Relié à l’époque en maroquin rouge aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publications de ces traités. Paris, Barthélémy Alix, 1731. 2 parties en 1 volume in-12 de 26 pp., (3) ff. de table, 155 pp., (1) f.bl., (1) f. de titre, 218 pp., (6) ff. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, grandes armes frappées or au centre, dos à nerfs richement orné, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 162 x 92 mm.
Edition originale de deux traités majeurs de Bossuet. Bibliothèque de Backer, n°998 ; Bulletin Morgand et Fatout, n°129 ; Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 336 ; Tchemerzine, I, 905 ; Brunet, I, 1139. Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin en 1670 et le Traité du libre-arbitre est l’un des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Le sujet abordé traite du ‘moyen d’accorder notre Liberté avec la certitude des décrets de Dieu’. La question de savoir s’il existe des choix humains indépendamment de la souveraine grâce de Dieu venait de diviser les catholiques de France en deux camps : les jésuites, soutenus par le haut clergé ainsi que par le Roi, et les jansénistes de Port-Royal, minoritaires mais solidaires autour de brillantes autorités théologiques et intellectuelles telles que Arnault et Pascal. Or les années qui virent Bossuet précepteur du Dauphin coïncident presque exactement avec la Paix de l’Eglise de France (1668-1678). De plus, les jansénistes furent parmi les rares personnes à ne pas entrer en conflit avec Bossuet, même si sa situation à la Cour ne permettait pas à ce dernier d’afficher trop haut l’intérêt qu’il portait à la théologie de Port-Royal. Aussi la richesse du Traité du libre-arbitre réside principalement dans la synthèse fragile mais courageuse (c’est tout de même au futur Roi de France que Bossuet s’adresse), de deux doctrines pourtant farouchement opposées. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion. Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres. Evêque de Meaux depuis 1681, écouté par la cour qui se déplace de Paris et de Versailles pour ses prêches, docteur incontesté de l’Eglise de France, Bossuet s’en prend ici aux libertins, aux mondains, vitupérant contre le mensonge de leur esprit et la vanité de leur vie. Ce texte devait s’intituler Considérations sur les paroles de Saint Jean : ‘N’aimez pas le monde’ mais le neveu de Bossuet, évêque de Troyes et préfacier de cette édition, a préféré l’autre titre, plus sévère. Le lien avec Versailles s’est maintenu jusqu’à la fin de la vie de Bossuet. Il occupait une place essentielle au sein de la cour de France, il était conseiller du Roi en ses conseils et conseiller ordinaire en ses conseils d’Etat. « La conclusion de cette brève étude sur Bossuet un des génies les plus hauts et les plus féconds de notre littérature, n’est-ce pas à La Bruyère qu’il faut l’emprunter : « Orateur, théologien, philosophe… Parlons d’avance le langage de la postérité : un Père de l‘église ». Encore convient-il d’ajouter à cette place : un maître de la langue française qui n’eut peut-être jamais son égal, un de ceux à qui notre pays est le plus redevable de sa magistrature littéraire universelle. » (Rév. D. Delafarge). Prestigieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand orateur et responsable de la publication de ces traités. « Jacques-Bénigne Bossuet (1664-1743), neveu du célèbre orateur, devint licencié en théologie, vicaire général de Meaux et abbé de Saint-Lucien de Beauvais, à la mort de son oncle, en avril 1704 ; il fut nommé évêque de Troyes en mars 1716, mais il n’obtint ses bulles que deux ans plus tard, en 1718 ; il se démit de son évêché le 30 mars 1742. L’évêque de Troyes avait hérité de la bibliothèque de son oncle qu’il augmenta considérablement. » (OHR, n°2299). Le présent exemplaire est cité en référence par Olivier-Hermal pour les fers apposés sur sa reliure (OHR, n°2299, fer n°3). Les éditions originales de Bossuet conservées en maroquin de l’époque armorié ont de tous temps été recherchées des bibliophiles.
Exemplaire à belles marges relié en maroquin doublé de maroquin de Chambolle-Duru. Paris, chez la Veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1689. In-12 de (2) ff., 562 pp., (1) f. de privilège. Plein maroquin brun doublé de maroquin rouge, plats et dos richement ornés aux petits fers, double filet or sur les coupes, riche dentelle dorée sur la doublure, tranches dorées sur marbrures. Chambolle-Duru. 163 x 90 mm.
