[Paris, F. Buisson, an XIII-1804]. 598 x 840 mm.
Belle et grande carte de l'île de La Réunion, dessinée par Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent pour son Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique, fait par ordre du gouvernement, pendant les années neuf et dix de la République (1801 et 1802), et gravée par Alexandre Blondeau, graveur du Dépôt de la Guerre. Le 19 octobre 1800, le naturaliste et géographe Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent embarqua en tant que botaniste à bord de la goélette du capitaine Nicolas Baudin, Le Naturaliste, pour une expédition scientifique aux Terres Australes organisée par le gouvernement. Après des arrêts à Madère, aux Canaries et au Cap-Vert, puis après avoir franchi le Cap de Bonne-Espérance, l'expédition fit escale à l'île Maurice en mars 1801. Entré en conflit avec le capitaine Baudin, Bory de Saint-Vincent quitta l'expédition. De là, il rejoignit l’île de La Réunion voisine, où il effectua en octobre 1801 l'ascension et la première description scientifique générale du Piton de la Fournaise, le volcan actif de l'île. Il donna le nom de son ancien professeur Dolomieu, dont il venait d'apprendre la mort, à l'un des cratères qui s'était formé en 1791. Il donna son propre nom au cratère sommital, le cratère Bory. Sa carte de La Réunion, qu'il a dédiée au maréchal Berthier, ministre de la Guerre, est remarquable de précision, et très probablement la première carte de l'île de ce format. Bory de Saint-Vincent a non seulement détaillé les côtes, mais aussi l'intérieur des terres, ce qui n'était pas le cas des cartes publiées jusque là. L'auteur a représenté les nombreux pitons, les mornes, les monts, les plaines, les cavernes et bassins, repris dans la liste des 51 légendes. Il compara le Piton de la Fournaise à un mamelon, et le nomma Mamelon central. Bon exemplaire, replié. Quelques rousseurs.
BORY DE SAINT-VINCENT, Jean-Baptiste (1778-1846) à TRISTAN, Flora (1803-1844)
Reference : 3019
Une correspondance adressée à la femme de lettre féministe socialiste française, l’une des figures majeure du socialisme utopique du XIXe siècle, Flora Tristan (7 avril 1803 – 14 novembre 1844)Ensemble de 5 lettres adressées à Flora TRISTAN, formant 9 pages in4, in8 et in12, Alger, Paris et s.l, 1838-1842 et s.d.Adresses aux versos des seconds feuillets avec marques postales.Bory de Saint Vincent écrit ces lettres à Flora Tristan alors qu’elle a déjà pris contact avec Charles Fourier et travaille à son maître ouvrage.Elle publie en 1838 « Méphis » en deux volumes et vient de survivre à une tentative d’assassinat en 1839 par son ex-mari. Ses « Promenades dans Londres » en 1840 lui ont fait prendre conscience du prolétariat anglais l’amenant à publier en 1843 l’union ouvrière dans lequel se trouve cet adage célèbre « Prolétaires de tous les pays unissez vous ».La rencontre qu’elle fit avec Prosper Enfantin, qu’évoque Bory de Saint Vincent, eut une influence considérable sur la nature de ses réflexions.Bory de Saint Vincent va le lui présenter lors d’un dîner philosophique. Il évoque leurs « explorations ethnologiques » à Oran et ajoute « Je doute qu’il s’occupe encore de faire du saintsimonisme et des Religions. Il donne dans le positif, anime beaucoup de tables [...] ».
