Bruxelles, Emmanuel Flon, 1786. In-8 (213 x 126 mm), 90 pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin brun, filet doré sur les coupes, roulette dorée sur les chasses, tranches dorées, petit manque de cuir à un coin, quelques frottements (reliure de l'époque).
Édition originale de la traduction française. Ce discours fut prononcé à l'ouverture de l'Académie Impériale de Chirurgie-médecine, fondée à Vienne en 1785. Il fut traduit du latin par Linguet, dont l'avertissement comporte presque autant de pages que sa traduction. L'ouvrage est illustré d'un frontispice gravé représentant un buste de l'Empereur Joseph II et l'Académie de Chirurgie-médecine de Vienne. Médecin de l’Empereur Joseph II. Issu d'une famille de l'ancienne noblesse lombarde, Giovanni Alessandro Brambilla (San Zenone al Po, 1728-Padoue, 1800) étudia la médecine à l'Université de Padoue de 1747 à 1752. Il incorpora le Régiment d'infanterie impériale en tant que médecin-chirurgien et s'illustra durant la Guerre de sept ans (1756-1763). Sa notoriété fut telle qu'il fut attaché après la guerre à la Garde Noble du Corps de leurs majestés impériales Marie-Thérèse d'Autriche et François Ier avant de devenir le médecin personnel de l’Empereur Joseph II. Il fut un des fondateurs en 1785 de l’Académie médico-chirurgicale de Vienne, aussi nommée l'Académie Joseph. Il rédigea plusieurs traités de chirurgie pratique. Son important Instrumentarium chirurgicum militare Austriacum (1782) présente les instruments nécessaires à toutes les opérations. Le volume in-folio est composé de 67 planches reproduisant les instruments en grandeur réelle. Un despote éclairé. Fils aîné de Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) et de François de Lorraine (1708-1765), futur empereur FrançoisIer, Joseph de Lorraine (Vienne, 1741-Vienne, 1790) succéda à son père en 1765 et devint Empereur sous le nom de Joseph II. Despote éclairé, il tenta d'achever l'œuvre réformatrice de sa mère. Le système éducatif étant consolidé dans tout le royaume, il nomma les plus grands érudits et savants à l'université de Vienne, dégagée de la tutelle de l'Église. Il étendit à tous les échelons la séparation des fonctions judiciaires et exécutives engagée par sa mère dans la haute administration. En 1786, il promulgua un code civil. Marie-Thérèse avait organisé avec Van Swieten un système de santé public, et à l'époque de JosephII l'hôpital général de Vienne est considéré comme le mieux équipé d'Europe. L'empereur équilibra le budget de l'État, réorganisa l'armée, ordonna l'abolition du servage. Par l'édit de tolérance de 1781, il établit l'égalité religieuse devant la loi. Il déclara également la liberté de la presse. L'émancipation des juifs donna bientôt un nouvel élan à la vie culturelle. Vienne, foyer artistique, connut un nouvel essor lorsque JosephII fit du Burgtheater le Théâtre national allemand. Bel exemplaire en maroquin rouge de l'époque. Sallander, Bibliotheca Walleriana, n°1405. Quérard, La France littéraire, I, p. 492.