État : Bon état - Année : 1921 - Format : in 12° - Pages : 232pp - Editeur : Mercure de France - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Divers : Un mors fendu sur "cm coin haut gauche - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/leon-bloy/78-quatre-ans-de-captivite-a-cachons-sur-marne-tome-1-1900-1902?lrb
Une partie, de 1900 à 1902, de l'immense journal intime de Léon Bloy dans lequel il laisse apparaître toutes ses vicissitudes et où il aborde presque continuellement ses scrupules religieux (aussi les questions d'argent). De son œuvre, on retient surtout la violence polémique, qui explique en grande partie son insuccès, mais qui donne à son style un éclat, une force et une drôlerie uniques. Pour autant, l'inspiration de Bloy est avant tout religieuse, marquée par la recherche d'un absolu caché au-delà des apparences historiques.
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Manuscrit autographe complet du premier des articles de Bloy consacrés à Christophe Colomb. Le texte fera partie du futur Révélateur du globe, le premier livre de Léon Bloy.Il provient de la collection de Daniel Sickles. [Paris, 1879]. 1 vol. (180 x 215 mm) de 32 pages montées sur onglets. Bradel percaline rouge gaufrée, pièce de titre en long. Manuscrit autographe complet du premier des articles de Bloy consacrés à Christophe Colomb paru dans la Revue du monde catholique (n° 11 et 12) des 15 et 30 mars 1879 – qui fera partie du futur Révélateur du globe. D’une écriture large et lisible comme Léon Bloy s’y appliquait pour les manuscrits qu’il confiait à la dactylographie, le cahier est rédigé à l’encre brune sur papier d’écolier ligné sur lequel il a tracé une marge au crayon de couleur rouge. Son texte est réglé en colonne de 135 mm, justifié à gauche. Les pages sont numérotées en gros caractères et au crayon de couleur rouge dans la marge supérieure gauche de 2 à 30 ainsi qu’à l’encre en marge inférieure gauche, mais d’une numérotation irrégulière. Toujours dans la marge gauche, Bloy a porté des corrections et des ajouts. Au feuillet 18 se termine la première partie du texte et Bloy a biffé « La fin au prochain numéro », et ajouté « Léon Bloy / Paris 22 rue Rousselet. Envoyer les épreuves à cette adresse ». La même mention se répète à la fin du manuscrit au feuillet 30. Le manuscrit est signé à deux reprises « Léon Bloy ». En marge gauche, d’une autre main, on repère les noms des dactylos (12 en tout). Composition des 7 chapitres du manuscrit : « De la béatification de Christophe Colomb » : - [f. 1 à 5] page 2 à 4 : ch. I ; - [f. 5 à 10] page 4 à 9 : ch. II ; - [f. 10 à 14] page 9 à 13 : ch. III ; - [f. 14 à 19] page 13 à 18 : ch. IV (fin de la première livraison et signature de Bloy). « De la béatification de Christophe Colomb - Suite et fin » : - [f. 20 à 23] page 19 à 22 : ch. V ; - [f. 23 à 29] page 22 à 28 : ch. VI ; - [f. 30 à 31] page 28 à 30 : ch. VII.
Après la lecture de La vie de Christophe Colomb par le comte Roselly de Lorgues et des multiples ouvrages que ce dernier lui avait consacré, Bloy n’aura de cesse de soutenir la cause du découvreur de l’Amérique auprès de l’Église dont il attendait que s’ouvre une enquête destinée à sa béatification. Il donnera ainsi à la Revue du Monde catholique trois articles, dont notre manuscrit : « De la Béatification de Christophe Colomb » et « Obstacles à l’Introduction de la Cause » le 15 juillet 1879. Ces articles prendront place dans le futur livre que Bloy fera paraître chez Sauton en 1884 : Le Révélateur du globe. Après la parution, il relancera ce qui lui tient tant à cœur et adressera – en latin – une lettre à l’épiscopat français : il en reste aujourd’hui une rare petite plaquette dont le tirage est entièrement hors commerce : Lettre encyclique à tous les évêques de France (Paris, s.é., 4 octobre 1890). Des bibliothèques William Froehlich (ex-libris) ; Daniel Sickles (XI, n° 4190).
Le "Cahier noir": précieux manuscrit de travail relatif au Révélateur du globe, premier livre et texte capital de Léon Bloy.Des bibliothèques Daniel Sickles puis Philippe Zoummeroff. [Paris, c. 1879-84]. 1 cahier cartonné recouvert de papier noir gaufré et d'une bande de percaline au dos, portant au contreplat l'étiquette "J. Courville-Papeterie et Fantaisie-132 rue du Bac" (175 x 210 mm) de 13 et 23 p. ch., montées sur onglets. Précieux manuscrit de travail relatif au Révélateur du globe, premier livre et texte capital de Léon Bloy, qu’il fit publier en 1884 chez le libraire-éditeur parisien A. Sauton, après avoir demandé à son maître et ami Jules Barbey d’Aurevilly d’en écrire la préface. Composition du « Cahier noir » : [f. 0] contreplat : paragraphe inséré p. 4 + Notes diverses + liste fragmentaire des « Appendices » : « Postulation » – « Lettre D** » – « lettre Charvaz » – « Nomenclature des publications et œuvres d’art relatives… » - « Ambassade p. 46 -Bref de Pie IX » ; [f. 1 à 13] pages 1 à 13 : « Christophe Colomb par M. le Comte Roselly de Lorgues » - ch. I à VII ; [f. 14 à 25] pages 1 à 12 : « Première partie – Exposé et Historique de la Cause » – ch. II à XIII ; [f. 25 à 31] pages 12 à 18 : « Deuxième partie – Le Serviteur de Dieu – ch. I à XI ; [f. 31 à 35] page 18 à 23 : « Troisième partie – Obstacles à l’introduction de la cause » – ch. I, VII, VIII et X.
