Tirage en grand papier du dernier Bobin publié de son vivant. Paris, Gallimard, (septembre) 2022. 1 vol. (125 x 200 mm) de 77 p. et [5] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 60 premiers exemplaires sur vélin Rivoli (n° 48).
Après trois ans de silence, Christian Bobin livrait à l'automne 2022 un dernier bouquet, un "Muguet rouge", qui s'ouvre et se referme sur deux transcriptions de rêves, entourant des réflexions sur le monde dont il sentait la déshumanisation. Dans l'interview qu'il donna à l'époque à la sortie de son livre, il confia la longue mise en oeuvre de ce texte, qui devait être le dernier avant sa soudaine disparition un mois plus tard : « C'est bien parfois de faire une fois ce qu'on ne fait jamais. Mon excuse, si il est en besoin, c'est que j'ai voulu du temps, celui de laisser le monde venir par la fenêtre, de laisser un peu d'éternel entrer dans la maison, assister au combat entre le monde et l'éternel, et d'assister à la défaite du temps. Et pour bien le comprendre, bien l'entendre, il faut du temps (...). Malgré les apparences, c'est un livre fragmentaire mais précis, cousu de vision, de part en part. Mon propos était de parler du monde mais pas comme on le fait d'ordinaire. Le pont du Titanic grince sous nos pieds et le raclement de l'iceberg continue de résonner dans nos oreilles, un tout petit peu alertées ; j'ai voulu faire entendre ce grincement de l'iceberg, démontrer comment nous étions et sommes encore tous sur un pont qui n'est plus vraiment horizontal. Internet, les smartphones, toutes ces choses là, je les laisse à la porte et j'ai voulu allé voir ce qu'il était derrière les apparences. J'ai essayé de voir un tout petit peu plus loin que d'habitude. Reculer ma chaise pour mieux voir, voilà ce qui m'a pris trois années […]. Il ne s'agit pas d'un réquisitoire. Je ne suis pas porteur d'apocalypse. L'état de crise est un état naturel du monde. Les gens qui s'entre-tuent à la Saint-Barthélémy ou même encore les gens dans les tranchées lors de la première guerre mondiale, ils restaient - terriblement - humains. Ici, on assiste pour la première fois à la décoloration, à l'affadissement, à l'effondrement de l'humain. […] Aujourd'hui, avec des esclaves d'un nouveau genre, nous avons inventé des choses qui répondent atrocement bien à notre avidité de rapidité, de vitesse, de transparence, vous savez cette transparence des salles de bains, des salles d'autopsie, ces carrelages blancs. C'est la maladie déclarée du progrès. Il s'agit d'un état des lieux. Je ne suis pas inquisiteur. Je suis quelqu'un qui regarde et amène ses yeux sur la page. Après, on en fait ce qu'on veut » (in Entretien avec Christian Bobin, 6 octobre 2022, RTS, Qwertz).
Tirage en grand papier du dernier volume de Bobin. Paris, Gallimard, (janvier) 2024. 1 vol. (125 x 200 mm) de 127 p. et [8] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 60 premiers exemplaires sur vélin Rivoli (n° 12).
Ce livre est le dernier de Christian Bobin, dont il aura rédigé les dernières lignes sur son lit d'hôpital, après l'avoir commencé au Creusot, chez lui, en juillet 2022. Véritable texte testamentaire, « un recueil à la fois modeste, déchirant et joyeux, jamais mièvre. Un petit livre bien dans sa manière, succession de fragments qui tiennent à la fois du journal de bord et de la prose poétique. Pas un cliché, pas une ligne qu'aurait pu générer une intelligence artificielle. « L'écriture est un linge frais tendu sur un fil d'encre», invente-t-il, par exemple, dans les premières pages. En bref, un miraculeux condensé posthume de Bobin » (Denis Cosnard, Le Monde des livres, février 2024). « Trouvez-moi quelque chose de plus beau que l'écriture, bande de chiens ! » Il aurait pu y ajouter la lecture, celle qu'il convoque lui-même à la fin du Murmure : « Il faut entrer dans un poème quand le poète est mort. Sinon, cela fait trop de bruit, comme d'éclairer soudain le poulailler. »
Couverture souple à rabats. Non coupé.
Paris Le Temps qu'il fait 1994 117 pp. In-8. Broché. Parfait état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE. Un des 50 exemplaires numérotés sur Ingres d'Arches, seul grand papier.Christian Bobin est né et vit toujours dans la région ouvrière du centre de la France, au Creusot, en 1951. Son père est dessinateur. Après le lycée dont il ne garde pas un très bon souvenir, Christian Bobin, grand lecteur depuis l'enfance, étudie la philosophie puis travaille à la bibliothèque d'Autun et dans une revue. Il commence très vite à publier poésies et essais chez divers éditeurs, en particulier Gallimard. Difficiles à classer dans un genre littéraire précis, ses textes sont autant de petits tableaux, poèmes, fragments de journal intime... il avoue vivre dans les livres et fuir le milieu littéraire.
