Séduisant exemplaire préservé dans sa reliure d’origine en vélin à recouvrement. Nuremberg, Paul Fursten, 1664. 4 parties en 1 volume in-folio de: I/ 1 frontispice, (3) ff., 32 pp., 4 planches; II/ (1) f., 14 pp., 44 planches; III/ (1) f., 26 pp., 116 planches dont 1 repliée (pte. déchirure à la planche repliée); IV/ (1) f.bl., (1) f., 29 pp., 36 planches. Relié en vélin rigide de l’époque à recouvrement, restes de liens en tissu, dos lisse. Reliure de l’époque. 327 x 218 mm.
Première édition du traité baroque de Boeckler consacré aux jardins, châteaux et fontaines et rédigé en allemand. Berlin catalog, II, 3577-3579; Brunet, I, 1024; Catalogue of the Avery Architectural Library, p. 996; Cicognara, n°886. Architecte de la ville de Nuremberg, G.A. Boeckler publia en allemand un recueil de moulins et autres inventions de mécanique traduit en latin en 1661 sous le titre de Theatrum machinarum. Encouragé par le succès de cet ouvrage, Boeckler composa le texte de l’Architecture hydraulique que Paul Furst, libraire de Nuremberg, publia en 1663, et que J.C. Sturm traduisit en latin l’année suivante sous le titre Architectura curiosa nova. C’est l’ouvrage le plus important de Boeckler, celui qui consacra sa renommée. Avec un sens artistique manifeste, l’architecte illustre en 200 superbes planches en taille-douce les fontaines, jets d’eau, grottes, bassins, labyrinthes et pavillons des plus beaux jardins de l’époque baroque en Italie, France, Angleterre ou Allemagne. Plusieurs de ces estampes sont des projets conçus par l’auteur avec une imagination débridée et une réelle connaissance des mécanismes de l’hydrostatique dans les inventions proposées. «Ouvrage divisé en 4 parties, contenant des figures de jets d’eau, cascades, bassins, fontaines, grottes, etc.» (Brunet). Dans son texte Boeckler développe d’ailleurs la théorie de l’hydrostatique et son application aux fontaines et jets d’eau représentés. La dernière des 4 suites en 36 estampes est consacrée à la représentation de beaux châteaux européens auxquels sont associés des labyrinthes de jardins. Une grande planche dépliante à la fin de la partie III est consacrée à une grande fontaine de Nuremberg. Orné d’un titre séparé en noir et rouge pour chacune des 4 parties, l’ouvrage est illustré d’un grand frontispice général architectural et allégorique signé Abraham Aubry. «Non e comune il trovarne esemplari ben conservati in Italia» (Cicognara). Séduisant exemplaire préservé dans sa reliure d’origine en vélin à recouvrement.