BIANU Zéno - BULTEAU Michel - CRETIN Jean-Pierre - FERRY Jacques - FAUSSOT Jean-Jacques (et autres)
Reference : QWA-16490
Le Soleil Noir, 1971, in-8 br. carré (18 x 18), 92 p., textes de Gyl Bert-Ram-Soutrenom, Zéno Bianu, Michel Bulteau, Jean-Pierre Cretin, Jacques Ferry, Jean-Jacques Faussot, Patrick Geoffrois, Benoît Holliger, Thierry Lamarre, Bertrand Lorquin, Jean-Claude Machek, Matthieu Messagier, Gilles Mézière, Jean-Jacques N'Guyen That, Alain Prique et Mick Tréan, très bon état.
" ""Ce texte ressemble à un recueil de textes poétiques d’un genre nouveau, sinon expérimental, qu’à un texte manifestaire. On n’a pas affaire à une théorie poétique mais à une pratique poétique qui semble relever de l’expérimentation. Le texte, en effet, ne ressemble guère aux recueils de poésie que l’on a l’habitude de lire. Certains poèmes sont très obscurs, difficilement lisibles voire incompréhensibles. Au moins aussi importante que l’influence surréaliste est celle des écrivains américains de la beat generation : William Burroughs, Allen Ginsberg, Jack Kérouac. Les poètes du Manifeste électrique leur empruntent diverses techniques comme le cut-up (méthode de réarrangement des textes grâce au montage, au pliage et à l’utilisation du magnétophone), les procédés d’intersection, de télescopage des mots, de brouillage qui font que les mots, les phrases, sont mutilés, emboutis les uns dans les autres. La poésie du ""Manifeste électrique"" est influencée par l’air du temps, elle est une poésie de la jeunesse, de la révolte, issue des événements de mai 68 et marquée par la musique, notamment le rock and roll. Comme la musique électrique a révolutionné la musique, les poètes du ""Manifeste électrique"" veulent révolutionner la poésie avec leur poésie électrique. On peut retrouver dans cette poésie le slogan des années 70 ""sexe, drogue et rock and roll"". Dans son anthologie ""La nouvelle poésie française"", Bernard Delvaille juge le ""Manifeste électrique"" aussi important que le furent en leur temps ""Les champs magnétiques"" (K. Guilhard)"