BUSSY-RABUTIN (Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit). TOUCHAGUES (Louis).
Reference : 16743
(1947)
1947 Décoré de lithographies coloriées au pochoir de Louis TOUCHAGUES. Paris, François Bernouard, 1947, in-8 broché, couverture crème rempliée, imprimée en rouge et noir et illustrée de la rose de Paul IRIBE pour Bernouard, non chiffré.
L'un des 225 exemplaires numérotés, sur velin crève-coeur du Marais. BUSSY-RABUTIN est un militaire et écrivain français, auteur d'une Histoire amoureuses des Gaules " [dont] les passages les plus intéressants sont adaptés de Pétrone et, hormis quelques portraits, son attrait réside essentiellement dans le caractère scandaleux de sa chronique. Extrêmement animés, pleins de caractère, ses Mémoires, publiés après sa mort, possèdent en revanche tout le charme dun roman daventure historique. Sa correspondance volumineuse ne le cède en variété et en intérêt quà peu dautres du genre, à part celle de sa cousine Marie de Sévigné qui avait pourtant été fort blessée du cruel portrait de « veuve jeune et belle » quil avait fait delle dans son Histoire amoureuse des Gaules. Cest chez Bussy-Rabutin que sont apparues la première fois les lettres de cette dernière." (Wikipédia) Ce conte est également quelque peu scandaleux, et illustré dans le même esprit coquin par Louis TOUCHAGUES. Couverture légèrement salie, coins rentrés, usures et légères déchirures.
Cologne, Jean de la Vérité [Amsterdam], 1695. 1 vol. petit in-12, demi-basane marbrée, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre fauve. Reliure de Laurenchet. Bon exemplaire. (1) f., 321 pp.
Edition originale très rare, de la première biographie de la duchesse de La Vallière, alors religieuse au monastère des carmélites de la rue Saint-Jacques, où elle était retirée depuis 1674, et où elle ne s'éteindra qu'en 1710. Elle a été composée en partie d'après l'Histoire du Palais Royal (1667) attribuée à Bussy-Rabutin. Cette source, de toute première importance, ne doit cependant pas être attribuée à Bussy. Si le texte reprend un certain nombre d'éléments du pamphlet qui lui était attribué en 1667, elle est d'une rédaction différente et tout à fait favorable à l'ancienne favorite royale. En plus du conte de fée, magnifiquement raconté, c'est surtout le premier ouvrage qui relate l'entrée de Louise de La Vallière au couvent des Carmélites. De plus, il affirme l'authenticité des Réflexions sur la Miséricorde de Dieu, donnant même une des rares explications sur l'impression de ce petit ouvrage. Exemplaire de second état ne comprenant pas de frontispice gravé, avec un titre en noir (le premier état comporte un titre en rouge et noir). Les deux états sont identiques jusqu'à la page 313 à l'exception du bandeau de la page 1. Le dernier cahier (O) a été recomposé. A la fin du premier paragraphe de la page 318, il manque l'entière page 319 du premier tirage consacré à la lettre de la princesse de Conti à son mari. Le premier tirage est en 323 pp au lieu de 321 ici. Brunet V, 1204; Tchemerzine-Scheler II, 167; Rahir, 2953; Cioranescu, 17067; Libr. Jammes, Le Bûcher bibliographique, n°475; Gay-Lemonnyer III, 1336; Taschereau, 815.
Phone number : 02 47 97 01 40
BUSSY-RABUTIN (Roger de RABUTIN, Comte de BUSSY, dit) et al.
Reference : ARC-113493
(1709)
Cologne, chez Jean Lamoureux, 1709. [titre particulier pour l'Histoire amoureuse des Gaules à l'adresse suivante : A Cologne, chez Pierre Marteau, 1708, relié après le texte de Bussy-Rabutin]. Fort volume petit in-12, 5 feuillets non chiffrés (titre, épitre et table.) 696 pages. Reliure plein vélin à recouvrement, pièce de titre en basane rouge collée( reliure postérieure du XIXème Siècle). Illustré d’un frontispice gravé à l'eau-forte et représentant Cupidon le pied sur la couronne royale (ce frontispice est daté « à Cologne 1709 ») et de huit gravures sur cuivre hors-texte.
