BOILEAU-DESPREAUX (Nicolas) - GRANDVILLE - JOHNNOT (Tony) & DEVERIA (Achille, ill. de).
Reference : 27311
(1840)
Paris, J. Desmalis, 1840. Un vol. au format in-4 étroit (168 x 173 mm) de 1 frontispice gravé n.fol., 2 ff. n.fol. et 507 pp. Reliure de l'époque de plein veau glacé olive, filet gras et maigre dorés encadrant les plats, lesquels s'ornent d'un important décor de fleurons romantiques dorés, dos lisse orné d'un filet d'encadrement doré, larges fleurons romantiques dorés, titre doré, jeu de petits filets dorés aux extrémités de chacune des coupes, dentelle intérieure dorée.
Exemplaire revêtu d'une délicate reliure du temps de plein veau glacé orné de larges fleurons romantiques. Il s'ouvre sur un frontispice gravé tiré sur Chine appliqué figurant l'auteur et recèle en outre - en premier tirage - 18 (sur 18) planches hors-texte par Grandville, Tony Johannot et Achille Devéria. L'iconographie est complétée par des vignettes dans le texte ainsi que 5 titres dont 4 en camaïeu gravé sur papier fort. Boileau est au XVIIème l'un des principaux théoriciens de l'esthétique classique en littérature, ce qui lui vaudra plus tard le surnom de «législateur du Parnasse». Il est l'un des chefs de file du clan des Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes, une polémique littéraire et artistique qui agite l'Académie française à la fin du XVIIe siècle, et qui oppose deux courants antagonistes sur leurs conceptions culturelles. Comme poète, Boileau entreprend de définir le goût, et cherche à fixer d'une manière claire et précise les lois et les ressources de la poésie classique. Prenant modèle auprès des grands poètes de l'Antiquité, qu'il défend et qu'il admire, il travaille avec une lente rigueur et cherche à ne pas être injuste dans ses satires. Malgré la prévention des philosophes du xviiiesiècle, Boileau est aujourd'hui encore souvent pris comme référence scolaire pour la justesse, la solidité et le goût, l'art de conserver à chaque genre la couleur qui lui est propre, l'objectivité dans ses tableaux comme dans ses jugements, l'art de faire valoir les mots par leur arrangement, de relever les petits détails, d'agrandir son sujet, d'enchâsser des pensées fortes et énergiques dans des vers harmonieux mais toujours dominés par la raison. Mme de Sévigné dit de lui "qu'il n'était vraiment cruel qu'en vers". Renonciat, La Vie et l'oeuvre de Grandville, p. 296 - Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXème, p. 62 - Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 831 - Carteret III, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, p. 97. Angles élimés. Petites pertes de colorations éparses et discrètes altérations superficielles affectant la reliure. Petit défaut en marge de la page de titre ainsi que du premier feuillet. Du reste, très belle condition.