Hambourg, Imprimé par Bertrand libraire ordinaire de l’Académie de Bertrand, 1674-1676. In-8 de (36) pp. 1 f.bl., 75 pp., 3 planches hors texte.Ne trompez plus personne ou Suite du Reveil-matin des pretendus savans Matematiciens de l’Academie royale de Paris. Hambourg. Bertrand, 1675. In-8 de (24)-69-(1) pp.Le monde désabusé ou la Demonstration des deux lignes moyennes proportionnelles. Hambourg, 1675. In-8 de 40 pp.Ce n’est pas la mort aux rats ny aux souris, mais c’est la mort des mathématiciens de Paris et la démonstration de la trisection de tous triangles. Hambourg, 1676. In-8 de (28)-14-(6) pp.4 pièces reliées en 1 vol. petit in-8 (16,5 x 10 cm), vélin rigide, dos lisse, pièce de titre en maroquin rouge (reliure moderne).
Édition originale de la plus grande rareté des quatre pamphlets de l’artilleur-mathématicien Bertrand de La Coste adressés à l’Académie royale des sciences qui rejeta sa Machine d’Archimède présentée en 1671. Colonel d’artillerie à Hambourg, Bertrand de la Coste retourna dans sa ville de garnison où il reçut en 1674 l’approbation de Frédéric Wilhem, électeur de Brandebourg qui accueillit favorablement cette découverte, et fit délivrer à l’auteur un certificat qu’on peut lire parmi les pièces liminaires avec l’« Extrait du Privilège et le Passeport de l’Académie de Bertrand », société fictive et satirique créée pour venger Bertrand de La Coste de l’académie parisienne.3 planches hors texte illustrent le premier des quatre opuscules (le Réveil matin), dont le portrait de l’auteur, une épigraphe gravée et une grande planche repliée qui représente les armoiries de l’Académie : un écusson chargé d’une botte de foin supporté par deux ânes dont l’un porte des grelots attachés aux oreilles avec des rubans (le directeur Caricavy) et l’autre une devise, Le premier professeur de mathématiques de sa Société (Roberval) ; un troisième âne est posé en cimier avec Niquet gravé au-dessus de sa tête et ce titre : Voilà trois renommés mathématiciens. Pierre de Carcavy (1603-1684) était directeur de l'Académie royale des sciences, Antoine de Niquet (1641-1726), ingénieur du Roi protégé de Colbert et Vauban, et Gilles Personne de Roberval (1602-1675) l’inventeur de la balance à deux fléaux. Les trois autres opuscules sont illustrés de nombreux diagrammes dans le texte.« On peut rapprocher du cas Abraham Bosse un autre exemple de marginalisation académique, touchant dix ans plus tard un autre protestant, persuadé lui aussi de détenir, seul contre tous, une vérité géométrique universelle, et ayant lui aussi voué son existence à la démonstration d’une question au moins aussi problématique, pour les siècles passés et à venir, que ne l’était celle des fondements objectifs de la perspective. Il s’agit de Bertrand de La Coste, auteur de quatre opuscules publiés à Hambourg en 1674, 1675, 1676 dont le rejet par l’Académie des Sciences en 1671 n’est pas moins révélateur des normes implicites nouvellement engendrées par cette institution que l’exclusion de Bosse pour l’Académie de peinture et de sculpture. Militaire autodidacte et précédemment auteur, en 1663 d’un ouvrage consacré à la résolution de la quadrature du cercle, Bertrand de La Coste avait envoyé à Colbert en 1671 les plans d’une machine d’Archimède, machine dite à mouvement perpétuel. Colbert l’ayant adressé à l’Académie des Sciences pour expertise, il s’y présenta la même année avec une maquette exécutée à ses frais par un ébéniste. Mais après avoir été soumis par les Académiciens à un rapide examen oral de ses connaissances mathématiques, il fut renvoyé sans qu’on lui eût même laissé présenter son invention (…) C’est bien de cette classe de “visionnaires mystiques” (Montucla) que La Coste eut le douloureux privilège d’être le premier représentant avant que le phénomène ne se généralisât au 18e siècle (…) c’est d’une fictive “Académie Bertrand“ que La Coste se réclame pour admonester la même académie décrivant ainsi un processus de mise à l’écart du monde scientifique qui illustre parfaitement la frontière qui commençait alors à s’établir entre professionnels et amateurs. Car c’est bien dans cette dernière catégorie que se voit impitoyablement rejeté l’artilleur-mathématicien, de manière d’autant plus radicale que - plus que son invention pas même examinée - c’est sa personne même qui se voit disqualifiée et rejetée, du fait que l’examen préalable qu’on lui fait, contre toute attente, subir est destiné à évaluer sa compétence scientifique bien plutôt que son produit. Cette expérience va plonger La Coste dans une véritable crise d’identité qu’il va tenter de résoudre en se livrant, à travers ses quatre pamphlets à une dénonciation en règle » (Nathalie Heinich). Salissures marginales sur le premier feuillet de titre, petit manque de papier sur la planche repliée sans atteinte à la gravure.2 exemplaires complets des 4 parties au Catalogue collectif de France (BnF, BM La Rochelle).Caillet, II, 5915bis : « Ouvrage extrêmement rare » ; Brunet, VI, 7756 ; Arthur Dinaux, Les Sociétés badines, bachiques, chantantes et littéraires (1867) I, p. 84 ; Blavier, Les Fous littéraires, p. 354 ; Nathalie Heinich, Arts et sciences à l'âge classique. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 66-67, mars 1987. Histoires d’art. pp. 47-78.