Fata Morgana, [imp. Monti à Cognac], (13 février) 1992 1 vol. (125 x 220) de 67 et (5) pp. Broché. Édition originale. Un des 40 premiers exemplaires sur pur fil (n° 2).
C'est chez Fata Morgana que Christian Bobin publie ses premières brochures : Souveraineté du vide (1985), L'Homme du désastre (1986), Lettres d'or (1987), avant que Gallimard publie La Part manquante (1989) et les succès de librairie d'Une petite robe de fête (1991) et du Très-Bas (1992) qui imposeront son oeuvre auprès du public. Épistolier plutôt que romancier par sa manière d'écrire des fragments sertis de confidences et d'aphorismes, Christian Bobin, qui conçoit son écriture comme « un travail de guérison [...] de la vie souffrante, de la vie mise à mal par les conditions modernes », cherche, en ascète chrétien, à chercher à « exprimer au mieux des choses ressenties obscurément, [...] à la recherche de la plus grande simplicité et transmettre une émotion qui [lui] est venue, [à] faire en sorte que cette émotion soit contagieuse ».
Tirage en grand papier. Paris, Gallimard, (17 janvier) 2014. 1 vol. (125 x 200 mm) de 121 p., 1 et [6] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 50 premiers exemplaires sur vélin Rivoli (n° 38), seul papier.
C'est chez Fata Morgana que Christian Bobin publie ses premières brochures : Souveraineté du vide (1985), L'Homme du désastre (1986), Lettres d'or (1987), avant que Gallimard publie La Part manquante (1989) et les succès de librairie d'Une petite robe de fête (1991) et du Très-Bas (1992) qui imposeront son oeuvre auprès du public. Épistolier plutôt que romancier par sa manière d'écrire des fragments sertis de confidences et d'aphorismes, Christian Bobin, qui concevait son écriture comme « un travail de guérison [...] de la vie souffrante, de la vie mise à mal par les conditions modernes », cherche, en ascète chrétien, à « exprimer au mieux des choses ressenties obscurément, [...] à la recherche de la plus grande simplicité » ; à « transmettre une émotion qui [lui] est venue, [à] faire en sorte que cette émotion soit contagieuse ». Il a reçu le Prix d'Académie 2016 pour l'ensemble de son oeuvre.
(Paris), L'Iconoclaste, (2012). Un vol. au format pt in-8 (187 x 133 mm) de 180 pp., broché.
''Livre construit autour de quinze récits, un même fil rouge unit ces textes : c'est la voix de Bobin à nulle autre pareille, et son regard de poète qui transfigure le quotidien''. Discrètes rousseurs au dos et en marge des plats. Coupures de texte consacrées à Bobin contrecollées aux premiers ainsi qu'au dernier feuillets. Du reste, bonne condition.
Tirage en grand papier, signé. Rousseurs au dos de la couverture. Montpellier, Fata Morgana, (13 février) 1992. 1 vol. (215 x 250 mm) de 16 p. et [3] f. En feuilles, sous étui éditeur. Édition originale illustrée de 5 photographies de Julie Ganzin, tirées en noir par la photographe. Un des 30 premiers exemplaires sur Rives, signés par l'artiste et l'auteur.
Ce livre est le deuxième illustré par la photographe, après La Mandragore en 1991, sur un texte de Michel-Ange Serreti. Ce titre sera repris deux ans plus tard par Edouard Boubat, le photographe et ami de l'écrivain, pour un de ses derniers livres en hommage à Lella, sa muse. Christian Bobin, amateur de photographies, a souvent mis en couverture de ses livres des images de Boubat (La Part manquante, La Petite Robe de fête) et lui a même consacré un très beau livre : Donne-moi quelque chose qui ne meure pas.
CAMPO (Cristina). ORCEL (Michel). TRASSARD (Jean-Loup). JAMME (Franck André). CAMUS (Michel). BOBIN (Christian). SACRE (James). DE ROUX (Paul). BOUCHARD (Thierry)
Reference : 45961
Orléans, directeur de publication: Thierry Bouchard. Revue semestrielle de littérature contemporaine créée et animée par Thierry Bouchard et Pascal Belton de 1985 à 2014. Un volume broché (16x23,5 cm), de 93 pages, sous bandeau d'annonce. Avec sur un papier à en-tête des Editions Balmoral, un envoi de Thierry Bouchard à la critique littéraire Pascal Casanova. bon état.
Texte de Thierry Bouchard (4 pages) : "Christian Bobin ou la guérison des maladies ".
Montpellier Fata Morgana 1985 1 vol. broché in-8, broché, couverture à rabats, 45 pp. Edition originale sur vergé teinté. Très bon état.
Editions Lettres Vives, 1993.- Collection "Entre 4 yeux". In-12 broché, 60 pages, non coupé, Dessin à l'encre de Chine en frontispice par B. Caillot. Edition originale sur papier courant, non coupé. Excellent état.
