s.d. (ca 1937), 9x12,9cm, un dessin.
Dessin original signé de Constantin Brancusi à l'encre brune sur papier crème, provenant de la collection d'Ion Alexandrescu, tailleur de pierre ayant été le collaborateur du sculpteur en 1937-1938, pour la réalisation et l'installation de l'ensemble monumental de Târgu Jiu, plus particulièrement pour La Porte du Baiser et La Table du silence. Les rares dessins passés en vente sont essentiellement figuratifs (femmes et études anatomiques), mais les travaux préparatoires à ses sculptures sont d'une excessive rareté. Nous avons soumis au docteur Doïna Lemny, conservatrice honoraire du Musée National d'Art Moderne où elle eut la charge du fonds Brâncu?i durant trente années, et autrice de nombreuses monographies et essais sur l'artiste, cette uvre inédite qu'elle a pu authentifier et dater avec précision: « Ce petit dessin tracé à l'encre d'une main rapide sur un papier de petites dimensions interpelle par la nouveauté de la composition de formes géométriques: deux cubes superposés supportant une tête ovale encadrée dans un carré acquièrent une posture de cariatide soutenant une architrave, clairement dessinée en haut de la figure. Le tracé rapide et ferme indique l'intention de l'artiste de noter des éléments pour une composition plus complexe qu'il aurait eu l'intention de réaliser. » Bien que non daté, ce dessin peut être rapproché de deux autres compositions similaires réalisées le 3 novembre 1937. Le premier, de même dimension (9x13cm), porte le titre Eva et est enrichi au verso d'un dessin du Baiser et d'un message adressé à Ion Alexandrescu. Le deuxième est, quant à lui, d'un format supérieur (22x32cm) et présente la même composition que notre dessin avec des proportions évoquant plus explicitement une silhouette féminine (voir ci-contre). Sur ces deux autres dessins, Brâncu?i indique les matériaux qu'il envisage d'utiliser pour ce futur ensemble de sculptures: du bois (en roumain: lemn) et du plâtre (gips). Le dessin que nous proposons ne comporte pas de titre ni d'indication des matériaux, mais s'inscrit dans la recherche plastique des deux autres compositions, et pourrait être une stylisation du dessin original pour un projet de sculpture plus abstraite. L'intérêt pour cette figure féminine biblique traversa la carrière artistique de Brâncu?i. Dès 1916, il sculpte une figure en bois africanisante toute en courbes à laquelle il donne pour titre ève. La retravaillant, il réalise finalement, en 1921, une sculpture plus totémique: Adam et Ève. uvre «construite », Adam et Ève annonçait déjà l'intention de Brâncu?i de reprendre la thématique de la femme originelle, mère et protectrice qui se trouve ici émondée des attributs masculins et devenue élévation de formes premières et matricielles, le bloc, l'uf et le plan. Provenance: collection du tailleur de pierre Ion Alexandrescu, ami et proche collaborateur du sculpteur roumain. Pour plus de détails et d'éléments sur le travail de l'artiste, nous renvoyons aux nombreux ouvrages publiés par Doïna Lemny1: Le Milieu artistique et culturel de Brâncu?i: essai d'investigation à partir du legs au Musée national d'art moderne (1998, thèse soutenue en 1997), Constantin Brâncu?i 2005Brâncu?i: au-delà de toutes les frontières (2012), Brâncu?i (2012, monographie pour la rétrospective au Centre Pompidou), Correspondance Duchamp-Brâncu?i (2017) Brâncu?i: la sublimation de la forme) catalogue de l'exposition de Bruxelles 2019-2020 sous la direction de Doïna Lemny), Constantin Brâncu?i, en quête de la chose vraie (à paraître) 1. Nous remercions Madame Lemny d'avoir aimablement confirmé l'authenticité de cette uvre et de nous avoir aidé à réaliser cette notice. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Craïova (Roumanie) 9 octobre 1900, 14,7x22cm et 27x19,5cm, deux feuillets rédigées au recto.