Le feuillet paginé 251-252 n’existe pas : la signature "ALO-" au bas de la page 250.indique qu’ « ALOsie, ou les amours de M.T.P." (Madame de Montespan) aurait dû se trouver à la suite de l'Histoire amoureuse des Gaules ; cela n’explique pas la reprise de la pagination à la page 253 ni que le cahier « L » ne comprends que 5 feuillets… Histoire amoureuse des Gaules ; les Maximes d'Amour et la Lettre au Duc de Saint-Aignan) ; Le Palais Royal, ou les amours de Madame de La Valière ; Histoire de l’amour feinte du roi pour Madame ; La Princesse, ou les amours de Madame ; Le Perroquet, ou les amours de Mademoiselle ; Junonie, ou les amours de Madame de Bagneux ; Les fausses prudes, ou les amours de Madame de Brancas et autres dames de la cour ; La déroute et l’adieu des filles de joie, de la ville et des faubourgs de Paris ; Le Passe-temps Royal ou les amours de Mademoiselle de Fontange ; Les amours de Madame de Maintenon sur de nouveaux mémoires très-curieux ; Les amours de Monseigneur le Dauphin avec la comtesse du Rourre.
Paris, chez Florentin et Pierre Delaulne, 1699 1 volume petit in-8 (16 x 9,5 cm), de (1)-378-(4) pages. Vignette à mi-page portrait de Louis XIV gravé par Crespy. Reliure du début du XVIIIe siècle aux armes du Comte d'Hoym (1694-1736). Plein veau caramel, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches rouges, gardes peigne. Exemplaire en bon état malgré des mors fendus ou fragiles avec manque et réparations de fortune plus récente. Coins usés. Intérieur complet et assez propre. Quelques salissures sans gravité. Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Charles-Henry comte d'Hoym (1694-1736), ambassadeur de Saxe-Pologne en France et célèbre bibliophile. ÉDITION ORIGINALE. Qui se souvient aujourd'hui, après plus de trois siècle, que l'auteur malheureux de l'Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin, celui-là même qui paya cette belle plaisanterie qui distrayait alors toute la cour sur le dos des amours de Louis XIV, écrivit pour le loisir de ses enfants une Histoire en abrégé de Louis le Grand ? Personne, ou presque. Bussy-Rabutin meurt le 9 avril 1693. L'Histoire de Louis XIV qu'il livre ici de manière posthume (publiée par ses enfants) s'arrête donc à l'année 1692. Il restait au Roi Soleil 23 années de règne. La lecture de cet Abrégé n'est pas indigeste, bien au contraire, on y trouve une intéressante chronologie des jeunes années du Roi et des années de guerre. Bussy-Rabutin semble tout à fait impartial avec celui qui le condamna à rester loin de la cour dans son château de Bourgogne pendant plus de 17 ans. Bussy-Rabutin était un militaire, rempli d'orgueil et d'un amour irraisonné pour les honneurs. Ceci l'emporta sur le ressentiment et l'envie de vengeance qu'il aurait aisément pu déployer dans ces pages posthumes. Le texte imprimé diffère sensiblement du manuscrit d’où cette Histoire a été tirée. Le manuscrit autographe est conservé à la Bibliothèque nationale de France (n.a.f. 4208) sous le titre de Discours du comte de Bussy a sa famille sur le bon usage des prosperités. "Dernière étape d’un parcours littéraire hors du commun, le Discours du comte de Bussy à sa famille sur le bon usage des prospérités date de 1692. Il témoigne avec éclat de la maîtrise d’un art d’écrire assidûment cultivé durant les années d’exil. Sa richesse a pourtant longtemps été masquée par l’Histoire en abrégé de Louis le Grand, publiée en 1699 et dont il a fourni la matière – Bussy avait écarté l’idée même de publication, préférant réserver la lecture de son manuscrit à quelques lecteurs habilement choisis, dont le roi. Soigneusement calligraphié, le manuscrit autographe compte 136 pages et se divise en quatre parties fort inégales : trois Vies en abrégé (le cardinal Mazarin, la chancelier Le Tellier, le duc de Beauvillier) et