Le "Cahier noir": précieux manuscrit de travail relatif au Révélateur du globe, premier livre et texte capital de Léon Bloy.Des bibliothèques Daniel Sickles puis Philippe Zoummeroff. [Paris, c. 1879-84]. 1 cahier cartonné recouvert de papier noir gaufré et d'une bande de percaline au dos, portant au contreplat l'étiquette "J. Courville-Papeterie et Fantaisie-132 rue du Bac" (175 x 210 mm) de 13 et 23 p. ch., montées sur onglets. Précieux manuscrit de travail relatif au Révélateur du globe, premier livre et texte capital de Léon Bloy, qu’il fit publier en 1884 chez le libraire-éditeur parisien A. Sauton, après avoir demandé à son maître et ami Jules Barbey d’Aurevilly d’en écrire la préface. Composition du « Cahier noir » : [f. 0] contreplat : paragraphe inséré p. 4 + Notes diverses + liste fragmentaire des « Appendices » : « Postulation » – « Lettre D** » – « lettre Charvaz » – « Nomenclature des publications et œuvres d’art relatives… » - « Ambassade p. 46 -Bref de Pie IX » ; [f. 1 à 13] pages 1 à 13 : « Christophe Colomb par M. le Comte Roselly de Lorgues » - ch. I à VII ; [f. 14 à 25] pages 1 à 12 : « Première partie – Exposé et Historique de la Cause » – ch. II à XIII ; [f. 25 à 31] pages 12 à 18 : « Deuxième partie – Le Serviteur de Dieu – ch. I à XI ; [f. 31 à 35] page 18 à 23 : « Troisième partie – Obstacles à l’introduction de la cause » – ch. I, VII, VIII et X.
De ce texte, Léon Bloy, âgé de trente-huit ans à sa publication, avait donné cinq ans plus tôt une première version, dans la Revue du monde catholique (15 et 30 mars 1879) sous le titre « De la béatification de Christophe Colomb » dont on retrouve 7 des 13 chapitres de l’édition en volume formant la première partie du Révélateur ; « Exposé et Historique de la Cause » ; « Obstacles à l’introduction de la Cause » (15 juillet 1879) dont on retrouve 4 des 10 chapitres de l’édition en volume. Notre manuscrit contient les titres des trois parties du livre, les chapitres de chacune d’elles, bien qu’abrégés ou tronqués ainsi que la mention d’une partie des appendices. La composition même de ce cahier manuscrit est un passionnant témoignage de sa méthode d’écriture et des étapes successives de sa composition à laquelle il restera fidèle ; Léon Bloy ne se départit en effet jamais d’une méthode de rédaction très architecturée : « […] d’abord, un premier jet sur feuilles volantes, puis une première copie, sur cahiers d’écolier cartonnés (ce second état est encore abondamment corrigé et de la même écriture extraordinairement fine que le premier brouillon), enfin la copie pour l’impression » (Joseph Bollery, Léon Bloy : essai de biographie). La présentation même de notre cahier noir atteste de la première et seconde phases – de loin, il va de soi – les plus instructives sur la genèse de son texte. Ainsi, les 11 feuillets montés en tête (de format plus petit que ceux du cahier) par Bloy sans doute sont d’un premier état de travail et sous un titre qui ne réapparaîtra plus dans les versions successives : « Christophe Colomb par M. le Comte Roselly de Lorgues ». Ils ont été margés par Bloy lui-même, lui permettant ajouts et corrections. Quant aux 12 feuillets du cahier lui-même (papier ligné avec marge à gauche), ils montrent, par les coupes comme par les renvois qu’il effectue dans son texte, que Bloy en est déjà au second état de son manuscrit ; les ajouts, les repentirs et les innombrables corrections attestent de l’écriture à l’œuvre et annoncent une nouvelle mise au propre (à moins d’une troisième version intermédiaire). Certains passages tronqués dans le Cahier noir et dont on retrouve l’intégralité dans les feuillets montés en tête témoignent de l’unité et de la cohérence de cet ensemble, seul témoin du futur Révélateur du globe. Ainsi, par exemple, le chapitre II de la deuxième partie « Celui qui ne croit pas au surnaturel… » est indiqué par ses premiers mots dans le cahier (p. 13) suivi d’un « etc. » : on en retrouve le texte dans le manuscrit de premier jet (p. 3 et 4). De même pour le début du chapitre III « La colombe portant le Christ… » dont on peut lire l’entièreté p. 4 et 5 du manuscrit de premier jet. De ce texte Léon Bloy avait donné cinq ans plus tôt une première version, dans la Revue du monde catholique (15 et 30 mars 1879) : « De la béatification de Christophe Colomb » dont on retrouve 7 des 13 chapitres de l’édition en volume formant la première partie du Révélateur « Exposé et historique, de la Cause » puis le 15 juillet de la même année, « Obstacles à l’introduction de la Cause » et dont notre manuscrit sous le titre final comporte bien les chapitres, mais encore à l’état de travail et certaines fois tronqués. Ces textes, qui trouveront place dans le futur Révélateur du globe (35 chapitres), s’articulent déjà en trois parties dont on retrouvent dans le cahier noir les titres définitifs : « Exposé et Historique de la Cause », « Le Serviteur de Dieu » et « Obstacles à l’introduction de la Cause ». En revanche le titre Le Révélateur du globe qui sera celui du volume n’apparaît pas dans le « Cahier noir ». Précieux manuscrit et seul connu à ce jour du premier livre de Bloy, auteur encore inconnu dont Jules Barbey d’Aurevilly annonçait dans sa préface la gloire future et la puissante originalité. Il n’existe à notre connaissance aucun autre manuscrit du Révélateur du globe, absent des collections de la Bnf, absent de la BLJD. Des bibliothèques Daniel Sickles (XI, n° 4190) puis Philippe Zoummeroff (15 mars 1995, n° 282).
