Castres, Société culturelle du Pays Castrais, 2010, gr. in-8°, 208 pp, 47 photographies, fac-similés et cartes, broché, couv. illustrée, bon état. Tirage à 400 exemplaires seulement
"Né à Castres (Tarn) en 1895, Victorin Bès appartient à une famille ouvrière de la ville. Sorti depuis peu de l’Ecole primaire supérieure, à 19 ans, il cherche sa voie. A la fin de 1914, il est mobilisé et se trouve rapidement plongé dans l’enfer de la première guerre mondiale. Il va rester cinq ans sous les drapeaux. Dès le départ et tout au long de « sa » guerre comme simple soldat, en Lorraine au sein du 55e R.I., en Champagne et à Verdun au sein du 161e R.I., à Salonique avec le 84e R.I., il note régulièrement dans un petit carnet à couverture noire tout ce qu’il observe... Ecrire est pour lui un besoin : il veut pouvoir plus tard se souvenir de ce qu'il a vécu, et, au cas où il serait tué, laisser un « testament » à sa famille. Il ne se contente pas de décrire. Il avance son analyse des événements, marquée d’un humanisme laïque et jaurésien. Et son analyse évolue au fil du temps. Parmi les nombreux témoignages écrits laissés par les combattants, celui-ci est d'une grande qualité, exceptionnelle pour un soldat du rang. Ecrit « à chaud », dans un style superbe, il plonge le grand public dans l’existence quotidienne des combattants et fournit aux historiens un nouveau document de valeur. Il révèle un homme de fort caractère, qui se confie ici tout entier. Un homme jeune, qui aime la vie, qui aime sa ville natale et dont nous pouvons mesurer la souffrance dans la guerre."