Deux lettres autographes signées de Constantin Brâncu?i adressées au Préfet du département de Dolj et rédigées à l'encre brune et noire, l'une sur un morceau de papier ligné (14,7x22cm) et l'autre sur papier blanc d'un format supérieur (27x19,5cm). La première lettre est rédigée à l'encre sur un feuillet et porte le numéro d'enregistrement «?12981?» suivi du sigle «?pPG?» et signée du nom entier de l'artiste?: «?Constantin Brâncu?». En bas à gauche de la page se trouve une annotation manuscrite de Brâncu?i?: «?j'ai reçu l'ordonnance?», suivie de sa signature «?C. Brâncu?» et non pas «?Brâncusi?» ou «?Brâncu?i?», comme il signera après son arrivée à Paris. La seconde missive est écrite à l'encre sur une demi-feuille de carnet et contient le même message, la même signature et un numéro d'inventaire similaire. Un timbre de 10 bani (centimes) est collé en haut à gauche. Le côté gauche en dessous du timbre est découpé, ainsi que Brâncu?i procédait?: il retirait les timbres ou effaçait une information qu'il ne souhaitait pas conserver. Ces deux importantes lettres viennent documenter un chapitre important de la biographie de l'artiste concernant ses études financées en partie par le département de Craïova. Le 28 septembre 1898, Brâncu?i achève avec succès sa scolarité de cinq ans à l'École des métiers de Craïova - chef-lieu de sa région natale - et s'inscrit à l'Ecole des beaux-arts de Bucarest. Il obtient des bourses de l'église Madona Dudu de Craïova qui l'aident à continuer ses études. Il est vite remarqué par ses professeurs à Bucarest qui lui accordent des prix pour la réalisation de bustes, tels Laocoon et la sculpture à l'antique Étude d'après Mars Borghese. En octobre 1900, Brâncu?i adresse une demande de bourse au Préfet du département de Dolj (dont la capitale est Craïova) qui l'aide à suivre «?ses études pendant le trimestre d'octobre?» et précise que cette bourse lui a été accordée par le Conseil départemental du budget 1900-1901. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Editions Assouline, 1995 (Collection "Mémoire de l'Art"). In-8 relié sous jaquette imprimée (22;4 x 16,4 cm), 80 pages, illustrations en noir et blanc. Préface de PontusHulten. Présentation et choix de Marielle Tabart et Isabelle Monod-Fontaine.- 380g.- Très bon état.
Basel, Benno Schwabe & Co. 1958. 30,5x23 cm. 240 S. Mit 192 Abbildungen auf Tafeln und einigen Textabbildungen. Originalleiwand mit Schutzumschlag.
Originalausgabe der ersten grossen deutschen Monographie. - Mit einer Biographie und einer Bibliographie mit 129 Nummern von Hans Bolliger. - Schutzumschlag etwas vergilbt und mit kleinen Einrissen.
Paris, éditions "Cahiers d'art". 1957. 32,5x25 cm. 104 p. Avec de nombreuses illustrations en noir. Cartonnage, jaquette.
Hommage de Umbro Apollonio, G.C. Argan, Jean Arp, P.G. Bruguière, Calder, Léon Degand, Georges Duthuit, Paul Fierens, C. Giedion-Welcker, Will Grohmann, Peggy Guggenheim, Werner Haftmann, Etienne Hajdu, Valentine Hugo, H.L.C. Jaffé, Giuseppe Marchiori, Herbert Read, Germaine Richier, Franz Roh, John Rothenstein, Georg Schmidt, Robert Stoll, J.J. Sweeney, Dora Vallier, Lionello Venturi, Jacques Villon. - Jacquette jaunie et tachée.
Paris 17/30 janvier 1908, 21x35 cm, une page sur un feuillet.
