Meyla, éd. de l'Aurore, 1982, EDITION ORIGINALE, in-8, cartonnage souple, couv. ill. en noir sur fond turquoise éditeur, 152 pp., préface d'Antoine Blondin,table des matières, Très bon état
Cercle du nouveau livre 1982 15x20x3cm. 1982. reliure pleine toile sous rhodoid. 346+21 pages. Très Bon Etat de l'ensemble
GALLIMARD 1998 10 8x1 8x17 8cm. 1998. pocket_book. 224 pages. Bon Etat intérieur propre
Lire 1976 plaquette in8. 1976. broché. 23 pages. Bon Etat intérieur propre
La Table Ronde Cartonné 1955 EDITION ORIGINALE. In-12 (12 x 18 cm), cartonné, 246 pages, 1 de 300 exemplaires sur Alfa Mousse ; rousseurs sur la bordure des plats et sur la tranche supérieure, par ailleurs assez bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Club de la femme 1967 in12. 1967. Cartonné jaquette rhodoid. 250 pages. Très Bon Etat de l'ensemble
Club francais du livre 1953 in8. 1953. Cartonné. 249 pages. envoi suivi pour la France et l'étranger Bon Etat
Tallandier 1976 in8. 1976. Reliure pleine toile sous rhodoid. 245 pages. envoi suivi pour la France et l'étranger Bon Etat
Manuscrit autographe complet. Avec une lettre et l'édition originale à Pierre Salviac, à l'initiative de l'ouvrage [1976-1977]. 114 feuillets sur papier quadrillé, dans un emboîtage signé de Julie Nadot. Avec : Paris, Mazarine, (26 avril) 1979. 1 vol. (140 x 225 mm) de 112 p. et [3] f. Broché, sous couverture illustrée. Manuscrit autographe signé. Il est complété par l’exemplaire du texte en édition originale, dédicacé par Blondin. Envoi signé : « Pour toi, Pierre, sans qui ce livre n’existerait pas, en amitié, Antoine Blondin », enrichi d’une lettre autographe signée au même Pierre Salviac - 1 p. en 1 f. (130 x 210 mm) encre noire.
Merveilleux manuscrit, complet, du premier texte d’importance que Blondin consacre à sa passion cycliste, lui qui œuvre alors depuis de longues années au journal L’Équipe comme chroniqueur. C’est à la demande et sous la direction de Pierre Salviac qu’un ouvrage intitulé Joies de la bicyclette doit voir le jour en 1977. Ce dernier est, depuis son arrivée à l’ORTF en 1964 puis à France Inter, grand reporter, jusqu’en 1976 où il est recruté par Antenne 2 comme journaliste sportif et adjoint de Robert Chapatte, chef du service des sports. Il couvre alors divers sports pour la jeune émission « Stade 2 » - créée en décembre 1975 - en particulier le cyclisme et le Tour de France. C’est dans ce contexte que les éditions Hachette, qui souhaitent enrichir leur collection des « Joies de… », font appel à lui. Salviac demande alors plusieurs textes aux spécialistes du genre de l’époque (Jean-Paul Ollivier, Dominique Grimault, l’historien Raymond Huttier), une préface à Robert Chapatte et, comme texte principal, une contribution à Antoine Blondin. Le texte paraîtra en édition séparée deux ans plus tard, constituant la première œuvre « sportive » de Blondin éditée : l’exemplaire de l’édition originale est joint, dédicacé à Pierre Salviac, « sans qui ce livre n’existerait pas, en amitié », par Antoine Blondin. Dans sa lettre, Blondin donne son accord et demande quelques précisions quant au texte attendu de lui : « j’aimerais avoir quelques précisions sur le contenu que tu souhaites y trouver, en tant que maître d’œuvre : faut-il traiter de l’histoire du Tour : sa naissance, ses vicissitudes, ses transformations ? Toutes choses très emmerdantes dans le cadre d’un ouvrage placé sous le signe des ‘joies de…’. Ou bien, puis-je me cantonner dans le récit, à la signification athlétique et sociologique de cette haute fresque ? Éclaire-moi ». L’auteur d’Un singe en hiver avait suivi vingt-huit Grandes Boucles ; en dehors d’être lassé par la pintade servie chaque soir au dîner (« si