« Très belle paria,que pensez vous de moi, sinon que je puis vous oublier ? »Si vous aviez cependant une petite idée de votre valeur, vous n’auriez pas de ces idées là. Depuis que je vous ai vu, j’ai été non seulement fort occupé, mais un peu indisposé et ne suis presque pas sorti. Je ne voulais pas vous porter une figure blème, une humeur triste, bref tous les symptômes d’un malade. Ce temps là me tue au moral et au physique. Il me faudrait de la chaleur, du soleil, et vos beaux yeux pour me remettre. (…) » (sd, 42 ?). « Très aimable philosophe, (...) ». « Belle gazelle, vous voyez que je suis bien occupé, non seulement pour ne pas avoir été vous voir encore dans votre cherche-midi, mais encore pour demeurer à Paris aujourd’hui, où mes enfants voudraient que pour profiter des vacances, je les conduisisse à la campagne. Je ne puis en vérité de quinze jours encore aller de vos cotés. »BORY DE SAINT-VINCENT, Jean-Baptiste, naturaliste, aventurier, grand voyageur et soldat a eu plusieurs vies, après plusieurs publications savantes, il s’engage dans les armées de la révolutions en 1799, participe a une campagne scientifique en Australie, a la suite de pérégrinations chaotiques on le retrouve dans l’ile de la Réunion où en 1801 il commet la première ascension scientifique du Python de la fournaise. Il est de retour en France en 1802, il s’engage comme capitaine, en tant que dragon de régiment de cavalerie, il suivra la plupart des campagnes napoléoniennes, Austerlitz, Iéna, Friedland.Il continue parallèlement à se livrer à cette révolution scientifique.Il continue parallèlement à se livrer à cette révolution scientifique. Actif pendant les 100 jours, il est balayé par le retour de Louis XVIII.Écarté de tout poste de responsabilité, il se décide en 1822 à rédiger son dictionnaire d’histoire naturelle en 17 volumes.En 1829, il fait partie de l’expédition de Morée, ses descriptions scientifiques d’une extrême importance et d’une qualité inédite jusqu’alors lui valent un retour aux affaires publiques.Il combat sur les barricades du Faubourg St germain et à l’Hôtel de ville.Après les trois glorieuses Bory est enfin après 15 ans réintégré dans l’armée à son grade de colonel. Élu député en 1831, il est finalement élu membre de l’académie des science en 1834.En 1839, il prend la tête d’une commission d’exploration scientifique en Algérie afin d’établir des travaux de même type que ceux en Égypte et en Morée.Bory décède à Paris en 1846.Notons également que Bory fut l’un des concepteurs de la théorise transformiste de Lamarck, défenseur de la génération spontanée, il fut un opposant de premier plan à l’esclavagisme, Victor Schoelcher le site comme l’un de ses soutiens en faveur de l’abolition.
Paris, 1826-1843. In-4 de 1 p. chacune ; apostilles marginales.
Intéressantes lettres évoquant ses difficultés et ses travaux. La première lettre, datée du 14 mars 1826, est adressée à « Monseigneur et illustre ami ». Le célèbre naturaliste et voyageur est alors emprisonné pour dettes à Sainte-Pélagie : « Toujours philosophiquement résolu à ne pas donner un sou à des coquins d’usuriers que j’ai payé deux ou trois fois avant de venir ici, conséquemment toujours décidé à demeurer où je suis tant que la loi révolutionnaire de germinal an VI ou VII ne sera pas réformée… ». Il remercie son correspondant d’avoir cherché à lui venir en aide, puis il ajoute : « Je charge ma fille chérie de vous porter elle-même le tome IX de mon Dictionnaire d’histoire naturelle qui paraît aujourd’hui même… ». Bory de Saint-Vincent ne quittera la prison de Sainte-Pélagie qu’à la fin de 1827 ; l’année suivante, il prit la direction de la commission scientifique de l’Expédition de Morée et explora ainsi, en 1829, le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades. Datée du 14 juillet 1843, la seconde lettre est destinée à « Monseigneur ». Le naturaliste, devenu membre de l’Institut, est alors président de la commission scientifique de l’Algérie : « Accusé de divers côtés de devenir paresseux, de vieillir inutilement, de me reposer sur le fauteuil académique où je suis parvenu avec une multitude de décorations, je me suis vu réduit, pour donner un démenti à mes détracteurs […] à faire quelques lectures à l’Institut sur les choses d’Afrique. Je prends la liberté d’adresser à votre Excellence la première des notices dont j’ai occupé mes illustres confrères et que j’ai extrait de nos comptes rendus… ». A la fin, il fait allusion à son passé militaire, au service « du premier de nos hommes de guerre et d’Etat ». Né à Agen, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) participa à la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée, devenant, en 1809, l’aide de camp du maréchal Soult. Membre de la Chambre des Cent-Jours en 1815, il fut proscrit et ne rentra en France qu’en 1820. Il se consacra à ses travaux scientifiques, publiant son Dictionnaire classique d’histoire naturelle de 1822 à 1831. Réintégré dans l’armée en 1830, il redevint député en 1831. Naturaliste, il est l’auteur d’un grand nombre de publications concernant les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Manque de papier sans atteinte au texte à la seconde lettre.