«Edition originale des six grandes oraisons funèbres de J.-B. Bossuet, réunies en recueil.» (Tchemerzine, I, 862). Elle contient les Oraisons funèbres de Henriette Marie de France, Reine de la Grande-Bretagne; Henriette Anne d’Angleterre, Duchesse d’Orléans; Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, Reine de France et de Navarre; Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine; Messire Michel Le Tellier, Chancelier de France; Louis de Bourbon, Prince de Condé. «Les ‘Oraisons funèbres’ sont les œuvres par lesquelles Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), conquit une gloire universelle. Comme La Fontaine a recréé la fable, on peut dire que Bossuet a réinventé l’oraison funèbre. Il fut toute sa vie un prédicateur; sa carrière lui fut imposée, dès son ordination, par son directeur de conscience, Saint-Vincent de Paul, qui exerça une influence si décisive sur lui qu’il avait coutume de dire qu’il croyait en l’entendant, entendre parler Jésus-Christ lui-même. Ce n’est que parce qu’il devint un orateur célèbre que Bossuet se trouva, dès 1656, dans l’obligation de prononcer des éloges funèbres. On trouve dans les ‘Oraisons funèbres’ non seulement un pathétique qui porte, mais de rudes leçons pour les Grands. Bossuet n’est jamais un plat courtisan: il a le respect de l’histoire et s’il est contraint à d’indispensables ménagements, il demeure fidèle à la vérité et il sait se faire entendre; il demeure avant tout un homme d’Eglise, un évêque. L’orateur sacré est, pour lui, le successeur des prophètes d’Israël, il doit enseigner les Grands et les reprendre. Aussi ces éloges sont-ils, avant tout, l’occasion de solennelles exhortations chrétiennes, car Bossuet, comme l’a dit un de ces biographes, est ‘le catholicisme fait homme’. L’éloquence n’est pour lui qu’un moyen, mais ce moyen il le veut aussi parfait que possible: la simplicité et la noblesse de la langue, l’éclat de son style ne sont rien auprès de cette séduction foudroyante, de cette fascination du verbe qui fond du ciel sur les âmes, qui subjugue et convainc et par quoi Bossuet a mérité d’être appelé ‘l’aigle de Meaux’.» Précieuse édition originale «imprimée en beaux caractères et sur bon papier» dit Brunet, I, 1133. Elle fut réimprimée en 1699, 1704 et de nombreuses éditions suivirent au XVIIIe siècle. Superbe exemplaire à belles marges, relié en maroquin doublé de maroquin par Chambolle-Duru.
Edition originale posthume des Méditations sur l’Evangile de Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), composée et adressée aux religieuses de la Visitation de Meaux en 1695. Paris, Pierre-Jean Mariette, 1730-1731. 4 volumes in-12 de: I/ (1) f.bl., 63 pp., (17), 519 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (1) f., 464 pp., (6) ff., (1) f.bl.; III/ (1) f.bl., (2) ff., 454 pp., (8), (1) f.bl.; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 506 pp., (18), (1) f.bl. Reliés en plein maroquin rouge de l’époque, double filet doré d’encadrement sur les plats, armes frappées or au centre, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque. 163 x 90 mm.
Edition originale posthume des Méditations sur l’Evangile de Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), composée et adressée aux religieuses de la Visitation de Meaux en 1695. Tchemerzine, I, 904 ; Picot, Catalogue Rothschild, 68; Bibliothèque Rahir, n°982; Catalogue du Baron Pichon, n°70 ; Brunet, I, 1139. « Bossuet les appelait alors ‘Réflexions sur l’Evangile’ ; c’est son neveu, l’abbé Bossuet, qui en donna la première édition, à titre posthume, sous le titre de ‘Méditations’, en 1730-1731. Les Méditations font partie du groupe d’ouvrages de piété, qui comprend également l’Elévation à Dieu sur tous les mystères de la religion chrétienne, 1695, et le Traité de la concupiscence, 1694. Ces ouvrages marquent l’époque de la vie de Bossuet où il se retire du monde et se consacre à sa tâche pastorale. Sa pensée aussi se retire en elle-même ; il s’aperçoit qu’il a trop temporisé avec le siècle et il éprouve le besoin de retrouver, dans toute leur pureté, les textes mêmes de la foi. Les Méditations sont un commentaire suivi des paroles prononcées par le Christ, considérées comme formant un unique Discours, qui va des débuts de sa vie publique jusqu’à sa mort ; de là, les sous-titres de l’œuvre : ‘Sermon ou Discours de Notre-Seigneur depuis le dimanche des Rameaux jusqu’à la Cène’. Ces divisions chronologiques sont elles-mêmes subdivisées en journées, qui constituent, chacune, une méditation séparée. Beaucoup moins abstraites et métaphysiques que l’Elévation, les Méditations sont d’une simplicité admirable ; la vigueur de la pensée se mêle à l’onction et à la douceur persuasive du ton. Le style n’y est plus noble et soutenu, mais sans artifices et comme sans apprêts, ce qui ne veut pas dire qu’il soit négligé. Sans doute, c’est ici qu’on trouve le vrai visage de Bossuet, le Bossuet docteur de l’Eglise et mystique, et qu’on découvre le fondement solide sur lequel repose l’édifice de ses prédications et de ses œuvres destinées au public. » Précieux exemplaire relié en maroquin rouge de l’époque aux armes de Charles-Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc (1655-1746), nommé évêque de Marseille en 1684, puis archevêque d’Aix en 1708 et enfin archevêque de Paris en 1729. « La collection de ce bibliophile émérite jouissait, de son temps, d’une grande réputation par la beauté des volumes et l’élégance des reliures » (Guigard, Armorial du Bibliophile, I, 379). Provenance : Charles-Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc (armes frappées sur les plats) ; ex dono manuscrit presque effacé au titre du tome 3 : « Ce livre a été donné à la communauté des Ursulines de Joinville par Madame de St Genis La compaire y étant pensionnaire au mois de mai 1733 » ; ex libris gravé de Claude Gabriel Doüet de Vichy Conseiller au Parlement sur le contreplat de chacun des volumes ; cachet d’appartenance de la Bibliothèque du Grand Séminaire de Versailles apposé sur la p. 121 de chacun des volumes.
Rare réunion de deux traités de Bossuet en éditions originales composés durant la querelle du quiétisme. Paris, chez Jean Anisson, 1698.2 tomes en 1 volume in-8 de: I/ (2) ff., 148 pp.; II/ (6) ff., 239 pp., (1) p. d’errata. Petite manque dans le coin supérieur d’une p. sans atteinte au texte, petite perforation à peine visible dans la marge blanche inférieure des 10 premières pp. Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, fleur-de-lys dorées aux angles, dos à nerfs richement orné, roulette ornée d’une fleur-de-lys frappée en queue du dos, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches rouges. Anciennes restaurations discrètes à la reliure. Reliure de l’époque. 185 x 115 mm.
