58 encres originales sur vélin au format 32/24 cm (dont 40 avec ajouts localisés aux crayons de couleur et 3 signées et datées 9-86) insérées dans un book en skaï gris texturé (35,5/29,2/3,8 cm).
Thème central : la ville, traitée par la dérision comme un univers totalitaire, obsédant ou sans mesures, dont les éléments contaminent tous les stades de la vie humaine : buildings largués comme des bombes, cuits dans une marmite, avalés dans un biberon, servis dans un bol, entre deux tranches de pain ou dans une coquille d’œuf, métamorphosés en gâteau d’anniversaire, en épis de maïs, clefs d’un trousseau, pelage de chien, caveau de famille, motifs de tricot, personnages de programme télévisé ou matière cervicale, recueillis dans un caddie de supermarché, dans une cage suspendue ou dans la hotte d’un père Noël , assaisonnés à la poêle, serrés dans une ceinture, dans une valise entrouverte ou s’échappant d’un rocher sur la mer, prolongeant les doigts d’une main ou chaussés dans une paire de baskets à trois bandes, flottant sur une rivière, renversés sur un échiquier ou par les tentacules d’une pieuvre autoroutière, sortant des entrailles d’une femme enceinte, de la main d’un jongleur ou d’un W. C. bouché. Le style : celui des grandes heures de l’illustration de presse des années 80, sous l’influence du Push pin studio de Milton Glaser et Seymour Chwast, habilement transposé en noir et blanc dans un imaginaire féminin, un peu médusé par ses propres visions, encore épargné par le grand dérèglement climatique. Un souvenir de l’ère pré-apocalyptique, très bel ensemble.