une Histoire en abrégé de Louis le Grand quatorziesme du nom qui développe sa chronologie des folios 17 à 136. En dépit de ce déséquilibre, le texte doit être lu en son entier tant sa composition est soigneusement méditée. Premièrement, le choix des biographies semble concentrer les prospérités sur le règne de Louis XIV, autour de la figure duquel toute l’œuvre est organisée, comme si ses sujets n’avaient d’histoire que la sienne. Deuxièmement, cette construction suggère un parallèle avec Les Illustres malheureux, où Bussy occupe la place d’honneur. Au fond, il s’agit ici de l’auteur et de sa relation avec le roi. La singularité du Discours tient à la construction d’une œuvre littéraire pour conforter un statut qui n’est pas celui d’auteur, ainsi que l’indique le choix de la forme du discours : Bussy n’écrit pas en historien et encore moins en historiographe. Il a bel et bien pris acte du refus par le souverain de ses offres de service, d’où cette appropriation du genre de l’exemplum. En revanche, il ne désespère pas sinon de regagner sa faveur, du moins d’obtenir de nouvelles grâces. L’adresse initiale à ses enfants, destinataires officiels d’un manuscrit conçu pour le roi, suggère que l’adoucissement de ses malheurs pourrait bien préluder à leur prospérité. À l’intelligence de la composition correspond une écriture soigneusement polie et reprise jusque sur le manuscrit destiné à circuler. Bussy travaille plus d’une année à son ouvrage. Chaque mot y est choisi, chaque nuance est voulue. Avec ses phrases courtes et coupées, le style est non pas noble, mais fier malgré l’admiration vouée au souverain, ainsi que le montrent a contrario les nombreuses corrections apportées pour l’édition partielle de 1699. Pour pleinement goûter un tel texte, il convient d’accepter la place que l’auteur a réservée à son lecteur. Or Bussy feint d’écrire à ses enfants pour mieux toucher le roi et se représente dans cette posture. Le choix d’une diffusion par le manuscrit renforce l’effet recherché par la composition. Il découle de cette mise en scène que l’éloge, sincère par nécessité, se mesure à l’aune d’une convention : nulle flagornerie, donc, dans un exercice qui crée une distance inattendue par rapport à l’objet de la flatterie. Les leçons tirées des trois Vies en abrégé proposent d’ailleurs quelques règles précieuses pour les courtisans : Le Tellier est vanté pour avoir su rester pendant l’exil de Mazarin lui rester fidèle sans se brouiller avec ses adversaires, de sorte qu’ami de tout le monde, il avait l’assurance de rester ministre… L’auteur met dans cette ultime œuvre toutes les qualités qui ont durablement assuré le succès des précédentes. Plus encore que dans l’Histoire amoureuse des Gaules, on y goûtera l’habileté de la composition et l’on n’y trouvera pas moins d’esprit que dans la correspondance car le maître épistolier, qui avait transformé son discours de réception à l’Académie en épître, développe désormais son Discours avec virtuosité. Surtout, alors que le mémorialiste semblait s’interroger sur les causes d’une disgrâce à la dureté incompréhensible, il revisite ici l’histoire avec optimisme. Car, et ce n’est pas le moindre paradoxe de Bussy, cet homme qui a encouru la prison et l’exil pour ses écrits et qui n’avait cessé d’écrire avec l’espoir de retrouver la place qu’il ambitionnait à la cour comme à la guerre, choisit d’afficher son renoncement pour mieux remplir ses vues, d’où un incipit dans la grande tradition des Mémoires nobiliaires : l’œuvre du « dévot papelard » commence par détourner une convention littéraire. Voilà décidément un Discours à redécouvrir !" (Christophe Blanquie) Références : OHR, 672 (planche des armoiries du comte d'Hoym). BON EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE D'HOYM DE L'HISTOIRE EN ABRÉGÉ DE LOUIS XIV.