1842 1842 1842. 1 lettre autographe signée, 2 feuillets in-8, trace de pliures, adresse du destinaire au dos.
Officier, naturaliste et homme d’état, il participa à plusieurs campagnes de Napoléon. Il fut l’un des responsables de l’expédition scientifique de Morée en 1829 puis de celle d’Algérie en 1839 qu’il quittera en janvier 1842. A la fin de cette année, il est à Paris et écrit au général de Feisthamel, un militaire français membre de la Société Entomologique de France, à la création de laquelle Bory de Saint-Vincent avait participé en 1832 avec son ami le naturaliste Pierre-André Latreille.Lettre adressée au général de Feisthanel, dans laquelle il parle longuement de l'Algérie, qu'il regrette d'avoir quittée.
Paris, [Panckouke] H. Agasse et Mme veuve Agasse, [1791]-1816, in-4, 4 volumes, Demi-toile du début du XIXe s, fragments d'étiquette en tête des dos, Parties 7, 19, 21 et 23 de l'Helminthologie, ou les vers infusoires, les vers intestins, les vers mollusques, publiée au sein de la série du Tableau encyclopédique et méthodique des trois règnes de la nature. Cet ensemble contient les planches 96 à 488. Le volume [1] (7e partie) contient la description des vers intestins, par Bory de St.-Vincent (p. 85-180), sur deux colonnes en français et en latin, et les planches 96 à 189 qui illustrent les vers échinodermes et les vers testacés ; Le volume [2] (19e partie) comporte le faux-titre, le titre et les planches 190 à 286, pour illustrer la suite des vers testacés; Les volume [3] et [4] (21e et 23e parties) ont été supervisés par Lamarck. Ils contiennent les faux-titres et les titres, avec les planches 287-390 et 391-488, illustrant la suite de vers testacés, les coquilles univalves, les gastéropodes, hétéropodes, ptéropodes, coquilles multioculaires et les polypiers, ainsi qu'une table de 16 pages en tête du volume [4]. La majorité des planches sont signées Benard, graveur de l'Encyclopédie. Sans les planches 1 à 95 et sans le texte de Bruguière. Bien complet des 5 planches supplémentaires numérotées 107A, 107B, 107C, 431bis et 431bis*. La planche 203 est numérotée 204. Mouillure claire en marge d'une partie des planches du tome [1]. Couverture rigide
Bon 4 volumes
FAMIN César - LACROIX Frédéric - BORY DE SAINT-VINCENT Jean-Baptiste Nombreuses illustrations.
Reference : 138663
(1856)
Couverture souple. Broché. Défraîchi. 96 + 91 + 328 pages. Dos factice.
Livre. Tome de l'Univers pittoresque, histoire et description de tous les peuples, de leurs religions, mœurs, coutumes industries. Nombreuses illustrations. Firmin Didot frères éditeurs, 1856.
1808 Sans mention d'édition - 1808 - In-8, broché - 60 pages - Planches d'illustrations en N&B in fine
Assez bon état - Feuillets partiellement coupés - Quelques rousseurs dans l'ouvrage - "Bory St Vincent" manuscrit en haut de la première de couverture et de titre
FAMIN (César), LACROIX Frédéric, BORY de SAINT-VINCENT (Jean-Baptiste)
Reference : 17929
(1840)
1840 Paris, Firmin-Didot frères, 1840-1839, 2 titres reliés en 1 vol. in-8 de 1 fx-titre, 1 titre, 96-64-91 pp. ; 328 pp. (fx-titre et titre compris), rel. d'ép. demi-veau glacé rouge, dos lisse orné de caissons de double-filets dorés et filets à froid, filets mutiples dorés en tête et en pied, bel ex.
De la collection "l'Univers". Ouvrage illustré de 80 fig. gravées h.-t. et de 7 cartes dont 5 dépliantes : 1. Provinces-Unies du Rio de la Plata, Paraguay, Uruguay et Chili par Th. Duvotenay, Géographe; 2. Patagonie, Terre du Feu et îles Malouines par Jenotte. 3. Planisphère par Th. Duvotenay. 4. Planisphère par Th. Duvotenay. 5. carte du pôle arctique jusqu'à la 60 parallèle par Jenotte. 2 cartes hors-texe : 1. carte de Terre-Neuve et des îles normandes. 2. carte des Orcades et des Shetland.