Avril 1789 In-8 de (2) ff., XIX pp., (6) ff. de tables, 268, 39 pp., demi-cuir de Russie rouge, dos lisse orné de fleurons à froid et de filets dorés, titre doré, tranches marbrées (reliure vers 1840).
"Édition originale d'une des publications issues de la fièvre des États-Généraux, par un des futurs acteurs majeurs de la Révolution. Après de brillantes études, Brissot - il ajoutera ""de Warville"" anglicisant Ouarville, lieu où il avait été élevé -, journaliste et avocat, multiplie les écrits, dans la veine des Lumières, sur des sujets juridiques. Accusé à tort d'être l'auteur d'un pamphlet contre Marie-Antoinette, il est embastillé quatre mois. Il ne lui manque que quelques voix pour être élu aux États-Généraux, dont l'organisation constitue le sujet de ce livre. Il y détaille ses propositions sur le mode de vote, et propose une ""Déclaration des Droits du Peuple François"" qui préfigure celle des Droits de l'Homme. Brissot se prononce en faveur du contrôle de l'impôt par le Peuple ; il invite enfin à donner une Constitution à la Nation. On remarque par ailleurs, à la fin de l'ouvrage, une ""Note sur l'admission des Planteurs"" qui rappelle qu'un an plus tôt, Brissot avait été un des fondateurs de la Société des amis des noirs : ""Les Planteurs veulent-ils être admis aux États-Généraux. […] Que ces Planteurs reconnoissent publiquement : que tous les hommes sont nés libres & égaux en droits ; que les Noirs sont les frères des Blancs ; qu'ils ont les mêmes droits ; […] que nul contrat ne peut aliéner, transférer la liberté d'un homme à un autre homme ; qu'ils reconnoissent l'iniquité de la traite, l'iniquité de l'esclavage, la nécessité de les abolir l'un & l'autre"". Élu à l'Assemblée nationale, puis à la Convention, favorable à la guerre, Brissot s'oppose à Robespierre ; considéré comme le chef des Girondins ou Brissotins, il est guillotiné avec ses amis en octobre 1793. Très bel exemplaire. De la bibliothèque La Rochefoucauld duc de Bisaccia avec ex-libris. Mémo manuscrit à l'encre brune concernant la reliure, collé sur la première page de l'introduction : ""Rouge Brissot- conduite des Deputés"" I.N.E.D., 820. - Manque à Kress."
Châlons-sur-Marne, Seneuze, Paris, Desauges, 1781 4 parties en un volume in-8 de (3) ff., XVI, 112, 218, XVI, 43, (1) pp., (49), (1) ff., 38 pp., veau marbré, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filet doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l'époque).
"Édition originale de cette réunion de quatre réponses proposées à la question académique : Quelles pourroient être en France les loix pénales les moins sévères, & cependant les plus efficaces pour contenir & réprimer le crime par des châtimens prompts & exemplaires, en ménageant l'honneur & la liberté des citoyens ? Attribué en 1780, le prix de l'Académie royale des sciences & belles-lettres de Châlons en Champagne est partagé entre le Discours de Brissot, alors avocat au Parlement de Paris et Bernardi, avocat au Parlement d'Aix. Jacques-Pierre Brissot (1754-1793), futur chef des Girondins, s'y prononce entre autres réformes, en faveur de la suppression de la peine de mort. Lors du vote sur la mort du roi, il tentera de défendre Louis XVI, avant de se rallier à la peine capitale avec sursis jusqu'à une décision du peuple. ""Malgré les efforts des détracteurs de Beccaria, dans les années 1780, le concert de protestations qui s’élevait contre la torture devint assourdissant. […] À cette époque des sociétés savantes en France, dans les états italiens et les cantons suisses offraient des prix aux meilleurs essais sur la réforme pénale. Le gouvernement français prit tellement ombrage du ton pris par la critique qu’il ordonna à l’Académie de Châlons-sur-Marne de cesser d’imprimer les exemplaires de l’essai de Jacques-Pierre Brissot, le lauréat du concours de 1780 (Jacobson, The Politics of Criminal Law Reform, p. 316). Brissot suivait Beccaria en plaidant pour l’abolition de la peine de mort mais c’est le ton enflammé de son discours qui alarmait le gouvernement. […] et il affirmait avec insistance qu’ ""il est inconcevable qu’une nation douce, vivant sous un climat tempéré, sous un Gouvernement modéré, puisse allier avec un caractère aimable & des mœurs paisibles, toute l’atrocité des Cannibales. Car, nos peines judiciaires ne respirent que sang, que mort, ne tendent à inspirer que rage, que désespoir dans le cœur de l’accusé?"". Le gouvernement français n’apprécia pas de se voir ainsi comparé à des cannibales"", (Lynn Hunt, ""Le corps au XVIIIe siècle. Les origines des droits de l'homme"", Diogène 3/2003 (n° 203) , p. 49-67). Très bel exemplaire en reliure de l'époque."
