Paris, 6 février, 1844 in-8, 1 pp. sur double feuillet papier bleuté.
Lettre répondant à une invitation faite à l'ancien président du Conseil de Louis-Philippe."Mes occupations multipliées ne me permettent pas, à mon grand regret, de répondre en ce moment à la proposition que vous voulez bien me faire (....)."Pair de France dès 1814, marié à une fille de Mme de Staël, Achille Léonce Victor, 3e duc de Broglie (1785-1870) était une figure du parti libéral, proche de La Fayette avec qui il défendit la loi d'amnistie, la liberté de la presse et l'abolition de l'esclavage. Depuis longtemps en rapport avec le duc d'Orléans, il fut appelé par lui dès son accession au trône comme ministre de l'Instruction publique. En octobre 1832, il est nommé ministre des Affaires Étrangères, se faisant le champion des nations dites "opprimées" (Belgique, affaires de la Grèce, aide à Isabelle d'Espagne, loi d'indemnités des États-Unis...). En 1835 il reçut la présidence du Conseil dans le cabinet des doctrinaires, faisant contrepoids dans les rivalités entre Thiers et Guizot. Le duc de Broglie était alors partisan d'une monarchie à l'anglaise avec la prédominance de l'aristocratie dans le gouvernement et la société, ayant en horreur toute idée démocratique, en particulier du suffrage universel. Son ministère tomba en février 1836 sur la question de la conversion des rentes. Refusant tout ministère, mais soutenant Guizot, il fut alors chargé de diverses missions (auprès d'Hélène de Mecklembourg fiancée au duc d'Orléans en 1837, envoyé en Angleterre en 1845 pour régler le droit de visite... ambassadeur à Londres en 1847). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Calmann-Lévy, 1886. 4 vol. in-8 de (8)-VII-391-(1) pp., (4)-493-(1) pp., (4)-426-(1) pp., (4)-VII-367-(1) pp., demi-maroquin blond, dos à nerf orné, pièces de titres en maroquin rouge et de tomaison en maroquin brun, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition originale. Tulard, 233 : « Mémoires écrits sur la fin de sa vie par le duc de Broglie en un moment où l'on voyait le Premier Empire à travers le Second et où ses souvenirs étaient très lointains ». Bertier, 175 : « Mémoires d'une très grande utilité pour l'histoire politique de cette période ». Bel exemplaire malgré quelques rousseurs éparses.
S.l. [Paris] s.d. [1840] in-8 dérelié
30 pp.Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Versailles, Cour de cassation). Cet éloge funèbre du célèbre orientaliste, décédé brutalement le 21 février 1838, a été donné à cause de son appartenance depuis 1832 à la Chambre des Pairs