ce volatile doit faire le Tour avec nous, qu’on lui mette un dossard ! »), le chroniqueur glorifie une « épreuve de surface qui plonge des racines dans les grandes profondeurs » et, telle « l’Iliade et l’Odyssée » de la Grande Boucle, divinise ses héros, de Coppi à Gimondi, d’Anquetil à Merckx, célébrant leurs victoires sur le champ de bataille et applaudissant aux « fêtes champêtres » que la caravane inspire dans chaque bourgade. Il en appelle à Saint-Exupéry et Victor Hugo, et jusqu’à la comtesse de Noailles : « L’important n’est pas d’être sage, c’est d’aller au-devant des dieux ». Comme le rappelait Jérôme Garcin à l’occasion de la réédition en 2016 du volume, « Blondin, qui pratiquait en orfèvre le calembour buissonnier et la digression vagabonde, aimait à dire qu’il avait plus d’un Tour dans son sac. Videz-le, c’est bonheur. In velo veritas. » (Le Nouvel observateur, 30 juin 2016). Blondin donnera ensuite Le Tour de France en quatre et vingt jours en 1984, avant la reprise de toutes ses chroniques publiées dans L’Équipe, rassemblées dans L’Ironie du sport en 1988.
Laval 19 septembre 1957, 17,2x22,1cm (feuillets) ; 10,5x14,7cm (cartes postales), 2 feuillets + 5 cartes postales + une enveloppe.
Précieuse saynète autographe signée par Antoine Blondin ainsi que cinq cartes postales avec annotations autographes détaillant les lieux de la scène, adressées au hussard Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. Blondin envoie à son compère Nimier «l'Acte II, Scène XXXII» d'une pièce de théâtre intitulée «La Curée», un dialogue humoristique et surréaliste dans un bistrot de Mayenne entre un Boulevardier, une jeune fille accompagnée de sa petite sur et une serveuse. 79 lignes sur deux feuillets (3 pages numérotées par l'auteur). 5 cartes postales des vues de Mayenne numérotées et commentées par l'auteur (49 lignes au total). Enveloppe jointe. Publiée dans À mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 104-108. Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Dans la petite scène de deux feuillets envoyée à Nimier, un pilier de bar (le «Boulevardier») tente d'approcher une jeune fille («La Jeunesse») sortant d'un cinéma: «Excusez-moi Mademoiselle... [...] Je crois que je vous ai déjà vue quelque part... [...] Saperlipopette! Voilà le mot qu'il ne fallait pas prononcer... Il a le don de titiller mes vieux sphincters». La conversation se poursuit dans un troquet tandis que dans les cartes postales jointes par Blondin avec les feuillets, Le Boulevardier guette et suit La Jeunesse à travers la ville. Son itinéraire est soigneusement retranscrit à l'aide des cinq cartes des vues de la ville, qui illustrent la scène, indiquant l'endroit précis de tous les événements, ainsi que les horaires auxquels ils se sont déroulés, écrits au dos de chacune d'elles : «Quand la jeunesse [la jeune fille] sort de l'épicerie en 1, le Boulevardier en 2 s'installe à un mirador de café en 3, la jeunesse après une fausse démarche en 4 revient sur ses pas et passe après une fausse démarche en 4 revient sur ses pas et passe près du boulevardier 4 bis dont le télémètre indique alors = d = trois mètres 50. Le Boulevardier règle sa bière et s'élance». Le Boulevardier est sûrement inspiré de Blondin lui-même, comme laisse deviner ce passage écrit au dos de la troisième carte postale : "Le Boulevardier feint de prendre des notes pour son prochain roman. En fait il établit un relevé topographique". Ce fameux relevé topographique correspond à la série de cartes postales elle-même, où Blondin indique directement sur les photographies à l'aide de flèches à l'encre bleue la trajectoire des regards des personnages, et de leurs déplacements. Blondin a touché à tous