Angers, Imprimerie-librairie de V. Pavie, et Paris, chez Labitte, 1842. Grand in-8 de (4)-XXII-324 pp., fine reliure souple, papier gaufré aux rinceaux d’acanthes à feuilles molles, bronze luisant, pièces de titre en maroquin incrustées sur le plat, tête dorée, gardes florales assorties (reliure du début du XXe siècle).
Édition originale. Ce recueil de 66 poèmes en prose fut publié après la mort d'Aloysius Bertrand (1807-1841) par son ami David d'Angers avec l'aide de Sainte-Beuve.Dans une lettre adressée à David d'Angers (18 septembre 1837), Aloysius écrivait : « Gaspard de la Nuit, ce livre de mes douces prédilections, où j’ai essayé de créer un nouveau genre de prose, attend le bon vouloir d’Eugène Renduel pour paraître enfin cet automne, et un drame à peu près reçu à la Porte Saint-Martin, n’a guère la chance d’être joué que cet hiver. Comprenez, Monsieur, à l’effort que je fais aujourd’hui en vous écrivant ces détails, toute la fatalité de ma position. Un homme à qui je dois une centaine de francs s’est présenté chez moi ce matin pour me les réclamer avec une insistance et une brutalité qui m’ont réduit au désespoir (...) Vous serait-il possible, Monsieur, de me prêter cette somme de cent francs qui vous serait fidèlement rendus avant la fin de l’hiver ? »Une dernière lettre au même datée du 19 avril 1841, la veille de sa mort, signale sa détresse : « Nous reverrons-nous ? Je suis dans une crise que je crois la dernière. Vivez de long jours et soyez heureux ! Renduel m’a donné pour Gaspard de la Nuit, je ne sais plus à quel titre, sans doute comme prix de la première édition, et comme prix du manuscrit, la somme de cent cinquante ou soixante francs (...) Ce manuscrit ensuite, je dois vous le déclarer est un vrai fouillis. Renduel m’y faisait faire tant de changements. Il est tout à fait provisoire, et devrait être rangé et revu d’avance, feuille par feuille d’impression. C’est donc une oeuvre en déshabillé dont mon amour-propre (il est si grand dans les barbouilleurs de papier !) ne pourrait souffrir qu’on examinât les nombreuses imperfections, lacunes, etc., avant que je ne l’eusse remis dans ses habits décents. Si je vis dans huit jours, faites-moi le plaisir de me remettre le manuscrit. Si je suis mort à cette époque, je le lègue et le livre tout entier à vous, mon bon ami, et au si bon Sainte-Beuve qui fera tous les retranchements, modifications qu’il croira convenables ».En novembre 1842, près d'un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontra guère que le silence : vingt exemplaires furent écoulés, « tant donnés que vendus ». Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose fut reconnu, et c'est justement l'auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit ».Exemplaire charmant, établi dans une délicate reliure souple. Pâles rousseurs en début de volume, une trace claire de mouillure en tête de quelques feuillets.Vicaire I, 447 ; Escoffier 1494.
Paris, G. Delluc, 1955. In-4 en ff. libres sous couverture à rabats et chemise à lacets.
Texte inédit de Mac Orlan illustré de 15 aquarelles originales de Max Bertrand. Tirage limité à 1550 exemplaires numérotés sur vergé Chesterfield, réservés aux Amis de la Société anonyme de gérance et d'armement et de la Compagnie des bateaux à vapeur du Nord. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Rennes, Ch. Catel & Cie, 1858. [suivi de :] Paris, Pillet, 1859. 2 ouvrages en 1 vol. in-8, 190-91 pp. 1 carte dépliante, demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de filets à froid, tranches mouchetées (dos éclairci, minuscules épidermures, pâles rousseurs).