1886 reliure demi-maroquin grenat in-octavo carré à coins (binding half morocco with corners), dos 5 nerfs (spine with raised bands) - titre frappé or (gilt title), mors et coins décorés à froid (joints and corners with blind-stamping decoration), papier marbré aux plats (cover with marbled paper), m ors et coins à double filet (joints and corners with double gilt line), marque-page en tissu (bookmark in tissue), tête dorée (top edge gilt) - gouttière long papier rogné (fore-edge - great papier), dos et couverture conservés (spine and cover preserved), envoi autographe manuscrit de l'Auteur sur la page de titre à son frère Marc "A mon frère Marc pour crever de faim" (author's autograph on the title page), illustration : 1 portrait en frontispice (frontispiece portrait) gravé en rouge par P.-E. Vibert, remonté sur onglet par le relieur, vient de l'édition : Paris, Georges Crès et Cie, 1913 (Imprimerie G. Supot) : volume de la collection Les Maîtres du Livre. Le premier frontispice, dont il existe de rares épreuves, fut refusé par Bloy sous le prétexte que Vibert l'avait fait ressemblant à - citons Bloy - " Paul de Kock ravagé par la colique ", il s'agit ici du frontispice refusé...., annotations anciennes au crayon (olds annotations in pencil) en marge dévoilant le nom réel de l'artiste ou de l'écrivain cité dans la ligne : exemple : Valérien denizot = Aurélien scholl..., 430 pages, 1886 à Paris Nouvelle Librairie A. Soirat Editeur (Léon Bloy Imprimeur, 7, rue Jeanne, Paris),
Premier roman de Léon Bloy dont la violence pamphlétaire devait engendrer la fameuse "conspiration du silence" dont il se plaindra toute sa vie. Pièces jointes (pieces enclosure) : un petit texte découpé de provenance non identifiée "précisions apportées sur l'édition Stock et l'édition Soirat, cette dernière étant la première édition, bien que l'autre fût imprimée avant" + un petit texte découpé de provenance non identifiée "L'éditeur Stock avait demandé la suppression du passage où Bloy accusait un des personnages de son livre d'avoir jeté lui-même sa femme par la fenêtre, l'auteur refusa, l'édition Soirat devait tenir compte des observations qui lui avaient été présentées", etc.) + 1 fac-similé de l'écriture de Bloy d'une lettre violemment acerbe et agressive où il expose ses démélés avec l'éditeur Stock + 1 fac-similé d'une notice biographique de Bloy faite par lui-même vers 1902 + 1 carton de correspondance avec un Autographe manuscrit de léon Bloy à l'encre brune adressé à l'éditeur " Mercure de France" (23 mai 1917) pour la parution du livre : "Méditations dun solitaire en 1916" ...Texte comme suit : "...Bourg-La-Reine....23 Mai 1917...Cher Ami, j'observe fidèlement la consigne & je ne fais aucune distribution des Exemplaires que vous m'avez envoyés si Amicalement . Mais je frémis d'impatience & je prie de m'aviser de la mise en vente...Votre ...Léon Bloy (signature)..."+ 1 feuille volante manuscrite rédigée par un lecteur "Clefs du désespéré" comportant une liste nominative des noms des personnages du livre avec les noms réels en regard ....... Edition Originale (original edition) - trés belle reliure maroquin en bon état (beautiful binding in very good condition).