De ce texte, Léon Bloy, âgé de trente-huit ans à sa publication, avait donné cinq ans plus tôt une première version, dans la Revue du monde catholique (15 et 30 mars 1879) sous le titre « De la béatification de Christophe Colomb » dont on retrouve 7 des 13 chapitres de l’édition en volume formant la première partie du Révélateur ; « Exposé et Historique de la Cause » ; « Obstacles à l’introduction de la Cause » (15 juillet 1879) dont on retrouve 4 des 10 chapitres de l’édition en volume. Notre manuscrit contient les titres des trois parties du livre, les chapitres de chacune d’elles, bien qu’abrégés ou tronqués ainsi que la mention d’une partie des appendices. La composition même de ce cahier manuscrit est un passionnant témoignage de sa méthode d’écriture et des étapes successives de sa composition à laquelle il restera fidèle ; Léon Bloy ne se départit en effet jamais d’une méthode de rédaction très architecturée : « […] d’abord, un premier jet sur feuilles volantes, puis une première copie, sur cahiers d’écolier cartonnés (ce second état est encore abondamment corrigé et de la même écriture extraordinairement fine que le premier brouillon), enfin la copie pour l’impression » (Joseph Bollery, Léon Bloy : essai de biographie). La présentation même de notre cahier noir atteste de la première et seconde phases – de loin, il va de soi – les plus instructives sur la genèse de son texte. Ainsi, les 11 feuillets montés en tête (de format plus petit que ceux du cahier) par Bloy sans doute sont d’un premier état de travail et sous un titre qui ne réapparaîtra plus dans les versions successives : « Christophe Colomb par M. le Comte Roselly de Lorgues ». Ils ont été margés par Bloy lui-même, lui permettant ajouts et corrections. Quant aux 12 feuillets du cahier lui-même (papier ligné avec marge à gauche), ils montrent, par les coupes comme par les renvois qu’il effectue dans son texte, que Bloy en est déjà au second état de son manuscrit ; les ajouts, les repentirs et les innombrables corrections attestent de l’écriture à l’œuvre et annoncent une nouvelle mise au propre (à moins d’une troisième version intermédiaire). Certains passages tronqués dans le Cahier noir et dont on retrouve l’intégralité dans les feuillets montés en tête témoignent de l’unité et de la cohérence de cet ensemble, seul témoin du futur Révélateur du globe. Ainsi, par exemple, le chapitre II de la deuxième partie « Celui qui ne croit pas au surnaturel… » est indiqué par ses premiers mots dans le cahier (p. 13) suivi d’un « etc. » : on en retrouve le texte dans le manuscrit de premier jet (p. 3 et 4). De même pour le début du chapitre III « La colombe portant le Christ… » dont on peut lire l’entièreté p. 4 et 5 du manuscrit de premier jet. De ce texte Léon Bloy avait donné cinq ans plus tôt une première version, dans la Revue du monde catholique (15 et 30 mars 1879) : « De la béatification de Christophe Colomb » dont on retrouve 7 des 13 chapitres de l’édition en volume formant la première partie du Révélateur « Exposé et historique, de la Cause » puis le 15 juillet de la même année, « Obstacles à l’introduction de la Cause » et dont notre manuscrit sous le titre final comporte bien les chapitres, mais encore à l’état de travail et certaines fois tronqués. Ces textes, qui trouveront place dans le futur Révélateur du globe (35 chapitres), s’articulent déjà en trois parties dont on retrouvent dans le cahier noir les titres définitifs : « Exposé et Historique de la Cause », « Le Serviteur de Dieu » et « Obstacles à l’introduction de la Cause ». En revanche le titre Le Révélateur du globe qui sera celui du volume n’apparaît pas dans le « Cahier noir ». Précieux manuscrit et seul connu à ce jour du premier livre de Bloy, auteur encore inconnu dont Jules Barbey d’Aurevilly annonçait dans sa préface la gloire future et la puissante originalité. Il n’existe à notre connaissance aucun autre manuscrit du Révélateur du globe, absent des collections de la Bnf, absent de la BLJD. Des bibliothèques Daniel Sickles (XI, n° 4190) puis Philippe Zoummeroff (15 mars 1995, n° 282).
Edition intégrale publiée avec une préface de l'auteur et un frontispice gravé par P.-E. Vibert. Paris, Georges Crès et Cie, Les Maîtres du Livre, 1913 1 volume in-8 broché (19,2 x 13,5 cm), broché de 460-(2) page. Couverture à rabats imprimée. Exemplaire coupé, non rogné. Absolument parfait, sans rousseurs. Un des 8 exemplaires sur papier de Chine. Le tirage total est de 1.011 exemplaires (3 ex. sur vieux Japon, 8 ex. sur Chine, 50 ex. sur Japon impérial et 950 exemplaires sur papier de Rives). Laissons à Octave Uzanne, l'un de ceux qui rendirent compte lors de la sortie de cet ouvrage flamboyant et puissant : "Cet ouvrage est puissamment congestionné de talent : - est-ce un roman ? est-ce un pamphlet ? est-ce encore une autobiographie ? - Il y a assurément de tout cela dans ce formidable cri d'un écrasé de la vie ; il y a surtout une rage sourde, profonde, toujours inassouvie de socialiste littéraire, de démolisseur quand même, de révolutionnaire âpre à la curée de la gloire, dont tant d'autres semblent lui ravir sa part de soleil. C'est la lutte pour l'existence d'un acculé dans la misère, qui, de son cul-de-sac d'amertume, las de mendier un regard, de solliciter l'attention, de tendre la main à l'hypocrite bienfaisance publique, se redresse révolté, l'écume aux lèvres, pour agonir, invectiver les passants, et jeter des pierres aux favoris du succès, espérant vaguement dans son délire que le scandale viendra le mettre en lumière, à cette heure où les coups de pistolet sont nécessaires pour forcer l'attention parisienne. Le pistolet de M. Bloy a cependant piteusement raté, bien que chargé jusqu'à la gueule d'une façon supérieure : il a raté, quoique tiré d'une main assurée ; cela est fort heureux, car, si on sentait un véhément cerveau d'écrivain, il n'y avait pas une poitrine d'homme, derrière cette crosse. - M. Bloy a cru devoir masquer le visage de ceux qu'il flagelle dans son livre, et il a eu le tort, irrémédiable en France, de ne pas se camper fièrement, en personne, au début du pilori qu'il dressait, déclarant qu'il était prêt à soutenir sa plume de son épée, et que s'il savait cracher ses mépris aux visages découverts, il ne sa cachait point dans l'ombre des diffamations, non plus que dans les fictions du roman ou les cryptes de sa