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‎Vue de Mondétour du côté de Dourdan.‎

‎ Aquarelle vers 1800 signée en bas à gauche "Pauline B. de Mondétour" ; encadrée sous verre. Dimensions totales 40 x 57 cm. ‎

6 Images

‎Vue d'une propriété des environs de Dourdan, composée d'une jolie maison à la façade rose et au toit d'ardoises, à côté de laquelle se développent des communs plus bas et une bâtisse plus ancienne cantonnée d'une tour circulaire. Au premier plan, trois personnages s'éloignent sur un chemin de terre, un homme coiffé de son chapeau et muni d'un bâton, une femme avec un enfant, la femme porte une panière de linge sur sa tête. Il s'agit du "château" de Mondétour comme l'indique la légende inscrite en dessous de la partie peinte. A l'arrière, sur le carton d'encadrement, une inscription manuscrite presqu'illisible, renseigne sur l'origine du tableau : "aquarelle de Pauline Brière de Mondétour, devenue Mme Etienne Geoffroy de Saint-Hilaire. Donnée par Louis Dupont à Edith d'Andecy en septembre 1926".La personnalité de Pauline Brière de Mondétour est connue à travers celles de son père, de son mari et de son fils aîné. Elle est la fille d'Isidore-Simon Brière de Mondétour (1753-1780). Sa famille possédait le petit fief de Mondétourt sur les paroisses de Roinville et Sermaise en Essonne, à l'est de Dourdan. Avocat de formation, il est nommé receveur général des Économats en 1787. En 1799 il devient maire du IIe arrondissement de Paris. Il est fait chevalier de l'Empire en 1808 et la même année, l'Empereur le nomme membre de la Commission des finances. Devenu veuf très rapidement, il eut cependant trois enfants dont Pauline, qui épousera Étienne Geoffroy Saint-Hilaire en 1804.Ce dernier (1772-1844) fut un grand naturaliste. Il est d'abord démonstrateur au Cabinet d'histoire naturelle (1793). Il occupera ensuite la chaire de zoologie au Museum d'histoire Naturelle de Paris et aménagera la ménagerie. Il participa à l'expédition scientifique en Egypte lors de la campagne de Bonaparte. Il est élu membre de lAcadémie des sciences en septembre 1807. La valeur de ses travaux lui permet d'être élu membre de l'Académie des Sciences en septembre 1807, et il en deviendra le Président en 1833. De son mariage avec Pauline, il eut un fils, Isidore, en 1805, puis deux jumelles en 1809. Isidore marcha sur les pas de son père ; membre de l'Académie des Sciences en 1833 (section d'anatomie et de zoologie), il lui succède à la chaire de zoologie au Museum en 1841. Ses recherches sur les anomalies qui surviennent au cours du développement embryonnaire font progresser la tératologie expérimentale. (Hervé Le Guyader, Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, 1772-1844, un naturaliste visionnaire, 1998, Belin).Edith POULAIN D'ANDECY, à qui a été offert cette aquarelle en 1926, est une descendante de Pauline Anaïs Louis Geoffroy de Saint-Hilaire (1831-1885), petite fille d'Etienne et fille d'Isidore, qui épousa en 1851 Henri Poulain d'Andecy. De cette union naîtront cinq enfants (dont une des filles, Louise, épousera le mathématicien Henri Poincaré). ‎