État : Très bon état - Année : 1890, 1891, 1892 et 1896 - Format : in 4° - Tome(s) : 6 tomes et table analytique en 6 volumes - Pages : 595, 573, 783, 629, 695, 560 et 231pp - Editeur : Desclée,De Brouwer et Cie - Lieu d'édition : Lille - Paris - Type : Reliure demi-marocain à coins - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/mgr-jacques-benigne-bossuet/9533-oeuvres-oratoires-de-bossuet-complet-en-6-volumes-et-table-analytique?lrb
Edition critique complète par l'Abbé J. Lebarq Docteur ès-lettres. Avec en froniispice de chaque tome une illustration (portraits de Bossuet ou lieux symboliques) et dans les volumes des fac-similés des manucrits de Bossuet. Edition de 1890 établi pour chaque des six tomes (la table analytique est réliée avec le sixième tome) dans une très fine reliure signée Bikers et son de Leicester en demi-marocain rouge à coins, dos à cinq nerfs avec titre et auteur or, tranche de tête dorée, en très bon état (coiffes, coins et nerfs légèrement frottés). Intérieur bien propre avec de très rares et pâles rousseurs.
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Édition originale du Discours sur l'Histoire universelle.En tête du volume, long fragment du manuscrit de la Défense de la tradition et des Saints-Pères. Précieux et rare manuscrit de travail de Bossuet. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681. 1 vol. (190 x 250 mm) de 11 f. (dont les feuillets manuscrits montés sur onglet), [1] f., 561 p. et [3] f. Maroquin janséniste rouge, dos à nerfs, titre doré, doublures et gardes de moire verte, tranches dorées, étui bordé. Édition originale du Discours sur l’Histoire universelle à laquelle a été joint un fragment du manuscrit de la Défense de la tradition et des Saints-Pères.
Une association cohérente Dans ces deux textes, Bossuet vise les thèses de Richard Simon : implicitement dans le Discours et ses nombreuses additions apportées à partir de 1900 ; explicitement dans La Défense de la Tradition... dont la première partie est consacrée à dévoiler les erreurs de Simon exposées dans ses écrits de manière habile pour éviter la censure, tandis que la seconde, auquel ce fragment manuscrit se rattache, est une apologie de saint Augustin et de sa doctrine sur les dogmes du péché originel, de la grâce et de la prédestination. L'édition originale du Discours sur l'histoire universelle Cette édition est réalisée par Sébastien Mabre-Cramoisy (1637 ?-1687), petit-fils et héritier du grand éditeur parisien Sébastien Cramoisy (1584-1669) dont les textes parus sous sa marque « Aux trois cigognes » relevaient en grande partie de sujets religieux dont il avait fait sa spécialité. Favori et protégé de la Cour, premier directeur de l'imprimerie royale du Louvre, il laissa à sa mort ses titres et le prestige de son enseigne à son fils, formé auprès de lui. L'édition est ornée de deux vignettes gravées d'après Le Pautre par Jolain (l'une en tête, qui représente le Temps, assis et tenant l'écusson avec les armes du Dauphin ; l'autre en fin). La « deuxième édition originale » sera publiée a Paris chez le même éditeur, mais au format in-12 : elle contient quelques infimes corrections de Bossuet. Brunet avertit que « des exemplaires portent l'adresse de Leonard, 1682, ou celle de Roulland, 1691 » et mentionne comme « la derniere publiee du vivant de l'auteur et celle qui a le plus d'autorite »la « troisieme edition originale », « revue par l'auteur », Paris, Roulland, 1700 (ou Michel David, 1703), in-12. Le texte « Fidèle à la conception traditionnelle qui fait de l'histoire un répertoire d'enseignements à l'usage des Princes », ce texte a été écrit par Bossuet lorsqu'il était précepteur du dauphin Louis de France, fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche. Inspiré de La Cité de Dieu de saint Augustin, le Discours... divise en treize chapitres, « l'histoire universelle », c'est-à-dire (à cette époque) celle de l'Europe et du Moyen-Orient, depuis le récit biblique de la Création jusqu'au règne de Charlemagne. Outre son caractère pédagogique, la portée philosophique et les implications politiques du Discours sur l'histoire universelle en font l'un des textes majeurs de l'auteur, dont la postérité retient surtout l'oeuvre (par ailleurs sublime) des Oraisons funèbres. En 1681 pourtant, année de la première parution du Discours..., Bossuet, nommé archevêque de Meaux alors qu'il vient d'achever son préceptorat auprès du dauphin, est devenu l'un des personnages les plus influents de l'Église de France. Les manuscrits et les imprimés relatifs à ce texte sont conservés à la BnF sous les n° 12832-37. Ils comprennent une copie revue et corrigée par Bossuet, et un exemplaire de l'édition originale parue chez Cramoisy, en 1681, la même que celle que nous présentons ici. « Cet exemplaire (au format in-4) porte un grand nombre de notes, de corrections, de suppressions et de divisions écrites de la main de Bossuet pour préparer la 3° édition qu'il donna lui-même en 1700 ». Bossuet révisa jusqu'à sa mort le contenu de ce texte qu'il jugeait fondamental, laissant après la troisième édition nombre de notes manuscrites qui serviront à l'édition définitive de l'abbé Caron. Le fragment manuscrit de la Défense de la Tradition et des Saints Pères Le manuscrit relié en tête de cet exemplaire du Discours sur l'histoire universelle (1681) est celui d'un fragment de la Défense de la Tradition et des Saints Pères dont la première publication sera posthume (1753). Il se rapporte à six des derniers chapitres de cet ensemble imposant dont l'édition comporte un millier de pages. Le contexte de la Défense de la Tradition... Bossuet y réfute la thèse du prêtre et érudit Richard Simon (Dieppe 1638 - 1712) sur la doctrine de Saint Augustin (son maître incontesté) dans l'ouvrage publié en 1693 chez Peinier Leers à Rotterdam (pour échapper à la censure) et intitulé Histoire critique des principaux commentateurs du Nouveau Testament... Célèbre pour son art du sermon, Bossuet a également brillé dans celui de la controverse, art ô combien nécessaire en son temps où circulent les thèses de Calvin et de Luther. « Avec sa douceur habituelle, il confondait les systèmes sans blesser personne, et forçait les hérétiques à s'avouer vaincus ; jamais il n'oublia la grande règle de toute discussion religieuse : l'unité, dans ce qui est nécessaire ; la liberté, dans ce qui est douteux ; la charité dans tous les cas. » (Histoire de Bossuet, Ardant et Thibaut, 1868). Cet imposant texte de controverse que Bossuet n'eut pas le temps de faire imprimer et auquel il travailla jusqu'à sa mort, fut publié une première fois dans le deuxième volume de ses OEuvres posthumes (Amsterdam, Aux dépends de la Compagnie, 1653) puis en édition séparée sous le titre Défense de la Tradition et des Saints Pères (Paris, chez Hérissant & Estienne, 1763). Il est conçu en deux parties dont la seconde est la plus importante. La première contient les livres I à IV et la seconde les livres V à XII ; ce dernier livre- où vient se placer notre manuscrit qui comporte 6 des 39 chapitres. Bossuet rédigera un livre XIII, qui ne sera publié que plus tard et ne figure ni dans les OEuvres posthumes (1753) ni dans l'édition séparée (1763). De Défense de la Tradition..., on ne connaît aujourd'hui que le manuscrit quasi complet de ce Livre XIII (partie II) (292 f.) et une copie de travail conservée à la Bnf sous la cote NAF 28227 (13) du fonds Bossuet provenant de la bibliothèque du Grand Séminaire de Meaux, décrite par Bourseaud comme « très incomplète ». Comme notre manuscrit, elle se présente en deux colonnes, mais celle de gauche comporte le texte d'une autre main que celle de Bossuet et seules les notes, corrections ou additions à droite du texte sont autographes, alors que notre fragment est entièrement de la main de Bossuet. En marge inférieure droite, comme sur notre manuscrit autographe, figurent les initiales « LB » du père Vivien de la Borde (1680-1748), l'ami du neveu de Bossuet, évêque de Troyes (1664-1743). Ce dernier qui hérita des papiers de son oncle fut le premier à en entreprendre le classement et le projet de publication avec l'aide de La Borde. « Bossuet n'a publié lui-même qu'une partie de ses écrits. De 1655 à 1704, il en a fait paraître 75 ou 80 ; son neveu en a donné 7 ou 8 de 1709 à 1741 et tous les autres ont été imprimés de 1745 à 1897. » (Bourseaud, Histoire et description des manuscrits, p. XXVII). La dispersion progressive du très volumineux ensemble des manuscrits de Bossuet après la mort de son neveu et celle de La Borde (dont une partie entrera en 1817 dans le fonds de la Bibliothèque royale tandis que d'autres seront vendus à l'amiable par le libraire Lamy) peut expliquer l'existence de ces feuillets fort heureusement conservés grâce à l'initiative du commanditaire de la reliure de notre exemplaire. Notons que dans la collection James de Rothschild réunissant un nombre significatif de manuscrits de l'évêque de Meaux, ceux-là ne concernent en majorité que des lettres. Détail du fragment manuscrit de la Défense de la Tradition et des Saints Pères 38 pages en 20 feuillets (135 x 195 mm) sur papier vergé, numérotés « 784 B 1 à 784 B 6, 784 D à 784 Z (sauf I, V, W), 784 AA à 784 HH, et 785 A à H » et paraphés en marge inférieure gauche des initiales « LB ». Le texte est réparti en deux colonnes : celle de droite réservée au texte, celle de gauche aux notes, références, additions et corrections. Les passages soulignés par Bossuet sont en italique dans l'édition imprimée. Ce fragment concerne les chapitres XXVII à XXXIV du Livre douzième « La Tradition constante de la doctrine de S. Augustin sur la Prédestination » de la seconde partie : « Erreurs sur la matière du Péché originel & de la Grace ». Il manque cependant le début du chapitre XXVIII « Autres prières d'Origène... » et la fin du chapitre XXXIV. Titres des chapitres tels que notés par Bossuet : - chap. XXVII : « Prières d'Origène : conformité de sa doctrine avec celle de St. Augustin » ; - chap. XXVIII-IX : « Dieu fait ce qu'il veut dans le bon & dans le mauvais : beau passage d'Origène, pour montrer que Dieu tenait en bride les persécuteurs » ; - chap. XXX : « Grande puissance de la Doctrine et de la Grâce de J.C. comment démontrée et expliquée par Origène » ; - chap. XXXI : « Que cette grâce reconnue par Origène est prévenante & quel rapport elle a avec la Prière » ; - chap. XXXII : « Prière de St Grégoire de Naziance rapportée par St Augustin » ; - chap. XXXIII : « Prière de Guillaume abbé de St Arnoult de Metz » ; - chap. XXXIV : « St Augustin prouve que la doctrine précédente que les anciens Docteurs ont reconnu la Prédestination : ce qu'il répond aux passages où ils l'attribuent à la prescience ».