catholicité complaisante. Au lieu de penser et d'agir ainsi, M. Léon Bloy prétend qu'en un siècle de voyous, il faut agir à la manière des voyous, insulter aux coins de rues et "casser la gueule" aux mécontents ; procédés trop sommaires, en vérité, qui ne pouvaient convaincre tous les injuriés, et qui ramènent à la théorie du coup de pied de l'âne tous les raffinés d'honneur, tous les gens propres et délicats, qui ne vivent point dans la voyoucratie sentimentale où se plaît à les voir l'auteur du Désespéré. Cet ouvrage remarquable sous plus d'un point a donc été enterré par la presse sous le silence le plus intense, car, fût-il un chef-d'oeuvre, ce livre à clef n'en demeurerait pas moins une mauvaise action. J'en parle ici librement, tant pour l'auteur que je connais et dont j'apprécie sincèrement la valeur, mais à qui il me convient de ne pas mâcher la vérité, que pour les lettrés qui pourraient s'étonner qu'une revue aussi indépendante que le Livre ne fût pas au-dessus des sentiments du journalisme quotidien. M. Bloy est un exaspéré de désespoir, de misère et de luttes ; il a voulu fonder des mœurs de critique littéraire appuyées sur le gourdin, il pense très fermement que dans la forêt de Bondy des gens de plumes boulevardiers, il convenait d'attaquer et de se défendre en malfaiteur, massue à la main, et il a pris soin de masquer et de bâillonner ses plus jeunes et plus vaillantes victimes dans une affabulation de roman moderne. Or ce roman moderne n'est qu'un encadrement à ses portraits aquafortisés au vitriol ; tous ses personnages contemporains viennent en relief, le reste n'est qu'un autopanégyrisme écrit dans les marges. On n'attend pas de moi que je donne la clef de ce charnier aussi vigoureusement traité qu'une boucherie de Goya. Je signale le livre sans l'analyser et sans y guider le lecteur. J'y compte vraiment trop de confrères malheureux, aussi, tout en souhaitant que Bloy consacre à l'avenir la force de son talent à des oeuvres mieux équilibrées, j'invite le jury public à entendre son cri de détresse et à acquitter ce récidiviste par un sentiment de touchante et supérieure humanité. U. [Octave Uzanne]" (in Le Livre, Bibliographie moderne, Livraison du 10 mars 1887, p. 120. Le Désespéré est largement inspiré de la relation de Léon Bloy avec Anne-Marie Roulé. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard. C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, le Désespéré. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est en fait la transposition de celui de Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho. Octave Uzanne écrira encore à propos de Bloy au moment de la publication d'Un brelan d'excommuniés : "Léon Bloy, le Caïn Marchenoir du curieux et puissant roman le Désespéré, ce livre chargé à dynamite qui n'a blessé personne, - la presse ayant fait assez piteusement le vide autour de l'explosif, - Léon Bloy, qui est devenu aujourd'hui le véritable derviche hurleur du Gil Blas [...]". Uzanne et Bloy se fâcheront définitivement, sans doute peut après 1889. Bel et rare exemplaire sur Chine de cette jolie édition parue du vivant de l'auteur.
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1886 reliure demi-maroquin grenat in-octavo carré à coins (binding half morocco with corners), dos 5 nerfs (spine with raised bands) - titre frappé or (gilt title), mors et coins décorés à froid (joints and corners with blind-stamping decoration), papier marbré aux plats (cover with marbled paper), m ors et coins à double filet (joints and corners with double gilt line), marque-page en tissu (bookmark in tissue), tête dorée (top edge gilt) - gouttière long papier rogné (fore-edge - great papier), dos et couverture conservés (spine and cover preserved), envoi autographe manuscrit de l'Auteur sur la page de titre à son frère Marc "A mon frère Marc pour crever de faim" (author's autograph on the title page), illustration : 1 portrait en frontispice (frontispiece portrait) gravé en rouge par P.-E. Vibert, remonté sur onglet par le relieur, vient de l'édition : Paris, Georges Crès et Cie, 1913 (Imprimerie G. Supot) : volume de la collection Les Maîtres du Livre. Le premier frontispice, dont il existe de rares épreuves, fut refusé par Bloy sous le prétexte que Vibert l'avait fait ressemblant à - citons Bloy - " Paul de Kock ravagé par la colique ", il s'agit ici du frontispice refusé...., annotations anciennes au crayon (olds annotations in pencil) en marge dévoilant le nom réel de l'artiste ou de l'écrivain cité dans la ligne : exemple : Valérien denizot = Aurélien scholl..., 430 pages, 1886 à Paris Nouvelle Librairie A. Soirat Editeur (Léon Bloy Imprimeur, 7, rue Jeanne, Paris),
Premier roman de Léon Bloy dont la violence pamphlétaire devait engendrer la fameuse "conspiration du silence" dont il se plaindra toute sa vie. Pièces jointes (pieces enclosure) : un petit texte découpé de provenance non identifiée "précisions apportées sur l'édition Stock et l'édition Soirat, cette dernière étant la première édition, bien que l'autre fût imprimée avant" + un petit texte découpé de provenance non identifiée "L'éditeur Stock avait demandé la suppression du passage où Bloy accusait un des personnages de son livre d'avoir jeté lui-même sa femme par la fenêtre, l'auteur refusa, l'édition Soirat devait tenir compte des observations qui lui avaient été présentées", etc.) + 1 fac-similé de l'écriture de Bloy d'une lettre violemment acerbe et agressive où il expose ses démélés avec l'éditeur Stock + 1 fac-similé d'une notice biographique de Bloy faite par lui-même vers 1902 + 1 carton de correspondance avec un Autographe manuscrit de léon Bloy à l'encre brune adressé à l'éditeur " Mercure de France" (23 mai 1917) pour la parution du livre : "Méditations dun solitaire en 1916" ...Texte comme suit : "...Bourg-La-Reine....23 Mai 1917...Cher Ami, j'observe fidèlement la consigne & je ne fais aucune distribution des Exemplaires que vous m'avez envoyés si Amicalement . Mais je frémis d'impatience & je prie de m'aviser de la mise en vente...Votre ...Léon Bloy (signature)..."+ 1 feuille volante manuscrite rédigée par un lecteur "Clefs du désespéré" comportant une liste nominative des noms des personnages du livre avec les noms réels en regard ....... Edition Originale (original edition) - trés belle reliure maroquin en bon état (beautiful binding in very good condition).
Mercure de France, Paris 1912, 12x19cm, broché.
Edition originale. Précieux envoi autographe signé de Léon Bloy au peintre Georges Rouault: "Rien pour son art - Il n'y a pas de caricature". Dos renforcé comportant quelques manques comblés, une déchirure restaurée sur la page de faux-titre où figure l'envoi. Notre exemplaire est présenté dans un coffret en plein maroquin noir, dos lisse, plats de papier marbré et intérieur en agneau. Rouault fait la connaissance de Léon Bloy en 1904 par l'intermédiaire d'une de ses oeuvres: « On m'apprend que le peintre Georges Rouault, élève de Gustave Moreau, s'est passionné pour moi. Ayant trouvé chez son maître "La Femme pauvre"..., ce livre l'a mordu au coeur, blessé incurablement » (Journal de L. Bloy, 16 mars 1904). Naît alors une indéfectible amitié entre les deux artistes. Cependant lorsqu'en 1905 Rouault expose au Salon d'Automne "Monsieur et Madame Poulot" inspiré du roman de Bloy, la réaction de celui-ci est violente: « ... Cet artiste qu'on croyait capable de peindre des séraphins, semble ne plus concevoir que d'atroces et vengeresses caricatures. L'infamie bourgeoise opère en lui une si violente répercussion d'horreur que son art paraît blessé à mort. Il a voulu faire mes Poulot personnages de "La Femme Pauvre". À aucun prix je ne veux de cette illustration. Il s'agissait de faire ce qu'il y a de plus tragique : deux bourgeois, mâle et femelle, complets : candides, pacifiques, miséricordieux et sages à mettre l'écume de la peur à la bouche des chevaux des constellations. Il a fait deux assassins de petite banlieue. » Nul mieux que Raïssa Maritain ne sut décrire l'amitié complexe qui unit le jeune peintre et le vieil écrivain, analysant à la fois "la raison profonde de leur dissentiment" en citant une lettre de Bloy à Rouault de 1907 : « Vous êtes attiré par le laid exclusivement. " comme leur "admiration" qu'elle explique par "la vive foi de l'un et de l'autre, (...) l'élévation et la rigueur de leur conscience d'artistes". "Combien de fois - écrit-elle - dans les années qui ont suivi, n'avons-nous pas vu Rouault chez Bloy, debout, appuyé contre le mur, un léger sourire sur ses lèvres closes, le regard au loin, le visage apparemment impassible, mais d'une pâleur qui allait s'accentuant lorsque la question de la peinture moderne était abordée. Rouault pâlissait, mais gardait jusqu'au bout un silence héroïque. Et toujours, malgré cette irréductible opposition sur la question même de son art, il est resté fidèle à Léon Bloy. On eût dit qu'il venait chercher chez Bloy les accusations mêmes qui tourmentaient en lui ce qu'il avait de plus cher, - non pour les soumettre à une discussion quelconque, mais pour éprouver contre elles la force de l'instinct qui l'entraînait vers l'inconnu et qui devait triompher de tout obstacle." ("A l'aube de nouvelles amitiés" in La Nouvelle Relève, octobre 1941)C'est le même Léon Bloy, respectueux mais immuablement critique à l'égard de son jeune ami, qui lui dédicace ce portrait d'une sainte, cette élégie de la beauté qu'il ne saura jamais percevoir dans l'oeuvre de Rouault. - Photos sur www.Edition-originale.com -
7 lettres autographes signées et 1 lettre tapuscrite signée au format in-4, dont trois à l'en-tête des Cahiers Léon Bloy, juillet 1933 - février 1941. Charmante correspondance du biographe et éditeur de Léon Bloy à un ami abonné aux Cahiers. En juillet 1933, il s'excuse de ne pouvoir le renseigner sur son "petit livre" sur l'auteur périgourdin dont il n'a plus d'exemplaires. Il l'invite à en trouver une copie dans une librairie de La Rochelle. En 1934, c'est une lettre de souscription qu'il transmet à ses plus fidèles abonnés dans le but de faire ériger, selon le souhait de la famille, un monument sur la tombe de l'écrivain enterré à Lausanne. En janvier 1937, Joseph Bollery présente ses bons voeux et invite son ami à lire La vie terrible d'Henry de Groux d'Émile Baumann (Grasset, 1933), "l'histoire de la brouille avec Bloy est racontée d'une façon très claire"... En février 1939, il déplore avoir dû suspendre la parution des Cahiers et demande une faveur à son ami, trouver pour lui la revue La Renaissance littéraire et artistique auprès du libraire Camille Bloch avec qui il a un différend qu'il rapporte longuement. En février, mars et avril 1940, il demande une nouvelle fois à son correspondant de lui trouver deux ouvrages chez Camille Bloch pour étayer ses rechercher sur Villiers de l'Isle-Adam, puis il commente une édition de L'Impossible Rêve de Léon Bloy et la parution de Le Baiser du retour de leur ami commun René-Louis Doyon. Dans la dernière lettre, datée de février 1941, Joseph Bollery assure avoir repris goût au travail littéraire. "Je me suis attelé à mon grand projet de toujours qui est d'écrire une biographie complète et détaillée de Léon Bloy. Le sujet est passionnant et j'y puise de sérieuses consolations contre le cafard qui cherche toutes les occasions pour se glisser dans ma pauvre cervelle"... On joint : une carte de décès de Madame Bollery en 1936 et une copie manuscrite d'un poème de Verlaine.
Léon Bloy, Lettre encyclique à tous les évêques du monde [de France]. Paris, 4 octobre 1890. In-4, 4p. Edition originale, tirée à petit nombre, avec note autographe de Bloy : « Lettre encyclique à touts les évêques du monde ». Elle fut publiée sans couverture, titre, faux-titre, ni mention d'imprimeur ou d'éditeur. Bollery nous dit que Savine en est l'imprimeur, ce qui est assez logique. Léon Bloy destinait ce courrier à tous les évêques du monde, il n'aurait été envoyé qu'aux évêques de France selon Bollery en 1935. Mais en 1949, il ajoute que les évêques d'Espagne, Amérique du Sud, Canada, Belgique et Hollande en auraient aussi été destinataires. Nous doutons toutefois qu'il eut une diffusion aussi large. Il est en revanche certain que nombre de feuilles furent utilisées pour l'empaquetage et ont ainsi soit disparu soit été fortement abîmées. Bloy en utilisa même certaines pour de la correspondance (on en connait une à Henri Cayssac). Bloy plaide ici la cause de la béatification de Christophe Colomb, personnage dont il avait une haute opinion. Il suffit de lire d'ailleurs ses deux ouvrages à ce sujet : Le Révélateur du Globe (Paris, Sauton, 1884) et Christophe Colomb devant les Taureaux (Paris, Savine, 1890). La dernière page ne mentionne d'ailleurs que ce dernier ouvrage, qui vient alors de paraître. Le manuscrit fut publié par René Martineau dans Un vivant et deux morts (Paris, Lettres Françaises, 1914. P.23 à 26). On voit ainsi que Bloy avait d'abord écrit son texte en français avant de le traduire en latin, le feuillet reprenant les deux versions, dans une toute petite écriture caractéristique de ses manuscrits. Passé aux enchères le 25 septembre 2020 (Paris, Le Floc'h, n°42), ce manuscrit portait une note au dos de Georges Rouzet, autre bloyen, a qui il a donc appartenu. (Laquerrière et Bollery, 9 ; Bollery, II, p.361-362). Provenance : docteur Simon (Marseille) avec son ex-libris « bastide de la pomme ». Demi-percaline, probablement légèrement rogné en tête (quelques lettres mangés sur la note autographe de Bloy). Plaquette rare qui manque à nombre de collections bloyennes.
Il s'agit de la préface au texte publié chez Savine en 1890, Christophe Colomb devant les taureaux. Le texte est dédié à sa femme, Johanne Molbech, épousée quelques mois plus tôt. Bloy reprend son éloge à Colomb du Révélateur du Globe, défendant la dimension christique du navigateur et chargeant son dernier descendant, un certain duc de Veragua, lequel dépensait son temps et sa fortune à élever des taureaux en Andalousie et, plus encore, foulait aux pieds la mémoire de son prestigieux aïeul. « L'Espagne n'a jamais pu pardonner à Christophe Colomb de l'avoir faite, pendant deux siècles, la plus puissante nation de l'univers. En voilà bientôt quatre qu'elle le méconnaît et le déshonore ! Toute la canaille péninsulaire, monarques en tête, s'est ruée sur ce sublime Malheureux qui la fait mugir comme les taureaux de ses Arènes, en étendant vers elle ses nobles mains enchaînées.Une autre version autographe, mise au propre, de ce texte existe, conservé dans le manuscrit conjoint du Désespéré et de Christophe Colomb devant les taureaux (Jean Loize, Bloy, n° 166 ; BnF, exposition 1968, N° 268a ; Aristophil, 11, n° 413). Notre manuscrit contient plusieurs corrections et variantes absentes de ce manuscrit. S.l.n.d. [août 1890]. 1 page 1/2 en 1 feuillet (175 x 225 mm) vélin fort, encre noire et crayon de couleur rouge.
Bloy reprend son éloge à Colomb du Révélateur du Globe, défendant la dimension christique du navigateur et chargeant son dernier descendant, un certain duc de Veragua, lequel dépensait son temps et sa fortune à élever des taureaux en Andalousie et, plus encore, foulait aux pieds la mémoire de son prestigieux aïeul. « L'Espagne n'a jamais pu pardonner à Christophe Colomb de l'avoir faite, pendant deux siècles, la plus puissante nation de l'univers. En voilà bientôt quatre qu'elle le méconnaît et le déshonore ! Toute la canaille péninsulaire, monarques en tête, s'est ruée sur ce sublime Malheureux qui la fait mugir comme les taureaux de ses Arènes, en étendant vers elle ses nobles mains enchaînées. » Une autre version autographe, mise au propre, de ce texte existe, conservé dans le manuscrit conjoint du Désespéré et de Christophe Colomb devant les taureaux (Jean Loize, Bloy, n° 166 ; BnF, exposition 1968, N° 268a ; Aristophil, 11, n° 413). Notre manuscrit contient plusieurs corrections et variantes absentes de ce manuscrit. « Ce nouveau livre qui serait mon dernier soupir littéraire, si le voeu d'un assez grand nombre de mes contemporains était exaucé, s'annonça, dès l'incubation, comme devant procurer à son auteur l'enviable réconfort du plus parfait insuccès ». Il sera considéré comme « une assommante réitération » du Révélateur du Globe tombé dans l'oubli. « J'avais l'audace évidemment inouïe, de ne point adorer les simulacres et de conspuer sans façons les phallophores et les massacreurs d'innocents ». Contre lui s'organisa la conspiration du silence. Pourquoi cesserait-elle ? Cette oeuvre, qui « ne contient pas une pincée d'excréments ni de pourritures », ne peut intéresser les journalistes. « Il s'en faut que j'ai dégorgé tous les mépris que j'ai sur le coeur ! [...] Demain ou après-demain, je m'occuperai à nouveau de quelques français que je n'ai pas oubliés et comme dit le proverbe chaque chien aura son jour ». Léon Bloy a utilisé la moitié de son faire-part de mariage et a biffé : « Monsieur Léon Bloy a l'honneur de vous faire part de son mariage avec Mademoiselle Johanne Molbech / Qui aura lieu le Mardi... ». Il a rédigé son texte au dos et sur la première moitié du feuillet de son écriture dense et fine. Les corrections sont portées au crayon de couleur rouge.
Épreuves enrichies de nombreuses additions autographes à l'encre et au crayon rouge. Document inédit. S.l. [c. 1890]. 6 feuillets reliés en 1 vol. (205 x 315 mm). + 1 f. monté en tête. Bradel demi-percaline, dos lisse, titre en long. Épreuves enrichies de nombreuses additions autographes à l'encre et au crayon rouge.
Bloy a utilisé ici une partie des épreuves de son article « M. Charles Buet et son dernier livre Scènes de la vie cléricale », paru le 5 mars 1882 dans Le Foyer illustré qu'il rectifie et détourne, le titrant « On demande des prêtres ». Habilement découpés (aux feuillets 5 et 6, Bloy a gardé deux anciennes corrections), ces placards ont été recomposés sur de nouvelles feuilles dont les marges contiennent corrections, coupes et ajouts autographes. Des passages biffés et remplacés (comme de l'ensemble de ses corrections), il apparaît clairement que Bloy avait le projet d'un nouveau texte, dont cet article initial servirait de base. Bien qu'aucun passage ne puisse s'y rattacher littéralement, son propos peut être rapproché de l'Épilogue de son livre, Belluaires et porchers, qu'il titre d'ailleurs « On demande des prêtres », qui paraîtra vingt ans plus tard. Inédit à notre connaissance, ce travail a été entrepris dix ans après l'article du Foyer illustré tel que le mentionne Bloy dans son dernier ajout autographe : « J'écrivais cela, il y a dix ans environ, presque au début de ma vie littéraire commencée si tard, & j'avais évidemment la main plus douce qu'aujourd'hui. » C'est peu de le dire. Quand, en 1882 il réclamait des pasteurs « éperdus de charité », il accusera dans le terrible Belluaires et porchers (1905) ces mêmes pasteurs de trahir leur mission : « On vous demande, messieurs les successeurs des Apôtres, de ne pas dégoûter le Pauvre qui cherche Jésus, de ne pas détester les Artistes et les Poètes, de ne pas envoyer au camp ennemi - à force d'injustice, de déraison et d'ignominies, - celui qui ne chercherait pas mieux que de combattre à côté de vous et pour vous, si vous étiez assez humbles pour le commander. » La lettre montée en tête (oct. 1951) adressée par le biographe et éditeur de Bloy, Joseph Bollery, au premier propriétaire de ce document, André Vasseur, en éclaire le contexte, de sorte que le caractère inédit de ces épreuves remaniées pourrait s'expliquer par la brouille qui se produisit entre Bloy et Buet.
Léon Bloy, Le Pal [n°1 à 5 complet]. Paris, Penin et Soirat [imp. de Marc Bloy], 1885 puis La Rochelle, Masson fils, 1935. In-12, 128-32p. Edition originale complète des 5 numéros. Cette importante revue pamphlétaire de Bloy fut publiée quasi-hebdomadairement en mars/avril 1885 sauf le cinquième pourtant prévu qui ne fut publié que le 10 avril 1935, presque 50 ans jour pour jour après la date à laquelle il aurait dû l'être. Le numéro était pourtant prêt mais l'argent a manqué (Stock ayant arrêté de financer à cause du scandale). Le tirage réel est inconnu mais Laquerrière et Bollery (n°4) le supposent à 1000 exemplaires pour les premiers numéros, notant toutefois que le n°4 a eu probablement un tirage bien moindre (on pourrait le supposer à 200 exemplaires environ). Le dernier numéro fut publié par Bollery à La Rochelle en 1935 et le tirage serait de 100 exemplaires dont 4 sur papier Madagascar. On notera la couverture d'Uzès représentant Bloy en turc fumant tranquillement devant un immense Pal avec 4 suppliciés parmi lesquels on peut reconnaitre Jules Grévy. Bloy malmène ici Hugo, Zola, Renan, Maupassant, Dumas fils, Vallès, Arthur Meyer, Albert Wolff, etc. [pour les 4 premiers numéros] Reliure signée L. Bernard, demi-maroquin bordeaux, dos à nerfs, tête dorée, couvertures conservées. L'exemplaire a probablement été relié au début du XXe, avant la publication du dernier numéro joint broché. Très bel ensemble, rare complet.
Léon Bloy, Le Pal [n°1 à 5 complet]. Paris, Penin et Soirat [imp. de Marc Bloy], 1885 puis La Rochelle, Masson fils, 1935. In-12, 128-32p. Edition originale complète des 5 numéros. Cette importante revue pamphlétaire de Bloy fut publiée quasi-hebdomadairement en mars/avril 1885 sauf le cinquième pourtant prévu qui ne fut publié que le 10 avril 1935, presque 50 ans jour pour jour après la date à laquelle il aurait dû l'être. Le numéro était pourtant prêt mais l'argent a manqué (Stock ayant arrêté de financer à cause du scandale). Le tirage réel est inconnu mais Laquerrière et Bollery (n°4) le supposent à 1000 exemplaires pour les premiers numéros, notant toutefois que le n°4 a eu probablement un tirage bien moindre (on pourrait le supposer à 200 exemplaires environ). Le dernier numéro fut publié par Bollery à La Rochelle en 1935 et le tirage serait de 100 exemplaires dont 4 sur papier Madagascar. On notera la couverture d'Uzès représentant Bloy en turc fumant tranquillement devant un immense Pal avec 4 suppliciés parmi lesquels on peut reconnaitre Jules Grévy. Bloy malmène ici Hugo, Zola, Renan, Maupassant, Dumas fils, Vallès, Arthur Meyer, Albert Wolff, etc. Broché, couverture du n°4 coupée au pli, très bel état pour les autres numéros. Très bel ensemble, rare complet.
A Bruxelles, Chez l'éditeur Edmond Leman, 1898 1 volume in-8 (23,5 x 15 cm), broché de 447-(3) pages. Couverture ocre imprimée. Bon état malgré un dos fendillé. Intérieur frais. Edition originale avec les bonnes couvertures et la bonne page de titre. Exemplaire du tirage sur vergé crème signé par l'auteur sous la justification des exemplaires de luxe (10 ex. sur Japon et 30 ex. sur Hollande). Exemplaire auquel on joint une lettre autographe de l'auteur à son "cher ami" en date du 23 mai 1914 (Bourg-la-Reine, 3, Place Condorcet). 1 page in-8 (volante). Belle lettre adressée à l'un de ses amis, libraire ou antiquaire auquel il demande un conseil : "Je vous envoie aujourd'hui une gravure qu'on me dit avoir une certaine valeur. Je n'en sais rien. Je la tiens d'un pauvre homme à qui j'avais rendu quelques services et qui me l'a laissée en mourant. Voyez si vous pouvez me la vendre." Le ton de la lettre est assez morose, Bloy se sent vieillir : "le moindre déplacement me rend malade". L'argent manque comme toujours cruellement : "Ma situation d'ailleurs, n'a pas changé. Je suis toujours un indigent. On a beau rééditer quelques uns de mes livres. Le nombre des acheteurs n'augmente pas sensiblement et c'est à grand peine que je parviens à subsister avec ma femme et mes deux filles." Il évoque pour finir un litige avec les éditons du Mercure autour de la Préface de son ouvrage intitulé le Désespéré : "dans l'édition du Mercure qui a suivi, et que je vous ai envoyée, cette préface si importante pour moi, et que vous ne devez pas connaître a été refusée pour des raisons de boutique." Ce volume, qui porte sur la couverture imprimée en exergue une saillie de Jules Barbey d'Aurévilly : "Les plus beaux noms portés par les hommes furent les noms donnés par leurs ennemis." Dans ce Journal, des ennemis Léon Bloy n'a que cela ! Jules Barbey d'Aurevilly disait de Léon Bloy : « c'est un esprit de feu, composé de foi et d'enthousiasme, que ce Léon Bloy inconnu, qui ne peut plus l'être longtemps [...] Pour ma part, parmi les écrivains catholiques de l'heure présente, je ne connais personne de cette ardeur, de cette violence d'amour, de ce fanatisme pour la vérité ». "Bloy a 50 ans, il publie sans succès le Mendiant ingrat, séjourne au Danemark, ce sont les années noires du décès de son fils. Son journal est ponctué par ses exercices spirituels, par ses comptes rendus incisifs d'une vie littéraire qui tarde à le reconnaître, par sa rupture avec son ami peintre de Groux au moment de l'affaire Dreyfus, et surtout par ses jugements à l'emporte-pièce sur ses contemporains: Bourget et Huysmans, sans oublier sa bête noire : Zola." (Extrait de l'article Promenons-nous dans les Bloy. par Jean-Didier Wagneur publié le 28 décembre 2000, Journal Libération) Édition originale tirée à 1240 exemplaires, tous signés par l'auteur. Un des 1200 du tirage courant sur papier vergé (sans mention d'édition). Une grande partie des exemplaires invendus furent remis en vente en 1908 avec une nouvelle couverture et un titre de relais (Mercure de France). Bon exemplaire agrémenté d'une intéressante lettre autographe (ensemble indissociable).
Phone number : 06 79 90 96 36
Coll. "Saint-Germain-des-Prés" n° 5, Paris, éd. Le Divan, 20 octobre 1926, Première Edition après 775 grands papiers, pt. In-8, cartonnage souple, couv. Texte en noir sur fond orange éd., 98 pp., en frontispice "portrait de Léon Bloy" en 1911, fac-similé d'une lettre manuscrite de Bloy, table des matières, ex-libris de Francis Eon (17/07/1879 - 1942), poète, écrivain et avocat à Poitiers. Il éest l'auteur d'une vingtaine de livres. Un très beau portrait de Léron Bloy et de ses amis tels Balzac, Barbey d'Aurevilly, Landry, Peladan, Huysmans, Frédéric Brou, Dacier et Joseph Bollery. Pas courant Bon état avec quelques rousseurs éparses
Liège L'Horizon nouveau, "Bibliothèque de la Cigale" 1941 1 vol. broché petit in-8, broché, 136 pp. Edition originale avec un envoi autographe signé de l'auteur "à M. R. Guiette, ce livre qui réclame un peu de justice pour Léon Bloy". Bon état.
La Rochelle Cahiers Léon Bloy, Directeur Joseph Bollery 1924-1939 76 vol. agrafé 90 numéros en 76 fascicules in-8, agrafés, sous couvertures rouges imprimées, quelques planches d'illustrations et prières d'insérer sur papier de couleur. Série complète de ces Cahiers publiés à La Rochelle sous la direction de Joseph Bollery, avec des inédits de Bloy et des contributions de René Martineau, Pierre Arrou, Hector Talvart, Edouard Gros, Georges Rouzet, etc. L'ensemble des fascicules est en très bonne condition (couverture passée au fasc. 1, et seuls 4 fasc. ont leur dos fendillé et 2 ont leur dos renforcé). Ensemble complet, difficile à réunir.
Paris, Penin et Soirat [imp. de Marc Bloy], 1885 puis La Rochelle, Masson fils, 1935. 18,3 x 12,5 cm 128 et 32p. Relié plein maroquin à petits grains, dos à nerfs, caissons ornés, premier plat orné estampé à froid, titre doré, tête dorée, couvertures conservées. dos passé et premier plat en partie insolé, quelques légers manques à la couverture sinon bon exemplaire. Édition originale complète des 5 numéros. Cette revue pamphlétaire de Bloy fut publiée quasi-hebdomadairement en mars/avril 1885 sauf le cinquième pourtant prévu qui ne fut publié que le 10 avril 1935, presque 50 ans jour pour jour après la date à laquelle il aurait dû l'être. Le numéro était pourtant prêt mais l'argent a manqué (Stock ayant arrêté de financer à cause du scandale : "Votre pamphlet est une mauvaise affaire et il ne m'amuse pas pour le prix qu'il me coûte;"). Le tirage réel est inconnu mais Laquerrière et Bollery (n°4 page 8) le supposent à 1000 exemplaires pour les premiers numéros, notant toutefois que le n°4 a eu probablement un tirage bien moindre (on pourrait le supposer à 200 exemplaires environ). Le dernier numéro fut publié par Bollery à La Rochelle en 1935 et le tirage serait de 100 exemplaires dont 4 sur papier Madagascar. On notera la couverture illustrée d'un dessin d'Uzès représentant Bloy en turc fumant tranquillement devant un immense Pal avec 4 suppliciés parmi lesquels on peut reconnaître Jules Grévy. Bloy malmène ici Hugo, Zola, Renan, Maupassant, Dumas fils, Vallès, Arthur Meyer, Albert Wolff, etc.
Paris, Tresse, 1894. 18,8 x 12,2 cm, xii-294 pp., 1 f. de table et 8 pp. (préface de Barbey d'Aurevilly au livre de Bloy : Le Révélateur du Globe Christophe Colomb. On y précise que cette préface est rééditée parce que le livre s'était mal vendu). Relié plein maroquin lie de vin, dos à nerfs, caissons encadrés de filets estampés à froid, titre doré, encadrement de filets estampés à froid sur les plats, de même sur les contreplats, double filets dorés sur les coupes et les coiffes, toutes tranches dorées, couvertures grises et dos conservés, étui feutré bordé. Reliure signée P.L. Martin. Quelques rousseurs, dos passé, trace de frottements et épidermures sur les coupes et sur l'étui, exemplaire en état moyen. Édition originale sur papier ordinaire après 3 ex sur hollande. Réf : Laquerrière et Bollery "Biblio-iconographie de Léon Bloy", Paris, La connaissance, 1935. Page 7 n°3. Bel envoi autographe signé de Léon Bloy à Georges Vignes : " Livre de début, antérieur à la conquête plus ou moins glorieuse de mon individualité". Daté mai 1910. Léon Bloy fut en 1910-1911 l'ami de Juliette Vignes, couturière, et de son mari Georges, médecin, avec qui il finira par se brouiller.
1935 1935. Léon Bloy: Léon Bloy devant les cochons suivi de la lamentation de l'épée/ Mercure de France 1935 . Léon Bloy: Léon Bloy devant les cochons suivi de la lamentation de l'épée/ Mercure de France 1935
Librairie Lemercier, 1925. In-12 br. Préface de Jeanne-Léon Bloy. Ouvrage orné d'un portrait de Bloy & un dessin représentant sa tombe à Bourg-la-Reine. Cet ouvrage, posthume, fait partie des premiers écrits de L. Bloy, sans cesse remanié, et donc jamais publié de son vivant. C'est sa femme qui le publiera finalement en 1925, huit ans après la mort de l'écrivain. E.O. 1/10 ex. num. sur Japon impérial. Très bel exemplaire non coupé.
A Paris, Desclée de Brouwer et Cie, (1930). Un vol. au format pt in-8 (205 x 133 mm) de 284 pp., broché.
Edition originale s'ouvrant sur un frontispice photographique figurant Léon Bloy. ''Je n'ai ici visé qu'à laisser s'exprimer Bloy lui-même autant qu'il le pouvait. Pourquoi raconter Bloy quand il se raconte lui-même ?'' Déchirure affectant le dernier plat. Du reste, très belle condition.
A Paris, Edouard-Joseph, 1920. Un vol. au format gd in-8 (203 x 168 mm) de 139 pp., broché.
Edition originale. Un des exemplaires du tirage numéroté sur vélin parcheminé Lafuma. Il s'agrémente - ici en premier tirage - de 21 compositions par Charles Bisson. Lequel ''a exposé à la Nationale dont il est associé, à la section de gravure depuis 1921 et au Salon des Tuileries de 1924 à 1929. Il a illustré Léon Bloy, Paul Verlaine ou encore Des Granges''. (in Bénézit). ''Ces Lettres nous initient aux rapports d'amitié qui existaient entre Léon Bloy et Georges Landry. L'Amitié, Bloy ne croyait pas en sa défection, et quand il fallait se rendre à l'évidence, c'était de l'étonnement, du déchirement, de l'indignation. Ces Lettres datent de l'époque où dans une chambre de la rue Rousselet se réunissaient autour de Barbey d'Aurevilly quelques intimes dont Bloy et Landry. Leurs silhouettes se dessinent dans la pénombre du temps, comme deux témoins d'un passé qui nous échappe.'' Bénézit I, Dictionnaire des peintres, p. 54. Légères altérations au dos. Plats présentant un éclat légèrement altéré. Du reste, très belle condition. Exemplaire à grandes marges et en partie non coupé.
1975 Paris, Mercure de France, 1975. Quinzième et dernier volume de cette édition des "Oeuvres de Léon Bloy", établie par Jacques Petit. Les inédits publiés dans ce volume sont, pour la plupart, des articles, omis dans les recueils composés par Léon Bloy. Comprenant in fine l'index des oeuvres de Léon Bloy, et les index généraux pour les 15 volumes des noms, des oeuvres citées et des citations bibliques. In-8 broché de 443 pp. Couverture à peine usagée avec un petit choc au premier plat. Intérieur frais et en très bon état, sans annotations ni soulignement.
Léon Bloy, Le Symbolisme de l'Apparition. Paris, Lemercier, 1925. In-12, 289p. Edition originale, exemplaire du tirage courant avec mention de troisième édition sur le dos de la couverture. Ouvrage fondamental dans la pensée de Léon Bloy. Les apparitions de La Salette ont profondément marqué Bloy qui est né l'année de celles-ci. Il publia de son vivant la Vie de Mélanie et Celle qui pleure. Ce troisième ouvrage, posthume, fait partie de ses premiers écrits, sans cesse retravaillé, mais donc jamais publié. C'est sa femme qui le publiera donc. L'ouvrage a deux illustrations : un portrait de Bloy & un dessin représentant la tombe à Bourg-la-Reine. Plein chagrin brun, couvertures et dos conservés, dos légèrement passé. Bon exemplaire.
Léon Bloy, La Femme pauvre. Paris, Mercure de France, 1897. In-12, [6]-393-[2]p & catalogue de 4p in-fine. Edition originale sans mention d'édition sur la couverture ni le titre. Ce roman est un des deux grands romans autobiographiques et à clef de Léon Bloy. On y retrouve les grands amis de Bloy sous des pseudonymes : Folantin (Huysmans), Zéphyrin Delumière (Péladan), Bohémond de L'Isle de France (Villiers de L'Isle Adam), Lazare Druide (Henry de Groux) ou Rollon Crozant (Maurice Rollinat). Bloy est bien entendu caché sous le pseudonyme de Marchenoir mais aussi de Léopold. L'édition fut tirée à 2000 exemplaires en plus du tirage de tête (32 hollande et japon). Les 1000 premiers n'avaient pas de mention d'édition sur les couvertures. Ex-libris de Roger Brucher, écrivain belge né en 1930. Demi-maroquin à coins, dos lisse, tête dorée, couvertures conservées. Bon exemplaire, édition difficile à trouver ainsi.