Éditions originales de deux essais historiques d'Alexandre Bertrand, le second étant sa thèse. Les deux ouvrages sont enrichis d'un envoi autographe signé de l'auteur à Jules Girard. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Arthème Fayard, 1925. In-12 oblong, 325 pp., demi-chagrin à coins rouille d'A. Menot, dos à nerfs, tête dorée sur témoins, couverture conservée (plats gauchis, épidermures, insolation de quelques feuillets).
Édition originale de ce roman de Louis Bertrand. Un des 175 exemplaires sur papier de Hollande Van Gelder Zonen, 2e papier, celui-ci un exemplaire à toutes marges. Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Bruxelles imprimerie de A. Mertens et fils, 1865. In-12, 132 pp., cartonnage à la bradel de papier caillouté moderne, dos lisse, pièce de titre brune.
Seconde édition, fac-similé de l'édition originale parue à La Haye, chez Jean Strike en 1685. Un des 100 exemplaires sur papier de Hollande, appartenant à la collection Raretés bibliographiques. Il s'agit d'un recueil de "pièces burlesques et facécieuses [sic]" que la notice imprimée en fin de volume attribue à Guillot Gorgeu, pseudonyme de Bertrand Harduin de Saint-Jacques. Cet homme en est à la fois l'auteur et le déclamateur et il se nomme en fin de la deuxième pièce. Ayant d'abord entamé des études de médecine, il les abandonne pour le théâtre et faire partie de la troupe du théâtre de l'Hôtel de Bourgogne dont il nomme quelques uns de ses comédiens. La médecine, la pharmacie mais surtout les charlatans qui s'en réclament sont des sujets récurrents des pièces de Guillot Gorgeu. La présente édition est fort rare, la totalité du tirage s'élevant à 136 exemplaires. Vicaire, II, 670. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, éditions d'Auteuil, 1965. In-folio, non paginé, 32 pl., en feuilles, couverture originale imprimée jaune, emboîtage de l'éditeur de toile écrue (décharges, insolation).
Édition illustrée de bois gravés originaux en couleurs, dont deux sur une double page, de Bertrand Lorjou, tirés par Robert Blanchet qui est également le typographe et l'imprimeur de cet ouvrage. Un des 137 exemplaires sur Auvergne Richard de Bas à la main, signé à la justification par l'artiste. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Imprimé en France, , 1797. In-8 de XXXIX-178-(2) pp., cartonnage moderne.
Deuxième édition revue, corrigée et publiée l'année de l'originale. Plan d'administration publique de Barère de Vieuzac : abolir la mendicité comme on a aboli l'esclavage, remédier au désordre financier, encourager l'agriculture, l'industrie et le commerce etc. Ex-libris manuscrit sur l'incipit à l'encre du temps : « Ce livre appartient à (…) Dhauteville » ; titre restauré. INED, 239.
Berne, chez la Société typographique, 1766. In-8 de (2)-VI-380 pp., basane havane, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin brun (reliure de l'époque).
Édition originale. Recueil de deux mémoires sur l'agriculture décorés en 1764 par la Société Economique de Berne : « On ne pouvait poser de question plus importante dans une Société formée pour encourager l'agriculture, les arts et le commerce que celle dont Monsieur le comte Mniszech a fait choix, quel devroit être l'esprit de la législation pour favoriser l'agriculture, & relativement à ce premier objet la population, les arts, les métiers et le commerce ? La Société oeconomique de Berne a été appellée à juger définitivement sur les mémoires présentés pour concourir à ce prix ». Esprit de la législation pour encourager l'agriculture, la population, les manufactures & le commerce, par M. J. Bertrand Pasteur à Orbe membre de la Société oeconomique de Berne ; Mémoire, que plusieurs membres de la Société ont jugé digne de remporter le prix, par M. Benjamin Carrard d'Orbe, ministre du St. Évangile.Ex-libris manuscrit à l'encre du temps « N. Wouken ». Coiffes usées, mors fendus.INED, 466 ; Einaudi, I, 472 ; Coquelin et Guillaumin, I p. 47 ; inconnu de Kress.
Paris, Lucien Mazenod, 1984. In-folio, 606 pp., cartonnage éditeur de toile écrue, étiquette illustré au premier plat, jaquette originale illustrée, étui éditeur brun (petits frottements).
Monographie abondamment illustrée en couleurs et en noir. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2009. In-folio, 562 pp., cartonnage éditeur illustré (minuscules frottements au cartonnage, p. 377 froissée dans le coin inférieur droit).
