Édition originale du chef-d'oeuvre de l'auteur ; une épopée délirante et loufoque qui narre la fin d'un monde et la possible naissance d'un autre.Rare exemplaire en reliure d'époque. [Петроград] : тип. М.М. Стасюлевича [Petrograd, M. Stasulevich], 23 février 1916. 3 tomes en 1 vol. (150 x 220 mm) detitre, [1] et 148 ; [1] 5-209 ; et 3-276 p. Demi-basane marron, dos à nerfs (reliure de l'époque). Édition originale.
Rédigé entre 1910 et 1913, et publié en 1916, Petersbourg est un livre inclassable. Tout juste peut-on dire qu'il s'agit d'une épopée délirante, loufoque, parfois à la limite du carnavalesque et surtout très imagée. Petersbourg est ici la fin d'un monde, la possible naissance d'un autre, dessiné dans le brouillard de la ville la plus fantastique et la plus terroriste du monde d'alors où se prépare la révolution d'Octobre. L'on y suit les vingt-quatre heures d'attente avant un acte terroriste confié par le Parti à Nikolaï, le fils même de la future victime, le Sénateur Apollon Apollonovitch Ableoukov, à l'aide d'une bombe dissimulée dans un baluchon. Pour son traducteur, Georges Nivat (en 1967), c'est la folie qui unit le roman : « Ce livre a une singulière unité : c'est l'unité compacte des cauchemars, la logique inattaquable des délires. À la source de ces délires, catalysant tous les fantasmes morbides d'une âme, nous trouvons une ville, ou plutôt un mirage de ville : Petersbourg. » L'ouvrage sera salué par Mandelstam et Nabokov qui, dans son panthéon personnel, le place immédiatement après Joyce et Kafka, comme « one of the four most important works of twentieth century literature ». Bel exemplaire en reliure d'époque.