Relié à l’époque en maroquin rouge aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publications de ces traités. Paris, Barthélémy Alix, 1731. 2 parties en 1 volume in-12 de 26 pp., (3) ff. de table, 155 pp., (1) f.bl., (1) f. de titre, 218 pp., (6) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 162 x 92 mm.
Edition originale de deux traités majeurs de Bossuet. Bibliothèque de Backer, n°998 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°129 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 336 ; Tchemerzine, I, 905 ; Brunet, I, 1139. Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin en 1670 et le Traité du libre-arbitre est l’un des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Le sujet abordé traite du ‘moyen d’accorder notre Liberté avec la certitude des décrets de Dieu’. La question de savoir s’il existe des choix humains indépendamment de la souveraine grâce de Dieu venait de diviser les catholiques de France en deux camps : les jésuites, soutenus par le haut clergé ainsi que par le Roi, et les jansénistes de Port-Royal, minoritaires mais solidaires autour de brillantes autorités théologiques et intellectuelles telles que Arnault et Pascal. Or les années qui virent Bossuet précepteur du Dauphin coïncident presque exactement avec la Paix de l’Eglise de France (1668-1678). De plus, les jansénistes furent parmi les rares personnes à ne pas entrer en conflit avec Bossuet, même si sa situation à la Cour ne permettait pas à ce dernier d’afficher trop haut l’intérêt qu’il portait à la théologie de Port-Royal. Aussi la richesse du Traité du libre-arbitre réside principalement dans la synthèse fragile mais courageuse (c’est tout de même au futur Roi de France que Bossuet s’adresse), de deux doctrines pourtant farouchement opposées. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion. Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres. Evêque de Meaux depuis 1681, écouté par la cour qui se déplace de Paris et de Versailles pour ses prêches, docteur incontesté de l’Eglise de France, Bossuet s’en prend ici aux libertins, aux mondains, vitupérant contre le mensonge de leur esprit et la vanité de leur vie. Ce texte devait s’intituler Considérations sur les paroles de Saint Jean : ‘N’aimez pas le monde’ mais le neveu de Bossuet, évêque de Troyes et préfacier de cette édition, a préféré l’autre titre, plus sévère. Le lien avec Versailles s’est maintenu jusqu’à la fin de la vie de Bossuet. Il occupait une place essentielle au sein de la cour de France, il était conseiller du Roi en ses conseils et conseiller ordinaire en ses conseils d’Etat. « La conclusion de cette brève étude sur Bossuet un des génies les plus hauts et les plus féconds de notre littérature, n’est-ce pas à La Bruyère qu’il faut l’emprunter : « Orateur, théologien, philosophe… Parlons d’avance le langage de la postérité : un Père de l‘église ». Encore convient-il d’ajouter à cette place : un maître de la langue française qui n’eut peut-être jamais son égal, un de ceux à qui notre pays est le plus redevable de sa magistrature littéraire universelle. » (Rév. D. Delafarge). Prestigieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publication de ces traités. « Jacques-Bénigne Bossuet (1664-1743), neveu du célèbre orateur, devint licencié en théologie, vicaire général de Meaux et abbé de Saint-Lucien de Beauvais, à la mort de son oncle, en avril 1704 ; il fut nommé évêque de Troyes en mars 1716, mais il n’obtint ses bulles que deux ans plus tard, en 1718 ; il se démit de son évêché le 30 mars 1742. L’évêque de Troyes avait hérité de la bibliothèque de son oncle qu’il augmenta considérablement. » (OHR, n°2299). Le présent exemplaire est cité en référence par Olivier-Hermal pour les fers apposés sur sa reliure (OHR, n°2299, fer n°3). Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque armorié ont de tous temps été recherchées des bibliophiles.
1916 P., Nouvelle Librarie Nationale, 1916, 1 vol. in-12 (200 x 125) reliure de l'époque plein chagrin prune, dos à 5 nerfs, auteur, titre et datte en queue dorés, roulette dorée sur les tranches et en encadrement des doublures, couvertures conservées, de (3) ff. (faux-titre, titre et dédicace à Monseigneur Lobbedey) - V pp. (introduction et lettre de l'évêque d'Arras) - 304 pp. - (2) ff. (table et achevé d'imprimer).Dos ayant viré au marron, marges dépassantes légèrement brunies, très bel exemplaire luxueusement relié par ailleurs.
Edition originale de cette biographie de Bossuet.Exemplaire N°1 des 6 exemplaires sur vergé d'Arches (seul grand papier).Au sommaire : Idée générale de la carrière de Bossuet - Bossuet orateur - Bossuet historien - Bossuet humaniste - Bossuet philosophe - Bossuet et la cours de Louis XIV - Bossuet théologien - Bossuet directeur de conscience et évêque - Bossuet et Fénelon. Controverse du quiétisme - Bossuet politique.
Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque ont de tous temps été recherchées des bibliophiles. Paris, Barthélémy Alix, 1731. 2 parties en 1 volume in-12 de 26 pp., (3) ff. de table, 155 pp., (1) f.bl., (1) f. de titre, 218 pp., (6) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, avec roulettes fleurdelysées en pied, filet or sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 168 x 94 mm.
Édition originale de deux traités majeurs de Bossuet. Bibliothèque de Backer, n°998 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°129 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 336 ; Tchemerzine, I, 905 ; Brunet, I, 1139. Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin en 1670 et le Traité du libre-arbitre est l’un des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Le sujet abordé traite du ‘moyen d’accorder notre Liberté avec la certitude des décrets de Dieu’. La question de savoir s’il existe des choix humains indépendamment de la souveraine grâce de Dieu venait de diviser les catholiques de France en deux camps : les jésuites, soutenus par le haut clergé ainsi que par le Roi, et les jansénistes de Port-Royal, minoritaires mais solidaires autour de brillantes autorités théologiques et intellectuelles telles que Arnault et Pascal. Or les années qui virent Bossuet précepteur du Dauphin coïncident presque exactement avec la Paix de l’Eglise de France (1668-1678). De plus, les jansénistes furent parmi les rares personnes à ne pas entrer en conflit avec Bossuet, même si sa situation à la Cour ne permettait pas à ce dernier d’afficher trop haut l’intérêt qu’il portait à la théologie de Port-Royal. Aussi la richesse du Traité du libre-arbitre réside principalement dans la synthèse fragile mais courageuse (c’est tout de même au futur Roi de France que Bossuet s’adresse), de deux doctrines pourtant farouchement opposées. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion. Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres. Evêque de Meaux depuis 1681, écouté par la cour qui se déplace de Paris et de Versailles pour ses prêches, docteur incontesté de l’Eglise de France, Bossuet s’en prend ici aux libertins, aux mondains, vitupérant contre le mensonge de leur esprit et la vanité de leur vie. Ce texte devait s’intituler Considérations sur les paroles de Saint Jean : ‘N’aimez pas le monde’ mais le neveu de Bossuet, évêque de Troyes et préfacier de cette édition, a préféré l’autre titre, plus sévère. Le lien avec Versailles s’est maintenu jusqu’à la fin de la vie de Bossuet. Il occupait une place essentielle au sein de la cour de France, il était conseiller du Roi en ses conseils et conseiller ordinaire en ses conseils d’Etat. Magnifique exemplaire, particulièrement frais et grand de marges (hauteur : 168 mm), conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque d’une qualité rare. Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque ont de tous temps été recherchées des bibliophiles.