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HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES, PAR LE COMTE DE BUSSY RABUTIN. A Cologne, chez Jean Lamoureux, 1709. [titre particulier pour l'Histoire amoureuse des Gaules à l'adresse suivante : A Cologne, chez Pierre Marteau, 1708]. 1 fort volume petit in-12 (13,5 x 8 cm - Hauteur des marges : 131 mm) de 1 très joli frontispice gravé à l'eau-forte et représentant un angelot cupidon devant des jardins où évolue la cour de Louis XIV (ce frontispice est daté "à Cologne 1681"), 1 titre particulier pour les Amours des dames illustres de France (Cologne, Jean Lamoureux, 1709), 3 feuillets non chiffrés d'épître au lecteur, 1 feuillet de titre particulier pour l'Histoire amoureuse des Gaules (Cologne, Pierre Marteau, 1708), l'Histoire amoureuse des Gaules commence au feuillet paginé 1 et s'achève au feuillet paginé 250, la pagination reprend ensuite à 253 et se poursuit jusqu'au dernier feuillet paginé 696. (voir ci-après le détail des différents écrits contenus dans ce volume). Le volume est bien complet des 8 gravures hors-texte. Reliure plein veau brun, dos à nerfs richement orné (reliure de l'époque). Quelques usures et accrocs à la reliure (coins, coiffes, mors en partie usés). Intérieur frais. NOUVELLE ÉDITION. Ce volume contient les romans historico-satiriques suivants : Histoire amoureuse des Gaules (avec le Cantique Que Deodatus est heureux... (pp. 150-152), les Maximes d'Amour et la Lettre au Duc de Saint-Aignan) ; Le Palais Royal, ou les amours de Madame de La Valière ; Histoire de l’amour feinte du roi pour Madame ; La Princesse, ou les amours de Madame ; Le Perroquet, ou les amours de Mademoiselle ; Junonie, ou les amours de Madame de Bagneux ; Les fausses prudes, ou les amours de Madame de Brancas et autres dames de la cour ; La déroute et l’adieu des filles de joie, de la ville et des faubourgs de Paris ; Le Passe-temps Royal ou les amours de Mademoiselle de Fontange ; Les amours de Madame de Maintenon sur de nouveaux mémoires très-curieux ; Les amours de Monseigneur le Dauphin avec la comtesse du Rourre. Le volume ne contient pas "Alosie, ou les amours de M.T.P." (Madame de Montespan). Il s'y trouve parfois. Nous avons pu remarquer que l'exemplaire décrit ici est un montage car on a masqué au bas de la page 250 la signature "ALO-" qui indique que ce roman devrait se trouver à la suite de l'Histoire amoureuse des Gaules. Aussi nous avons remarqué que le dernier feuillet non chiffré de l'épître au lecteur porte la signature "TA-" qui indique une table des matières comme j'ai pu le constater dans d'autres exemplaires. Dans d'autres exemplaires que j'ai pu collationner, c'est l'Histoire amoureuse qui manque. Les différentes pièces à pagination séparées publiées en Hollande ou à Bruxelles chez Foppens ont dû être reliées ou non en fonction de leur disponibilité. Celui-ci est des plus complets, excepté Alosie qui ne s'y trouve pas. Ce recueil a paru pour la première fois à la même adresse en 1680 avec le même frontispice gravé (toujours daté 1681). Il existe des éditions sous ce même titre en 1682, 1685, 1690, 1691, 1694, 1700, 1703, 1708, 1709, 1717, 1728, (1737) et 1740, ce qui prouve assez combien cet ouvrage a été recherché de son temps et même bien après. On avait donné l’Histoire amoureuse des gaules à l’insu de Bussy-Rabutin dès 1665. On lui attribua à peu près toutes les productions scandaleuses de son temps. Dans ce recueil il n’est pas certain qu’il y ait, outre l'Histoire amoureuse des Gaules, un seul mot de la plume de Bussy. Bussy-Rabutin vivra 18 années en exil sur ses terres de Bourgogne. Certaines pièces seraient de Gatien de Courtilz de Sandras. Références : Bulletin du bibliophile (1887), Description raisonnée de l’édition originale et des réimpressions d’un livre intitulé : Histoire amoureuse des gaules, par Roger de Rabutin, Comte de Bussy, pages 555-571. Brunet I, 244. BON EXEMPLAIRE DE CES TEXTES RARES SUR LES AMOURS DE LA COUR DE LOUIS XIV.
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Roger de RABUTIN, comte de BUSSY, dit BUSSY-RABUTIN | Gatien COURTILZ DE SANDRAS
Reference : AMO-4507
(1754)
Sans lieu, sans nom, 1754 [Paris, Grangé]. 5 volumes petits in-12 (16 x 10 cm | Hauteur des marges : 158 mm) de (2)-VI-(2)-368, (2)-283-(1), (2)-390 pages et 1 feuillet de table paginé par erreur 387/388, (2)-320, (2)-314-(2) pages chiffrées, sans compter les feuillets liminaires et les feuillets de table. Chaque volume possède un titre-frontispice gravé à l'eau-forte d'après Choffard. Reliure plein maroquin bleu nuit, dos à nerfs, chiffre couronné répété (voir provenance) dans les caissons aux dos et dans les angles des plats, encadrement intérieur composé de roulettes et filets dorés, doublures et gardes de papier peigne, non rogné (ébarbé), relié sur brochure. Splendide exemplaire parfaitement établi par Capé au milieu du XIXe siècle, exceptionnellement grand de marges. Très frais. Nouvelle édition.
