Moropolis, chez Pantaléon de la Lune [Paris], l'an 7732 [1732]. 2 ouvrages en 1 vol. in-8°, veau fauve marbré, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, encadrement d'un filet à froid sur les plats, tranches rouges. Reliure de l'époque, coiffe sup. élimée, accroc avec manque de cuir en pied au mors sup., coins râpés. Bon exemplaire. Ex-libris héraldique au contreplat et étiquette (XIXe s.) avec ex-libris ms. de M. de Vaudricourt. Portrait h.-t. (de Aimon Ier) en frontispice, et 2 fig. h.-t. gravées en taille-douce, iv pp., 255 pp. mal chiffrées 237; 121 pp., (1) p., 1 portrait h.-t. gravé à l'eau-forte (le même que celui du Conseil de Momus), et (3) ff. avec encadrement gravés sur bois pour l'épitaphe de Aimon Ier. Quelques rousseurs.
Edition originale de ces deux textes satiriques et facétieux attribués à Bosc du Bouchet. Ils font partie des publications de l'association de la Calotte, société burlesque très active en particulier pendant la Régence et le commencement du règne de Louis XV. Fondée par quelques hommes d'esprit au début du XVIIIe s., elle stigmatisait tout ce qui lui semblait manquer à la bienséance et au bon goût, soit dans les paroles soit dans les actions. L'association de la calotte délivrait des brevets satiriques aux personnalités qui avaient fait preuve de mauvais goût. Crébillon, le maréchal de Villars, Fontenelle, Law, le diacre Paris, ou encore la marquise de la Vrillière furent ainsi brocardés. Le colonel Aymon en avait été le général jusqu'à sa mort en 1731. Le Conseil de Momus est un texte dérisoire en vers composé en sept chants. Il est orné du portrait de Aymon d'après Audran et de deux figures qui représentent le dieu Pet et le drapeau du régiment de la Colotte. L'ouvrage fut publié sans page de titre mais on apprend, dans l'avant-propos, intitulé "frontispice calotin", que l'ouvrage fut imprimé à Ratopolis (Paris) pour les étrennes de 1730 et se vendait "sous le manteau". La Journée calotine explique l'influence historique de la République de Babin, société burlesque polonaise fondée au milieu du XVIe siècle sur l'association de la Calotte. La seconde partie comprend l'oraison funèbre de Aymon, le premier général du régiment. Dineaux I, 134; Cohen, 251; Gay-Lemonnyer I, 666; Barbier I, 696; Conlon, 32:291.
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Paris, sn, 1730 , 1 volume, in-8, relié, IV-237 p. Edition de 1730, sans page de titre, une Gravure hors texte " Drapeau du regiment de la Calotte. Inventé par le General ", en épreuve d'artiste non signée de Ch. Coypel (voir Hennet, le régiment de la calotte, édition 1886), le texte est un poëme en 7 chants, avec notes en fin de chaque chant, suivi de deux petits textes, " Lettres patentes données par le conseil calotin, pour faire battre la médaille du regiment " et " Arrest du conseil du regiment de la calotte, Contre la fausse Edition des Brevets, & autres règlements supposez ". . Reliure d'époque, pleine basane marron foncé, dos à nerfs avec décor dit aux petits fers, titre doré sur pièce, guirlande dorée sur les coupes, tranches brique, coiffes manquantes, coins émoussés
On connait plusieurs exemplaires sans page de titre, il est possible que ce soit une édition spécifique car le nombre de gravures diffère de l'édition de 1730 qui en contient 3. Le régiment de la calotte était une association festive et carnavalesque militaire très active fondée en 1702 par Philippe Emmanuel de La Place de Torsac et Etienne Isidore Théophile Aymon, elle fut interdite en 1779 mais perdura jusque vers 1820. Etat d'usage. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).