Manuscrit autographe complet du premier des articles de Bloy consacrés à Christophe Colomb. Le texte fera partie du futur Révélateur du globe, le premier livre de Léon Bloy.Il provient de la collection de Daniel Sickles. [Paris, 1879]. 1 vol. (180 x 215 mm) de 32 pages montées sur onglets. Bradel percaline rouge gaufrée, pièce de titre en long. Manuscrit autographe complet du premier des articles de Bloy consacrés à Christophe Colomb paru dans la Revue du monde catholique (n° 11 et 12) des 15 et 30 mars 1879 – qui fera partie du futur Révélateur du globe. D’une écriture large et lisible comme Léon Bloy s’y appliquait pour les manuscrits qu’il confiait à la dactylographie, le cahier est rédigé à l’encre brune sur papier d’écolier ligné sur lequel il a tracé une marge au crayon de couleur rouge. Son texte est réglé en colonne de 135 mm, justifié à gauche. Les pages sont numérotées en gros caractères et au crayon de couleur rouge dans la marge supérieure gauche de 2 à 30 ainsi qu’à l’encre en marge inférieure gauche, mais d’une numérotation irrégulière. Toujours dans la marge gauche, Bloy a porté des corrections et des ajouts. Au feuillet 18 se termine la première partie du texte et Bloy a biffé « La fin au prochain numéro », et ajouté « Léon Bloy / Paris 22 rue Rousselet. Envoyer les épreuves à cette adresse ». La même mention se répète à la fin du manuscrit au feuillet 30. Le manuscrit est signé à deux reprises « Léon Bloy ». En marge gauche, d’une autre main, on repère les noms des dactylos (12 en tout). Composition des 7 chapitres du manuscrit : « De la béatification de Christophe Colomb » : - [f. 1 à 5] page 2 à 4 : ch. I ; - [f. 5 à 10] page 4 à 9 : ch. II ; - [f. 10 à 14] page 9 à 13 : ch. III ; - [f. 14 à 19] page 13 à 18 : ch. IV (fin de la première livraison et signature de Bloy). « De la béatification de Christophe Colomb - Suite et fin » : - [f. 20 à 23] page 19 à 22 : ch. V ; - [f. 23 à 29] page 22 à 28 : ch. VI ; - [f. 30 à 31] page 28 à 30 : ch. VII.
Après la lecture de La vie de Christophe Colomb par le comte Roselly de Lorgues et des multiples ouvrages que ce dernier lui avait consacré, Bloy n’aura de cesse de soutenir la cause du découvreur de l’Amérique auprès de l’Église dont il attendait que s’ouvre une enquête destinée à sa béatification. Il donnera ainsi à la Revue du Monde catholique trois articles, dont notre manuscrit : « De la Béatification de Christophe Colomb » et « Obstacles à l’Introduction de la Cause » le 15 juillet 1879. Ces articles prendront place dans le futur livre que Bloy fera paraître chez Sauton en 1884 : Le Révélateur du globe. Après la parution, il relancera ce qui lui tient tant à cœur et adressera – en latin – une lettre à l’épiscopat français : il en reste aujourd’hui une rare petite plaquette dont le tirage est entièrement hors commerce : Lettre encyclique à tous les évêques de France (Paris, s.é., 4 octobre 1890). Des bibliothèques William Froehlich (ex-libris) ; Daniel Sickles (XI, n° 4190).
Mercure de France, Paris 1912, 12x19cm, broché.