les genres, et travailla à une pièce de théâtre,Un garçon d'honneur, écrite avec Paul Guimard et adaptée d'un sujet d'Oscar Wilde. Crédité lui-même sur des dizaines d'adaptations, de scénarios et de dialogues pour le cinéma, son chef-d'uvre Un singe en hiver sera cinq ans plus tard interprété et mis à l'écran par des géants du septième Art, le duo Gabin-Belmondo dirigé par Henri Verneuil.Cet autre face-à-face dans un troquet, adressé à Nimier, ressemble à un dialogue de film: les cartes postales agissent en effet comme un story-boardde la petite scène manuscrite de Blondin, permettant de visualiser les plans de son dialogue à la manière d'une séquence cinématographique. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteur déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Rare création théâtrale de Blondin, aux confins du vaudeville et du cinéma, composée pour Roger Nimier, son ami de toujours et compagnon de festins mémorables. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Réalmont s.d. (cachet postal 1959), 16,9x17,7cm, un feuillet + une coupure de presse + une enveloppe.
Délicieuse lettre manuscrite probablement inédite, signée par une énigmatique Marijo, femme de chambre de son état, qui avec des accents rabelaisiens et une longue litanie de jeux de mots s'adressedepuis un hôtel de Réalmont (Tarn) au hussard Roger Nimier en son bureau parisien de la N.R.F. 20 lignes sur un feuillet quadrillé. Si la lettre est incontestablement d'Antoine Blondin, il est peut probable qu'elle soit de sa main et l'un de ses acolytes a probablement prêté la sienne à la réalisation de cette farce. L'écrivain devenu Marijo, femme de chambre particulièrement illettrée évoque ses exploits sexuels avec "Monsieur Antouane". Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Sur un ton humoristique et très décalé, Antoine Blondin rédige dans une orthographe phonétique et plus que fantaisiste un récit pornographique du point de vue d'une femme de chambre de l'hôtel dans lequel il réside. En voici le texte avec toutes les fautes retranscrites : la femme de chambre raconte à son "Monsieur Rogeais [Nimier]"une soirée arrosée avec "Monsieur Antouane [Blondin]", dans un hôtel : "ce grand pendard [...] me fout sondard en cul. Je vous et cris à quat patte passqui pas raie quessa dit Latte les Saints Quetaires ou les cinq terres de mon peti cul. Je messe culse mai genêt pas beau cou d'ortograf si j'ai du temps pet rarement".Roger Nimier, son ami de beuveries et de festins mémorables est tenu au courant des aventures de son compère à grands renforts deses bons mots mis dans la bouche de cette camériste illettrée : "Hyères souar ou Pluto Sète nuids, Monsieur Antouane m'affet absorbet une bouteille de Pépère aide sic ! Onna bien riz parce queue cetté dans ma titte chatte qu'il mella mise". Jouant les bohèmes, les insouciants, Blondin a fini par accepter son image de joyeux drille, de poète ami de la bouteille et de la fête : "Sannan pêche pas con panse à vous. Un petit têtre qui vous susse en rêve", signe-t-il ou elle à la fin de sa lettre. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Blondin y joint une coupure d'un de ses articles de l'Equipe sur une course automobile ainsi qu'une carte de l'hôtel Restaurant Noël Galinier à Réalmon, où est inscrit le menu de son repas : "Ecrevisses / Saumon / Côtelettes d'agneau / Cèpes / Conneries". "Vins : Pas identifiés". Enveloppe jointe. L'écrivain de la France charnellerévèle une part de son univers personnel complexe et original à travers cette missive adressée à son grand ami. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Laval 11 septembre 1957, 17x12,9cm, 2 feuillets avec coupures de presse contrecollées.