Londres, s.n., 1787. 1 plaquette in-8, (23 x 14,5 cm) ; 40 pp. Non relié, cahiers tenus par une ficelle, sans couvertures. Non rogné. Mouillures.
La première de quatre lettres publiées anonymement par Jacques-Pierre Brissot de Warville (1754-1793), dont le nom a été écrit au stylo bleu à la dernière page.
Dublin [probablement Paris], 1785 In-8 de (1) f. de titre, 51 pp. (verso bl.), broché sous couverture d'attente de papier bleu.
"Édition originale de cette défense du libéralisme des Lumières. Les lois et les règlements ne pourront jamais empêcher l'émigration, car ce qui retient les hommes dans leur pays, c'est la liberté et l'aisance : ""Les Princes ne sont que par les impôts qu'ils tirent de leurs sujets. Ces impôts ne sont nombreux, abondans qu'en proportion de la population et de la richesse du peuple, et cette population, cette richesse sont en raison de la bonté de l'Administration. Les Princes qui veulent conserver leurs sujets, doivent donc s'attacher à les bien gouverner ; ils doivent s'accuser eux-mêmes s'ils ne les conservent pas"" (page 13). Après de brillantes études, Brissot - il ajoutera ""de Warville"" anglicisant Ouarville, lieu où il avait été élevé -, journaliste et avocat, multiplie les écrits, dans la veine des Lumières, sur des sujets juridiques. Accusé à tort d'être l'auteur d'un pamphlet contre Marie-Antoinette, il est embastillé quatre mois. Élu à l'Assemblée nationale, puis à la Convention, favorable à la guerre, Brissot s'oppose à Robespierre ; considéré comme le chef des Girondins ou Brissotins, il est guillotiné avec ses amis en octobre 1793. Il est l'auteur de la formule : ""La Propriété exclusive est un crime véritable dans la nature"" que Proudhon s'appropriera et transformera en ""La propriété, c'est le vol!"" Bel exemplaire broché. On déplore un petit trou de vers aux quatre premiers feuillets (sans atteinte au texte). I.N.E.D., 799."
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MAKINTOSH, William - BRISSOT DE WARVILLE, Jacques-Pierre - CARPER, J.
Reference : 91681
A Paris, chez Regnault, Libraire, 1793, 2 volumes in-8 de 200x130 mm environ, xxv-486 et viij-414 pages, pleine basane racinée fauve, dos lisses portant titres et tomaisons dorés sur pièces rouges, ornés de frises et fers dorés, gardes et tranches dorées. Avec 2 cartes dépliantes (1 carte par volume). Petits défauts de marge dans les 2 volumes, il manque un feuillet de préface de l'auteur qui débute p.3 (dans le tome I), frottements sur les coins coupes et coiffes, restauration sur la coiffe inférieure du tome II, sinon bon état,
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Londres, 1787 In-8 de 44 pp., broché non rogné sous couverture d'attente.
