27 juillet 1861, 13,3x21cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, 83 lignes écrites à l'encre bleue, enveloppe jointe. Quelques ratures et soulignements de la main de George Sand. Paraphe autographe de François Buloz. Tampon des « Archives et collections de J. L. Debauve ». Bavures sans incidence sur la lettre. Longue lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, l'un des fondateurs de la Revue des Deux Mondes et l'éditeur, en pré-originale, des Fleurs du Mal. La femme de lettres y évoque le théâtre de Nohant ainsi qu'Alexandre Dumas Fils, faisant montre de toute l'influence dont elle dispose dans le milieu littéraire du milieu du xixème siècle. En grande habituée de la presse - elle y a publié la quasi-totalité de ses romans en feuilletons et lui a donné un grand nombre d'articles - George Sand commente dans cette lettre les choix éditoriaux de son ami François Buloz : « Je me décide à vous envoyer une espèce de proverbe qu'on était en train de publier sur notre théâtre de Nohant [...] Ça vaudra toujours mieux que celui de votre dernier n[umér]o, qui, bien que d'un homme de mérite et de talent n'est pas du tout réussi. » L'« homme de mérite » dont il est ici question n'est autre que Tourgueniev. En véritable patronne du théâtre de Nohant, elle dirige l'écriture des scènes et leur éventuelle publication, allant jusqu'à faire la promotion des textes de ses protégés : « Alexandre Dumas fils qui est ici, nous a fait trois scènes charmantes qu'on répète en ce moment. Il vous serait peut-être agréable de les publier dans la revue et c'est un nom. » Elle ironise même « ce sont d'ailleurs des scènes naïves, toute de sentiment, et qui iraient fort bien à la revue ». Protectrice avec Dumas Fils, qui l'appelait d'ailleurs « maman » dans ses lettres, elle procède comme à son habitude et le recommande en secret : « Je n'ai pas voulu lui en parler avant de savoir si vous direz oui, car je crois qu'un refus lui serait désagréable. » Figure aguerrie de la littérature et consciente sans doute de la teneur de la « bluette » de son protégé, qui a pourtant publié sa célèbre Dame aux camélias il y a plusieurs années déjà, elle relativise : « Je ne lui [...] ai rien dit, ignorant s'il voudra débuter dans la revue par une bluette. Mais quelquefois les bluettes que l'on fait sans songer au public sont très heureuses, et la sienne [...] est dans ce cas. » Les demandes de George Sand montrent les rouages de l'industrie éditoriale du xixème siècle, époque à laquelle les recommandations entre écrivains prenaient toute leur importance : « Encore un mot sur Dumas. Il est occupé à faire un roman. Faut-il le pousser à vous l'offrir ou faut-il ne pas lui en parler ? [...] Il a énormément d'esprit et de talent. Ce serait une bonne acquisition pour la revue. Quel prix lui donneriez-vous ? » En dépit de cette recommandation de George Sand et de l'intérêt de Buloz pour ses publications, Dumas Fils ne donnera pas suite à ces ouvertures. - Photos sur www.Edition-originale.com -
15/10/1852 Buloz aimerait obtenir une loge pour la représentation du soir mais hésite à déranger …lami Roqueplan [Nestor Roqueplan, le frère du peintre Camille, directeur des Variétés, de lOpéra puis de lOpéra-Comique de 1840 à 1860] qui doit être bien occupé de ses préparatifs pour recevoir le président à sa rentrée dans Paris demain…
P., Firmin-Didot, 1930, in 8, broché, 461pp. ; illustrations hors-texte.
PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
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Paris - Londres, Au Bureau de la Revue des Deux Mondes, impr. H. Fournier 1834 In-8. Reliure de l’époque demi-basane verte, dos lisse orné de petits fers à froid encadrés de filets dorés, 720 pp. Reliure légèrement frottée, mouillures angulaires.
Michelet, Histoire moderne, le XIVe siècle ; Alphonse de Lamartine, A une jeune Arabe, poésie ; Henri Heine, De l’Allemagne depuis Luther, etc. Bon état d’occasion
Firmin-Didot et cie. 1930. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Papier jauni. 389 pages - quelques planches en noir et blanc - couverture jaunie - tâches d'encre sur la tranche en pied.. . . . Classification Dewey : 792-Théâtre
Classification Dewey : 792-Théâtre
CHEZ L AUTEUR.. 1943. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. partiel. décollorée, Dos fané, Intérieur acceptable. 112 pages.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Louis Buloz (1842-1869), collaborateur de la Revue des deux Mondes, fils du fondateur François Buloz.