Voici la description de ce que contiennent ces cinq volumes : Premier volume : contient la Lettre au Duc de Saint-Aignan (du 12 novembre 1665), Histoire amoureuse des Gaules (contient tous les textes habituels, Histoire de Madame de Sevigny (i.e. Sévigné), Histoire des amours de Madame de Monglas, les Maximes d’amour). On trouve en outre à la fin la traduction des épigrammes de Martial par Bussy-Rabutin. Deuxième volume : contient « Le Palais Royal ou les amours de Madame de La Valière et autres. », « La déroute et l’adieu des filles de joie de la ville & faubourgs de Paris, etc, et la requête de Me de La Valière. », « La Princesse ou les amours de Madame. », « Junonie ou les amours de Madame de Bagneux. », « Les fausses prudes ou les amour de Madame de Brancas, et autres dames de la cour. », « Les vieilles amoureuses ». Troisième volume : contient « Les amours de la Maréchale de La Ferté. », « La France galante ou les amours de Madame de Montespan, etc. », « Le perroquet ou les amours de Mademoiselle. ». Quatrième volume : contient « Le Passe-temps royal ou les amours de Mademoiselle de Fontange. », « Suite de la France galante ou les amours de Madame de Maintenon, sur de nouveaux mémoires très-curieux. », « Le divorce royal ou guerre civile dans la famille du Grand Alcandre. ». Cinquième et dernier volume : contient « La France devenue italienne avec les derniers dérèglements de la cour. », « Amours de Monseigneur le Dauphin, avec la Comtesse du Rourre. » Gay dans sa Bibliographie des livres relatifs aux femmes et à l'amour indique que cette impression serait de Paris, chez Grangé, nous n'avons trouvé aucune autre source à ce sujet, si ce n'est les libraires qui se recopient les uns les autres. L'impression nous parait pourtant bien sortir de presses hollandaises (remarques et signatures au bas de chaque feuillet correspondant à la façon de faire des hollandais). Il existe un autre tirage avec une pagination différente comme suit : 390, 407, 317, 272 et 354 pages. Fort, bien involontairement, du scandale que provoqua la publication en 1665 de l'Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin (1618-1693), noble bourguignon, militaire réputé (lieutenant général de la cavalerie), bel esprit fort railleur et libertin, se vit alors attribué la plupart des productions licencieuses dans les années qui suivirent, alors même qu'il était déjà exilé dans ses terres de Bussy en Bourgogne. Il y restera près de 18 ans, loin de la cour et des méandres des histoires amoureuses et politiques du siècle de Louis XIV. Enfin rappelé un jour de 1682 pour assister au lever du Roi, ce dernier ne le regarda point et Bussy comprit alors que ce n'était plus son temps. Il s'en retourna dans sa campagne bourguignonne et ne reparut plus à la Cour qu'en de brèves occasions. Il mourut à Autun le 9 avril 1693. Outre les histoires que l'on sait, c'est grâce à ce cousin facétieux qu'on peut lire aujourd'hui les célèbres Lettres de Madame de Sévigné (qu'il dépeint peu gentiment dans l'Histoire amoureuse des Gaules). En effet, les premières lettres de la marquise furent publiées dans les Mémoires in-quarto publiées en 1696 par le fils de Bussy. Puis d'autres lettres furent publiées dans la Correspondance de Bussy (1696-1709). Ce sont les fils de Bussy qui participèrent à la publication des premières éditions des Lettres de la marquise aidés par la petite-fille de Simiane (1726-1734-1736) aidés en cela ensuite par les soins du Chevalier Perrin. Bussy-Rabutin nous laisse ainsi bien plus qu'un simple roman galant et divertissant, il nous laisse une correspondance à jamais devenue immortelle. Seuls l'Histoire amoureuse des Gaules et les Maximes d'amour sont de Bussy-Rabutin, les autres ouvrages sont de Gatien Courtilz de Sandras (1644-1712). Provenance : de la bibliothèque du baron P. de la Villestreux. Paul de La Villestreux (1828-1871) dont la bibliothèque fur vendue du 8 au 10 avril 1872 : Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque de feu M. le baron P. de La Villestreux, premier secrétaire d’ambassade (Paris, L. Potier, 1872, in-8, XII-105-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p., 641 lots). Notre exemplaire y est répertorié sous le n°308 (adjugé 115 francs : "bel exemplaire non rogné"). Des bibliothèques Charles Moncorgé (ex libris) et Marc Chatin (ex libris). Superbe exemplaire parfaitement établi par Capé sur un exemplaire broché. Édition peu commune des romans satiriques et galants du siècle de Louis XIV.