Rare réunion de deux textes polémiques de Bossuet en éditions originales, composés durant la querelle du quiétisme qui l’opposait à Fénelon. Tchemerzine, I, 879 & 882; Brunet, I, 1138 ; Bibliothèque Rahir n° 336. Le quiétisme est une doctrine mystique qui considère que la communion la plus parfaite avec Dieu n'intervient que lorsque l'âme est en état de quiétude. La querelle qui opposa les quiétistes à Bossuet prend corps dans cet ouvrage où ce dernier réfute avec une violence particulière tous les arguments des quiétistes à la tête desquels se trouvait Fénelon. «À l’intérieur du catholicisme, d’autres tendances se font jour. L‘une va dans le sens mystico-sentimental et propose une religion du cœur, passivement offerte à l’amour divin: il s’agit du quiétisme, défendu par l’archevêque de Cambrai Fénelon (“Explications des Maximes des Saints”, 1697) et popularisé par Mme Guyon dans ses “Torrents spirituels” qui préconisent l’anéantissement de la volonté et l’abandon à l’extase […]. Contre toues ces tendances, internes et externes, Bossuet mène un combat épuisant, où il fait front devant une modernité qu’il juge impie. Il foudroie Fénelon, et le fait condamner à Rome; Mme Guyon est enfermée puis internée.» Peter-Eckhard Knabe, L’aube de la modernité, 1680-1760, p. 434. Cet échange très âpre entre les deux grands orateurs du XVIIe siècle devait se terminer en 1699 par le triomphe de Bossuet qui obtint ainsi l’éloignement de la Cour de Fénelon, et sa condamnation par le Saint-Siège. Cette polémique intervient au moment même où l’influence de Fénelon à la Cour était sans exemple. Impressionné par sa piété, Louis XIV venait de consentir en 1689 à lui confier l’éducation de son petit-fils alors qu’il savait cependant Fénelon hostile à ses idées sur le gouvernement et le Royaume. Parallèlement, l’archevêque de Cambrai venait d’adhérer au quiétisme sous l’influence de Madame Guyon. Cette nouvelle doctrine qui posait en vertus suprêmes la tranquillité de l’âme et sa fusion en Dieu allait rapidement être condamnée par l’Eglise catholique pour ses excès mystiques. «C’est un document d’une importance primordiale sur la lutte que mena l’évêque de Meaux contre le Quiétisme et contre son principal défenseur Fénelon». (Dictionnaire des Œuvres, V, 698). Précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans son maroquin rouge de l’époque orné de fleurs-de-lys. Provenance: Grand Séminaire de Blois (cachet sur le feuillet de titre).
1754 A PARIS. CHEZ DESAINT & SAILLANT, LIBRAIRES. 1754. IN-12 (11 X 17 X 3,7 CENTIMETRES ENVIRON) DE 518 + (9) PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU MARBRE, DOS A CINQ NERFS ORNE D'UN DECOR DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTE MAROQUIN ROUGE, TRANCHES MARBREES.
DEFAUTS EXTERIEURS, DONT MANQUES DE CUIR SUR LES CHARNIERES, SINON BON ETAT INTERIEUR.
1762 A PARIS. CHEZ DESAINT & SAILLANT, LIBRAIRES. 1762. IN-12 (10,5 X 17 X 3,7 CENTIMETRES ENVIRON) DE (8) + CLXV + (1) ET 445 PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU MARBRE, DOS A CINQ NERFS ORNE D'UN DECOR DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTE MAROQUIN ROUGE, TRANCHES MARBREES.
QUELQUES TRACES D'USURE EXTERIEURE, DONT PETITS MANQUES DE CUIR, SINON BON EXEMPLAIRE.
Exemplaire enrichi d’une vingtaine de corrections manuscrites de l’époque. Paris, Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688. 2 volumes in-4 de : I/ 1 portrait, (20) ff., 506 pp., 17 ff. de table et privilège ; II/ (4) ff., 680 pp., (21) ff. de table et privilège. Qq. corrections manuscrites. Un portrait ajouté au début du volume 1. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, armoiries frappées au centre, dos à nerfs finement ornés de filets pleins et pointillés et fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes et intérieure, tranches dorées. Reliure de l'époque. 253 x 182 mm.