Reference : 015331
Louis Buloz (1842-1869), collaborateur de la Revue des deux Mondes, fils du fondateur François Buloz. L.A.S., Paris, 1er septembre & 17 novembre 1867, 3 juillet 1868, 4p in-8. A l'écrivain Edmond About (1828-1885). Lettres autour de leur collaboration à la Revue des deux Mondes. [353-2]
Louis Buloz (1842-1869), collaborateur de la Revue des deux Mondes, fils du fondateur François Buloz.
Reference : 013932
Louis Buloz (1842-1869), collaborateur de la Revue des deux Mondes, fils du fondateur François Buloz. L.A.S., Paris, 6 novembre 1868, 3p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, J'ai achevé il y a deux jours seulement la lecture de votre manuscrit. M. [Alfred] Ebelot de son côté l'avait lu, et nous mettons en commun nos impressions pour vous écrire, car je ne vous cache pas que nous avons eu un peu de mal à vous suivre. Peut-être la faute en est-elle surtout à votre manuscrit qui est bien difficile à lire. Nous trouvons en premier lieu que vous avez pris dans ce travail la question de la morale indépendante par des côtés peu attrayants et peu accessibles à nous, public ignorant. Il nous semble que vous auriez eu plus facilement raison de votre lecteur en étudiant le fond même et la portée des théories mises en avant par ce groupe d'écrivains plutôt qu'en vous attachant à rechercher s'ils avaient tort ou raison de se poser en novateurs, de se rattacher à Kant, s'il n'y avait pas de faux raisonnements dans leur argumentation. Il nous paraît qu'en procédant ainsi vous vous êtes condamné à être minutieusement aride et à donner à votre travail une allure de polémique qui nuit à l'élévation de la pensée. En deuxième lieu, bien que vous ayez peu accentué votre alliance avec les prédicateurs catholiques sur cette question elle est assez indiquée pour donner à votre spiritualisme une situation un peu fausse entre ces deux adversaires. De plus vous nous faites ça et là sortir de votre ligne, et cela m'inquiète fort. Vous auriez dû juger de plus haut et flâner au dessus des luttes injuriées de part et d'autre par lesprit de secte. Je voudrais qu'à mon retour mon père pût vous lire : mais comment ferait-il pour se tirer de votre manuscrit ? En un mot voilà notre impression toute nue. Dites-moi ce que vous en pensez, et si vous voyez que vous pourrez concilier votre article avec les précédents de la Revue ». [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012940
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 juillet 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Intéressante lettre sur le rôle de Buloz dans la tentative de référendum sur l'annexion de la Savoie en 1871. En effet, après la chute de l'Empire et la commune, les savoyards ont organisé une pétition pour obtenir un nouveau référendum, le plébiscite de 1860 n'ayant pu laisser les savoyards s'exprimer librement à cause de la pression impériale. Buloz s'en fait donc le relais auprès de Thiers avant de partir en Savoie. Il est aussi question de papier pour la Revue des deux Mondes. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013900
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 3 août 1837, 2p in-8. A Xavier Marmier (1808-1892), écrivain et voyageur, alors à Copenhague. Intéressante lettre autour de la « mission » confiée par François Guizot à Marmier et confirmée Narcisse-Achille de Salvandy. Buloz se plaint de ne plus recevoir de lettres de Marmier. Il avait en effet été chargé par Guizot d'écrit des Lettres sur l'instruction publique au Danemark mais n'a plus rien envoyé à Buloz depuis un moment. Il lui demande aussi une procuration pour toucher les 500 francs par trimestre ont Marmier est doté et lui envoyer. « Mais ne tardez pas de m'envoyer quelque-chose pour lui et pour moi, je veux dire pour la Revue ». On notera, par exemple, un article dans la Revue des deux Mondes (T.10, 1837, p.818-822). La lettre se termine ainsi : « Faites bonne provision de faits et de douceurs (?) afin de vous alimenter du nord à votre retour. Sainte-Beuve est maintenant à Genève ; je n'ai pas de ses nouvelles. Tâchez aussi, je vous le répète, de nouer des relations durables partout où vous passerez, et faites que la Revue soit indispensable à ces havres normands ». Belle et intéressante lettre. [335-2]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012935
