P., Julien, Lanier et Cie, 1855, in-8°, 488 pp, reliure demi-chagrin havane, dos à 4 nerfs pointillés, caissons ornés et titres dorés, encadrements à froid sur les plats (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état (Cordier, Biblio. Sinica 846)
État de la mission de Nankin de 1842 à 1855 par le Père Broullion, Supérieur des missionnaires de la Compagnie de Jésus en Chine, suivi de documents relatifs à la révolte des T'ai-p'ing. L'auteur, venu en France vers la fin de 1853, rédigea de longues notes qui furent recueillies et mises en ordre par le R.P. Daniel. — "Voilà les réflexions que m'a suggérées la lecture d'un ouvrage récemment publié sur l'état actuel de la mission catholique du Kiang-Nan. C'est un livre écrit sans idée préconçue, où on s'est contenté de réunir ensemble un mémoire sur la mission de la province de Nankin et une correspondance inédite relative à la grande insurrection chinoise. Le mémoire a été rédigé sur des notes étendues accordées aux sollicitations de ses amis et de ses frères par le P. Broullion, missionnaire jésuite au Kiang-Nan, lors de son voyage en France en 1853 : il est plein de documents précieux qui pourront servir à l'histoire générale des missions et à celle de l'Église. La correspondance, qui remplit toute la seconde moitié du volume, se compose d'une série de lettres, dont la première porte la date du 23 juillet 1851, et la dernière celle du 4 mars 1855. Nulle part on ne trouvera un ensemble plus complet de détails, la plupart encore inconnus, sur l'origine, le progrès, le caractère des graves événements qui depuis cinq ans tiennent l'Europe en suspens dans l'attente peut-être d'une révolution sociale en Chine. (...) Je recommande donc particulièrement au lecteur curieux, la relation de l'expédition du Cassini, qui remonta jusqu'à Nankin, aux mois de novembre et décembre 1853, et la lettre adressée à Mme de Bourboulon ; il y trouvera des détails d'un extrême intérêt sur l'empereur du midi , Houng-sieou-tsuien , le chef de la grande insurrection, aussi bien que sur ses ministres et l'organisation de son armée." (Cl. André, “Le Correspondant”, 1855)