Edition originale de l’œuvre marquante de Bossuet dans sa lutte contre le protestantisme. Tchemerzine I, 859, Brunet I, 1135. Cette œuvre figure au sommet de la grande controverse qui oppose Bossuet aux protestants. Pour la première fois Bossuet entend aborder le désaccord sur le plan de l'histoire. Il se propose de démontrer que, si l'église protestante a varié dans sa foi sur des points fondamentaux, elle ne peut être tenue pour l'église véritable. Sa tâche sera donc de prouver par l'histoire que les églises protestantes ont varié dans leur foi et sur des points essentiels. Un grand souci de documentation anime Bossuet puisqu'il va réunir pendant plus de 4 ans les documents historiques au regard desquels il observera une attitude scientifique. Expliquant notamment le mouvement de la Réforme par le caractère des différents réformateurs, Bossuet nous livre des portraits très incisifs et d'une grande vivacité de Luther, Zwingle, Calvin, Melanchton et Cromwell. Ces portraits sont d'une telle acuité qu'ils permettent à l'auteur, selon Lanson, de « prendre place parmi les plus puissants peintres de l'âme humaine ». Cette œuvre écrite sur un ton modéré, eut un succès considérable et suscita notamment deux répliques immédiates : « L'Histoire de la Réforme » par Basnage et Burnet et les « Lettres pastorales...» du ministre Jurieu qui provoquèrent elles-mêmes des réponses de Bossuet : « Défense de l'histoire des variations » en 1691 et les « Six avertissements aux protestants » publiés de 1689 à 1691. Superbe exemplaire enrichi du magnifique portrait de Bossuet à pleine page peint par Rigault et gravé par Edelinck, relié en maroquin parisien de l’époque aux armes et chiffre du procureur général Achille de Harlay (1639-1712), troisième procureur de la plus grande dynastie de magistrats parisiens du XVIe au XVIIIe siècle. Son monogramme ADHCDB (Achille de Harlay, comte de Beaumont, OHR 744) a été doré sur chacun des deux titres. Gendre de Guillaume Ier de Lamoignon, il devient comme son beau-père premier président au Parlement de Paris l'année suivant la parution de l'Histoire des variations. II lègue à sa mort l'immense bibliothèque de famille au collège des Jésuites de Paris. Grimm raconte dans ses mémoires que la bibliothèque avait été léguée par Harlay à la seule condition qu'elle fût rendue publique. Cette clause n’ayant pas été respectée, son héritier revendiqua donc les livres et le Parlement lui donna raison. Les jésuites, cependant, plutôt que de lui remettre la bibliothèque, la vendirent et lui remboursèrent l'équivalent de sa valeur originale... Précieux exemplaire corrigé à l’époque comportant une vingtaine de corrections manuscrites à l’encre portées par Harlay lui-même ou par un des jésuites du collège, dont l'ex-libris est inscrit en tête de chacun des titres (A.D.H.C.D.B. Achille de Harlay, comte de Beaumont, OHR 744).
"Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ qui parait en 1681 est un éblouissant chef-d’œuvre qu’on a pu comparer à ‘La Cité de Dieu’ de Saint Augustin et qui se présente comme une philosophie de l’histoire, depuis les origines jusqu’à l’époque chrétienne." Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681. In-4 de (1) f., 561 pp., (7). Relié en veau blond glacé de l’époque, triple filet doré d’encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, double filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 257 x 188 mm.
Edition originale. Tchemerzine, I, 842. « Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ qui parait en 1681 est un éblouissant chef-d’œuvre qu’on a pu comparer à ‘La Cité de Dieu’ de Saint Augustin et qui se présente comme une philosophie de l’histoire, depuis les origines jusqu’à l’époque chrétienne. Très informé, fondé sur une multitude de faits, sur une connaissance de l’histoire, particulièrement de l’histoire romaine, aussi complète qu’on la pouvait avoir à cette date, il a pour idée centrale que Dieu gouverne le monde dans le respect de la liberté humaine. « Ce qui est hasard à l’égard de nos conseils incertains est un dessein concerté dans un conseil plus haut, c’est-à-dire dans ce conseil éternel qui renferme toutes les causes et tous les effets dans un même ordre ». De bons esprits continuent de tenir le ‘Discours’ pour l’œuvre capitale de Bossuet et aussi pour une des œuvres capitales de la littérature française. Montesquieu ne l’a pas éclipsée. Elle est unique par la majestueuse grandeur des vues et la précision contrôlée du détail. Si cette œuvre grandiose a marqué dans l’histoire de l’esprit humain, elle a marqué aussi une étape dans l’histoire de l’esprit de Bossuet. Elle a formé en lui, peut-on dire, l’historien au sens moderne du mot ». Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ est aussi un cours d’histoire générale qui fut écrit uniquement pour l’éducation du dauphin. Fondé sur la Révélation, il embrasse toute la suite des temps qui se sont écoulés depuis la création du monde jusqu’à l’empereur Charlemagne. « Il se divise en trois parties ; la première s’intitule ‘Les époques’ ; la seconde, ‘La suite de la religion’ et la troisième ‘Les empires’. » Dans la première, l’auteur s’attache à résumer dans l’ordre chronologique les principaux événements dont le monde fut alors le théâtre. Dans la seconde, il aborde la religion chrétienne : exaltant sa marche progressive, il montre comment, préparée par Moïse, elle aboutit au triomphe de l’Eglise. Dans la dernière, il étudie les empires de l’antiquité : les causes de leur grandeur et de leur décadence, leur lente destruction mutuelle, leur unification enfin par les Romains – laquelle devait faciliter la diffusion de l’Evangile. » « Le ‘Discours sur l’Histoire universelle’ fait grand honneur à son auteur dans la mesure même où il nous permet d’admirer les incroyables ressources de son génie. Il ne s’agit pas seulement de ce style plein d’antithèses qui fait de lui le plus grand de nos prosateurs. Mais du fond même de l’ouvrage : la richesse de l’information n’a d’égale ici que l’ampleur de la conception. Qu’on y ajoute la sûreté de l’analyse. D’où il suit que, mis à part l’objectif et les moyens, Bossuet se révèle ici le précurseur de Montesquieu ». Précieux exemplaire, grand de marges, conservé dans sa première reliure en veau blond glacé de l’époque. Provenance : du Cabinet de livres de M.A.P. de Fontenay Seigneur de Sommant, Noiron, Président et Lieutenant Général au Baillage et Siège Présidial d’Autun (ex libris gravé daté de 1770).