"Édition originale. L'année 1787 marque un moment climatérique dans la crise de l'Ancien Régime et les prodromes de la Révolution. Face au déficit financier et à la situation de quasi banqueroute de l'État, Louis XVI convoque l'Assemblée des Notables de laquelle Calonne, Contrôleur général des finances, espère l'approbation de mesures d'urgence. Mais les Notables refusent de les entériner, prétextant que seuls les États généraux sont compétents en la matière et Calonne est remercié en avril. L'aristocratie, à travers les parlements s'oppose à toute réforme de la fiscalité défendue par les ministres du roi. Le duc d'Orléans, futur Philippe-Égalité, prend alors la tête de cette fronde au parlement de Paris, ce qui lui vaudra d'être exilé sur ses terres en novembre. Jacques-Pierre Brissot (1754-1793) est alors un des conseillers politiques du duc d'Orléans. La brochure qu'il publie à Londres en août 1787 reflète donc les convictions de cette opposition : refus de toute banqueroute, mais aussi de soutien au gouvernement, demande de convocation des États-généraux et également de la suppression des lettres de cachet. De manière usuelle en ces années pré-révolutionnaires, la sauvegarde des acquis des élites nobiliaires et parlementaires s'habille d'une défense des ""intérêts"" de l'opinion publique. Bon exemplaire broché, non rogné. I.N.E.D., 821 - Kress, B.1170."
1830 Paris, Ladvocat, 1830, 4 tomes en 4 volumes in-8 de (4)-XXVII-(1)-405 pp. ; (4)-492 pp. ; (4)-428 pp. ; (4)-436 pp., rel. XIXe de demi-chagrin vieux rouge, dos à nerfs ornés de fleurons, rousseurs, bon ex.
Ed. orig. de ces importants mémoires sur la Révolution, illustrés d'une figure gravée en frontispice de chaque volume, et d'un portrait de Brissot d'après F. Bonneville gravé à l'eau-forte par N. F. Maviez.
Londres, sans nom, 1787. In-8 de XLVIII-344 pages, demi-basane brune à coins, dos lisse avec filet et titre dorés, tranches rouges. Coiffes et coins un peu frottés. Nom de possesseur à la plume au titre.
Edition originale. “Principes généraux sur le commerce extérieur; application de ces principes au commerce réciproque de la France et des Etats Unis; tableau des importations que doivent faire les deux nations...” INED. L'introduction est entièrement de Brissot. Le tableau des importations et des exportations traite: des vins (convient-il à l'Amérique libre de cultiver la vigne et de faire le vin ?); des eaux-de-vie, des huiles, des toiles, des soieries, des cuirs, des verreries, des bijoux, des tabacs, des pêches, des fourrures, etc... Avec des considérations sur la “guerre contre les sauvages”, sur les troubles de l'état de Massasuchet (sic). Sabin, 13516; INED 809 & 1123.First edition. "General Principles on Foreign Trade; application of these principles to the reciprocal trade of France and the United States; table of imports that both nations must make... " INED. The introduction is entirely from Brissot. The table of imports and exports deals with wines (is it appropriate for America to grow grapes and make wine?); eaux-de-vie, oils, canvases, silks, hides, glass, jewels, tobacco, peaches, furs, etc... With considerations on the "war against the savages", on the disorders of the state of Massasuchet (sic). Sabin, 13516; INED 809 & 1123. Illustré XXe
In-8, broché, couverture papier imprimé, 30 p. Paris, Impr. Patriote François, 1790.
Édition originale. Brissot stigmatise la politique ministérielle et en appelle au principe de souveraineté nationale quant à la capacité de choix et de censure exercée par le peuple sur ses représentants. (Martin & Walter, I, 5227. Tourneux, II, 7909).
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BONNEVILLE [Nicolas de]; CLAVIERE [Etienne]; CONCORDET [Jean-Antoine-Nicolas de Caritat]; MERCIER [Louis-Sébastien]; AUGER [Antoine Augustin]; BRISSOT [DE WARVILLE Jacques Pierre] et al.:
Reference : 12719
A Paris, de l'Imprimerie du Cercle social, 1791 à 1793. 20 numéros (novembre 1791 à juin 1793) en 5 volumes in-8, demi-veau blond à coins, dos orné de roulettes et filets dorés, pièce de titre beige, de tomaison noires, tranches jaunes.