Importante monographie relative aux huguenots aux Amériques. Elle est abondamment illustrée de reproductions en couleurs. Bon exemplaire. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, A. et J. Picard, 2008. 2 vol. in-4, 399 pp. + 255 pp., broché, couverture originale illustrée, étui de l'éditeur illustré (quelques petits frottements).
Édition originale de cette monographie consacrée au premier architecte du roi Louis XIV. Elle comporte de nombreuses reproductions de ses bâtiments, de leurs plans et élévations ainsi qu'un second volume consacré uniquement aux pièces justificatives. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Just Tessier, 1839. In-12, VII-501 pp., 5 pl., demi-veau bleu marine de l'époque, dos lisse orné de filets à froid et dorés, tranches mouchetées (petites épidermures et frottements, quelques rousseurs).
Cinquième édition, la plus complète comprenant des additions aux lettres IX à XVII ainsi que des notes d'Ampère, Arago, Beaumont, Lyell, Virlet et Humboldt. Elle est illustrée de 5 planches gravées en noir à la fin du volume dont les deux premières sont signées sur la planche d'Ambroise Tardieu. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, A. Fayard & Cie, 1930. In-8, 324 pp., demi-chagrin maroquiné à long grain brun, dos lisse, auteur et titre dorés au dos, couverture conservée (frottements, plats gauchis).
Édition originale parue à l'occasion du centenaire de la conquête de l'Algérie. Un des 40 exemplaires sur Japon de la manufacture impériale ayant conservé toutes ses marges. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Atelier Franck Bordas, 1999. In-4 étroit, (11) pp. en leporello, sous chemise de toile rouge et étui pleine toile violette.
Collages reproduits en photolithographie et rehaussés à la main de tissu, papier brillant et paillettes par l'artiste. Tiré à 50 ex. numérotés, signés par l'auteur et l'artiste. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Paris, chez Denys Thierry, 1696. In-8 de 1 frontispice gravé, (10)-XXIII-(1)-216 pp., [le cahier T (p. 137 à 144) n'a jamais été imprimé et est absent de toutes les éditions], veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Quatrième édition dédiée à Colbert. L'édition originale fut publiée en 1681. Frontispice gravé représentant le cabinet d'un agent de change.Barrême fut le premier à publier un barème prêt à emploi, pour connaître les intérêts sous forme de colonnes numériques, destiné aux marchands. Cet ouvrage consacré au change des monnaies étrangères, auquel ont collaboré son fils et son gendre, est illustré de plusieurs bois à mi-page, répétés.Très apprécié à la Cour, Barrème agrémentait ses publications de petits poèmes en vers de sa composition.Exemplaire complet malgré l'absence du cahier T (p. 137 à 144) qui n'a jamais été imprimé et est absent de toutes les éditions (1681, 1685,1690, 1696).Très bon exemplaire dans sa reliure d'époque.
CHENNEVIERE (G.), SAINT-POL-ROUX, NERE (René, alias Bertrand de JOUVENEL), ANDRE-MAY (Pierre), FOULON (Pierre), HONNERT (Robert), ESSE (André), NORCAY (François), VIGNEAU (André), REYNAUD (J.-P.)
Reference : 11363
Paris, Intentions, 1922. In-8, 32 pp., broché (première page brunie).
UN DES 20 exemplaires numérotés sur Hollande (n°7). Bel exemplaire. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Gauthier-Villars et Fils, 1889. In-8, LVII-(1)-332 pp., reliure de l'époque demi-basane bleue, dos orné (reliure un peu frottée, petites épidermures). Cachets de bibliothèque.
* Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
A Paris, chez Denys Thierry, 1685. In-8 de 1 frontispice gravé, (10)-XXIII-(1)-216 pp., [le cahier T (p. 137 à 144) n'a jamais été imprimé et est absent de toutes les éditions], veau brun, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Deuxième édition dédiée à Colbert. L'édition originale fut publiée en 1681. Frontispice gravé représentant le cabinet d'un agent de change.Barrême fut le premier à publier un barème prêt à emploi, pour connaître les intérêts sous forme de colonnes numériques, destiné aux marchands. Cet ouvrage consacré au change des monnaies étrangères, auquel ont collaboré son fils et son gendre, est illustré de plusieurs bois à mi-page, répétés.Très apprécié à la Cour, Barrème agrémentait ses publications de petits poèmes en vers de sa composition.Exemplaire complet malgré l'absence du cahier T (p. 137 à 144) qui n'a jamais été imprimé et est absent de toutes les éditions (1681, 1685,1690, 1696).Très bon exemplaire dans sa reliure d'époque.