Paris, S. Mabre-Cramoisy, 1691. 1691 1 vol in-12° (148 x 85 mm.) de: [6] ff., 334 pp., [1] ff. Plein maroquin brun d'époque, dos à nerfs orné, filet d'encadrement et armes dorées de Bossuet sur les plats (Olivier 2298, fer 2).
Seconde édition, avec un titre différent de celle de1689. Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé l « Aigle de Meaux » (1627-1704) est un homme d'Église, évêque, prédicateur et écrivain français célèbre pour ses sermons et oraisons funèbres de personnalités importantes du règne de Louis XIV. Il est l'auteur d'une abondante uvre écrite qui porte sur la spiritualité, l'instruction du dauphin, la controverse antiprotestante ou encore diverses polémiques dont celle qui l'oppose à Fénelon à propos du quiétisme. Il est élu à l'Académie française en 1671. Bel exemplaire aux armes de Bossuet. Cioranescu XVII, 14067. 1 vol. in-12° (148 x 85 mm.) of: [6] ff., 334 pp., [1] ff. Full period brown morocco, decorated ribbed spine, framing fillet and gilded arms of Bossuet on the boards (Olivier 2298, iron 2). Second edition, with a different title from that of 1689. Jacques-Bénigne Bossuet, nicknamed the Eagle of Meaux (1627-1704) is a French man of the Church, bishop, preacher and writer famous for his sermons and funeral orations of important personalities of the reign of Louis XIV. He is the author of an abundant written work which focuses on spirituality, the instruction of the dauphin, the anti-Protestant controversy and various controversies including that which opposed him to Fénelon regarding quietism. He was elected to the French Academy in 1671. Beautiful copy with the arms of Bossuet.
BOSSUET Jacques-Benigne. (Dijon, 1627 - Paris, 1704) "DEFENSE DE L'HISTOIRE DES VARIATIONS CONTRE LA REPONSE DE M. BASNAGE MINISTRE DE ROTERDAM PAR MESSIRE JACQUES BENIGNE BOSSUET...". 1691, Paris, J. Anisson. 1 vol. in-12° (164x97 mm) (dimensions pages 157x89 mm) (4) ff. (titre et table), 229 pp., (27) pp. (table). Reliure en veau granité strictement de l'époque. Dos à cinq nerfs avec titre, décorations et fleurons dorés; fer au dauphin en queue du dos. Roulette dorée sur les coupes. Tranches pointillées. Edition Originale, rare. Mors du premier plat fendu et les deux coins supérieur émoussés, mais bel exemplaire, pur. Après des études au collège jésuite de Dijon, Bossuet complète sa préparation à Paris. Ordonné prêtre, il se fait une réputation pour ses sermons et ses panégyriques de saints. Il prêche un Avent et un Carême devant la Reine-mère et devant le Roi. Il opère un grand nombre de conversions parmi les protestants. Nommé évêque de Condom, il devient ensuite précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV. Il prononce plusieurs oraisons funèbres demeurées des chefs-d'oeuvre et des modèles d'éloquence. Devenu évêque de Meaux (d'où la périphrase "l'Aigle de Meaux" pour le désigner), il unit à son activité épiscopale celle de théologien et se lance dans les controverses contre les protestants. Ce livre est une réponse de Bossuet aux critiques de Henri Basnage de Beauval et des protestants à son "Histoire des variations des Eglises protestantes" publié trois ans auparavant, en 1688. Dans le premier ouvrage Bossuet "retraçant l'histoire de la Réforme protestante... énumère les différentes confessions réformées et peint le portrait de leurs fondateurs... sans leur accorder la moindre inspiration divine. Au contraire, tirant argument de leur pluralité, il dénonce ce qu'il considère comme leur incapacité à former un ensemble homogène, signe de leur hérésie". Provenance: Ex libris manuscrit ancien de De Barthelet au verso du premier f. de garde. Ex libris armorié gravé (trois fleurs de lys avec bases de masques et écus entre deux indiens) de l'époque au verso du premier plat. Ancienne découpe de catalogue de 1965, avec description de l'exemplaire, collée à l'intérieur du second plat. (Tchemerzine, II, p. 392) (LCPCREL-0002) (150,00 Euros)
(www.cepays-ci.com)
Meaux, la veuve Charles, 1691. 1691 1 vol in-12° (147 x 85 mm.) de: [9] ff., 389, [1] pp. (taches, salissures, traces de mouillures angulaires). Plein veau d'époque, dos à nerfs orné. (coins et coiffes discrétement restaurées).
Lune des deux éditions de Meaux de 1691, faisant suite à la première édition de 1687 et aux autres de 1688 et 1690. Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé l« Aigle de Meaux » (1627-1704) est un homme d'Église, évêque, prédicateur et écrivain français célèbre pour ses sermons et oraisons funèbres de personnalités importantes du règne de Louis XIV. Il est l'auteur d'une abondante uvre écrite qui porte sur la spiritualité, l'instruction du dauphin, la controverse antiprotestante ou encore diverses polémiques dont celle qui l'oppose à Fénelon à propos du quiétisme. Il est élu à l'Académie française en 1671. Bel exemplaire conservé dans sa reliure dorigine. Cioranescu XVII: 14000. 1 vol. in-12° (147 x 85 mm) of: [9] ff., 389, [1] pp. (stains, dirt, traces of angular wetness). Full period calfskin, decorated ribbed spine. (corners and caps discreetly restored). One of the two editions of Meaux from 1691, following the first edition of 1687 and the others of 1688 and 1690. Jacques-Bénigne Bossuet, nicknamed the Eagle of Meaux (1627-1704) is a French man of the Church, bishop, preacher and writer famous for his sermons and funeral orations of important personalities of the reign of Louis XIV. He is the author of an abundant written work which focuses on spirituality, the instruction of the dauphin, the anti-Protestant controversy and various controversies including that which opposed him to Fénelon regarding quietism. He was elected to the French Academy in 1671. Copy preserved in its original binding.