Illlustré de 17 portraits gravés (2+4+4+3+4), la plupart dessinés par François Bonneville. Nicolas de Bonneville "recruta treize autres rédacteurs : Condorcet, Brissot, T. Paine, Clavière, Collot d'Herbois (pour un temps limité), etc. Aucun autre journal révolutionnaire n'employait autant de leaders politiques comme auteurs réguliers. Ils écrivaient pour la nouvelle bourgeoisie sur des thèmes différents : le droit à la propriété, la circulation libre des grains, laissez-faire, protectionnisme dans le commerce étranger ; ils étaient abolitionnistes (mais modérés) au sujet de l'esclavage. En automne 1791 quelques membres du Cercle social furent élus à l'Assemblée législative ; ils y formèrent une minorité radicale et collaborèrent avec les Jacobins modérés (Girondins). Ce groupe eut un grand rayonnement en France et à l'étranger. Il y eut aussi des articles sur le «courage national», sur César, Choiseul, la Ligue" [Dictionnaire des journalistes]. Rarissime ensemble de 20 numéros (sans le dernier, de juillet 1793), bien complet des suppléments pour les n° de novembre et décembre 1792 et février 1793. En plus on a relié en ouverture du premier n°: " Pétition faite à l’Assemblée Nationale par M.Clavière, député suppléant de Paris. Sur le remboursement des créances publiques non vérifiées et sur le paiement des domaines nationaux, en assignats et en espèces effectives, le 5 novembre 1791." avec six correction manuscrites (de l'auteur?); " Nécéssité et moyens d'établir la force publique [...]" de F. Lanthenas; "Instruction sur l'exercice du droit de souveraineté" par Condorcet; " Acte du corps législatif sur la formation de la convention sociale" par Delacroix; "Exposition des motifs d'après lesquels l'Assemblée nationale a proclamé la convocation d'une Convention nationale, et prononcé la suspention du pouvoir exécutif dans les mains du roi." de M.-E. Guadet; "Discours prononcé à la barre de l'Assemblée nationale le premier septembre 1792 [...]" de Goujon; " Adresse de l'Assemblée nationale aux français [18 août 1792], signé Delacroix; " Procès-verbal de l'asemblée nationale [10 août 1792], signé Merlet. Hatin, Biblio. historique et critique de la presse périodique française, 203. De toute raretée. Dos un peu tachés. Illustré XXe
Dublin [i.e.Carouge], s.n. 1783 - 1790, in-8vo, cartonnage original muet. Pièce de titre en cuir au dos (avec le n° 10).
4) Considérations d'un patriote : [L'auteur propose un tribunal momentané pour juger les représentations, des élections croisées et une division des citoyens en tribus. Turrettini, Albert. [S.l.] : [s.n.], [1781]. 38 p.5) Deux moyens de nous concilier, Adressés par Mr.TREMBLEY-SARASIN & ses trois Fils. 24 p.6) A l’Auteur de la lettre aux citoyens et bourgeois, porteurs de la déclaration remise à Monsieur l’ancien Sindic Bonnet. 30 p. (1779).7) Édit du 10 Février 1789. Titre + II + 25 p. + 1 f. bl. (Chez J.L. Pellet).8) Projet du corps d’édit politique approuvé par le Magnifique Petit Conseil pour être proposé au Magnifiqze conseil des Deux-Cent. Publié par Extrait... 1790. 4 ff. + 96 p. + 2 ff. Volume factice de 8 ouvrages rares.
Phone number : 41 (0)26 3223808
P., Ladvocat, 1830. In-8, reliure fin XIXe s. demi-toile verte, dos lisse, filets, titre et tomaison dorés, [2] ff., 492 pp.
Coins émoussés, reliure modeste mais solide ; brunissures, auréoles en marge ; exemplaire de travail convenable. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)