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[Roger de RABUTIN, comte de BUSSY, dit BUSSY-RABUTIN] - Gatien COURTILZ DE SANDRAS
Reference : AMO-3302
(1737)
A Cologne, chez Pierre Marteau, sans date (1737) 2 volumes petits in-12 (13,5 x 8 cm. Hauteur de marges : 132 mm. Tome 1 : 1 feuillet de titre imprimé en rouge et noir, 3 feuillets non chiffrés d'avis au lecteur, 2 pages non chiffrées de table pour les 2 tomes, 501 pages. Ce premier volume contient en outre 1 frontispice gravé et 8 gravures hors texte. Tome II : 1 feuillet de titre imprimé en rouge et noir et 472 pages chiffrées. Ce second et dernier volume contient en outre 8 gravures hors texte. Soit 17 gravures sur cuivre hors-texte (non signées - Dubourg ?). Reliure de l'époque plein maroquin rouge, dos lisses richement ornés aux petits fers dorés, pièces de titre et tomaison de maroquin olive, triple-filet doré en encadrement des plats, tranches dorées, doublures et gardes de papier marbré (reliure de l'époque). Fine reliure en maroquin. Excellent exemplaire. Infimes marques et frottements aux reliures. Léger manque de cuir en tête du mors du premier volume, sans aucune incidence sur la solidité (peu visible). Intérieur frais. Nouvelle édition de la célèbre Histoire amoureuse des Gaules. On a joint à cette édition des romans satiriques sur les amours de Louis XIV et de la cour de France sous le règne du roi soleil. Ces romans furent parfois attribués à tort à Bussy-Rabutin mais la plupart sont restés anonymes ou sortent de la plume acerbe de Gatien Courtilz de Sandras. Voici le détail de ce que contient ces volumes : Histoire amoureuse des Gaules, par le Comte de Bussy-Rabutin, et sans doute le seul texte de lui dans ces deux volumes, avec les Maximes d'amour et une Lettre au Duc de St Aignan - Le Palais Royal ou les Amours de Madame de La Vallière - Histoire de l'amour feinte du Roi pour Madame - La Princesse, ou les amours de Madame - Le Perroquet, ou les amours de Mademoiselle - Junonie, ou les amours de Madame de Bagneux - Les fauses prudes, ou les amours de Madame de Brancas et autres dames de la Cour - La déroute et l'adieu des filles de joie de la ville et faubourgs de Paris, avec leurs noms, leur nombre, les particularités de leur prise, et de leur emprisonnement et la requête à Madame de La Vallière - Le Passe-temps royal ou les Amours de Mademoiselle de Fontange - Les Amours de Madame de Maintenon, sur de nouveaux Mémoires très curieux - Les Amours de Monseigneur le Dauphin avec la Comtesse du Roure. La plupart de ces romans licencieux sont attribués à Gatien Courtilz de Sandras. Fort, bien involontairement du scandale que provoqua la publication en 1665 de l'Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin (1618-1693), bel esprit fort railleur et libertin, se vit alors attribué la plupart des productions licencieuses dans les années qui suivirent, alors même qu'il était déjà exilé dans ses terres de Bussy en Bourgogne. Il y restera près de 18 ans, loin de la cour et des méandres des histoires amoureuses et politiques du siècle de Louis XIV. Enfin rappelé un jour de 1682 pour assister au lever du Roi, ce dernier ne le regarda point et Bussy comprit alors que ce n'était plus son temps. Il s'en retourna dans sa campagne bourguignonne et ne reparut plus à la Cour qu'en de brèves occasions. Il mourut à Autun le 9 avril 1693. Outre les histoires que l'on sait, c'est grâce à ce cousin facétieux qu'on peut lire aujourd'hui les célèbres Lettres de Madame de Sévigné (qu'il dépeint peu gentiment dans l'Histoire amoureuse des Gaules). Précieux et désirable exemplaire en maroquin du temps très bien conservé.
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6 volumes, complet. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1738. Petit in-8°. 10 f. n. ch. (table), 360 p.; 4 f.n. ch., 374 p.; 8 f. n. ch., 390 p.; etc. Frontispice dans le 1er volume plein cuir, dos à nerfs, pièce de titre rouge, décor doré au dos.
La correspondance volumineuse de Bussy-Rabutin (1618-1693) ne le cède en variété et en intérêt qu’à peu d’autres du genre, à part celle de sa cousine Marie de Sévigné. C’est chez Bussy-Rabutin que sont apparues la première fois les lettres de cette dernière. - Inscription sur les pages de titre et sur le frontispice, certaines pages brunies, 4 feuillets détachés, couvertures frottées, quelques trous de vers.