A Paris, chez , Imprimeur du Roy, 1730, 4 volumes in-12 de 170x95 mm environ, Tome I. 1 f.blanc, 33 ff. ( titre, préface), 3ff. (sommaire des livres), 509 pages, 13 ff. (table des matières), 1f. blanc - Tome II. 1f. blanc, 5 ff. (faux-titre, titre, sommaire), 509 pages, 15 ff. (table), 1f.blanc - Tome III. 1 f.blanc, 8ff. ( titre, table des chapitres), 364 pages, 2ff. de privilège, 1f.blanc - Tome IV. 1f.blanc, 11ff. (titre, table des chapitres), 328 pages, 1f.blanc, plein veau granité fauve, dos à 5 nerfs portant titres et tomaisons dorés, ornés de caissons à motifs dorés, coupes dorées, gardes marbrées, tranches mouchetées. Rousseurs et pages brunies, reliures restaurées, bon état.
Jacques-Bénigne Bossuet (surnommé parfois l'« Aigle de Meaux »), né le 27 septembre 1627 à Dijon et décédé le 12 avril 1704 à Paris, est un homme d'Église, évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français. Certains voient en lui « le plus grand [orateur] peut-être que le monde ait connu. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Paris: Chez Jean Desaint, 1772. In-12, 256+250 p. Reliure plein veau d'époque, dos à nerfs orné, pièces de titres, bordeaux, coins frottés, toutes tranches rouges,petit manque de cuir bas du dos.
Oraisons funèbres de Madame de Montausier, de Madame d'Aiguillon, de Turenne, de Lamoignon, de Marie-Thérèse d'Autriche, de Michel Le Tellier, de Marie-Anne-Christine de Bavière, du duc de Montausier etc
A Paris, chez Ant. Aug. Renouard - An X - 1802 - xv, 228 et 243 pages. Portrait frontispice de l'auteur par Aug. St. Aubin.Reliure plein veau raciné de l'époque. Dos lisse orné et doré. Pièces de titre et de tomaison noires. Large dentelle dorée encadrant les plats. Roulette bordant les contreplats. Tranches dorées. Un mors fendillé au T2. Quelques mouillures centrales au T2. Pas de rousseur. Bon état. Format in-12°(16x10).Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé parfois l'Aigle de Meaux (1627-1704), était un homme d'Église, Évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français. Certains voient en lui "le plus grand orateur, peut-être que le monde ait connu".C'est Voltaire, au siècle des Lumières, qui a surnommé Bossuet l'Aigle de Meaux. L'aigle est l'un des rares oiseaux capables de voler face au soleil sans être ébloui. Or Bossuet était un évêque irrévérencieux, seul homme religieux à tenir tête à Louis XIV, le Roi-Soleil, à qui il a notamment lu un sermon sur les devoirs des riches envers les pauvres. Jacques Bénigne Bossuet, nommé évêque de Meaux en 1681, n'a jamais connu ce surnom d'Aigle de son vivant.
- Pour Relation sur le quiétisme , Chez Jean Anisson, Paris, 1698- Pour Réponse au premier mémoire , lieu non precisé, 1717- Pour MEMOIRE DANS LEQUEL ON EXAMINE, lieu non precisé, 1717- Pour ACTES DE l’APPEL INTERJETTÉ, lieu non précisé, 16 mars 1717
Un volume in-8°, reliure rigide éditeur plein cuir de l’époque, avec un dos à 5 nerfs, avec une unique pièce de titre (”PIÈCES DIVERSES”). Ce titre s’explique par la présence dans un même volume de 4 textes relatifs à une crise grave de l’église française entre la fin du 17ème et les débuts du 18 ème, celle d’un risque de schisme face à la propagation du QUIÉTISME , du JANSÉNISME rt du Gallicanisme. Et le propriétaire de ce livre, sans doute partisan de l’opposition au PAPE Clément XI (auteur de la Bulle UNIGENITUS ( sept 1713) a pu regrouper sur ce sujet les divers textes qu’il avait en sa possession. *-RELATION SUR LE QUIÉTISME , par Messire Jacques Bénigne BOSSUET, Evêque de Meaux, Conseiller du Roy en ses Conseils, & ordinaire en son Conseil d’Éstat, cy-devant Précepteur de Monseigneur le Dauphin, Premier Aumosnier de Madame la Duchesse de Bourgogne. C’est l’édition originale de ce texte majeur de 148 pages, dont la première est la page titre et la deuxième une page intitulée “Table des sections”. La lecture de ce texte dans lequel BOSSUET , Évêque de Meaux, et défenseur ardent de l’Église catholique romaine et de son chef, le Pape, s’exprime de façon très personnelle et donne une large idée des étapes du conflit qui l’opposa à FÉNELON, Évêque de CAMBRAI, à propos du Quiétisme, des actes et écrits de Madame Guyon ( lesquels eurent on le sait, une grande influence sur FENELON) . Un conflit d’où FENELON sortit vaincu.*-Le 2ème texte consiste en une RÉPONSE AU PREMIER MÉMOIRE PRÉSENTÉ À Mr LE REGENT PAR PLUSIEURS CARDINAUX, ARCHEVÊQUES, ÉVÊQUES, contre plusieurs Chapitres, Curés & universités, avec la profession de foi de Monsieur RAVECHET, Syndic de Sorbonne, ou de la Faculté de théologie de Paris . Ce MÉMOIRE de 28 pages, non signé, adressé au RÉGENT Philippe d’Orléans exprime lui aussi une totale opposition au Jansénisme en train de renaître après la mort de LOUIS XIV malgré la bulle UNIGENITUS du PAPE CLEMENT XI supposée mettre un terme à la progression des idées jansénistes. Il se termine par une Profession de Foy de son auteur rédigée à la veille de sa mort, laquelle confirme sa position : « Je confesse hautement devant Dieu et devant les hommes, et à la face du Ciel & de la terre, que je ne reconnais qu’une seule religion véritable, qui est la Catholique & Romaine, dans laquelle Dieu m’a fait la grâce de naître et de vivre, et que dans cette religion, il n’est qu’une seule Église dont le Pape est le Chef visible, comme étant le successeur de Saint-Pierre et le Vicaire de Jésus-Christ etc.. ». Ce Mémoire, « seconde édition, revue, corrigée & augmentée » est daté du 13avril 1717 et compte 28 pages.