Montpellier Fata Morgana 1990 1 vol. broché in-16, broché, non coupé, couverture à rabats, 23 pp. Edition originale. Un des 30 exemplaires de tête sur vélin à la main du moulin de Pombié, celui-ci justifié hors commerce. En parfait état.
Montpellier Fata Morgana 1992 1 vol. broché in-8, broché, couverture à rabats, non coupé, 67 pp. Edition originale. Un des 40 exemplaires de tête sur vélin pur fil Johannot, celui-ci justifié hors commerce. En parfait état.
Paris, Gallimard, collection Quarto, 2022. 1 vol. (130 x 190 mm). Broché. Édition collective en partie originale. Il contient un texte inédit, L'Eau des miroirs, ainsi que 16 autres textes représentatifs de l'oeuvre de Christian Bobin (Souveraineté du vide, L'enchantement simple, Le huitième jour de la semaine, Lettres d'or, La part manquante, Le colporteur, Éloge du rien, Une petite robe de fête, Le Très-Bas, La plus que vive, Autoportrait au radiateur, Le Christ aux coquelicots, Les ruines du ciel, Noireclaire, La nuit du cœur et Pierre).
Montpellier, Fata Morgana, (13 février) 1992. 1 vol. (215 x 250 mm) de 16 p. et [3] f. Papier à encadrement de box, dos lisse, titre à l'oeser, jaquette de plexiglas souple, étui (reliure signée de Claude Honnelaître). Édition originale. Un des 30 premiers exemplaires sur Rives. 5 photographies évocatrices et suggestives de Julie Ganzin, tirées par la photographe en noir. Double envoi signé à Henri Clarac, par l'auteur et l'artiste.
Ce livre est le deuxième illustré par la photographe, après La Mandragore en 1991, sur un texte de Michel-Ange Serreti. Ce titre sera repris deux ans plus tard par Edouard Boubat, le photographe et ami de l'écrivain, pour un de ses derniers livres en hommage à Lella, sa muse. Christian Bobin, amateur de photographies, a souvent mis en couverture de ses livres des images de Boubat (La Part manquante, La Petite Robe de fête) et lui a même consacré un très beau livre : Donne-moi quelque chose qui ne meure pas. Très bel exemplaire, délicatement établi par Claude Honnelaître.
<p>L’homme du désastre, c’est Antonin Artaud, à qui est adressée cette longue lettre que Christian Bobin écrit avec cette trompeuse douceur qu’on lui connait et d’où découle une méditation sur l’enfance, l’innocence, la précarité de l’existence.</p> Saint-Clément-de-Rivière, 2021 Fata Morgana 56 p., broché. 14 x 22
Neuf
Paris, Gallimard, 2001. In-8, broché, non coupé, 162 pp.
Edition originale. Un des 41 exemplaires numérotés sur pur chiffon de Lana, seul tirage en grand papier. N° 25. Photos sur demande.
Titre précoce et rare de Bobin, avec gravure signée. Béthunes, Brandes, (13 janvier) 1987. 1 vol. (170 x 250 mm) non paginé. Broché, chemise et étui. Édition originale. Un des 33 premiers exemplaires sur vélin Johannot (n° 25). Ils sont enrichis d'une gravure originale signée de Didier Cros et signés par l'auteur et le peintre.
Tirage en grand papier. Paris, Gallimard, (9 janvier) 2004. 1 vol. (145 x 215 mm) de 140 p. et [2] f. Broché, non coupé. Edition originale. Un des 40 premiers exemplaires sur vélin pur fil Malmenayde (n° 12).
Tirage en grand papier. Paris, Gallimard, (septembre) 2018. 1 vol. (190 x 245 mm) de 201 p. et [3] f. Broché, non coupé. Édition originale. Un des 70 premiers exemplaires sur vélin rivoli (n° 65).
Gallimard (10/2018)
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782072742187
Couverture souple imprimée à rabats. Non coupé.
Paris Gallimard 2022 77 pp. In-12. Broché. Parfait état. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE. Un des 60 exemplaires numérotés sur vélin rivoli des papeteries Arjowiggins, seul grand papier.
APPLE (Monique). RAMOS ROSA (Antonio). JAMME (Franck André). SABA (Umberto). REED (Jeremy). NOEL (Bernard). ENCREVE (Pierre). SOULAGES (Pierre). DATTAS (Lydie). GIOVANNONI (Jean-Louis). SUIED (Alain). MOREAU (Marcel). UNAMUNO (Miguel de). MAGNY (Olivier de). BOBIN (Christian).
Reference : 46280
Paris: Éditions Arfuyen, Granit et Lettres Vives. Directeur, Marwan Hoss. Un volume broché (19,7x25 cm), 157 pages illustrées d'un cahier de 9 planches sur papier couché en pleine page : photographies en couleurs de l'atelier de Pierre Soulages. Belle revue de poésie.
France Loisirs / Gallimard. 1996. In-8. Relié. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 176 pages, jaquette conservée, plats jaspés, auteur et titre sur pièce de titre bordeaux.. Avec Jaquette. . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle