Magellan & Cie, 2005, gr. in-8°, 128 pp, nombreuses illustrations en sépia et en couleurs, chronologie, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Traces & Fragments)
« Quand nous avons atteint le sommet, j'ai laissé mon guide avec les chameaux et je suis descendu dans une fissure presque perpendiculaire envahie de sable, pour examiner le temple d'Abou Simbel, dont on m'avait vanté les splendeurs. Aucune route ne mène aujourd'hui à ce temple, mais il est probable qu'un changement soit intervenu dans le cours du Nil et autrefois il existait peut-être un chemin le long du rivage pour atteindre l'édifice. Ce dernier se dresse à environ vingt pieds au-dessus du fleuve, entièrement découpé dans la falaise rocheuse et en parfait état de conservation... » Espion (?) suisse-allemand, Johan-Ludwig Burckhardt (1784-1817) découvre l'Orient, engagé par la mythique African Association britannique pour explorer l'intérieur du continent africain et découvrir de nouvelles routes commerciales. Connaissant parfaitement la langue et la civilisation arabes, il s'habille en bédouin, parcourt le désert et fréquente les tribus nomades sous le nom de Sheikh Ibrahim. Il est le premier Européen à accomplir le pèlerinage à La Mecque et redécouvre des lieux oubliés, enfouis sous les sables depuis des siècles : Pétra en Jordanie, et le magnifique temple d'Abou Simbel en Egypte. Par sa curiosité insatiable hors des modes orientalistes, Burckhardt est aussi notre contemporain : c'est l'un des rares voyageurs du XIXe siècle à poser un regard d'expert objectif sur le monde arabo-musulman. – Danièle Masse, docteur ès-lettres, est enseignante en lettres modernes. Chargée de cours pendant dix ans à l'Université de Toulon et du Var, son domaine de recherche concerne le voyage en Orient aux XVIIIe et XIXe siècles. Voyageuse passionnée par la civilisation arabo-musulmane, c'est à elle que l'on doit aujourd'hui une meilleure connaissance de l'existence mystérieuse de Johan-Ludwig Burckhardt et de son œuvre de découvreur.