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S. [en partie autographe, en grande partie écrite par son fils Charles], Paris, 8 février 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Après avoir écrit quelques lignes, il laisse son fils écrire, puis signe. Charles ajoute aussi un petit passage qu'il signe aussi. Lettre assez pessimiste sur l'avenir du pays, il réclame du papier afin de pouvoir tirer la Revue des deux Mondes qui, depuis octobre, ne l'a été que pour Paris. Buloz souhaite faire le tirage pour la province et l'étranger. « Quelle horrible guerre et quel terrible siège nous avons subi ! ». La lettre montre aussi les difficultés à communiquer entre les parisiens et le reste du pays. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013922
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., 14 juin 1866, 2p in-8. Très belle lettre au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, Voyez l'avenir national du 14, où un stupide chroniqueur vous berne et continue cette effronterie de Mme B. Il faut absolument que vous fassiez vous-même un petit article dans La France pour vous moquer des chroniqueurs qui prétendent savoir ce qu'ils ignorent, et pour flétrir les gens qui s'attribuent ce qu'ils n'ont pas fait. Le vote d'hier sera envoyé par Lévy à divers journaux, et le livre se vend bien ; mais tâcher de mystifier les mystificateurs. Ces pauvres chroniqueurs n'ont même plus le moindre esprit, et il faut que vous leur disiez le fait. Vous trouverez bien la manière de die tout cela, et la fortune du livre n'y perdra rien. [.]. Lévy se frotte les mains de ce bruit ; mais ce matin, en m'envoyant l'avenir national, il demande que j'écrive une lettre aux j[ourn]aux. Ma foi ! Je n'aime guère pareille correspondance. J'ai bien retrouvé le manuscrit de Madeleine ; mais je n'ai pas celui de Flamen. Je dois l'avoir remis à l'auteur avec l'épreuve, et je vois que ma mémoire ne me trompe pas. Il faut donc que l'auteur fasse une recherche ». L'article donc il est question est d'Alphonse Duchesne (en page 2). Il prétend faire des révélations sur l'auteur du Péché de Madeleine dont Mme de Bernis prétend être l'auteur (il sera aussi attribué à Mme Piscaroty). Il s'agit en réalité de mme Elme Caro, Pauline Cassin, et le ton de cette lettre (et d'autres à Caro) montre bien que Buloz le savait, même s'il ne nomme mme Caro que « l'auteur ». Cela ne l'a pas empêché de faire un marketing autour du manuscrit qui serait arrivé de manière anonyme, en 1864, et de sa communication avec l'auteur qui se ferait par poste restante. Publié en feuilleton, avec beaucoup de succès, dans la Revue des deux Mondes en 1865, il est donc publié en volume en juin 1866. Très beau document. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013925
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 1er octobre 1867, 2p in-8. Au philosophe Elme Caro (1826-1887). « Mon cher Monsieur, je regrette vivement de vous donner un déplaisir, d'être en désaccord avec vous sur la dose de philosophie que peut supporter la Revue ; mais que puis-je à cela ? Vous avez fait deux articles de métaphysique de 38 pages chacun. Le 1er réduit à 28 pages, il est vrai, mais l'un et l'autre ; le dernier, surtout, très peu à la portée de nos lecteurs. C'est là votre erreur, car une difficulté à peu près semblable avait failli s'élever à propos de votre série sur la philosophie de Goethe, qui avait si brillamment commencé. La nouvelle série avait bien commencé aussi, quoique moins attrayante ; malheureusement vous l'avez prolongée plus que vous ne l'aviez annoncée, et, encore en vous jetant sans réserve dans le côté métaphysique. Dans ces circonstances je ne puis que vous attendre, et à ce propos je regrette que vous ayez pris au pied de la lettre mes paroles : si vous venez de notre côté, je vous ferai une belle guerre. La guerre eût été bien amicale et eût roulé sur la manière d'introduire la philosophie dans la Revue. Tout à vous et mes compliments sincères à Mme Caro ». Buloz fait ici référence à sa lettre du 31 août 1867 dans laquelle il dit précisément : « Si vous venez de notre côté cet automne, je vous ferai une belle guerre ». Très belle lettre de critiques. [317]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012932
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 22 juillet 1870, 1p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Lettre écrite 3 jours après la déclaration de guerre à la Prusse : « Tout est ici ardeur et vivacité. Ce sera une longue guerre, et l'empereur la veut ainsi, je vous expliquerai cela à mon prochain voyage. Préparons-nous à traverser cette terrible crise ». Sympathique lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012936