Edition originale. Précieux envoi autographe signé de Léon Bloy au peintre Georges Rouault: "Rien pour son art - Il n'y a pas de caricature". Dos renforcé comportant quelques manques comblés, une déchirure restaurée sur la page de faux-titre où figure l'envoi. Notre exemplaire est présenté dans un coffret en plein maroquin noir, dos lisse, plats de papier marbré et intérieur en agneau. Rouault fait la connaissance de Léon Bloy en 1904 par l'intermédiaire d'une de ses oeuvres: « On m'apprend que le peintre Georges Rouault, élève de Gustave Moreau, s'est passionné pour moi. Ayant trouvé chez son maître "La Femme pauvre"..., ce livre l'a mordu au coeur, blessé incurablement » (Journal de L. Bloy, 16 mars 1904). Naît alors une indéfectible amitié entre les deux artistes. Cependant lorsqu'en 1905 Rouault expose au Salon d'Automne "Monsieur et Madame Poulot" inspiré du roman de Bloy, la réaction de celui-ci est violente: « ... Cet artiste qu'on croyait capable de peindre des séraphins, semble ne plus concevoir que d'atroces et vengeresses caricatures. L'infamie bourgeoise opère en lui une si violente répercussion d'horreur que son art paraît blessé à mort. Il a voulu faire mes Poulot personnages de "La Femme Pauvre". À aucun prix je ne veux de cette illustration. Il s'agissait de faire ce qu'il y a de plus tragique : deux bourgeois, mâle et femelle, complets : candides, pacifiques, miséricordieux et sages à mettre l'écume de la peur à la bouche des chevaux des constellations. Il a fait deux assassins de petite banlieue. » Nul mieux que Raïssa Maritain ne sut décrire l'amitié complexe qui unit le jeune peintre et le vieil écrivain, analysant à la fois "la raison profonde de leur dissentiment" en citant une lettre de Bloy à Rouault de 1907 : « Vous êtes attiré par le laid exclusivement. " comme leur "admiration" qu'elle explique par "la vive foi de l'un et de l'autre, (...) l'élévation et la rigueur de leur conscience d'artistes". "Combien de fois - écrit-elle - dans les années qui ont suivi, n'avons-nous pas vu Rouault chez Bloy, debout, appuyé contre le mur, un léger sourire sur ses lèvres closes, le regard au loin, le visage apparemment impassible, mais d'une pâleur qui allait s'accentuant lorsque la question de la peinture moderne était abordée. Rouault pâlissait, mais gardait jusqu'au bout un silence héroïque. Et toujours, malgré cette irréductible opposition sur la question même de son art, il est resté fidèle à Léon Bloy. On eût dit qu'il venait chercher chez Bloy les accusations mêmes qui tourmentaient en lui ce qu'il avait de plus cher, - non pour les soumettre à une discussion quelconque, mais pour éprouver contre elles la force de l'instinct qui l'entraînait vers l'inconnu et qui devait triompher de tout obstacle." ("A l'aube de nouvelles amitiés" in La Nouvelle Relève, octobre 1941)C'est le même Léon Bloy, respectueux mais immuablement critique à l'égard de son jeune ami, qui lui dédicace ce portrait d'une sainte, cette élégie de la beauté qu'il ne saura jamais percevoir dans l'oeuvre de Rouault. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Liège L'Horizon nouveau, "Bibliothèque de la Cigale" 1941 1 vol. broché petit in-8, broché, 136 pp. Edition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur "à M. R. Guiette, ce livre qui réclame un peu de justice pour Léon Bloy". Bon état.
Il s'agit de la préface au texte publié chez Savine en 1890, Christophe Colomb devant les taureaux. Le texte est dédié à sa femme, Johanne Molbech, épousée quelques mois plus tôt. Bloy reprend son éloge à Colomb du Révélateur du Globe, défendant la dimension christique du navigateur et chargeant son dernier descendant, un certain duc de Veragua, lequel dépensait son temps et sa fortune à élever des taureaux en Andalousie et, plus encore, foulait aux pieds la mémoire de son prestigieux aïeul. « L'Espagne n'a jamais pu pardonner à Christophe Colomb de l'avoir faite, pendant deux siècles, la plus puissante nation de l'univers. En voilà bientôt quatre qu'elle le méconnaît et le déshonore ! Toute la canaille péninsulaire, monarques en tête, s'est ruée sur ce sublime Malheureux qui la fait mugir comme les taureaux de ses Arènes, en étendant vers elle ses nobles mains enchaînées.Une autre version autographe, mise au propre, de ce texte existe, conservé dans le manuscrit conjoint du Désespéré et de Christophe Colomb devant les taureaux (Jean Loize, Bloy, n° 166 ; BnF, exposition 1968, N° 268a ; Aristophil, 11, n° 413). Notre manuscrit contient plusieurs corrections et variantes absentes de ce manuscrit. S.l.n.d. [août 1890]. 1 page 1/2 en 1 feuillet (175 x 225 mm) vélin fort, encre noire et crayon de couleur rouge.
Bloy reprend son éloge à Colomb du Révélateur du Globe, défendant la dimension christique du navigateur et chargeant son dernier descendant, un certain duc de Veragua, lequel dépensait son temps et sa fortune à élever des taureaux en Andalousie et, plus encore, foulait aux pieds la mémoire de son prestigieux aïeul. « L'Espagne n'a jamais pu pardonner à Christophe Colomb de l'avoir faite, pendant deux siècles, la plus puissante nation de l'univers. En voilà bientôt quatre qu'elle le méconnaît et le déshonore ! Toute la canaille péninsulaire, monarques en tête, s'est ruée sur ce sublime Malheureux qui la fait mugir comme les taureaux de ses Arènes, en étendant vers elle ses nobles mains enchaînées. » Une autre version autographe, mise au propre, de ce texte existe, conservé dans le manuscrit conjoint du Désespéré et de Christophe Colomb devant les taureaux (Jean Loize, Bloy, n° 166 ; BnF, exposition 1968, N° 268a ; Aristophil, 11, n° 413). Notre manuscrit contient plusieurs corrections et variantes absentes de ce manuscrit. « Ce nouveau livre qui serait mon dernier soupir littéraire, si le voeu d'un assez grand nombre de mes contemporains était exaucé, s'annonça, dès l'incubation, comme devant procurer à son auteur l'enviable réconfort du plus parfait insuccès ». Il sera considéré comme « une assommante réitération » du Révélateur du Globe tombé dans l'oubli. « J'avais l'audace évidemment inouïe, de ne point adorer les simulacres et de conspuer sans façons les phallophores et les massacreurs d'innocents ». Contre lui s'organisa la conspiration du silence. Pourquoi cesserait-elle ? Cette oeuvre, qui « ne contient pas une pincée d'excréments ni de pourritures », ne peut intéresser les journalistes. « Il s'en faut que j'ai dégorgé tous les mépris que j'ai sur le coeur ! [...] Demain ou après-demain, je m'occuperai à nouveau de quelques français que je n'ai pas oubliés et comme dit le proverbe chaque chien aura son jour ». Léon Bloy a utilisé la moitié de son faire-part de mariage et a biffé : « Monsieur Léon Bloy a l'honneur de vous faire part de son mariage avec Mademoiselle Johanne Molbech / Qui aura lieu le Mardi... ». Il a rédigé son texte au dos et sur la première moitié du feuillet de son écriture dense et fine. Les corrections sont portées au crayon de couleur rouge.
1975 Paris, Mercure de France, 1975. Quinzième et dernier volume de cette édition des "Oeuvres de Léon Bloy", établie par Jacques Petit. Les inédits publiés dans ce volume sont, pour la plupart, des articles, omis dans les recueils composés par Léon Bloy. Comprenant in fine l'index des oeuvres de Léon Bloy, et les index généraux pour les 15 volumes des noms, des oeuvres citées et des citations bibliques. In-8 broché de 443 pp. Couverture à peine usagée avec un petit choc au premier plat. Intérieur frais et en très bon état, sans annotations ni soulignement.
Paris, Typographie François Bernouard, 1947-1948, 4 volumes, in-8, brochés, XXVI-238 p. / p. 239 à 500 / p. 501 à 596, puis 186 p. / p. 187 à 447 p.. 4 volumes, complets en eux-mêmes, de la série "L'Oeuvre complète de Léon Bloy" en 22 volumes. Edition à tirage limité à 1775 exemplaires, tous numérotés, les volumes portent tous le numéro 224, un des 1650 sur Alfa véritable, tirage principal. Introductions aux textes par Joseph Bollery, notes par le même en fin du Désespéré. Page de titre spéciale pour Le désespéré dans le troisième volume. Note manuscrite sur le faux-titre du quatrième volume. Infime accroc au second plat de couverture du tome 4.
Les volumes ne peuvent être dissociés, les deux textes ne sont complets que sous cette forme. Très bel exemplaire. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
La Rochelle Cahiers Léon Bloy, Directeur Joseph Bollery 1924-1939 76 vol. agrafé 90 numéros en 76 fascicules in-8, agrafés, sous couvertures rouges imprimées, quelques planches d'illustrations et prières d'insérer sur papier de couleur. Série complète de ces Cahiers publiés à La Rochelle sous la direction de Joseph Bollery, avec des inédits de Bloy et des contributions de René Martineau, Pierre Arrou, Hector Talvart, Edouard Gros, Georges Rouzet, etc. L'ensemble des fascicules est en très bonne condition (couverture passée au fasc. 1, et seuls 4 fasc. ont leur dos fendillé et 2 ont leur dos renforcé). Ensemble complet, difficile à réunir.
Paris, Tresse, 1894. 18,8 x 12,2 cm, xii-294 pp., 1 f. de table et 8 pp. (préface de Barbey d'Aurevilly au livre de Bloy : Le Révélateur du Globe Christophe Colomb. On y précise que cette préface est rééditée parce que le livre s'était mal vendu). Relié plein maroquin lie de vin, dos à nerfs, caissons encadrés de filets estampés à froid, titre doré, encadrement de filets estampés à froid sur les plats, de même sur les contreplats, double filets dorés sur les coupes et les coiffes, toutes tranches dorées, couvertures grises et dos conservés, étui feutré bordé. Reliure signée P.L. Martin. Quelques rousseurs, dos passé, trace de frottements et épidermures sur les coupes et sur l'étui, exemplaire en état moyen. Édition originale sur papier ordinaire après 3 ex sur hollande. Réf : Laquerrière et Bollery "Biblio-iconographie de Léon Bloy", Paris, La connaissance, 1935. Page 7 n°3. Bel envoi autographe signé de Léon Bloy à Georges Vignes : " Livre de début, antérieur à la conquête plus ou moins glorieuse de mon individualité". Daté mai 1910. Léon Bloy fut en 1910-1911 l'ami de Juliette Vignes, couturière, et de son mari Georges, médecin, avec qui il finira par se brouiller.
A Bruxelles, Chez l'éditeur Edmond Leman, 1898 1 volume in-8 (23,5 x 15 cm), broché de 447-(3) pages. Couverture ocre imprimée. Bon état malgré un dos fendillé. Intérieur frais. Edition originale avec les bonnes couvertures et la bonne page de titre. Exemplaire du tirage sur vergé crème signé par l'auteur sous la justification des exemplaires de luxe (10 ex. sur Japon et 30 ex. sur Hollande). Exemplaire auquel on joint une lettre autographe de l'auteur à son "cher ami" en date du 23 mai 1914 (Bourg-la-Reine, 3, Place Condorcet). 1 page in-8 (volante). Belle lettre adressée à l'un de ses amis, libraire ou antiquaire auquel il demande un conseil : "Je vous envoie aujourd'hui une gravure qu'on me dit avoir une certaine valeur. Je n'en sais rien. Je la tiens d'un pauvre homme à qui j'avais rendu quelques services et qui me l'a laissée en mourant. Voyez si vous pouvez me la vendre." Le ton de la lettre est assez morose, Bloy se sent vieillir : "le moindre déplacement me rend malade". L'argent manque comme toujours cruellement : "Ma situation d'ailleurs, n'a pas changé. Je suis toujours un indigent. On a beau rééditer quelques uns de mes livres. Le nombre des acheteurs n'augmente pas sensiblement et c'est à grand peine que je parviens à subsister avec ma femme et mes deux filles." Il évoque pour finir un litige avec les éditons du Mercure autour de la Préface de son ouvrage intitulé le Désespéré : "dans l'édition du Mercure qui a suivi, et que je vous ai envoyée, cette préface si importante pour moi, et que vous ne devez pas connaître a été refusée pour des raisons de boutique." Ce volume, qui porte sur la couverture imprimée en exergue une saillie de Jules Barbey d'Aurévilly : "Les plus beaux noms portés par les hommes furent les noms donnés par leurs ennemis." Dans ce Journal, des ennemis Léon Bloy n'a que cela ! Jules Barbey d'Aurevilly disait de Léon Bloy : « c'est un esprit de feu, composé de foi et d'enthousiasme, que ce Léon Bloy inconnu, qui ne peut plus l'être longtemps [...] Pour ma part, parmi les écrivains catholiques de l'heure présente, je ne connais personne de cette ardeur, de cette violence d'amour, de ce fanatisme pour la vérité ». "Bloy a 50 ans, il publie sans succès le Mendiant ingrat, séjourne au Danemark, ce sont les années noires du décès de son fils. Son journal est ponctué par ses exercices spirituels, par ses comptes rendus incisifs d'une vie littéraire qui tarde à le reconnaître, par sa rupture avec son ami peintre de Groux au moment de l'affaire Dreyfus, et surtout par ses jugements à l'emporte-pièce sur ses contemporains: Bourget et Huysmans, sans oublier sa bête noire : Zola." (Extrait de l'article Promenons-nous dans les Bloy. par Jean-Didier Wagneur publié le 28 décembre 2000, Journal Libération) Édition originale tirée à 1240 exemplaires, tous signés par l'auteur. Un des 1200 du tirage courant sur papier vergé (sans mention d'édition). Une grande partie des exemplaires invendus furent remis en vente en 1908 avec une nouvelle couverture et un titre de relais (Mercure de France). Bon exemplaire agrémenté d'une intéressante lettre autographe (ensemble indissociable).
Phone number : 06 79 90 96 36
Coll. "Saint-Germain-des-Prés" n° 5, Paris, éd. Le Divan, 20 octobre 1926, Première Edition après 775 grands papiers, pt. In-8, cartonnage souple, couv. Texte en noir sur fond orange éd., 98 pp., en frontispice "portrait de Léon Bloy" en 1911, fac-similé d'une lettre manuscrite de Bloy, table des matières, ex-libris de Francis Eon (17/07/1879 - 1942), poète, écrivain et avocat à Poitiers. Il éest l'auteur d'une vingtaine de livres. Un très beau portrait de Léron Bloy et de ses amis tels Balzac, Barbey d'Aurevilly, Landry, Peladan, Huysmans, Frédéric Brou, Dacier et Joseph Bollery. Pas courant Bon état avec quelques rousseurs éparses
Librairie Lemercier, 1925. In-12 br. Préface de Jeanne-Léon Bloy. Ouvrage orné d'un portrait de Bloy & un dessin représentant sa tombe à Bourg-la-Reine. Cet ouvrage, posthume, fait partie des premiers écrits de L. Bloy, sans cesse remanié, et donc jamais publié de son vivant. C'est sa femme qui le publiera finalement en 1925, huit ans après la mort de l'écrivain. E.O. 1/10 ex. num. sur Japon impérial. Très bel exemplaire non coupé.