A Paris, de l'Imprimerie de Monsieur, 1790. 2 vol. grand in-8 de (4)-VIII-(4)-426 pp. et (6)-408 pp., maroquin rouge à grain long, dos lisse orné de dentelles, roulettes, filets dorés en place des nerfs, petits fers dorés aux oiseaux dans les compartiments, cadre losange rectangle doublé d'un cadre aux filets et demi-cercles dorés sur les plats, double filet doré d'encadrement, double roulette de feuillage stylisé et besants sur les chasses, filets pointillés dorés sur les coupes, guillochis dorés sur les coiffes, tranchefiles de soie bleue et blanche, signet de soie bleue, tranches dorées (Ant. Lemmonier).
Belle édition imprimée avec les caractères de la fonderie de Didot jeune. Illustré d'un frontispice et 6 planches de Cochin fils, le tout gravé en taille-douce par Augustin de Saint-Aubin, Nicolas le Mire, Prévost, de Launay et Simonet. « Pour charmer et convaincre les foules, il fallait le style prophétique de Fénelon, une symphonie de parfums, de couleurs et de chants, une redécouverte de l'harmonie universelle dont la lyre est le symbole et le Télémaque le chef-d'œuvre » (En français dans le texte, n°130). Bel exemplaire dans une reliure Directoire en maroquin rouge parfaitement établi par Antoine Lemmonier avec son étiquette collée au verso de la garde antérieure : Ant. Lemonnier, Maître Relieur, rue Saint Jacques, audessus de la Place Cambray N° 196, au fond de la cour. Petit frottement au dos et sur le premier plat du tome II, quelques petites tâches sombres. Ex-libris manuscrit du temps Le Boullenger Dorsay.Cohen-De Ricci, 386.
Paris, Ambroise Vollard, 1904. Un vol. au format pt in-4 (254 x 188 mm) de xxiii - 310 pp., en feuilles, sous couverture titrée.
Un des 100 exemplaires numérotés du tirage sur Chine (deuxième papier après les 20 de tête sur Japon) de cette ''in téressante publication''. (in Carteret). Il s'agrémente - ici en premier tirage - de délicates compositions par Armand Séguin (213 dessins gravés par Tony, Jacques et Camille Beltrand). ''Cet artiste, épigone de Gauguin, ne connut pas durant sa brève existence, le succès ou, tout du moins, l'attention des amateurs qu'il pouvait espérer. Son activité artistique s'accomplit surtout dans la région de Pont-Aven. Gauguin l'encouragea, allant jusqu'à écrire la préface de son exposition en 1895. Il participa à la fondation et aux premières manifestations du groupe des Nabis. Il illustra Gaspard de la nuit et Manfred de Byron''. (in Bénézit). Considéré comme l'inventeur du poème en prose, Gaspard de la nuit demeure l'oeuvre qui fit passer Bertrand à la postérité.Avec Sainte-Beuve, auteur d'une notice, David d'Angers se chargea de la publication de Gaspard de la nuit, qui aboutit enfin en novembre1842. Le 15janvier1843, la Revue des Deux Mondes fit paraître une critique de Paul de Molènes qui signalait un certain charme et de la nouveauté, mais laissait transparaître le scepticisme de son auteur, au contraire d'Émile Deschamps, qui, dans La France littéraire, évoqua l'ouvrage avec enthousiasme. Cependant, cette édition originale, établie à partir d'une copie plus ou moins fautive du manuscrit original déposé par Bertrand chez Renduel et réalisée par l'épouse du sculpteur, comportait de nombreuses erreurs. En 1925, une nouvelle édition, de Bertrand Guégan, établie sur une copie réalisée par ses soins sur un manuscrit original - peut-être celui qu'Élisabeth Bertrand vendit à Jules Claretie -, corrigea les erreurs les plus flagrantes. En 1980, Max Milner reprit le texte de l'édition Guéguan, enrichi de «pièces détachées», d'«appendices» et d'un solide appareil critique. Ce n'est qu'à partir de 1992, avec l'acquisition par la Bibliothèque nationale d'un manuscrit calligraphié par l'auteur, qu'il fut permis de publier un volume conforme aux vœux du poète, tant du point de vue de la mise en page que de l’illustration de l’œuvre, et, par ses variantes, qu'il s'agisse de ratures ou d'ajouts, d'apprécier son travail de création. «D'un caractère formel novateur, d'une esthétique remarquable, et d'une valeur littéraire inestimable, ce manuscrit peut être à juste titre considéré comme une véritable œuvre d'art, influencée par les motifs religieux du Moyen Âge et sa mystique». En 1862, Charles Baudelaire expliqua, dans sa lettre-dédicace à Arsène Houssaye du Spleen de Paris:«J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit, d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux?) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.» Par ces lignes, Baudelaire a contribué à attribuer la paternité du poème en prose à Bertrand, que d'autres auteurs donnent plutôt à Maurice de Guérin. C'est lui, de même, qui décida Charles Asselineau à réimprimer, avec Poulet-Malassis, Gaspard de la Nuit en 1868.Les Symbolistes achevèrent de faire passer Bertrand du statut de «petit romantique» à celui d'auteur culte: Auguste Villiers de l'Isle-Adam publia dès 1867 plusieurs pièces de Gaspard dans sa Revue des lettres et des arts ; Stéphane Mallarmé témoigna toute sa vie d'une grande révérence à l'égard de cet auteur, qu'il avait découvert à vingt ans; Jean Moréas poussa son admiration jusqu'à regretter que Verlaine ne l'ait pas inclus parmi ses «poètes maudits». Autre figure du monde poétique français de la seconde moitié du xixesiècle, Théodore de Banville cita, dans sa préface de La Lanterne magique (1883), Bertrand et Baudelaire comme ses modèles. Toutefois, la reconnaissance de son œuvre n'intervint qu'au xxesiècle. C'est Max Jacob qui, après Baudelaire, contribua le plus à attirer l'attention sur Bertrand, qu'il présenta comme l'inventeur du poème en prose. Par la suite, les surréalistes contribuèrent largement à la popularité de Bertrand, décrit comme un «poète cabalistique». André Breton le qualifia ainsi dans son Manifeste du Surréalisme (1924) de «surréaliste dans le passé».Maurice Ravel mit en musique, pour le piano, les poèmes Ondine, Le gibet et surtout Scarbo, pièce de virtuosité unique (Gaspard de la nuit, 1908). Carteret IV, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 71 - Bénézit IX, Dictionnaire des peintres, p. 506 - Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, p. 297. Dos légerement ridé. Rousseurs sur les plats ; très rares dans le texte. Nonobstant, très belle condition. Exemplaire non coupé. Bulletin de souscription conservé.
Bertrand Denis Bertrand Perrine Bertrand Anne-Jeanne
Reference : 24492VPPG
ISBN : 9782913288010
Daumas (Maurice), ed. - André Leroi-Gourhan - Daniel Faucher - André Haudricourt - Georges Contenau - Georges Goyon - Jean Deshayes - Paul-Marie Duval - Huard, Schrimpf, Durand, Destombes - Jean Filliozat - Gaston Wiet - Jean Théodoridès - Mlle Chita de la Calle - Bertrand Gille - Bertrand Gille - Daniel Faucher - Marguerite Dubuisson, Jacques Payen et Jean Pilisi - André Garanger - Pierre Mesnage - Armand Machabey - Paul Gille - Hubert Landais - Maurice Audin - André Garanger - Jean-Baptiste Ache - Daniel Faucher - Arthur Birembaut - Walter Eudier - Paul-R. Schwartz - S.W. Shukhardin - Philip W. Bishop - Alexandre Herléa - Jules Guéron - Robert Moïse
Reference : 101366
(1962)
Presses Universitaires de France - P.U.F. , Histoire Générale des Techniques Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1962 Book condition, Etat : Bon relié, cartonnage éditeur, pleine toile imprimée crème, pièce de titres bleue, sans la jaquette Petit et fort In-4 4 vol. - 3127 pages
168 planches et de très nombreuses figures en noir et blanc (complet de toutes les planches, 48, 48, 48 et 24) 1ere édition, 1962 Contents, Chapitres : 1. Préface générale par Maurice Daumas, xvi, Texte, 652 pages, 48 planches - 2. Introduction de Maurice Daumas, xix, Texte, 750 pages, 48 planches - 3. Introduction de Maurice Daumas, xxiv, Texte, 884 pages, 48 planches - 4. Introduction de Maurice Daumas, xxviii, Texte, 754 pages, 24 planches - TOME 1. - 1. Apparition et premier développement des techniques : André Leroi-Gourhan : Introduction - Sociétés primitives - Premières sociétés agricoles - Complexe technique du Néolithique - Daniel Faucher : Origine et premiers développements de l'agriculture - André Haudricourt et M. Daumas : Les premières étapes de l'utilisation de l'énergie naturelle - 2. Antiquité méditerranéenne : Georges Contenau : Mésopotamie et pays voisins - Georges Goyon : Antiquité égyptienne - Jean Deshayes : Les techniques des grecs - Paul-Marie Duval : L'apport technique des romains - 3. Asie du sud et Extrême-orientale : Huard, Schrimpf, Durand, Destombes : Les techniques de l'Extrême-Orient ancien - Jean Filliozat : La technologie en Inde - 4. Islam et Byzance : Gaston Wiet : Le Monde musulman, VIIe-XIIIe - Jean Théodoridès : L'Empire byzantin , Vie-Xve - 5. Amérique précolombienne : Mlle Chita de la Calle : Techniques précolombiennes - 6. Moyen Age en Occident, Ve siècle- 1350 par Bertrand Gille : Conditions et premiers pas d'une évolution des techniques - Le problème des transports - Energie et machinisme - Les techniques de transformation des matières - Les techniques d'assemblage - Les techniques d'organisation de l'espace - Techniques et civilisation de l'Occident médiéval - Bibliographie générale (nb : chaque partie est suivie d'une bibliographie thématique) - Index des noms, des matières, des figures et tableaux, tables - TOME 2. - 1. Les XVe et XVIe siècles en Occident - Bertrand Gille : Ingénieurs et techniciens - Le problème des transports - Essor du machinisme - Les techniques d'acquisition - Techniques de transformation des matières - Techniques d'assemblage - Les techniques militaires - Les techniques d'organisation de l'espace - L'évolution de la civilisation technique - 2. Grandes étapes de transition : 2.1. Exploitation des produits naturels : Daniel Faucher : Techniques agricoles - Maurice Daumas : Extraction des produits chimiques - Marguerite Dubuisson, Jacques Payen et Jean Pilisi : Industrie textile - 2.2. Arts mécaniques : Maurice Daumas et André Garanger : Le machinisme industriel - Pierre Mesnage : La construction horlogère - Armand Machabey : Les techniques de mesure - 2.3. Transports et voies de communication, par Paul Gille : Transports terrestres - Transports maritimes et fluviaux - 2.4. Production de l'énergie - 2.5. Techniques militaires - 2.6. Construction et bâtiment - 2.7. Techniques d'expression : Hubert Landais : Les techniques des métiers d'art - Maurice Audin : Imprimerie - Bibliographie générale (nb : chaque partie est suivie d'une bibliographie thématique) - Index des noms, des matières, des figures et tableaux, tables - TOME 3. - 1. Moyen de production et d'énergie - Maurice Daumas et Bertrand Gille : Les sources traditionnelles d'énergie - La machine à vapeur - La puissance mécanique et sa mesure - 2. Les Industries mécaniques : Maurice Daumas : Les facteurs mécaniques du progrès industriel - André Garanger : Le machinisme industriel - Maurice Daumas : La petite mécanique et les origines de l'automatisme - Pierre Mesnage : La Chronométrie - M. Daumas et André Machabey : L'unification du système des mesures et les débuts de la mécanique de précision - 3. Transports et communications : M. Daumas et Paul Gille : Les routes, les ponts et les véhicules routiers - Rivières, canaux et ports - Navires et navigation - Chemins de fer - Premières étapes de l'Aérostation - Naissance du télégraphe - 4. Techniques militaires, par Paul Gille - 5. Construction et aménagement de l'habitation urbaine, par Jean-Baptiste Ache et M. Daumas - 6. Extraction et transformation : Daniel Faucher : L'évolution des techniques agricoles - Arthur Birembaut : L'industrie minière - Bertrand Gille : L'évolution de la métallurgie - M. Daumas : La montée de la grande industrie chimique - 7. Les industries du textile : Walter Eudier et Jacques Payen : La filature des fibres textiles - Jacques Payen et Jean Pilisi : Le tissage et l'apprêt mécanique - Marguerite Dubuisson : La bonneterie - Paul-R. Schwartz : La coloration partielle des étoffes - 8. Techniques d'expression - Maurice Audin : L'mprimerie - 9. Diffusion du progrès technique : S.W. Shukhardin : Développement des techniques en Russie, 1700-1830 - Philip W. Bishop : L'introduction des techniques modernes sur le nouveau continent - Bibliographie générale (nb : chaque partie est suivie d'une bibliographie thématique) - Index des noms, des matières, des figures et tableaux, tables - TOME 4. - 1. La production d'énergie : Jacques Payen : Machines et turbines à vapeur - Alexandre Herléa : Moteurs à air chaud - Les moteurs à combustion interne - Jules Guéron : Energie nucléaire - 2. Electricité industrielle : Robert Moïse et Maurice Daumas : Période d'approche - Invention du courant industriel - Courant alternatif - Utilisations immédiates du courant électrique - Grande expansion du Xxe siècle - 3. Grande industrie chimique - Maurice Daumas : Evolution des procédés classiques - Matières organiques naturelles - Science et technique chimiques - Moyens physiques - nouvelle industrie de l'azote - Des matériaux artificiels aux