Payot, 1936, in-8°, 304 pp, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque historique)
"Le Dr Brice nous livre, enfin, le secret de Napoléon. Seulement, après avoir lu, avec un intérêt non négligeable, ses 304 pages, je reste dans l'ignorance. Une large place est faite au fatalisme de Napoléon, à sa croyance presque littérale en son étoile, et en général à sa superstition. Pourtant, ce n'est pas le secret. De nombreuses choses intéressantes sont dites sur Napoléon le Corse : sa haine patriotique de la France dans sa jeunesse, puis son effort désespéré pour oublier ou supprimer le Corse en lui. Une lumière curieuse est jetée sur la haine de la Corse pour Napoléon : sa chute fut saluée avec joie en 1814, et Ajaccio résista vigoureusement à la restauration du régime impérial en 1815. La contribution médicale, comme on pouvait s'y attendre, est d'une certaine importance. Napoléon, semble-t-il, souffrait de tuberculose pulmonaire, de dégénérescence graisseuse du cœur, de dystrophie adiposo-génitale, d'arthrite, d'hémorroïdes, de pleurésie, d'eczéma et d'ulcère du foie : toutes les maladies imaginables, sauf la version officielle : le cancer héréditaire de l'estomac. Les mots les plus sages ont probablement été prononcés par Montchenu, le commissaire français à Sainte-Hélène : "Ce qui est étrange, c'est que, sur cinq médecins, il n'y en a pas un seul qui connaisse la cause de sa mort." Pour faire bonne mesure, nous avons des fragments bizarres de tout ce qui peut être mis dans un livre napoléonien : Napoléon et les femmes, Napoléon et ses épouses, Napoléon et sa famille, Napoléon et les finances, etc. Et le secret ? Eh bien, il reste un secret." (Albert Guérard, Université de Stanford, Books Abroad, 1937)