Amusante revue de presse commentée par Antoine Blondin adressée à Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. Blondin envoie à son ami de toujours des coupures de journaux locaux qu'il contrecolle sur des feuillets quadrillés. Enveloppe jointe. Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. La vedette du journalisme sportif prépare pour Nimier une collection de faits divers tirés de Ouest France Mayenne: Alimentant lui-même sa réputation de bohème grivois et aviné, il envoie l'histoire d'une beuverie mémorable dont il aurait aisément pu être à l'origine: «Il prend la gendarmerie pour un estaminet [...] Camille Paumelle, 36 ans, invita hier soir un ami de rencontre à boire une «bonne bouteille» et l'entraîna... vers la gendarmerie» lit-on dans la coupure de presse. Blondin ajoute «P.S.: Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas dans le coup». Sur le même feuillet, Blondin colle une coupure à propos d'une «monte publique des taureaux [...] Vache ayant la plus belle mamelle» et ajoute: «P.S. contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas dans le coup non plus.» Il contrecolle sur un second feuillet une coupure de journal intitulée «24 heures dans le monde» et le pastiche en «24 heures dans l'immonde». La coupure de presse continue ainsi: «Le «Times» magazine qui avait publié en dernière page une grande photo de chars de fabrication française transportés par train spécial au Liban, a été saisi à Beyrouth» ; Blondin ajoute "Quant aux charmes de fabrication française transportés par train spécial au Liban, ils feront bientôt l'objet d'une page spéciale dans Mayenne-Confidential». A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Laval 23 Septembre 1957, 17x22cm, un feuillet + une enveloppe.
Etonnante lettre autographe signée d'Antoine Blondin, adressée à Roger Nimier à son bureau parisien de la N.R.F. , dans laquelle il narre, peut-être pas tout à fait à jeun, ses avanies à vivre "maritalement avec un séminariste du nom de Prébende Alexis". 29 lignes sur un feuillet remplié. Enveloppe jointe. Publiée dansÀ mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 110. Sur un ton humoristique et très décalé, Antoine Blondin dresse à son "cher ami" une liste d'édifiants évènements liés à son existence mayennaise et qu'il énumère, car "je crois que le moment est venu de t'instruire de certaines choses qui me sont arrivées." Il en vient à décrire le spartiate lieu d'habitation qu'il partage en colocation, certainement dans les effluves d'alcool, mais aussi pour se soustraire aux lénifiantes et pompeuses mondanités lavalloises auxquelles sa notoriété de plume le soumet, : "Nous habitons non loin du viaduc(que), une baraque en bois... de 7 mètres de long sur 3 mètres 25 de large. Elle doit dater de la première occupation américaine, celle de Pershing et Dos Passos." et les doutes qu'il nourrit à l'égard de son compagnon de cabane : "Je soupçonne Alexis, je l'appelle Alex, de ne pas être entièrement défroqué, car il s'absente aux heures de la messe en me laissant - naturellement - toute la vaisselle et tous les petits travaux. Dois-je m'en ouvrir à lui ?" Mais il tient tout de même à rassurer son ami qu'il poursuit un semblant de vie sociale même s'il concède, faussement ingénument, qu'il ne se sent plus trop en odeur de sainteté à Laval : "Je n'ai pas rompu pour autant mes attaches avec le Grand Hôtel mais je n'y passe que pour prendre mon courrier qu'on ne me donne qu'au compte-gouttes, car je suis devenu un sujet d'opprobre pour la cité - je me demande pourquoi." et qu'il honore malgré tout les invitations officielles : "Le préfet de la Mayenne, m'a traité hier avec quelques écrevisses et des perdreaux assortis de confitures d'airelles (!!), c'est un épicurien, comme toi et moi, célibataire et lettré. Je me permets de le citer." Cette agréable hospitalité préfectorale lui ouvre des perspectives qu'il livre à Roger Nimier, son ami de beuveries et de festins mémorables : "Il y a 93 ou 97 départements - en tout cas, moins de cent. Nous devrions vivre des préfectures. Ce sont de bons endroits. Il y règne un climat de famille que nous avions présavouré, si j'ose dire, à Lille. Morpion de préfecture, sans être une condition très honorable, est une situation d'attente." Pour finir, Antoine Blondin s'autorise cette demie interrogation empreinte de certitude : "Alexis m'embarrasse ?" Belle manifestation de l'esprit anarchiste et loufoque qui dirigeait les pas, pas souvent assurés mais toujours imbibés, d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteur déclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Laval 23 octobre 1956, 13,5x21cm, 2 feuillets + une enveloppe.