Exemplaire à belles marges relié en maroquin doublé de maroquin de Chambolle-Duru. Paris, chez la Veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1689. In-12 de (2) ff., 562 pp., (1) f. de privilège. Plein maroquin brun doublé de maroquin rouge, plats et dos richement ornés aux petits fers, double filet or sur les coupes, riche dentelle dorée sur la doublure, tranches dorées sur marbrures. Chambolle-Duru. 163 x 90 mm.
«Edition originale des six grandes oraisons funèbres de J.-B. Bossuet, réunies en recueil.» (Tchemerzine, I, 862). Elle contient les Oraisons funèbres de Henriette Marie de France, Reine de la Grande-Bretagne; Henriette Anne d’Angleterre, Duchesse d’Orléans; Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, Reine de France et de Navarre; Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine; Messire Michel Le Tellier, Chancelier de France; Louis de Bourbon, Prince de Condé. «Les ‘Oraisons funèbres’ sont les œuvres par lesquelles Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), conquit une gloire universelle. Comme La Fontaine a recréé la fable, on peut dire que Bossuet a réinventé l’oraison funèbre. Il fut toute sa vie un prédicateur; sa carrière lui fut imposée, dès son ordination, par son directeur de conscience, Saint-Vincent de Paul, qui exerça une influence si décisive sur lui qu’il avait coutume de dire qu’il croyait en l’entendant, entendre parler Jésus-Christ lui-même. Ce n’est que parce qu’il devint un orateur célèbre que Bossuet se trouva, dès 1656, dans l’obligation de prononcer des éloges funèbres. On trouve dans les ‘Oraisons funèbres’ non seulement un pathétique qui porte, mais de rudes leçons pour les Grands. Bossuet n’est jamais un plat courtisan: il a le respect de l’histoire et s’il est contraint à d’indispensables ménagements, il demeure fidèle à la vérité et il sait se faire entendre; il demeure avant tout un homme d’Eglise, un évêque. L’orateur sacré est, pour lui, le successeur des prophètes d’Israël, il doit enseigner les Grands et les reprendre. Aussi ces éloges sont-ils, avant tout, l’occasion de solennelles exhortations chrétiennes, car Bossuet, comme l’a dit un de ces biographes, est ‘le catholicisme fait homme’. L’éloquence n’est pour lui qu’un moyen, mais ce moyen il le veut aussi parfait que possible: la simplicité et la noblesse de la langue, l’éclat de son style ne sont rien auprès de cette séduction foudroyante, de cette fascination du verbe qui fond du ciel sur les âmes, qui subjugue et convainc et par quoi Bossuet a mérité d’être appelé ‘l’aigle de Meaux’.» Précieuse édition originale «imprimée en beaux caractères et sur bon papier» dit Brunet, I, 1133. Elle fut réimprimée en 1699, 1704 et de nombreuses éditions suivirent au XVIIIe siècle. Superbe exemplaire à belles marges, relié en maroquin doublé de maroquin par Chambolle-Duru.
édition augmentée des nouvelles additions & variantes de texte Le discours sur l'histoire universelle, écrit par Jacques-Bénigne Bossuet, est une œuvre majeure de la littérature française. Il se compose de deux parties distinctes : "Les époques ou la suite des temps" et "La suite de la religion." Ces deux parties sont des réflexions philosophiques et religieuses sur l'histoire du monde. Les époques ou la suite des temps : Dans cette première partie, Bossuet examine l'histoire du monde depuis la Création jusqu'à son époque (le XVIIe siècle). Il explore les différentes périodes de l'histoire, en mettant en évidence les moments clés et les grandes civilisations, notamment l'Antiquité et l'Empire romain. Bossuet présente une vision providentialiste de l'histoire, suggérant que Dieu dirige les événements de l'histoire pour accomplir son plan divin. La suite de la religion : Dans cette deuxième partie, Bossuet se concentre sur l'histoire du christianisme. Il examine l'expansion du christianisme depuis ses débuts jusqu'à son époque. Bossuet met en avant le rôle central de la religion dans l'histoire humaine et la façon dont elle a influencé les sociétés et les individus. Il insiste sur la continuité de la foi chrétienne à travers les siècles malgré les défis et les changements politiques. En plus de ces deux parties, Bossuet aborde également la question des empires dans son discours. Il traite des grands empires de l'Antiquité, tels que l'Empire romain, en soulignant leur montée et leur chute. Il présente également une perspective chrétienne sur le pouvoir des empires et leur rôle dans l'histoire. Bossuet soutient que les empires sont soumis à la volonté divine et que leur destin est entre les mains de Dieu. Le discours sur l'histoire universelle de Bossuet est une œuvre profonde qui reflète la pensée religieuse et philosophique de son époque. Elle met en avant l'idée que l'histoire est une manifestation de la providence divine et que la religion joue un rôle fondamental dans le développement de l'humanité. Cette œuvre a eu une grande influence sur la pensée politique et religieuse en France et en Europe à l'époque moderne. Tome I. 321pp, Les époques ou la suite des temps - La suite de la religion Tome II. 377pp, Les Empires complet en deux vols gd in8, 210x140, reliés, étiquettes au dos, bel état int. Paris Emler Frères 1829 ref/c96
Exemplaire enrichi d’une vingtaine de corrections manuscrites de l’époque. Paris, Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688. 2 volumes in-4 de : I/ 1 portrait, (20) ff., 506 pp., 17 ff. de table et privilège ; II/ (4) ff., 680 pp., (21) ff. de table et privilège. Qq. corrections manuscrites. Un portrait ajouté au début du volume 1. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées au centre, dos à nerfs finement ornés de filets pleins et pointillés et fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes et intérieure, tranches dorées. Reliure de l'époque. 253 x 182 mm.
Edition originale de l’œuvre marquante de Bossuet dans sa lutte contre le protestantisme. Tchemerzine I, 859, Brunet I, 1135. Cette œuvre figure au sommet de la grande controverse qui oppose Bossuet aux protestants. Pour la première fois Bossuet entend aborder le désaccord sur le plan de l'histoire. Il se propose de démontrer que, si l'église protestante a varié dans sa foi sur des points fondamentaux, elle ne peut être tenue pour l'église véritable. Sa tâche sera donc de prouver par l'histoire que les églises protestantes ont varié dans leur foi et sur des points essentiels. Un grand souci de documentation anime Bossuet puisqu'il va réunir pendant plus de 4 ans les documents historiques au regard desquels il observera une attitude scientifique. Expliquant notamment le mouvement de la Réforme par le caractère des différents réformateurs, Bossuet nous livre des portraits très incisifs et d'une grande vivacité de Luther, Zwingle, Calvin, Melanchton et Cromwell. Ces portraits sont d'une telle acuité qu'ils permettent à l'auteur, selon Lanson, de « prendre place parmi les plus puissants peintres de l'âme humaine ». Cette œuvre écrite sur un ton modéré, eut un succès considérable et suscita notamment deux répliques immédiates : « L'Histoire de la Réforme » par Basnage et Burnet et les « Lettres pastorales...» du ministre Jurieu qui provoquèrent elles-mêmes des réponses de Bossuet : « Défense de l'histoire des variations » en 1691 et les « Six avertissements aux protestants » publiés de 1689 à 1691. Superbe exemplaire enrichi du magnifique portrait de Bossuet à pleine page peint par Rigault et gravé par Edelinck, relié en maroquin parisien de l’époque aux armes et chiffre du procureur général Achille de Harlay (1639-1712), troisième procureur de la plus grande dynastie de magistrats parisiens du XVIe au XVIIIe siècle. Son monogramme ADHCDB (Achille de Harlay, comte de Beaumont, OHR 744) a été doré sur chacun des deux titres. Gendre de Guillaume Ier de Lamoignon, il devient comme son beau-père premier président au Parlement de Paris l'année suivant la parution de l'Histoire des variations. II lègue à sa mort l'immense bibliothèque de famille au collège des Jésuites de Paris. Grimm raconte dans ses mémoires que la bibliothèque avait été léguée par Harlay à la seule condition qu'elle fût rendue publique. Cette clause n’ayant pas été respectée, son héritier revendiqua donc les livres et le Parlement lui donna raison. Les jésuites, cependant, plutôt que de lui remettre la bibliothèque, la vendirent et lui remboursèrent l'équivalent de sa valeur originale... Précieux exemplaire corrigé à l’époque comportant une vingtaine de corrections manuscrites à l’encre portées par Harlay lui-même ou par un des jésuites du collège, dont l'ex-libris est inscrit en tête de chacun des titres (A.D.H.C.D.B. Achille de Harlay, comte de Beaumont, OHR 744).
