Paris 1812 Cahier in-8° (227 x 180 mm), [1] f. -14 pp., manuscrit à l'encre brune
Le tout début d'un des cours de chirurgie les plus suivis du XIXe siècle Manuscrit, rédigé d'une main très lisible, composé par un étudiant en médecine lors d'un cours de chirurgie dispensé par Alexis Boyer, premier chirurgien de Napoléon Ier, à l'Hôpital de la Charité de Paris au printemps 1812. Le manuscrit couvre le tout début du cours (du 26 mai au 1er juin), à savoir : une introduction sur les maladies chirurgicales (ou maladies des parties « extérieures » du corps), organisées selon un système établi par Girolamo Fabrizi d'Acquapendente : plaies, tumeurs, ulcères et fractures. un cours sur les inflammations, considérées séparément des 4 catégories évoquées précédemment. Le cours s'appuie en grande partie sur les écrits d'Herman Boerhaave, bien que ses conclusions soient parfois remises en question. « Ainsi dans l'inflammation d'un doigt, la tumeur peut ne pas être en rapport avec l'intensité de la maladie, et alors elle devient dangereuse, parce que la compression étouffe en quelque sorte le principe de la vie et détermine la gangrène » (p. 14) Véritable « star » dans son domaine, Alexis Boyer (1757-1883) enseigna de front quatre cours, dont le présent, pathologie externe, fut le plus suivi : il l'assura pendant 15 ans. L'Empereur le nomma, en 1805, premier chirurgien officiant sur sa personne. Auteur, entre autres, d'un ouvrage en 11 volumes, Traité des maladies chirurgicales et des opérations qui leur conviennent (1814-1826), Boyer est aujourd'hui considéré comme l'un des précurseurs de l'urologie, qui ne sera reconnue comme une spécialité médicale indépendante qu'une cinquantaine d'années plus tard. On connaît plusieurs copies de ce cours, que l'on trouve notamment à la BIU de Paris. Petit manque de papier angulaire à la couverture.