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 15 mars 1871, 4p in-8. A Charles Forest (1827-1915), papetier, futur sénateur dont la fille épousera le petit-fils de Buloz. Longue et intéressante lettre sur les besoins de papier pour imprimer la Revue des deux Mondes et critiquant la qualité variable du papier et notamment ses variations de couleurs qui déplaisent aux lecteurs. Il n'a pas encore assez de papier pour rattraper les retards d'impression dûs au siège. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012937
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 16 mars 1871, 3p in-8. A Charles Forest (1827-1915), papetier, futur sénateur dont la fille épousera le petit-fils de Buloz. Interessant lettre sur les conséquences du siège : « beaucoup [de parisiens] se sont prudemment dérobés : M. Claye entre autres, de sorte que l'imprimerie a été sans direction. Il en résulte pour nous toute sorte d'ennuis et d'erreurs, de mécomptes dans nos affaires ». Il a notamment un besoin urgent de papier pour les couvertures. Belle lettre sur soucis d'impressions. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012938
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Versailles, 18 mai 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Intéressante lettre au moment de la commune : « Ce matin, d'après votre lettre du 16, reçue hier soir très tard, je suis allé chez M. Thiers, et j'ai fait adresser une nouvelle dépêche à M. Enfantin, bien que celui-ci eu eût déjà reçu une du ministère de l'intérieur, comme je vous l'ai écrit le 15 ou le 16. Ces délais sont terribles, tout est ajourné et en désarroi dans notre malheureux pays. Paris n'est pas encore pris, et cependant la chose touche à sa fin, assure-t-on de plus belle. Hier une énorme explosion s'est fait entendre de Paris à Versailles. C'est la poudrière des insurgés au Trocadéro, en face du pont d'Iena, qui sautait. On n'en sait pas encore les conséquences ici. J'ai envoyé Pagan à Paris il y a quelques heures pour porter des manuscrits et me donner des nouvelles. Sans ce brave genevois qui peut circuler librement, la Revue me serait bien difficile. La proposition pour les pouvoirs de M. Thiers est ajournée aussi. ». Très belle lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 012939
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Versailles, 23 mai 1871, 2p in-8. A Guillaume Forest (1781-1875), maire de Chambéry, papetier dont la petite-fille épousera le petit-fils de Buloz. Très intéressante lettre sur la commune : « Mon cher Monsieur, on est entré dans Paris, et on en occupe les points principaux en gagnant toujours du terrain, mais on s'y bat atrocement et les ruines sont incalculables. Cette armée de malfaiteurs, de repris de justice de tous pays, rend chèrement sa vie. A tout instant, on amène ici des masses hideuses de prisonniers et tout fait espérer que la soumission sera complète dans la nuit de demain. Par malheur, ma femme est toujours malade rue Bonaparte, j'espère qu'elle ne court aucun danger, la bataille étant ailleurs. Néanmoins Charles et Pagan, pourvus d'un laisser-passer du pouvoir exécutif, sont partis ce matin pour aller la voir et aller à son secours; mais ils n'ont pu pénétrer jusqu'à elle, et n'ont pu dépasser l'Ecole militaire et les Invalides. Charles a dû revenir sans plus de succès et a laissé Pagan à la suite de nos lignes pour arriver jusqu'à la rue Bonaparte. Vous concevez que dans ces circonstances je n'ose partir. Si vous pouvez en avertir Jeanette, vous me ferez plaisir ». Très belle lettre. [164]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013901
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 octobre 1849, 3p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Monsieur, Vous êtes de ceux qui pensent que les situations nettes sont ce qu'il y a de mieux dans toutes les circonstances de la vie ; je suis parfaitement de votre avis, et si j'ai désiré une conversation avec vous, c'était dans l'intention de couler à fond certaines choses qui ont pu amener des sous-entendus et de la gêne dans nos relations, qui avaient toujours été si amicales de votre part et si honorables pour moi. La froideur que vous m'avez montrée en plusieurs conjonctures ces deux dernières années, l'espèce d'éloignement que j'ai crû remarquer chez vous, il y a huit jours et ce matin encore, à entrer dans les détails, les reproches que vous articulez contre la Revue, la part d'intérêt même que vous avez dans le recueil, tout me ferait une obligation de provoquer un rendez-vous pour vous