Edition originale posthume des Méditations sur l’Evangile de Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), composée et adressée aux religieuses de la Visitation de Meaux en 1695. Paris, Pierre-Jean Mariette, 1730-1731. 4 volumes in-12 de: I/ (1) f.bl., 63 pp., (17), 519 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (1) f., 464 pp., (6) ff., (1) f.bl.; III/ (1) f.bl., (2) ff., 454 pp., (8), (1) f.bl.; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 506 pp., (18), (1) f.bl. Reliés en plein maroquin rouge de l’époque, double filet doré d’encadrement sur les plats, armes frappées or au centre, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 163 x 90 mm.
Edition originale posthume des Méditations sur l’Evangile de Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), composée et adressée aux religieuses de la Visitation de Meaux en 1695. Tchemerzine, I, 904 ; Picot, Catalogue Rothschild, 68; Bibliothèque Rahir, n°982; Catalogue du Baron Pichon, n°70 ; Brunet, I, 1139. « Bossuet les appelait alors ‘Réflexions sur l’Evangile’ ; c’est son neveu, l’abbé Bossuet, qui en donna la première édition, à titre posthume, sous le titre de ‘Méditations’, en 1730-1731. Les Méditations font partie du groupe d’ouvrages de piété, qui comprend également l’Elévation à Dieu sur tous les mystères de la religion chrétienne, 1695, et le Traité de la concupiscence, 1694. Ces ouvrages marquent l’époque de la vie de Bossuet où il se retire du monde et se consacre à sa tâche pastorale. Sa pensée aussi se retire en elle-même ; il s’aperçoit qu’il a trop temporisé avec le siècle et il éprouve le besoin de retrouver, dans toute leur pureté, les textes mêmes de la foi. Les Méditations sont un commentaire suivi des paroles prononcées par le Christ, considérées comme formant un unique Discours, qui va des débuts de sa vie publique jusqu’à sa mort ; de là, les sous-titres de l’œuvre : ‘Sermon ou Discours de Notre-Seigneur depuis le dimanche des Rameaux jusqu’à la Cène’. Ces divisions chronologiques sont elles-mêmes subdivisées en journées, qui constituent, chacune, une méditation séparée. Beaucoup moins abstraites et métaphysiques que l’Elévation, les Méditations sont d’une simplicité admirable ; la vigueur de la pensée se mêle à l’onction et à la douceur persuasive du ton. Le style n’y est plus noble et soutenu, mais sans artifices et comme sans apprêts, ce qui ne veut pas dire qu’il soit négligé. Sans doute, c’est ici qu’on trouve le vrai visage de Bossuet, le Bossuet docteur de l’Eglise et mystique, et qu’on découvre le fondement solide sur lequel repose l’édifice de ses prédications et de ses œuvres destinées au public. » Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Charles-Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc (1655-1746), nommé évêque de Marseille en 1684, puis archevêque d’Aix en 1708 et enfin archevêque de Paris en 1729. « La collection de ce bibliophile émérite jouissait, de son temps, d’une grande réputation par la beauté des volumes et l’élégance des reliures » (Guigard, Armorial du Bibliophile, I, 379). Provenance : Charles-Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc (armes frappées sur les plats) ; ex dono manuscrit presque effacé au titre du tome 3 : « Ce livre a été donné à la communauté des Ursulines de Joinville par Madame de St Genis La compaire y étant pensionnaire au mois de mai 1733 » ; ex libris gravé de Claude Gabriel Doüet de Vichy Conseiller au Parlement sur le contreplat de chacun des volumes ; cachet d’appartenance de la Bibliothèque du Grand Séminaire de Versailles apposé sur la p. 121 de chacun des volumes.
Edition originale du fameux Catéchisme de Bossuet. L’exemplaire relié à l’époque aux armes de Charles Maurice Le Tellier, archevêque de Reims et fils de Michel Le Tellier qui signa l’acte de révocation de l’édit de Nantes en 1685 et dont Bossuet prononça l’Oraison funèbre en 1686. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1687. In-12 de (9) ff. y compris le titre portant les armes de l’auteur gravées, 246 pp., (3) pp. Erreurs de pagination sans manque. Relié en plein maroquin noir de l’époque, filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, dos à nerfs orné de filets dorés, filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 147 x 80 mm.
Edition originale du catéchisme de Bossuet. Tchemerzine, I, 853 ; Brunet, I, 1137. “Bossuet est le plus grand maître de la prose française, qui est infiniment supérieure à tout ce qu’on est convenu d’appeler notre poésie. Son langage contient tous les canons de notre parler et remplit magnifiquement notre bouche et notre poitrine. C’est quelque chose comme la Messe Royale de Dumont, si bien adaptée aux poumons de nos vieux chantres. D’autre part, Bossuet est dans notre langage le plus grand des docteurs de la catholicité. Ses ouvrages théoriques sont d’une force, d’une clarté et d’une majesté qui baignent l’âme de lumière et la transportent de joie et d’admiration ». P. Claudel. Le style parfait de ce catéchisme et l’élévation de pensée de l’auteur ravirent le public le plus fruste comme le plus raffiné. Précieux exemplaire spécialement relié à l’époque en maroquin noir aux armes de Charles Maurice Le Tellier, archevêque de Reims (1642-1710), fils de Michel Le Tellier et frère du marquis de Louvois. C’est son père, Michel Le Tellier, qui signa l’acte de révocation de l’édit de Nantes en 1685, deux ans avant la publication de ce Catéchisme de Bossuet. Bossuet avait encouragé la révocation de l’édit de Nantes et son Oraison funèbre de Michel Le Tellier (1686), lui fournit l'occasion de glorifier un des plus grands crimes d'État dont l'histoire fasse mention. « Mgr Le Tellier avait réuni au cours de ses voyages en Italie, en Hollande et en Angleterre un très grand nombre de livres précieux ; sa bibliothèque, composée de 50 000 volumes, entra, par testament, à la bibliothèque de l’abbaye de Sainte-Geneviève » (Olivier, pl. 1756) ; les exemplaires encore en main privée sont d’une grande rareté. Provenance : Charles Maurice Le Tellier (armes frappées sur les plats), Franciscus Ludovicus Vaillant de Bovens, 1706 (ex libris manuscrit sur le titre).
Rare réunion de deux traités de Bossuet en éditions originales composés durant la querelle du quiétisme. Paris, chez Jean Anisson, 1698.2 tomes en 1 volume in-8 de: I/ (2) ff., 148 pp.; II/ (6) ff., 239 pp., (1) p. d’errata. Petite manque dans le coin supérieur d’une p. sans atteinte au texte, petite perforation à peine visible dans la marge blanche inférieure des 10 premières pp. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, fleur-de-lys dorées aux angles, dos à nerfs richement orné, roulette ornée d’une fleur-de-lys frappée en queue du dos, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches rouges. Anciennes restaurations discrètes à la reliure. Reliure de l’époque. 185 x 115 mm.
Rare réunion de deux textes polémiques de Bossuet en éditions originales, composés durant la querelle du quiétisme qui l’opposait à Fénelon. Tchemerzine, I, 879 & 882; Brunet, I, 1138 ; Bibliothèque Rahir n° 336. Le quiétisme est une doctrine mystique qui considère que la communion la plus parfaite avec Dieu n'intervient que lorsque l'âme est en état de quiétude. La querelle qui opposa les quiétistes à Bossuet prend corps dans cet ouvrage où ce dernier réfute avec une violence particulière tous les arguments des quiétistes à la tête desquels se trouvait Fénelon. «À l’intérieur du catholicisme, d’autres tendances se font jour. L‘une va dans le sens mystico-sentimental et propose une religion du cœur, passivement offerte à l’amour divin: il s’agit du quiétisme, défendu par l’archevêque de Cambrai Fénelon (“Explications des Maximes des Saints”, 1697) et popularisé par Mme Guyon dans ses “Torrents spirituels” qui préconisent l’anéantissement de la volonté et l’abandon à l’extase […]. Contre toues ces tendances, internes et externes, Bossuet mène un combat épuisant, où il fait front devant une modernité qu’il juge impie. Il foudroie Fénelon, et le fait condamner à Rome; Mme Guyon est enfermée puis internée.» Peter-Eckhard Knabe, L’aube de la modernité, 1680-1760, p. 434. Cet échange très âpre entre les deux grands orateurs du XVIIe siècle devait se terminer en 1699 par le triomphe de Bossuet qui obtint ainsi l’éloignement de la Cour de Fénelon, et sa condamnation par le Saint-Siège. Cette polémique intervient au moment même où l’influence de Fénelon à la Cour était sans exemple. Impressionné par sa piété, Louis XIV venait de consentir en 1689 à lui confier l’éducation de son petit-fils alors qu’il savait cependant Fénelon hostile à ses idées sur le gouvernement et le Royaume. Parallèlement, l’archevêque de Cambrai venait d’adhérer au quiétisme sous l’influence de Madame Guyon. Cette nouvelle doctrine qui posait en vertus suprêmes la tranquillité de l’âme et sa fusion en Dieu allait rapidement être condamnée par l’Eglise catholique pour ses excès mystiques. «C’est un document d’une importance primordiale sur la lutte que mena l’évêque de Meaux contre le Quiétisme et contre son principal défenseur Fénelon». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698). Précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans son maroquin rouge de l’époque orné de fleurs-de-lys. Provenance: Grand Séminaire de Blois (cachet sur le feuillet de titre).
Versailles, de l'imprimerie de J.-A. Lebel, 1814-1819. 4 + 43 vol. in-8, basane racinée fauve de l'époque, filet à froid en encadrement sur les plats, dos lisse ornée, pièces de titre et de tomaison vermillon, tranches jaunes mouchetées de rouge (épidermures, quelques rousseurs et taches, quelques pâles mouillures).
Édition originale de l'Histoire de Bossuet par le cardinal Louis-François de Bausset. Elle est ornée d'un portrait de Bossuet en frontispice, dessiné par Desenne et gravé par Leroux. Elle comporte la retranscription de nombreuses pièces justificatives ainsi que des lettres du prélat et parfois leurs réponses. Nouvelle édition des Oeuvres complètes. Elles sont également illustrées d'un portrait de Bossuet, le même que celui en tête de sa biographie, en tête de volume. Réunion de deux ouvrages complémentaires embrassant la personnalité et l'oeuvre de Bossuet, reliés ensemble. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Paris, chez la Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688. 2 forts vol. au format in-4 (261 x 192 mm) de 1 f. bl., 20 ff. n.fol., 506 pp., 17 ff. n.fol. et 1 f. bl. ; 1 f. bl., 4 ff. n.fol., 680 pp., 20 ff. n.fol. et 2 ff. bl. Reliures uniformes de l'époque de plein veau marbré havane, triple filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs richement ornés de filets gras à froid, filets dentelés dorés, filets verticaux dorés, caissons d'encadrement dorés, large décor fleuronné doré, semis d'étoiles et de pointillés dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin brun, titre doré, tomaison dorée, large palette dorée en tête et queue, dentelle dorée sur les coupes, tranches jaspées, dentelle intérieure dorée.
Edition originale ; complète des deux volumes la constituant. Ensemble - agréablement relié - agrémenté de larges tout autant que délicats ornements typographiques figuratifs gravés. Marque gravée de l'imprimeur aux deux cigognes répétée sur chacune des pages de titre. Bossuet et Cramoisy s'étant aperçus après l'impression de la présence de coquilles, tous deux s'employèrent alors à les corriger à la plume. On notera ainsi que le présent exemplaire est pourvu de quelques biffures. Cet ouvrage de controverse religieuse - qui demandait à la fois Ie concours du génie et des connaissances les plus profondes dans l'histoire, la religion et la politique, fut achevé en trois ans. Opposé au Protestantisme, Bossuet y expose là l'origine de la Réforme, tout en relatant l'histoire de ses diverses confessions. En outre, il combat ce qu'il considère comme des erreurs, posant ce principe : "La véritable simplicité de la doctrine chrétienne consiste essentiellement à toujours se déterminer, en ce qui regarde la foi, par ce fait certain : hier on croyait ainsi, donc aujourd'hui il faut croira encore de même; car la foi qui change n'est point une foi, elle n'est pas la parole de Dieu, qui est immuable''. Son ambition vise ici à ruiner la prétention des novateurs que de vouloir se rattacher aux premiers jours de la religion. Il s'attache ensuite à montrer que leurs dissidences, entraînant l'instabilité, ont pour effet infaillible de rendre toute doctrine incertaine, et de conduire à l'indifférence en matière de dogme, puis à la négation de tous les dogmes chrétiens. Le ministre Pierre Jurieu répondra à la controverse au travers de diverses lettres ouvertes. La riposte de Bossuet viendra par le livre Avertissements aux protestants sur les lettres du ministre Jurieu contre l'Histoire des variations auxquelles Jurieu répondra de nouveau par l'ouvrage Répliques aux lettres de Jurieu aux avertissements aux protestants sur les lettres du ministre Jurieu contre l'Histoire des variations. Cette polémique n'aura de cesse d'enfler et fera peu à peu perdre la raison à Bossuet. Son dernier ouvrage ''Tu verras, les variation de ta guele si je te croise, Jurieu !'' démontrait l'état d'obsession dans lequel il Bossuet avait sombré. Lequel ouvrage n'aura d'ailleurs jamais été édité. Quoiqu'il en soit, Bossuet déploya en son Histoire des variations des Eglises protestantes, une immense érudition doublé d'un talent supérieur comme dialecticien et comme écrivain. Ce qui fera dire à Villemain que l'ouvrage peut être regardé tel ''le chef-d'oeuvre de la méthode parfaite et de la parole précise et simple, dans l'orateur qui a le plus d'enthousiasme et de génie". Tchemerzine I, Bibliographie d'éditions originales et rares d'auteurs français, 859 - Brunet I, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 1135 - Fournier, Nouveau dictionnaire de bibliographie, p. 83 - Quérard I, La France littéraire, p. 429. Angles et coiffes de queue élimés. Légères tout autant que discrètes altérations superficielles affectant les plats. Rares rousseurs dans le texte. Quelques feuillets légèrement oxydés. Du reste, très belle condition. Peu courant.
BOSSUET Jacques-Benigne. (Dijon, 1627 - Paris, 1704) "DEFENSE DE L'HISTOIRE DES VARIATIONS CONTRE LA REPONSE DE M. BASNAGE MINISTRE DE ROTERDAM PAR MESSIRE JACQUES BENIGNE BOSSUET...". 1691, Paris, J. Anisson. 1 vol. in-12° (164x97 mm) (dimensions pages 157x89 mm) (4) ff. (titre et table), 229 pp., (27) pp. (table). Reliure en veau granité strictement de l'époque. Dos à cinq nerfs avec titre, décorations et fleurons dorés; fer au dauphin en queue du dos. Roulette dorée sur les coupes. Tranches pointillées. Edition Originale, rare. Mors du premier plat fendu et les deux coins supérieur émoussés, mais bel exemplaire, pur. Après des études au collège jésuite de Dijon, Bossuet complète sa préparation à Paris. Ordonné prêtre, il se fait une réputation pour ses sermons et ses panégyriques de saints. Il prêche un Avent et un Carême devant la Reine-mère et devant le Roi. Il opère un grand nombre de conversions parmi les protestants. Nommé évêque de Condom, il devient ensuite précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV. Il prononce plusieurs oraisons funèbres demeurées des chefs-d'oeuvre et des modèles d'éloquence. Devenu évêque de Meaux (d'où la périphrase "l'Aigle de Meaux" pour le désigner), il unit à son activité épiscopale celle de théologien et se lance dans les controverses contre les protestants. Ce livre est une réponse de Bossuet aux critiques de Henri Basnage de Beauval et des protestants à son "Histoire des variations des Eglises protestantes" publié trois ans auparavant, en 1688. Dans le premier ouvrage Bossuet "retraçant l'histoire de la Réforme protestante... énumère les différentes confessions réformées et peint le portrait de leurs fondateurs... sans leur accorder la moindre inspiration divine. Au contraire, tirant argument de leur pluralité, il dénonce ce qu'il considère comme leur incapacité à former un ensemble homogène, signe de leur hérésie". Provenance: Ex libris manuscrit ancien de De Barthelet au verso du premier f. de garde. Ex libris armorié gravé (trois fleurs de lys avec bases de masques et écus entre deux indiens) de l'époque au verso du premier plat. Ancienne découpe de catalogue de 1965, avec description de l'exemplaire, collée à l'intérieur du second plat. (Tchemerzine, II, p. 392) (LCPCREL-0002) (150,00 Euros)
(www.cepays-ci.com)
P., Lecène, Oudin, 1894, in 12 broché, XII-522 pages.
L'homme et l'écrivain - L'orateur - L'éducation du Dauphin - Les idées politiques de Bossuet - Bossuet historien - Théologie et controverses religieuses - Bossuet évêque de Condom et de Meaux - Bossuet directeur de conscience - La philsoophie de Bossuet. PHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
A Paris, chez Ant. Aug. Renouard - An X - 1802 - xv, 228 et 243 pages. Portrait frontispice de l'auteur par Aug. St. Aubin.Reliure plein veau raciné de l'époque. Dos lisse orné et doré. Pièces de titre et de tomaison noires. Large dentelle dorée encadrant les plats. Roulette bordant les contreplats. Tranches dorées. Un mors fendillé au T2. Quelques mouillures centrales au T2. Pas de rousseur. Bon état. Format in-12°(16x10).Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé parfois l'Aigle de Meaux (1627-1704), était un homme d'Église, Évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français. Certains voient en lui "le plus grand orateur, peut-être que le monde ait connu".C'est Voltaire, au siècle des Lumières, qui a surnommé Bossuet l'Aigle de Meaux. L'aigle est l'un des rares oiseaux capables de voler face au soleil sans être ébloui. Or Bossuet était un évêque irrévérencieux, seul homme religieux à tenir tête à Louis XIV, le Roi-Soleil, à qui il a notamment lu un sermon sur les devoirs des riches envers les pauvres. Jacques Bénigne Bossuet, nommé évêque de Meaux en 1681, n'a jamais connu ce surnom d'Aigle de son vivant.
[Chez Sébastien Mabre-Cramoisy] - BOSSUET, Jacques-Bénigne ; FLECHIER, Esprit ; BOURDALOUE, Louis ; CASTILLON, André ; NICOLAS DE DIJON, R. P.
Reference : 64553
(1685)
1 vol. in-4 reliure début XXe demi-toile bordeaux (22 x 16,5 cm), [ Oraison Funèbre de tres-haut & tres-puissant Prince, Henri de la Tour-d'Auvergne, Vicomte de Turenne, par Fléchier], s.l.n.d., 55 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de tres-haute et tres-puissante Princesse Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine [par Bossuet ], s.l.n.d. [ Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1685 ], 59 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de Madame Marie de Wignerod Duchesse d'Aiguillon, Pair de France, prononcée en l'Eglise des Carmélites de la ruë Chapon le 12 jour d'Aoust 1675, par Monsieur l'Abbé Fléchier, Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, Paris, [ 1676 ], 1 f., 42 pp. [ Suivi de : ] Eloge Funèbre du très haut très puissant et très excellent Prince Henri de Bourbon Prince de Condé et premier Prince du Sang [par Louis Bourdaloue ], s.l.n.d. [ Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1684 ], 63 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre prononcée aux Obsèques de feu Monseigneur Le Cardinal de la Rochefoucault dans l'Eglise de Saint Geneviève le XXXI de Mars M.DC.XLV. Par le R.P. André Castillon, Chez Gaspar Meturas, Paris, 1645, 3 ff., 47 pp. [ Suivi de : ] Le Pontife de la Justice ou Eloge Funèbre de Messire Pierre Scarron Evesque et Prince de Grenoble. Prononcée dans l'Eglise Cathédrale de Nostre-Dame de Grenoble le 13 Février 1668 par le R.P. Nicolas de Dijon, Capucin, Chez R. Philippes, A Grenoble, 1668, 2 ff., 50 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de Marie Terese d'Austriche Reine de France et de Navarre [ par Fléchier ], s.l.n.d., 46 pp. et 1 f.
Recueil de 7 oraisons funèbres, toutes en édition originale, dont la rare édition originale de l'extraordinaire oraison funèbre d'Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine par Bossuet. Il y relate la conversion en 1671 de l'ancienne frondeuse et libertine que fut la princesse, évoquant notamment son songe de la rencontre avec l'aveugle-né, et commence ainsi son discours : "Monseigneur, Je voudrois que toutes les ames éloignées de Dieu ; que tous ceux qui se persuadent qu'on ne peut se vaincre soy-mesme, ni soûtenir la constance parmi les combats & les douleurs ; tous ceux enfin qui désespèrent de leur conversion ou de leur perserverance fussent presents à cette assemblée". Et il rapporte les propres propos de la princesse lisant Isaïe : "Elle crut entendre une voix douce & paternelle qui luy disoit "Je t'ay ramenée des extrémitez de la terre, des lieux les plus éloignez ; des voyes détournées, où tu te perdois, abandonnée à ton propre sens, si loin de la celeste patrie, & de la veritable voye qui est Jesus-Christ". Le recueil contient également 3 oraisons par Fléchier et une par Bourdaloue. Les 4 oraisons pour lesquelles le descriptif mentionne "s.l.n.d." à savoir l'oraison de Bossuet, deux oraisons de Fléchier et l'oraison de Bourdaloue n'ont pas leur page de titre, la date de l'oraison de la duchesse d'Aiguillon a été coupée par le massicot. Bon ensemble (mq. 4 feuillets de titre, qq. annotations à la plume, bon exemplaire par ailleurs). Prix en l'état. Tchemerzine, II, 373 (Bossuet) ; Tchemerzine, 252, 258 (Fléchier) ; Tchemerzine, 92 (Bourdaloue)
1 vol. in-12 br., qques ill. noir et blanc, Les Amis de Bossuet, Meaux, 1979, 44 pp. Au sommaire : le musée-bibliothèque des "Amis de Bossuet" ; chroniques des journées de Dijon ; la genèse d'un chapitre, laissé inédit, de "Discours sur l'histoire universelle"(Thérèse Goyet) ; bibliographie Bossuet
Etat très satisfaisant (lég. rouss. en bords de couv., très bon état par ailleurs).
[Outhenin-Chalandre Fils] - BOSSUET, Jacques-Bénigne ; (BAUSSET, Cardinal Louis-François de)
Reference : 59480
(1840)
20 vol. in-8 reliure de l'époque demi-basane blonde, dos lisse orné, Outhenin-Chalandre Fils, Besançon, Paris, 1840-1841. Titre complet : Oeuvres Complètes de Bossuet (20 Tomes - Complet) Tome : Ecriture sainte: Liber Psalmorum ; Veteris et Novi Testamenti cantica ; Supplenda in Psalmos ; Proverbia ; Ecclesiastes ; Canticum canticorum ; Sapientia ; Ecclesiasticus ; Explication de la prophétie d'Isaïe ; Explication du Psaume XXI ; 2 : Ecriture sainte: L' Apocalypse avec une explication ; Avertissement aux protestants ; De excidio Babylonis ; Réflexions morales ; Lettres et instructions sur le Nouveau Testament ; 3 : Controverse, piété : Défense de la tradition et des saints pères ; Instruction sur la lecture de l'écriture sainte ; Sur les trois Magdeleines ; Élévations sur les mystères ; 4 : Piété : Méditations sur l'Évangile ; Traité de la concupiscence ; Opuscoles ; 5 : Sermons: Avent ; Carême ; 6 : Sermons : Carême ; Fêtes et dimanches ; Fêtes de la Sainte Vierge ; 7 : Sermons : Fêtes ; Panégyriques ; État religieux ; Oraisons funèbres ; 8 : Administration: Catéchisme de Meaux ; Prières ecclésiastiques ; Ouvrages pour le diocèse de Meaux, pour le clergé de France ; 9 : Éducation : Traité du libre arbitre ; Discours sur l'histoire universelle et suite ; Lettre à Innocent XI et réponse ; Connoissance de Dieu et de soi-même ; Politique tirée de l'Écriture ; 10 : Controverse : Histoire des variations ; Avertissements aux protestants ; 11 : Controverse : Suite des avertissement aux protestants ; Exposition de la doctrine de l'Église catholique ; Fragments sur diverses matières de controverse ; 12 : Controverse : Instructions pastorales sur les promesses de l'Église ; Réfutation du catéchisme du sieur Paul Ferry ; Conférence avec M. Claude, etc. ; Traité de la commun. sous les deux espèces ; Défense de la tradition sur la communion sous une espèce ; 13 : Controverse : Explication de la messe ; Lettres pastorales ; Projets de reunion entre les catholiques et les protestants ; 14 : Controverse. Ouvrages sur le quiétisme: Instructions sur les états d'oraison ; Tradition des nouveaux mystiques ; Pièces diverses sur la doctrine de M. de Cambrai ; 15 : Controverse. Ouvrages sur le quiétisme: Mystici in tuto ; Schola in tuto ; Quietismus redivivus ; Relation sur le quiétisme, etc. ; Condamnation du Livre des maximes des saints ; Defesio declarations conventus cleri Gallicani ; 16 : Controverse: Defesio declarations conventus cleri Gallicani. Corollarium et appendix ; 17 : Correspondance: Lettres et mélanges ; Maximes et réflexions sur la comédie ; Lettres de piété et de direction ; 18 : Correspondance: Lettres de piété et de direction ; Lettres sur l'affaire du quiétisme ; 19 : Correspondance: Lettres sur l'affaire du quiétisme ; Lettres diverses ; Lettres inédites ; Table générale des matières ; 20 : Histoire de Bossuet, évêque de Meaux composée sur les manuscrits originaux par le cardinal de Bausset ; nouv. éd. contenant une notice historique sur la vie et les ouvrages de l'auteur, ainsi qu'une table générale des matières.
Exemplaire bien complet des 20 volumes, dont le dernier est composé de la vie de Bossuet par Bausset (la table générale des matières se trouve dans le tome 19). Etat très satisfaisant (griffures au dos du tome 7, dos passés , bon état par ailleurs)
- Pour Relation sur le quiétisme , Chez Jean Anisson, Paris, 1698- Pour Réponse au premier mémoire , lieu non precisé, 1717- Pour MEMOIRE DANS LEQUEL ON EXAMINE, lieu non precisé, 1717- Pour ACTES DE l’APPEL INTERJETTÉ, lieu non précisé, 16 mars 1717
Un volume in-8°, reliure rigide éditeur plein cuir de l’époque, avec un dos à 5 nerfs, avec une unique pièce de titre (”PIÈCES DIVERSES”). Ce titre s’explique par la présence dans un même volume de 4 textes relatifs à une crise grave de l’église française entre la fin du 17ème et les débuts du 18 ème, celle d’un risque de schisme face à la propagation du QUIÉTISME , du JANSÉNISME rt du Gallicanisme. Et le propriétaire de ce livre, sans doute partisan de l’opposition au PAPE Clément XI (auteur de la Bulle UNIGENITUS ( sept 1713) a pu regrouper sur ce sujet les divers textes qu’il avait en sa possession. *-RELATION SUR LE QUIÉTISME , par Messire Jacques Bénigne BOSSUET, Evêque de Meaux, Conseiller du Roy en ses Conseils, & ordinaire en son Conseil d’Éstat, cy-devant Précepteur de Monseigneur le Dauphin, Premier Aumosnier de Madame la Duchesse de Bourgogne. C’est l’édition originale de ce texte majeur de 148 pages, dont la première est la page titre et la deuxième une page intitulée “Table des sections”. La lecture de ce texte dans lequel BOSSUET , Évêque de Meaux, et défenseur ardent de l’Église catholique romaine et de son chef, le Pape, s’exprime de façon très personnelle et donne une large idée des étapes du conflit qui l’opposa à FÉNELON, Évêque de CAMBRAI, à propos du Quiétisme, des actes et écrits de Madame Guyon ( lesquels eurent on le sait, une grande influence sur FENELON) . Un conflit d’où FENELON sortit vaincu.*-Le 2ème texte consiste en une RÉPONSE AU PREMIER MÉMOIRE PRÉSENTÉ À Mr LE REGENT PAR PLUSIEURS CARDINAUX, ARCHEVÊQUES, ÉVÊQUES, contre plusieurs Chapitres, Curés & universités, avec la profession de foi de Monsieur RAVECHET, Syndic de Sorbonne, ou de la Faculté de théologie de Paris . Ce MÉMOIRE de 28 pages, non signé, adressé au RÉGENT Philippe d’Orléans exprime lui aussi une totale opposition au Jansénisme en train de renaître après la mort de LOUIS XIV malgré la bulle UNIGENITUS du PAPE CLEMENT XI supposée mettre un terme à la progression des idées jansénistes. Il se termine par une Profession de Foy de son auteur rédigée à la veille de sa mort, laquelle confirme sa position : « Je confesse hautement devant Dieu et devant les hommes, et à la face du Ciel & de la terre, que je ne reconnais qu’une seule religion véritable, qui est la Catholique & Romaine, dans laquelle Dieu m’a fait la grâce de naître et de vivre, et que dans cette religion, il n’est qu’une seule Église dont le Pape est le Chef visible, comme étant le successeur de Saint-Pierre et le Vicaire de Jésus-Christ etc.. ». Ce Mémoire, « seconde édition, revue, corrigée & augmentée » est daté du 13avril 1717 et compte 28 pages.*- Le Troisième texte (160 pages) est “MEMOIRE DANS LEQUEL ON EXAMINE CES DEUX QUESTIONS. 1 : Si l’Appel interjetté au futur Concile général de la Constitution UNIGENITUS par quatre évêques de France, auquel d’autre Évèques, plusieurs Facultés, Chapitres d’Eglise Cathédrales & Collegiales, Communautés régulières & un grand nombre de chanoines , & de Cures du Royaume ont adhéré, est légitime & canonique. 2 : Quels sont les effets de cet Appel ». Ce Mémoire est particulièrement intéressant en ce sens qu’il commente en l’argumentant de façon parfaite la position des Évêques et autres nombreux opposants dans un Appel (dont le texte est reproduit intégralement dans le dernier des textes de ce volume) contre la bulle UNIGEITUS), lequel Appel demande la convocation d’un Concile, soutient que l’autorité d’un Concile aurait autorité sur celle du Pape ( qui a largement exprimé son opposition à ce Concile dans sa bulle de 1713 (UNIGENITUS), bulle dans laquelle il condamnait formellement les idées d’un des théoriciens du Jansénisme en vogue (Pasquier QUESNEL) mais aussi celles des partisans du Gallicisme . Ce Mémoire , qui n’est pas signé et qui, selon son auteur dans son Avertissement de la seconde édition (datée comme la 1ère de l’année 1717), a été « rédigé avec une telle précipitation qu’il s’y est glissé un grand nombre de fautes » , est donc présenté ici dans une seconde édition « revue, corrigée et augmentée. » Ce Mémoire compte 160 pages.*-4ème texte: ACTE D’APPEL INTERJETTÉ au 1er mars 1717. Il s’agit de 62 pages à double colonnes, l’une en latin, l’autre en français.On peut voir ici le texte de l’Appel que 4 Évêques publièrent le 1er mars 1717 contre la bulle UNIGENITUS demandant que celle-ci soit rapportée ou au moins discutée. Cet APPEL rallia un grand nombre d’évêques et prélats qu’on appela ‘les Appelants”” (on estime leur nombre à 7000. Mais le REGENT Philippe d’Orléans décida de soutenir la papauté et d’imposer aux “Appelants”, non sans mal, en 1719, ce qu’on appela un ACCOMMODEMENT...Notre livre, malgré quelques traces d’âge, se trouve dans un ÉTAT TRÈS SATISFAISANT
"Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ qui parait en 1681 est un éblouissant chef-d’œuvre qu’on a pu comparer à ‘La Cité de Dieu’ de Saint Augustin et qui se présente comme une philosophie de l’histoire, depuis les origines jusqu’à l’époque chrétienne." Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681. In-4 de (1) f., 561 pp., (7). Relié en veau blond glacé de l’époque, triple filet doré d’encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, double filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 257 x 188 mm.
Edition originale. Tchemerzine, I, 842. « Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ qui parait en 1681 est un éblouissant chef-d’œuvre qu’on a pu comparer à ‘La Cité de Dieu’ de Saint Augustin et qui se présente comme une philosophie de l’histoire, depuis les origines jusqu’à l’époque chrétienne. Très informé, fondé sur une multitude de faits, sur une connaissance de l’histoire, particulièrement de l’histoire romaine, aussi complète qu’on la pouvait avoir à cette date, il a pour idée centrale que Dieu gouverne le monde dans le respect de la liberté humaine. « Ce qui est hasard à l’égard de nos conseils incertains est un dessein concerté dans un conseil plus haut, c’est-à-dire dans ce conseil éternel qui renferme toutes les causes et tous les effets dans un même ordre ». De bons esprits continuent de tenir le ‘Discours’ pour l’œuvre capitale de Bossuet et aussi pour une des œuvres capitales de la littérature française. Montesquieu ne l’a pas éclipsée. Elle est unique par la majestueuse grandeur des vues et la précision contrôlée du détail. Si cette œuvre grandiose a marqué dans l’histoire de l’esprit humain, elle a marqué aussi une étape dans l’histoire de l’esprit de Bossuet. Elle a formé en lui, peut-on dire, l’historien au sens moderne du mot ». Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ est aussi un cours d’histoire générale qui fut écrit uniquement pour l’éducation du dauphin. Fondé sur la Révélation, il embrasse toute la suite des temps qui se sont écoulés depuis la création du monde jusqu’à l’empereur Charlemagne. « Il se divise en trois parties ; la première s’intitule ‘Les époques’ ; la seconde, ‘La suite de la religion’ et la troisième ‘Les empires’. » Dans la première, l’auteur s’attache à résumer dans l’ordre chronologique les principaux événements dont le monde fut alors le théâtre. Dans la seconde, il aborde la religion chrétienne : exaltant sa marche progressive, il montre comment, préparée par Moïse, elle aboutit au triomphe de l’Eglise. Dans la dernière, il étudie les empires de l’antiquité : les causes de leur grandeur et de leur décadence, leur lente destruction mutuelle, leur unification enfin par les Romains – laquelle devait faciliter la diffusion de l’Evangile. » « Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ fait grand honneur à son auteur dans la mesure même où il nous permet d’admirer les incroyables ressources de son génie. Il ne s’agit pas seulement de ce style plein d’antithèses qui fait de lui le plus grand de nos prosateurs. Mais du fond même de l’ouvrage : la richesse de l’information n’a d’égale ici que l’ampleur de la conception. Qu’on y ajoute la sûreté de l’analyse. D’où il suit que, mis à part l’objectif et les moyens, Bossuet se révèle ici le précurseur de Montesquieu ». Précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans sa première reliure en veau blond glacé de l’époque. Provenance : du Cabinet de livres de M.A.P. de Fontenay Seigneur de Sommant, Noiron, Président et Lieutenant Général au Baillage et Siège Présidial d’Autun (ex libris gravé daté de 1770).
Garnier frères, s.d. (1920), 2 vol. in-12, viii-476 et 607 pp, suivi de la Défense de l’Histoire des variations, reliures demi-chagrin brun foncé, dos lisses ornés en long, titres dorés (rel. de l'époque), dos uniformément passés (maintenant acajou), bon état
L'Histoire des variations des Églises protestantes est un ouvrage anti-protestant, commencé en 1682 et publié en 1688 à Paris. Il comprend quinze livres. — "Il n’est pas inutile de se rappeler le contexte dans lequel paraît, en 1688, "l’Histoire des variations protestantes" de Bossuet. L’œuvre s’inscrit dans un vaste mouvement de lutte anti-protestante qui a repris vigueur au lendemain de la Paix de Nimègue (1678). Ayant mis un terme à la guerre de Hollande, Louis XIV peut se consacrer à la politique intérieure et tenter de résoudre pour de bon un conflit qui déchire la France depuis des décennies. Appuyé par l’Église, il va forcer les Protestants qui résistent encore à revenir à la foi catholique, avec des méthodes de plus en plus brutales : en 1681, les dragonnades commencent en Poitou, s’étendent au Languedoc et au Béarn. Mais on combat aussi les Réformés à coups de publications ; on essaie de convaincre ces hérétiques de leur erreur et ceux-ci, bien entendu, répliquent aux « convertisseurs ». L’Histoire des variations paraît trois ans après la révocation de l’édit de Nantes. Louis XIV voulait convertir les Protestants par la force, l’évêque de Meaux va tenter de les ramener au bercail par la persuasion en leur montrant l’inconsistance, l’instabilité de leur doctrine. Or, « les variations dans la foi [sont une] preuve certaine de fausseté ». Et pour rendre sa démonstration plus convaincante, Bossuet s’engage à n’utiliser que des documents d’origine réformée, que ses adversaires ne pourront pas récuser. Il faut reconnaître, d’ailleurs, qu’il a mené cette heuristique des sources avec le plus grand soin. Il a consulté la plupart des textes officiels émanant des différentes Eglises protestantes, luthérienne, calviniste, anglicane, zwinglienne ; il cite des lettres, d’Érasme, de Calvin, de Mélanchton. Il connaît aussi, bien entendu, les historiens qui l’ont précédé, A. d’Aubigné, La Popelinière, Th. De Bèze, de Thou... Bossuet construit son Histoire sur un plan chronologique. Le livre Ier couvre les années 1517-1520 , le second, les années 1520-1529, et ainsi de suite, avec toutefois des interruptions comme au livre V, où l’auteur se livre à des « Réflexions générales sur les agitations de Melanchton et sur l’état de la Réforme » ; au livre XI, où il revient en arrière pour traiter des prédécesseurs de la Réforme, Albigeois, Vaudois, Viclefistes et Hussites ; au livre XIII, entièrement consacré à la doctrine sur l’Antéchrist depuis Luther jusqu’au temps présent. Le livre XIV discute d’une nouvelle publication du ministre Jurieu sur l’union des Calvinistes avec les Luthériens. Le livre XV constitue le couronnement de l’ouvrage : c’est la démonstration de la fermeté inébranlable de l’Église catholique. Il est assez normal que "l’Histoire des variations des Églises protestantes" ait été très mal accueillie dans les milieux protestants. De Rotterdam, le pasteur Pierre Jurieu consacre désormais les "Lettres pastorales" qu’il adressait à ses coreligionnaires restés en France à une vigoureuse défense des thèses calvinistes. L’évêque de Meaux lui réplique longuement dans ses "Avertissements aux Protestants sur les Lettres du ministre Jurieu" (1689-1691). Un autre pasteur français réfugié en Hollande, J. Basnage, publie en 1690 une "Histoire de la religion des Églises réformées pour servir de réponse à l’Histoire des variations des Églises protestantes de M. de Meaux" ; d’Angleterre aussi arrive une censure du "Discours", signée G. Burnet. Bossuet associe ses deux adversaires dans sa réplique, "Défense de l’Histoire des variations" (ce texte figure à la suite du XVe et dernier livre de l’Histoire des variations dans l’édition Garnier)." (Jean-Marie Hannick)
A Versailles, de l'Imprimerie de J.A. Lebel, 1821, série incomplète (manque le tome 21) de 29 volumes /30 de 105x170 mm environ, de 400 à 600 pages par volumes, pleine basane racinée havane, dos lisses portant titres et tomaisons dorés sur pièces de titres cerises et noires, coupes dorées, encadrements des plats d'une frise et un filet doré, gardes marbrées, tranches finement mouchetées de rouge. Epidermures, frottements sur les coupes et coiffes, coins émoussés, 5 coiffes ébréchées, des rousseurs, bon état pour le reste.
Jacques-Bénigne Bossuet (surnommé parfois l'Aigle de Meaux), né le 27 septembre 1627 à Dijon (France) et décédé le 12 avril 1704 à Paris) était un homme d'Église, Évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français. Certains voient en lui « le plus grand orateur peut-être que le monde ait connu. » Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris, Librairie de Louis Vivès, éditeur, (Besançon, Impr.d’Outhenin Chalandre) 1862 - 1867, in-8vo, Tome premier avec le frontispice gravé (Bossuet debout tenant un livre), 1 dépl. avec divers écritures de Bossuet, qqs rousseurs ou brunissures par-ci par-là, Relié demi-cuir d’époque, dos à quatre nerfs orné de titre et des filets or. Pages de garde en papier dominoté bleu veiné / blanc /brun. Bel exemplaire.
L’une des meilleures éditions collectives de Bossuet. La table générale des mtières occupe le tome XXXI. Ex. dans une reliure solide et bien conservée (texte selon une pièce de catalogue d’un confrère en 1957 collée sur le faux-titre du t. I )- image disp
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Paris, Louis Guérin et Jean Boudot, 1694. 2 ouvrages en 1 vol. in-12, veau fauve granité, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l'époque. Bel exemplaire. (4) ff., 152 pp.; 163 pp., (1) p. et un état supplémentaire des ff. K2 (pp.115-116) et E2 (pp. 51-52). Quelques rousseurs, peu nombreuses.
Rare réunion des deux principales attaques de la querelle de la comédie. Edition originale, de toute rareté, déjà signalée comme « devenue très rare » dans le catalogue Filippi (1861). Texte capital de Bossuet dans lequel sont impitoyablement condamnés aussi bien les comédies que les comédiens, et même les tragédies de Racine et de Corneille. « nulle part peut-être mieux que dans [ce libelle] n'apparaît ce qu'on pourrait appeler l'esprit de Bossuet à Meaux » (Grente), l'évêque vieillissant se rapprochant de plus en plus de l'austérité des jansénistes. Ce texte de controverse était une réponse à la Lettre dun Théologien (de Gaffaro) que Boursault avait publiée en tête de lédition de ses Comédies de 1694, et dans laquelle il faisait lapologie du Théâtre. Bossuet et Le Brun réfutèrent aussitôt cette théorie, jetant lanathème sur le Théâtre et les comédiens, et comparant ces derniers à des prostituées. Tchemerzine II, 396 ; Cioranescu, 14058 ; Soleinne V, n°21 ; De Filipi, 202. Edition originale du Discours de Lebrun contre la Comédie, l'une des attaques les plus virulentes avec celle de Bossuet. Il fut réimprimé en 1731. Cioranescu, 41206; Soleinne V, n°19; De Filippi, 201.
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