*- Le Troisième texte (160 pages) est “MEMOIRE DANS LEQUEL ON EXAMINE CES DEUX QUESTIONS. 1 : Si l’Appel interjetté au futur Concile général de la Constitution UNIGENITUS par quatre évêques de France, auquel d’autre Évèques, plusieurs Facultés, Chapitres d’Eglise Cathédrales & Collegiales, Communautés régulières & un grand nombre de chanoines , & de Cures du Royaume ont adhéré, est légitime & canonique. 2 : Quels sont les effets de cet Appel ». Ce Mémoire est particulièrement intéressant en ce sens qu’il commente en l’argumentant de façon parfaite la position des Évêques et autres nombreux opposants dans un Appel (dont le texte est reproduit intégralement dans le dernier des textes de ce volume) contre la bulle UNIGEITUS), lequel Appel demande la convocation d’un Concile, soutient que l’autorité d’un Concile aurait autorité sur celle du Pape ( qui a largement exprimé son opposition à ce Concile dans sa bulle de 1713 (UNIGENITUS), bulle dans laquelle il condamnait formellement les idées d’un des théoriciens du Jansénisme en vogue (Pasquier QUESNEL) mais aussi celles des partisans du Gallicisme . Ce Mémoire , qui n’est pas signé et qui, selon son auteur dans son Avertissement de la seconde édition (datée comme la 1ère de l’année 1717), a été « rédigé avec une telle précipitation qu’il s’y est glissé un grand nombre de fautes » , est donc présenté ici dans une seconde édition « revue, corrigée et augmentée. » Ce Mémoire compte 160 pages.*-4ème texte: ACTE D’APPEL INTERJETTÉ au 1er mars 1717. Il s’agit de 62 pages à double colonnes, l’une en latin, l’autre en français.On peut voir ici le texte de l’Appel que 4 Évêques publièrent le 1er mars 1717 contre la bulle UNIGENITUS demandant que celle-ci soit rapportée ou au moins discutée. Cet APPEL rallia un grand nombre d’évêques et prélats qu’on appela ‘les Appelants”” (on estime leur nombre à 7000. Mais le REGENT Philippe d’Orléans décida de soutenir la papauté et d’imposer aux “Appelants”, non sans mal, en 1719, ce qu’on appela un ACCOMMODEMENT...Notre livre, malgré quelques traces d’âge, se trouve dans un ÉTAT TRÈS SATISFAISANT
Paris, Delussieux, s.d. (1728). 3 ouvrages en 1 vol. in-12, veau brun, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches rouges. Reliure de l'époque, coiffes et coins frottés. 83 pp.; 54 pp.; 109 pp., (3) pp.
Réunion de deux textes rares de Bossuet et de son éloge funèbre par le père Charles de La Rue. C'est la seconde édition du Sermon prononcé à la profession de Madame de La Vallière. L'édition originale, imprimée en 1675 est introuvable d'après Tchemerzine qui n'a d'ailleurs pas pu la décrire. La Lettre à l'abbesse et aux religieuses de Port-Royal n'a jamais été imprimée du vivant de Bossuet. Elle aurait été écrite entre 1664 et 1668, et le cardinal de Noailles la fit imprimer pour la première fois en 1709. Cioranescu, 13958; Tchemerzine-Scheller I, 840; Taschereau, 823.
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P., Jean Villette, 1692, pt in-8°, 96-838-(32) pp, pleine reliure de l’époque en veau marbré, dos à 5 nerfs orné de caissons fleuronnés dorés, titre doré, coiffe sup. arasée, un mors fendu, bon état. Intérieur très frais avec une belle vignette et 16 ff. n. ch. (entre les pp. 496-497) contenant “l’abrégé de l’Apocalypse”
Deuxième édition (la première en 1689) de l'une des plus marquantes interprétations de l'Apocalypse faites au XVIIe siècle. Cet ouvrage constitue aussi une réponse au livre publié par l’exalté Pierre Jurieu en 1686, L’Accomplissement des prophéties, dans lequel ce célèbre réformé prédit que le rétablissement de l’Église protestante de France aura lieu infailliblement au mois d’avril 1689. Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704) est un si puissant génie que le siècle de Louis XIV le considéra comme l'ultime père de l'Eglise. Universaliste au vrai sens, et plaçant la recherche de la Vérité au-dessus de tout, sa pensée est exactement le contraire de tout ce que, de nos jours, l'homme moyen considère comme évident. Détenteur d'arguments irréfutables qui, en un verbe d'une force jamais vue et un cinglant humour, mettent à bas, sans effort et avec plusieurs siècles d'avance, les obsolètes et maigrelettes bases de notre « nouveau » monde, l'oeuvre de Bossuet est un cauchemar pour l'idéologie et le bien-pensant.
