Genève par les frères Hans (1852-1911) et Jacques Asper. Le fils de Hans, Arné (1882-1971), reprendra la maison.
Paris, Seuil, coll. Science ouverte, 1966. In-8 broché, 142 p. Très bon état.
Paris, Lethielleux, 1954. In-8 (205x130mm) broché, 126 p. Quelques petites marques au crayon de papier (très facilement effaçables). Très bon état général.
Paris, Seuil, Science ouverte, 1966. In-8 (205x140mm) broché, 142 p. Bon état général
Paris Librairie des Bibliophiles, éditeur, sans date vers 1900, in/8, 275 pages, agréable reliure en demi-maroquin rouge, doré sur tête. Publiées avec préface, notes et glossaire par Louis Lacour.
"Mathurin Régnier, né le 21 décembre 1573 à Chartres et mort le 22 octobre 1613 à Rouen, est un poète satirique français. Mathurin Régnier, l’un des écrivains les moins classiques du XVIIe siècle (en ce qu'il s'oppose par exemple à Malherbe), naît à Chartres, le 21 décembre 1573, l’année qui suit la Saint-Barthélemy. Son père, Jacques Régnier, notable bourgeois de Chartres, est le créateur, sur la place des Halles, d'un jeu de paume, qui reste longtemps célèbre et est connu sous le nom de tripot Régnier. Sa mère, Simone Desportes, est la sœur de l’abbé Desportes, poète connu à l’époque"
Paris Aug. Blaizot et René Kieffer « Collection éclectique » 1912 In-4° (295 x 219 mm) [1] pl. - 207 pp. - [1] f. - [111] pl. - [1] pl. - [3] ff. - [1] pl., maroquin vert, dos à 5 faux-nerfs, décor à la plaque sur le plat supérieur, estampé à froid et au palladium et mosaïqué de maroquin bleu ; autre décor à la plaque sur le plat inférieur, estampé à froid et au palladium et mosaïqué de maroquin gris et vert, filet à froid sur les coupes, charnières cuir, encadrement d'un double filet intérieur, contregardes imprimées tirées sur satin, gardes de brocard à bandes, gardes de papier marbré doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée RENÉ KIEFFER au contreplat supérieur et avec son étiquette estampée sur la première garde blanche).
Les eaux de Versailles tirées sur parchemin et estampées au palladium. Exemplaire sur papier Parrigot-Masure, non numéroté, portant à la justification la mention imprimée « Monsieur René Kieffer ». Il est agrémenté d'une aquarelle originale inédite et de 3 états des eaux fortes (dont l'eau-forte pure, tirée parfois sur papier bleuté, et un état intermédiaire avec remarque) à l'instar des 20 exemplaires de tête. Le tirage de l'édition est limité à 250 exemplaires numérotés, sur papier Parrigot-Masure dont les 70 premiers sont enrichis de suites. Il fut de plus tiré 10 exemplaires sur Japon Ancien contenant 3 états des gravures, une aquarelle originale et une suite des eaux-fortes en couleurs. L'ouvrage est en outre truffé de : - 2 épreuves sur parchemin (illustrations en regard des pp. 76 et 110), - Une épreuve d'eau-forte en couleurs, sur Japon, pour l'illustration en regard de la p. 57, - [3] ff. d'épreuves « essai de typographie », datés de juin 1909, dont un porte les corrections autographes de René Kieffer, - un prospectus présentant la reliure éditeur, en maroquin du cap avec décor doré à la plaque, proposée au prix de 125 fr., - Une lettre autographe signée de Alfred Vallette, directeur du Mercure de France, cédant à Kieffer les droits sur le texte de Régnier contre la somme de 1000 francs. (27 mai 1908, [1] f. recto-verso). Vallette ajoute : « Il est entendu qu'il sera remis à M. de Régnier un des plus beaux exemplaires luxe de votre édition. », - 2 lettres autographes signées de Charles Jouas à René Kieffer, concernant la documentation pour l'illustration (« J'ai vu aujourd'hui Monsieur de Nolhac. Il a été charmant, s'est mis à mon entière disposition pour ce que j'aurai besoin dans le chateau et le parc. De cette façon, nos planches iront merveilleusement » 30 juin 1909) et le tirage des premières épreuves chez Nourrissier ([2] ff. recto), - Une carte postale autographe signée d'Henri de Régnier à René Kieffer concernant la progression du projet d'édition (1909), - une lettre autographe signée d'Henri de Régnier donnant ses impressions sur l'édition (« L'édition est très belle et les eaux fortes de M. Jouas m'ont paru d'un très beau caractère et d'une très heureuse interprétation. L'ensemble forme vraiment un volume très réussi que je serai charmé d'avoir dans ma bibliothèque relié de votre main comme vous me l'offrez aimablement. » [2] ff., 1912). Régnier y évoque également le projet d'édition de Monsieur de Bréot, qui paraîtra chez Kieffer en 1919 : « Je vais écrire à Vallette au sujet du traité pour l'édition de M. de Bréot ». Il est habillé d'une reliure illustrative utilisant deux décors à la plaque : sur le plat supérieur, le bassin de Cérès ; sur le plat inférieur, un mascaron crachant de l'eau. Le décor du plat inférieur se retrouve sur certaines reliures éditeur. D'autres exemplaires présentent un décor à la plaque au visage du Roi Soleil entouré de lauriers (décor du prospectus éditeur relié en fin d'ouvrage). Nous n'avons cependant trouvé aucun autre exemplaire portant le décor à la fontaine de Cérès. Les contregardes présentent des eaux-fortes inédites de Jouas tirées sur satin. Première édition illustrée de ce recueil de poèmes sur Versailles, l'ouvrage est orné de 37 eaux-fortes de Charles Jouas tirées en sépia. Monod 9535 ; Sanjuan 7. Dos très légèrement insolé