Paris, Editions Xavier Barral, 2017, 18 x 24, 291 pages sous percaline éditeur imprimée. Photographies noir & blanc. "Plus proche d'une pratique photographique " traditionnelle " que des installations monumentales auxquelles il s'est consacré ces dernières années, on y retrouve pourtant la même volonté d'expérimentation, le même désir de revenir sur les premiers clichés pour en extraire la vérité la plus pure. Dix ans exactement après leur prise de vue, Gao Bo s'est à nouveau penché sur ses photos du Tibet, les redécouvrant et proposant de nouvelles associations formelles faisant fi de la chronologie. Puis durant l'été 2009, il est retourné au Tibet, emportant ses images récemment assemblées, et il s'est mis à les retravailler en utilisant son sang comme encre et une calligraphie automatique qu'il a baptisée " langage de l'âme ". Cette photographie inventée, conçue par l'artiste avec l'aide de moines bouddhistes tibétains, dessine au fil des images un alphabet fictionnel nourri de typographies variées, qui devient sa signature en même temps qu'un langage universel. Ce geste souligne les limites du langage, et tente par là-même de dépasser l'incommunicabilité de son expérience au Tibet. Pour l'artiste, il s'agit moins d'un sacrifice que d'une offrande qui renforce la charge symbolique de cette langue inventée. Né en 1964 dans la province du Sichuan en Chine, Gao Bo a découvert sa vocation après un premier voyage au Tibet en 1985, où il réalise une série de portraits d'une maîtrise saisissante. Diplômé de l'institut des Beaux-Arts de l'université de Tsinghua (Pékin) en 1987, il s'installe en France en 1990 et devient membre de l'agence Vu. Depuis 2009 il vit et travaille à Pékin. Gao Bo modèle son oeuvre, aux frontières de la photographie, de l'installation et de la performance. Très vite, nourri autant des préceptes de Marcel Duchamp que de la pensée de Lao Tseu, Gao Bo ressent les limites de sa pratique photographique et entame un processus de questionnement et de réinvention autour de son travail. Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, il reprend ses tirages et les recouvre d'encre, de peinture et de son propre sang. Au fil des années, les interventions de l'artiste sur les photographies se font de plus en plus extrêmes et flirtent avec la performance, allant jusqu'à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres."
Très bon état.
Paris Éditions Xavier Barral 2017 In-8 Cartonnage toilé de L'éditeur
Edition originale. Préface de Wu Guanzhong, présentation et journal de voyage du photographe, en français et en anglais. 346 photographies en noir rehaussées de Gao Bo. >>Un des 45 exemplaires numérotés, sous coffret, accompagné d'une PHOTO originale de GAO BO, tirage argentique noir et blanc rehaussé, justifiée et signée par le photographe. >Bel exemplaire, signé et daté par Gao Bo. Très bon 0
<p>Plus proche d'une pratique photographique « traditionnelle « que des installations monumentales auxquelles il s'est consacré ces dernières années, on y retrouve pourtant la même volonté d'expérimentation, le même désir de revenir sur les premiers clichés pour en extraire la vérité la plus pure. Dix ans exactement après leur prise de vue, Gao Bo s'est à nouveau penché sur ses photos du Tibet, les redécouvrant et proposant de nouvelles associations formelles faisant fi de la chronologie. Puis durant l'été 2009, il est retourné au Tibet, emportant ses images récemment assemblées, et il s'est mis à les retravailler en utilisant son sang comme encre et une calligraphie automatique qu'il a baptisée « langage de l'âme «. Cette photographie inventée, conçue par l'artiste avec l'aide de moines bouddhistes tibétains, dessine au fil des images un alphabet fictionnel nourri de typographies variées, qui devient sa signature en même temps qu'un langage universel. Ce geste souligne les limites du langage, et tente par là-même de dépasser l'incommunicabilité de son expérience au Tibet. Pour l'artiste, il s'agit moins d'un sacrifice que d'une offrande qui renforce la charge symbolique de cette langue inventée. Né en 1964 dans la province du Sichuan en Chine, Gao Bo a découvert sa vocation après un premier voyage au Tibet en 1985, où il réalise une série de portraits d'une maîtrise saisissante. Diplômé de l'institut des Beaux-Arts de l'université de Tsinghua (Pékin) en 1987, il s'installe en France en 1990 et devient membre de l'agence Vu. Depuis 2009 il vit et travaille à Pékin. Gao Bo modèle son oeuvre, aux frontières de la photographie, de l'installation et de la performance. Très vite, nourri autant des préceptes de Marcel Duchamp que de la pensée de Lao Tseu, Gao Bo ressent les limites de sa pratique photographique et entame un processus de questionnement et de réinvention autour de son travail. Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, il reprend ses tirages et les recouvre d'encre, de peinture et de son propre sang. Au fil des années, les interventions de l'artiste sur les photographies se font de plus en plus extrêmes et flirtent avec la performance, allant jusqu'à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres.</p> Paris, 2017 Xavier Barral 291 p., relié toile. 17,5 x 24
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