Longue et exceptionnelle lettre autographe signée d'Antoine Blondin adressée au hussard Roger Nimier à son domicile rue de Coëtlogon. Blondin prévoit un festin gargantuesque et détaille par le menu tous les vins qu'il prévoit de servir en fonction de chaque convive, tout en lançant d'amusantes remarques sur l'ontologie alcoolique de l'Homme : "Si tu avais simplement lu "Tiens, voilà du Bouddha !" d'Hubert Robert tu saurais : [...] que cet homme dualiste, sans unité intérieure, a besoin de Bourgogne et de Bordeaux". 56 lignes sur deux feuillets rempliés. Enveloppe jointe. Publiée dans À mes prochains:lettres, 1943-1984, éd. Alain Cresciucci, 2009, p. 84. Belle manifestation de l'esprit anarchiste qui dirigeait les pas souvent imbibés d'Antoine Blondin, et de la fraternelle et tonitruante amitié qui l'unissait à Roger Nimier. Dans cette superbe missive à son cher "Pomme à l'eau" Nimier, l'écrivain prépare une sauterie mémorable. Le buveur invétéré, qui effrayait ses convives par ses frasques avinées, avaitaffirmé :"Je ne suis pas un écrivain qui boit, je suis un buveur qui écrit".Il paire dans la lettre une quantité impressionnante de vins avec les mets du repas ; pensant à ses convives, il prend soin d"ajouter : "Question des vins, il faut compter avec les personnalités, ne pas travailler dans l'absolu, chercher des rimes. Je crains que Popaul n'ait le chanfrein un peu porté sur le bouquet cosmopolite, dans le genre cocktail extra-chlorydrique à se faire éclater l'ampoule de Vater". Très prévenant avec ses futurs hôtes, il adapte son marathon oenologique : "Considérons donc que le champagne de dessert [...] qui sent un peu la première communion, sauf s'il est administré en injections, risquerait d'indisposer le premier et d'achever le second. Proscrivons jusqu'aux cigares, puisqu'aussi bien nos lascars ne sont pas assez adultes pour se déglacer avec les bières." Il s'épanche sur les Sylvaner suisses, les Sauternes, et achève la lettre par un magistral bon mot sur les plus grands Médoc : "N'oublie pas, pourtant, qu'à côté de Margaux, il y a Lafite et que Latour n'est jamais loin. Tu as peut-être carencé rapidement sur les Côtes de Nuits ? Et pourquoi pas les deux ?" A propos de la profonde amitié que Blondin témoignait à Roger Nimier et du mythe des Hussards, l'auteurdéclara à Emmanuel Legeard qui l'interrogeait :«Ce sont les "hussards" qui sont une invention. Une invention "sartrienne". En réalité, l'histoire, c'est mon ami Frémanger, qui s'était lancé dans l'édition, qui avait un seul auteur, c'était Jacques Laurent, et un seul employé, c'était moi. Laurent écrivait, et moi je ficelais les paquets de livres. Donc on se connaissait, on était amis, et d'autre part... d'autre part, Roger Nimier était mon meilleur ami. Nimier, je le voyais tous les jours. Je l'ai vu tous les jours pendant treize ans. Mais Laurent et Nimier ne se fréquentaient pas du tout. Ils avaient des conceptions très différentes. On n'a été réunis qu'une seule fois. On s'est retrouvés rue Marbeuf, au Quirinal, pour déjeuner. On a discuté de vins italiens et de la cuisson des nouilles. Pendant deux heures." Superbe missive de Blondin, le prince de la picole qui s'improvise en sommelier loufoque. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Édition originale. Un des 15 premiers sur Hollande. Pensée autographe au faux-titre. Exceptionnel exemplaire relié par Georges Leroux. Paris, La Table Ronde, (7 octobre) 1959. 1 vol. (130 x 185 mm) de 273 p. et 1 f. Box bicolore orange et gris perle, orné d'un décor mosaïqué rehaussé d'un réseau de filets noirs, titre et dos bicolores, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de Leroux, 1960). Édition originale. Un des 15 premiers exemplaires sur hollande (n° XI). Pensée autographe au faux-titre : " Un matin, levant les yeux, j'éprouve l'étrange impression que Marie est seule sur la plage… et ainsi de suite… Il se trouve que le (sic) singes se débinent un peu partout. Antoine Blondin".
Exceptionnel exemplaire, relié par Georges Leroux quelques mois après sa parution. Nous ne connaissons aucun autre exemplaire en reliure signée aussi précoce, qui plus est à décor. Des 15 exemplaires de tête, 6 seulement nous sont connus : deux brochés (un avec envoi), quatre reliés, tous après 1970 (par Micheline de Bellefroid, Miguet, Martin, et Alix), un avec envoi, un autre une pensée autographe, comme sur notre exemplaire. Un singe en hiver prend comme point de départ la rencontre – alcoolisée – entre l’hôtelier Albert Quentin, ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et le jeune publicitaire Gabriel Fouquet, qui débarque à Tigreville pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, et oublier l’échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Pour retourner en Chine ou rêver que l’on torée dans une arène madrilène, il faut un certain véhicule : « Oh là, là ! Le véhicule, je le connais : je l’ai déjà pris. Et ce n’était pas un train de banlieue, vous pouvez me croire. Monsieur Fouquet, moi aussi, il m’est arrivé de boire. Et ça m’envoyait un peu plus loin que l’Espagne. Le Yangzi Jiang, vous en avez entendu parler, du Yangzi Jiang ? Cela tient de la place dans une chambre, moi je vous le dis ! » Les dialogues d’Audiard, dans le film, rendront justice au roman de Blondin ; leur abondance bravache est un savant prolongement oral de la merveilleuse langue de Blondin, où les tournures raffinées voisinent avec le trait d’esprit saillant et une certaine gouaille populaire au service du récit. Elle traduit de manière à la fois délicate et impressionniste les errements de la conscience des personnages. Dans cette ode amère aux voyages, ceux que l’on a faits durant sa jeunesse enfuie et ceux que l’on ne fera plus jamais, l’alcool tient une place prépondérante. Si Quentin a renoncé à ce vice dix ans plus tôt, suçant désormais au milieu de la nuit des bonbons à l’anis en guise de compensation, Fouquet, « désaltère ego » de Blondin, tente, lui, d’oublier sa douleur et sa solitude en les noyant dans la boisson. Comme dans la plupart des livres de Blondin, lesquels évoquent avant tout, comme disait Léo Ferré, « des problèmes d’hommes simplement ; des problèmes de mélancolie », les deux lascars finiront par se rapprocher, avec comme point culminant la mémorable cuite qui, après une mythique corrida avec des voitures, les poussera à tirer un feu d’artifice sur la plage. Lumière et chaleur d’un moment éphémère. Ce feu, quoique d’artifice, n’en est en rien artificiel : il permet aux cœurs de s’ouvrir et de se rapprocher, entre outrances éthyliques et confessions sincères que Blondin sait rendre belles et mélancoliques avec un style à nul autre pareil. Deux tirages photographiques de plateau du film, représentant Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, sont joints à l’exemplaire.
La Table Ronde, 1975 in-8°, 241 pp, broché, légère trace d'humidité en marge des 3 premiers feuillets, bon état. Edition originale sur papier courant, ex. du SP. Envoi autographe signé de Antoine Blondin à un confrère écrivain : "Pour ... , faute de mieux, ce livre qui aura eu, du moins, le mérite de nous rapprocher. En hommage amical. Antoine Blondin."
« Au fil d’une année, les voitures des quat’ saisons proposent sur les marchées un fouillis de primeurs contrastées en volumes et en couleurs. Il arrive pourtant qu’un œil sensible découvre une harmonie sous ces disparates : pommes de terre nouvelles, carottes nouvelles, tomates nouvelles... L'auteur de ce livre, à l’éventaire duquel on ne trouve que des nouvelles, tout court, ne souhaite pas autre chose. Il a choisi de remonter le cours des quatre saisons, de l’hiver au printemps, parce qu’ayant été cueilli à froid, il a essayé de terminer sur un coup de grâce. » Ainsi Antoine Blondin présentait-il Quat’ saisons, couronné du Prix Goncourt de la nouvelle en 1975.
FIXOT/La Table Ronde, 1994. In-8 br. E.O. Essai d'Y. Audouard sur Antoine Blondin. E.O.
[BLONDIN (Antoine)] AUGENDRE (Jacques) & CORMIER (Jean) & LASSUS (Symbad de).
Reference : L8719
Ed. du Rocher, 2015. In-8 br. Textes et divers témoignages autour de Blondin et du Tour de France, photos. E.O.
Paris; Jean Froissart, La Gazette des Lettres, juin 1949. Un volume in-8, broché, 389 pp.
Véritable édition originale du premier roman d'Antoine Blondin, dont la couverture n'est pas illustrée. Un des 1000 ex. n° sur vélin alfa des papeteries Navarre, réservés aux membres du prix des lecteurs de "La Gazette des lettres". Prix des Deux Magots. Bel exemplaire. Photos sur demande.
Texte d'Antoine Blondin pour le carton d'invitation à deux volets (21x27 cm.) de l'exposition du peintre Claude Hemeret qui à eu lieu à la galerie Le Biblion du 4 au 25 janvier 1980. Une reproduction et une chronologie de C. Hemeret. E.O.
NOUVEAU FEMINA & FRANCE ILLUSTRATION. N° 22, février 1956. In-4 br. Texte d'Antoine Blondin. Nombreuses autres contributions, dont un reportage photographique de Willy Ronis consacré à la Hollande. E.O.
DALI Salvadore - BLONDIN Antoine, BONHEUR Gaston, DANINOS Pierre, PARTURIER Françoise, TRENET Charles, TROYAT Henri et VILMORIN Louise de
Reference : 29862
(1970)
Imprimerie Draeger - emboitage doré illustré de Salvador Dali - maquette et création Langelaan et Cerf , 1970. Ensemble de sept plaquettes pubicitaires in-4 brochées (30 x 20 cm) sous Chemise et étui cartonnés, recouverts tous les deux de papier genre doré et brillant.. Etui illustré en couleurs par Salvador Dali. Très belle réalisation publicitaire en très bon état. Cette réalisation publicitaire réunit des textes originaux illustrés : 1- "Eloge de l'eau Perrier" par Francoise Parturier avec illustrations d' anciennes publicités en couleurs. 2-"Contrexéville" par Henry Troyat avec illustrations in et hors texte en couleurs. 3- "Vichy Etat" par Louise de Vilmorin, illustrations à pleine page en couleurs de Charmoz. 4- "Vichy Saint Yorre" : prendre le quart par Antoine Blondin, illustrations à pleine page en couleurs d' Alain Le Foll. 5- "Pschitt" : à votre santé ! par Charles Trenet, illustrations couleurs in texte de Zaü. 6- "Pepsi" : comment j' ai vu disparaître l' eau de la surface du globe par Pierre Daninos, avec photos couleurs in et hors texte de J. C. DeWolf, (imprimée par Draeger). 7- "La France des Sources" par Gaston Bonheuravec illustrations in texte en noir.- 1240g.- Bien complet, très bon état.