Mons Université de Mons, coll. "Travaux et documents" 2014 1 vol. broché in-4, broché, 317 pp., index, bibliographie. Comme neuf.
Chez l'auteur, 1936. In-8 br. Etude sur Léon Bloy par le docteur P. Carton se terminant par une étude graphologique avec fac-similés. E.O.
Paris, Nouvelle Librairie A. Soirat, 1887. 18,5 x 12,5 cm, 430 pp. relié demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs, caissons ornés, titre doré, tête dorée, couvertures conservées légèrement usées. Quelques épidermures sinon bel exemplaire. Édition originale, un des 2000 ex. du tirage courant avec mention de 2e mille; Il n'y a pas eu de grand papier.Ce livre contenant des passages assez violents et polémiques, contre le directeur du Figaro entre autre, l'éditeur Stock refusa d'éditer cette oeuvre. Léon Bloy refusant de faire des modifications, il découvrit alors Soirat qui accepta et consentit à imprimer le livre à condition que son nom ne parût pas et c'est pourquoi au verso du faux titre on lit : Paris, Impr. Léon Bloy...Réf : Laquerrière et Bollery "Biblio-iconographie de Léon Bloy", Paris, La connaissance, 1935. Page 9 n°6.
Paris, Albert Savine, 1889. 18,5 x 12,5 cm, 128 pp. Relié demi-vélin à la bradel, dos lisse, titre doré, tête jaspée. Bel exemplaire. Édition originale sur papier courant, quelques exemplaires sur hollande réservés au dédicataire Georges Landry. Exemplaire de Robert de Montesquiou avec son ex-libris, enrichi d'une carte bristol avec huit lignes autographes signée de Léon Bloy. "Léon Bloy prie Monsieur de Montesquiou de lui accorder un quart d'heure d'entretien seul à seul pour une communication dont il apréciera l'importance..."Réf : Laquerrière et Bollery "Biblio-iconographie de Léon Bloy", Paris, La connaissance, 1935. Page 13 n°7.
Paris, publié par la Société des études bloyennes / A. G. Nizet, 1991. Un fort vol. au format gd in-8 (253 x 182 mm) de 768 pp., broché.
''Une nouvelle série [des Cahiers Léon Bloy] suvie et d'une certaine envergure, devenait indispensable, pour diffuser toute une documentation qui dort encore, et pour rendre dignement hommage à ce grand écrivain et ce puissant penseur que fut Léon Bloy''. Marge du dernier plat légèrement insolée. Du reste, très belle condition.
Mercure De France - A.Sauton Paris 1895-1884 2 ouvrages reliés en 1 volume in-8 ( 220 X 140 mm ), demi chagrin ébène, dos à nerfs orné de filets dorés. EDITIONS ORIGINALES. Le premier volume possède un envoi autographe signé de Léon BLOY: "A mon cher Alexandre ROY. Ce bouton arraché à la culotte de Madame HELLO. Léon BLOY."- Ici on assassine les grands Hommes. Paris, Mercure de France, 1895. 32 pages, premier plat de la couverture conservé. Edition originale tirée à 252 exemplaires, celui-ci des 243 sur papier teinté ( non numéroté, aucun exemplaire ne l'est ). L?ouvrage contient un portrait et un fac-similé d'autographe d'Ernest HELLO. L'ouvrage est à la mémoire de son ami Ernest HELLO, mort 10 ans plus tôt. L'ouvrage sera inclus dans Belluaires et Porchers en 1905.- Le révélateur du globe. Christophe Colomb et sa béatification future. Paris, A. Sauton, Libraire-Editeur, 1884. ( 8 )-X-374-( 2 ) pages, couverture avec typographie gothique en rouge et noir conservée. Edition originale du premier ouvrage de Léon BLOY pour lequel il n'a pas été tiré de grands papiers. Préface de Jules BARBEY D'AUREVILLY.
A Paris, François Bernouard, (1948). Un vol. au format pt in-8 (210 x 143 mm) de [228] pp., broché.