entendre sur ces divers points. Il est vrai qu'en allant au conseil d'état, je prévoyais que la conversation n'aurait pas de résultat, qu'elle ne pourrait en avoir que chez vous ou ici avec les pièces que j'ai à vous faire connaître, et vous voyez que je ne me suis pas trompé. Vous ne rendrez la justice de dire que ce n'est pas ma faute si un moment d'explication n'a pas depuis longtemps mis tout ceci à jour, car je suis allez vous prier de venir à notre assemblée annuelle ; mais après m'avoir fait espérer que vous y assisteriez, nous n'avons pas eu le plaisir de vous y voir. Je vous ai écrit depuis pour vous témoigner le désir de causer avec vous de votre situation pendant l'exercice écoulé et de vous faire part de ce qui avait été résolu ; vous m'avez répondu que vous vous en rapportiez à ma gestion. Permettez-moi cependant de vous faire observer qu'il y a dans cette situation, en raison de votre silence et de votre froideur, quelque chose qui devient fâcheux et inacceptable même pour moi, et que sans vous en apercevoir peut-être vous m'avez assez vivement faire sentir depuis février. C'est au point que j'ai souvent regretté que vous n'ayez pas accepté avant la révolution le remboursement offert de la somme que vous avez versée de si bonne grâce sur votre demi-part. Je regrette surtout que les événements, en frappant plus peut-être sur moi que sur personne, ne me permettent pas de vous l'offrir encore. Ce qui me console pourtant, c'est que je n'ai pas compromis vos fonds en vous engageant dans une affaire qui prend du développement tous les jours, et qui, je l'espère du moins pour moi surtout, ne peut que s'accroître, bien qu'elle ait d'abord considérablement souffert à la révolution. Quoi qu'il en soit, vous voyez qu'il y a là une situation indécise, une chose en suspens, qui demandent une conversation et un accord entre nous ». Très belle lettre sur les liens de Vivien avec la Revue. [335-2]
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes.
Reference : 013902
François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 21 juin 1853, 2p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Mon cher Monsieur, Je vous envoie votre épreuve, moins quelques lignes d'introduction et quelques lignes de conclusion, pour lesquelles j'ai crû devoir attendre et en référer à vous-même. Votre introduction, telle qu'elle est dans votre manuscrit, me paraît plutôt une note bibliographique à mettre en bas de la page que le préliminaire qu'attend votre travail. Je crois qu'il serait dans l'intérêt du morceau d'avoir une petite introduction générale et de mettre une partie de l'ancienne en note. Il me semble qu'il en est à peu près de même pour la conclusion, qui devrait porter sur la hollande pendant les deux règnes en question et sur les deux rois plutôt que sur la valeur d'une publication qui n'a pas été mise en circulation, et dont l'intérêt est surtout historique. Il vous sera plus facile de réaliser ces petits changements qui se feront tout à l'avantage d'un travail digne d'intérêt. J'ai appris avec peine que vous aviez éprouvé une assez grave indisposition ; mais j'espère qu'elle n'aura pas de suite fâcheuse. Je vous avais écrit un mot à l'Institut samedi dernier, et ne vous ayant pas vu venir à Paris, je me suis informé de ce qui avait pu vous empêcher de venir à la séance de l'Académie des Sciences morales : c'est alors que M. Cousin m'a fait part de votre indisposition. J'espère qu'elle ne vous empêchera de venir à l'Institut samedi prochain, et que nous serions ainsi rassurés sur l'état de votre santé ». Belle lettre. [335-2]
N° 19 - Huitième période - Tome LXV - CXI année - 1er octobre 1941 - Provisoirement à Royat (Puy-de Dôme) - in-8 broché
Bon état
n° 16 - Huitième période - Tome LXIV - CXI année - 15 août 1941 - Provisoirement à Royat (Puy-de Dôme) - in-8 broché
bon état
BULOZ Charles ( 1843-1905), journaliste, auteur, fils de François Buloz (1804-1877), il lui succède de 1877 à 1893 à la direction de la "Revue des deux mondes".
Reference : 11093
(1918)
1918 Lettre du 19 août 1875, 1 page in-8° sur papier bleuté. Il remercie le directeur ( ou un rédacteur) “du journal “La France“ pour l'article qu'il a consacré à la Revue…“. Bien que son correspondant demeure assez loin Il se propose d'aller lui rendre visite.
Lettre conservée pliée en 4. ( ClSp)
N° 7 - Tome 56 - cent dixième année - 1er avril 1940 - 15, rue de l'université-Paris - 192 pages
bon état - Couverture légèrement insolée
1933 1933. Revue des deux mondes 15 Septembre 1933/ François Buloz