A PARIS. CHEZ HIPPOLYTE-LOUIS GUERIN. 1750-1751. 5 VOLUMES IN-12 (10,5 X 17 X 17 CENTIMETRES ENVIRON) A PAGINATION MULTIPLE, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU MARBRE, DOS LISSE ORNE DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTE MAROQUIN HAVANE, FILET DORE SUR COUPES, TRANCHES MARBREES. UNE DES EDITIONS COLLECTIVES LES PLUS RARES, REUNISSANT LES PRINCIPAUX TEXTES DE BOSSUET PARUS DE SON VIVANT. LES TOMES 1 ET 5 SONT DATES DE 1751, LES AUTRES DE DE 1750. ILS SONT TOUS A L’ADRESSE DE GUERIN A L’EXCEPTION DU TOME 4 AUX ADRESSES DE LE MERCIER, DESAINT, SAILLANT, HERISSANT, DURAND ET LE PRIEUR. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS SANS AUCUNE GRAVITE, SINON BEL EXEMPLAIRE.
Paris, Chez la Veuve de Sebastien Marbre-Cramoisy, Imprimeur du Roy, rüe Saint-Jacques, aux Cigognes, M.DC.LXXXIX [1689], 1 vol. in-octavo (19,7 x 12,8 cm). Complément au titre : Par Messire Jacques Benigne Bossuet, évesque de Meaux, Conseiller du Roy en ses conseils, cy-devant Précepteur de Monseigneur le Dauphin ; Premier Aumosnier de Madame la Dauphine. L'ouvrage se compose de : 1 f. blanc, 1 f. de titre, p. 3-96 : préface, p. 1-496 : L'Apocalypse ou révélation de Saint Jean apostre, en 22 chapitres, 16 f. : Abrégé de l'Apocalypse, p. 497-732 : Avertissement aux protestans sur leur prétendu accomplissement des Prophéties, p. 733-838 : Récapitulation, Éclaircissement et Confirmation de toutes nos preuves, et de tout cet Ouvrage sur l'Apocalypse, 15 f. de table des matières contenües tant dans la préface que de l'explication de l'Apocalypse, & de l'avertissement, 1 f. d'extrait de privilège du Roi, 1 f. blanc. Texte sur 1 colonne ; 2, pour la table des matières. Très élégant travail typographique servi par de belles marges. Le feuillet d'extrait du privilège du Roi indique un 'achevé d'imprimer pour la première fois ... le 7 may 1689'. Édition originale, conforme au descriptif détaillé donné par Tchemerzine. Marque d'imprimeur 'Aux cigognes' en page de titre et bandeau au burin en p. 97. Jacques Benigne Bossuet (1627-1704) : formé à la religion et aux humanités, il est théologien, orateur et historien. Évêque de Condom puis de Meaux. Précepteur du Grand Dauphin. Veuve de Sébastien Marbre-Cramoisy [Françoise Loir] (16..-1717) : Imprimeur du Roi, libraire. Directrice de l'imprimerie royale du Louvre (jusqu'en 1691). Fille d'un orfèvre parisien. Épouse Sébastien Marbre-Cramoisy en 1670. Elle lui succède en juin 1687. Son officine est déclarée sans activité en 1697 puis liquidée en 1698. Jean-Joseph Barbou rachète son fonds et sa maison en 1715.
Reliure plein veau brun d'époque. Dos orné de fleurons, petits fers et titre or. Piqûres éparses et peu profondes à mi-hauteur. Ces dernières ainsi que de petits manques aux coiffes sont restaurés. Beau papier de chiffon de lin vergé, clair, régulier, sans dégradations. Couture sur 5 nerfs de ficelle de chanvre, bien conservée. 2 tranchefiles chapiteau bleu-blanc. 3 tranches jaspées rouge fin. Bel exemplaire, complet. Édition originale de cet important texte de doctrine catholique. Brunet, I-1136 ; Tchemerzine, II-384. Bibles imprimées, Bnf, 4792.
prononcées par feu messire Jacques-Benigne Bossuet, évêque de Meaux. Nouvelle édition dans laquelle on a ajouté un précis de la vie de l'auteur.Paris, chez Jean Desaint, libraire. - 1761 - xi pp et 206 pages. Distribution des prix de 1778 sur une page de garde.Reliure plein veau raciné de l'époque. Dos lisse orné de fleurons dorés avec titre. Tranches rouge. Un trou sur le bas de dos. Menus frottements. Pas de rousseur. Bon état. Format in-12°(17x10).Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé parfois l'Aigle de Meaux (1627-1704), était un homme d'Église, Évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français. Certains voient en lui "le plus grand orateur, peut-être que le monde ait connu".
1689 veau brun, dos à n., (mq. coiffe sup.), roulette de dauphins et fleurdelys en queue. 7 parties en 1 volume in-4, (4ff.), 837pp., (8ff.), P. Vve Sébastien Mabre-Cramoisy 1689-1691
Les sept parties de la controverse poursuivie avec Jurieu après la publication de l'Histoire des Variations. Chaque partie a sa page de titre.
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