Un des exemplaires dits ''de passe'' ou ''de chapelle'' ; tiré sur Alfa. Léon Bloy n'aura eu de son vivant qu'une carrière de romancier décevante, ne rencontrant jamais vraiment de succès retentissant. En parallèle à ses travaux de fiction, il tient à partir de 1892 un journal pour lequel il n'a aucune ambition de publication et qui pourtant restera son oeuvre majeure. Épris d'absolu, ulcéré par la bêtise de son époque et la mesquinerie de ses contemporains, Léon Bloy fit partie de cette génération d'auteurs qui, comme Huysmans, ont repris sur le tard la voie du catholicisme pour satisfaire un besoin de transcendance. Il est, à l'image de son roman éponyme Le Désespéré, mais aussi le révolté chronique, le pourfendeur de la sottise bourgeoise qu'il éreinte à longueur de pages. Son journal révèle un auteur à la plume virtuose mais trempée dans l'acide, un homme emporté et intransigeant, volontiers misanthrope, brillant mais condamné à la solitude. Il traque les faux-semblants, maltraite l'hypocrisie, décortique en une quête de sens effrénée, emplie d'un humour cruel et d'un grand sens poétique. Discrète cerne claire en marge supérieure des feuillets. Du reste, très belle condition. Nonobstant non coupé.
Paris, Mercure de France, 1951-1948, 1volume,4 volumes, in-12 (19 cm),8, broché, 414 p.. Couverture défraîchie, coins cornés, cachet du domaine de La Basiliade sur le faux titre, notes manuscrites sur le faux titre et la page de titre.
Envoi gratuit en colissimo ordinaire avec assurance (France métropolitaine seulement). Bon état. ************* Remise 20 % pour toute commande supérieure à 100 €, envoi gratuit en courrier suivi et assurance à partir de 30 € d'achat (France seulement).
Paris, Editions de la Nouvelle Revue critique, (1927). Un vol. au format gd in-12 (192 x 138 mm) de 63 pp., broché.
Edition originale s'ouvrant sur ''une photographie inédite'' figurant Léon Bloy. ''Léon Bloy est l'auteur d'articles pleins de violence, d'injures, mais aussi de talent d'écrivain''. Plats présentant un éclat légèrement altéré. Manque au dos. Papier oxydé présentant en outre des traînées brunes (sans entrave pour la lecture). Petite déchirure en marge du dernier feuillet.
A Paris, Desclée de Brouwer et Cie, (1930). Un vol. au format pt in-8 (205 x 133 mm) de 284 pp., broché.
Edition originale s'ouvrant sur un frontispice photographique figurant Léon Bloy. ''Je n'ai ici visé qu'à laisser s'exprimer Bloy lui-même autant qu'il le pouvait. Pourquoi raconter Bloy quand il se raconte lui-même ?'' Déchirure affectant le dernier plat. Du reste, très belle condition.
A Paris, Edouard-Joseph, 1920. Un vol. au format gd in-8 (203 x 168 mm) de 139 pp., broché.
Edition originale. Un des exemplaires du tirage numéroté sur vélin parcheminé Lafuma. Il s'agrémente - ici en premier tirage - de 21 compositions par Charles Bisson. Lequel ''a exposé à la Nationale dont il est associé, à la section de gravure depuis 1921 et au Salon des Tuileries de 1924 à 1929. Il a illustré Léon Bloy, Paul Verlaine ou encore Des Granges''. (in Bénézit). ''Ces Lettres nous initient aux rapports d'amitié qui existaient entre Léon Bloy et Georges Landry. L'Amitié, Bloy ne croyait pas en sa défection, et quand il fallait se rendre à l'évidence, c'était de l'étonnement, du déchirement, de l'indignation. Ces Lettres datent de l'époque où dans une chambre de la rue Rousselet se réunissaient autour de Barbey d'Aurevilly quelques intimes dont Bloy et Landry. Leurs silhouettes se dessinent dans la pénombre du temps, comme deux témoins d'un passé qui nous échappe.'' Bénézit I, Dictionnaire des peintres, p. 54. Légères altérations au dos. Plats présentant un éclat légèrement altéré. Du reste, très belle condition. Exemplaire à grandes marges et en partie non coupé.
Neuchâtel, Editions de la Baconnière, Les cahiers du Rhône, n° 11, 1946, in-8°, 222 pp, une photo de Léon Bloy en frontispice, broché, couv. à rabats, bon état (Coll. Les Cahiers du Rhône)
Contributions de Stanislas Fumet, Pierre Termier, Jacques Maritain, Georges Cattaui, Pierre Emmanuel, Albert Béguin, Joseph Bollery, Marcel Lobet, Georges Rouzet, Hubert Colleye, Raïssa Maritain, Georges Rouault, Jeanne Boussac-Termier, plus quelques textes inédits de Léon Bloy