Déclaration autographe datée et signée de Constantin Brâncu?i à M. Costadi, attaché à la légation roumaine de Paris, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier blanc. Timbre à sec et trace d'un tampon. Quelques pliures transversales. La déclaration est signée avec son nom complet qu'il gardera désormais?: «?C. Brâncusi?» et datée «?17/30 janvier 1908?» - les deux dates témoignent de la coexistence des calendriers grégorien et julien dans les principautés roumaines du début du XXè siècle. Dans cette déclaration rédigée le 30 janvier 1908, Brâncu?i s'adresse à la légation roumaine de Paris représentée par M. Costadi. Il confirme par la présente la réception de la somme de mille deux cents lei et précise qu'il ne sollicitera plus d'aide de la Maison des Ecoles (section du futur ministère de l'Enseignement et de la culture) pour l'année en cours. Cette subvention est la dernière qui lui sera accordée par un établissement roumain. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Préface de C. K. Ogden et portrait de l’auteur par C. BRANCUSI. P., The Black Sun Press, 1929, in-8, broché, couv. rempl., 58 p., sous chemise étui de l’éditeur papier vert et argent. Edition originale. Cette édition est due à Harry et Caresse Crosby qui dirigeaient une maison d'édition, The Black Sun Press, installée à Paris rue Cardinale. Elle comporte trois importants fragments de " Work in Progress " : The Mookse and the Gripes, The Muddest Thick that was Ever Heard Dump et The Ondt and the Gracehoper. En outre le recueil est illustré en frontispice du célèbre portrait " abstract " de Joyce par Brancusi constitué d'une spirale et de trois lignes verticales, dans lequel on reconnaît sans peine l'auteur d'Ulysses. Tirage à 650 exemplaires, celui-ci 1/100 de tête num sur Japon (thirty-four), signé à l'encre par Joyce page de faux-titre. Excellent état. Slocum & Cahoon, A 36.
Phone number : 33 01 48 04 82 15
[BRANCUSI Constantin] TABART Marielle, LEMNY Doïna & al.
Reference : SCULPTU2686762020324
(1988)
ISBN : 9782858509840
Paris, Centre Georges Pompidou, "Les carnets de l'Atelier Brancusi - La série et l'oeuvre unique", 1998, 15 x 21, 96 pages cousues sous couverture rempliée illustrée. Photographies noir & blanc. "De 1918 jusqu'à la fin de sa vie, Constantin Brancusi réalise plusieurs versions de sa Colonne sans fin, dans des tailles et des matériaux différents. La structure reste cependant identique, fondée sur la répétition de formes rhomboïdales superposées. Dans un élan vertical, apparaissent les qualités rythmiques, l'harmonie des proportions et la simplicité des motifs. Sa dernière colonne (1938) de près de 30 mètres de haut est installée au milieu d'un parc à Târgu Jiu en Roumanie, dans un sanctuaire dédié aux morts de la Première Guerre mondiale."
Etat d'usage - rousseurs à la couverture.
Paris janvier 1914, 21x28,5 cm, une page sur un feuillet.
Très importante lettre autographe signée de Constantin Brâncu?i adressée au Ministère roumain des cultes, rédigée à l'encre noire sur un feuillet de papier blanc. Timbre à sec et timbre postal à l'encre. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Dans cette lettre datée de janvier 1914 et adressée au ministre des Cultes, le sculpteur demande l'autorisation de faire entrer certaines de ses sculptures en Roumanie à l'occasion de l'exposition de la société «?Tinerimea Artistica?» (La Jeunesse artistique). Brâncu?i se trouve alors à Paris comme en témoigne son adresse?: «?54 rue du Montparnasse?». Une liste des uvres étaient visiblement jointe à cette lettre mais elle a, hélas, disparu. Cette missive témoigne des liens étroits entretenus entre Brâncu?i et les artistes roumains de la «?Tinerimea Artistica?» qui organise depuis 1908 des expositions regroupant peintures et sculptures. En mars 1914 Brâncu?i présente six uvres dont La Prière (1907), Le Baiser (1907-08), Mademoiselle Pogany (1913) à la quatorzième exposition de cette importante société artistique. Il est déjà à cette époque un sculpteur de renom?: la présence de cinq de ses uvres à l'Armory Show à New York (17 février - 15 mars 1913), où sa sculpture Mademoiselle Pogany a provoqué un scandale par sa modernité au côté du Nu descendant un escalier de Marcel Duchamp et lui a permis de devenir l'un des artistes majeurs de la deuxième décennie du XXèsiècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
(BRANCUSI Constantin) / MOLA Paola et TABART Marielle
Reference : SCULPTUREEE31115
(2006)
Paris, Skira, 2006, 16 x 24, 188 pages sous cartonnage éditeur et jaquette illustrée. Iconographie en noir & blanc. Collection Peggy Guggenheim, Venise, 19 février - 22 mai 2005.