Lyon, A. Rey, 1909, gr. in-8°, (4)-44 pp, notes bibliographiques, broché, bon état, envoi a.s.
"Le rôle trop oublié de la Pologne en 1830, à la suite des trois glorieuses, les raisons de la reconnaissance française et tout ce que l'idéal révolutionnaire bien compris semblait promettre une fois encore au monde européen, la fusion, enfin, à la suite de leur défaite, des Polonais émigrés à Lyon dans les troupes d'avant-garde qui minaient peu à peu le trône du roi-citoyen, tels sont les principaux points judicieusement notés dans cette étude sobre, fort intéressante. – Nous paraissons très éloignés aujourd'hui de l'époque où La Fayette pouvait s'écrier du haut de la tribune parlementaire : «Toute la France est polonaise ! » Alors, il y avait entente entre les constitutionnels, les républicains, les révolutionnaires, les catholiques, les bonapartistes et les saint-simoniens, notamment Arlès-Dufour. Un peu plus tard, quand il s'agit de sauver la Pologne, « d'un geste calme », en organisant un « Bazar », dont les marchandises seraient fournies par des dons en nature, ou acquises grâce à des souscriptions, et vendues au bénéfice des insurgés, tout le monde s'enrôla également, les particuliers, les journaux, les associations diverses, philosophiques ou politiques, les sociétés industrielles ou financières, le consistoire protestant, les israélites, riches et pauvres, républicains et ministériels. La question polonaise réunissait des adversaires, au moins pour un temps. L'auteur a relevé aussi l'action du « Comité provisoire », succursale du « Comité national » de Paris, à l'appel duquel répondit notamment Marcelline Desbordes-Valmore, puis il a montré comment tout fléchit peu à peu, après la chute de Laffitte. Le mouvement en faveur de l'émancipation des nationalités, qui travaillait la population lyonnaise, également bien indiqué par M. Brisac, prouve, lui aussi, combien cette théorie des nationalités avait été préparée et mûrie. C'est un des passages les plus instructifs. – La chute de Varsovie et la révolte de novembre 1831 n'arrêtèrent pas l'action des Lyonnais. Le « Bazar » continua son œuvre en faveur des réfugiés. Les détachements vaincus étaient reçus avec enthousiasme. Beaucoup de militants de gauche pressentaient en eux des alliés. « En fait, les Polonais, qui, à la suite de leur exode, s'établirent en Europe, apportèrent un contingent réel a l'élément avancé... On retrouva leurs traces dans les émeutes de Paris. L'un d'eux, le plus célèbre, Mickiewicz, exerça une réelle influence sur l'esprit révolutionnaire. » Nous voici encore sur la route de 1848." (André Lebey, Revue d'Histoire du XIXe siècle–1848, 1909)
1909 Lyon, Revue d'HIstoire de Lyon, 1909, plaquette grand in 8° brochée, 44 pages ; non coupé ; couverture imprimée.
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