produits de synthèse - Chaque partie est suivie d'une bibliographie thématique - Index des noms, des matières, des figures et tableaux, tables Bon ensemble des 4 premiers volumes de cette séries éditée sous la direction de Maurice Daumas, dans leurs premières éditions, sans la jaquette, sinon bon état, cartonnages propres, intérieur sinon très frais et propre, papier à peine jauni, 4 volumes homogènes, complet des 168 planches hors-texte, cela reste un bel exemplaire de cette série devenue peu courante avec de très nombreuses figures en noir sur l'histoire des techniques - NB : manque le tome 5 édité postérieurement - Maurice Daumas (Béziers, le 19 décembre 1910 Paris, le 18 mars 1984) est un chimiste et historien français, l'un des pionniers de l'histoire des techniques en France. Il consacra une partie essentielle de son travail à l'archéologie des techniques et au patrimoine industriel français. (source : Wikipedia)
Perrin, 1910, in-12, xii-455 pp, reliure demi-basane aubergine, dos à 5 nerfs soulignés à froid et fleurons dorés, pièce de titre basane havane, couvertures conservées (rel. de l'époque), bon état
La débâcle de la couleur locale. – Mirage et réalité. – L'Orient qui bouge : la plèbe, la misère, le travail. – Jeunes-Turcs. Jeunes-Egyptiens. Chrétiens et Juifs. – Nationalisme, séparatisme et révolution. – Les Ecoles. – La mêlée des Religions. – L'Orient contre l'Europe. — Par Louis Bertrand (1866-1941), romancier et essayiste, une figure de proue du nationalisme français de l’entre-deux-guerres, qui, par son radicalisme, rappelle Maurice Barrès et Charles Maurras. Professeur agrégé à Alger de 1891 à 1900. Il effectue son premier voyage en Égypte et en Grèce en 1906. Ce voyage d'une année fut entrepris pour la Revue des Deux Mondes à l'initiative de Brunetière. Louis Bertrand en rapporta ce livre où il dénonce le Mirage oriental ; dans cette « enquête au pays du Levant », il rejette l’idée de « fraternité universelle » et, au nom de la Nation, appelle à « se rebarbariser » pour pouvoir « [s’adapter] aux conditions du monde moderne, qui est, en grande partie, un monde barbare ». Une conception colonialiste associant l’altérité à une menace permanente. Voir par exemple comment il représente la ville orientale du Caire : « Nulle part au monde, pas même à Jérusalem, je n’ai respiré un pareil bouquet de puanteurs. Des effluves asphyxiants se dégagent du fleuve obstrué d’immondices et de charognes d’animaux ; le sol où l’on marche n’est qu’un dépotoir, un entassement de débris innommables que la chaleur recuit et liquéfie en des chimies invraisemblables. C’est d’une telle véhémence, d’une concentration d’arômes si nuancée, que l’odorat se pervertit et qu’à la longue on croit humer, en un prodigieux élixir, tous les fumets troublants de l’exotisme » (p. 59). — "M. Louis Bertrand, qui aime, comme on sait, à bousculer nos illusions et ne s'embarrasse pas des traditions ni des légendes, même dans les sujets les plus traditionnels et les plus légendaires, nous offre un livre tout bouillant d'images et d'idées sur le Mirage oriental. « Il y a cent ans, nous dit l'auteur, à l'époque tumultueuse et trouble du romantisme, alors que Turcs, Arabes et Japonais n'étaient guère pour nous que des sujets de pendules ou de paravents, des prétextes à poèmes byroniens et à romans exotiques, on pouvait s'amuser à décrire leurs vestiaires et ignorer leurs âmes : cela ne tirait pas à conséquence. Aujourd'hui, ces gentillesses ne sont plus de saison. On ne saurait trop connaître des gens qui, demain, peuvent être nos adversaires et qui se souviennent toujours d'avoir été nos vainqueurs »." (Ph.-Emmanuel Glaser, Le Mouvement littéraire, 1909) — "Avec un merveilleux talent d'exposition, en une langue, modèle d'élégance et de clarté françaises, M. L. Bertrand s'attache à dissiper les illusions des « lecteurs éblouis des Orientales », à dénoncer tous les mirages : mirage de la couleur locale, mirage des élites intellectuelles, mirage de la rénovation turque, mirage de la régénération islamique, mirage de la pénétration occidentale, mirage de la mission laïque ; rien n'est oublié ! Son enquête comprend tout l'Orient classique, depuis l'Égypte jusqu'à la péninsule des Balkans. L'auteur a visité le Levant à un moment particulièrement intéressant. « L'Orient se transforme et la mentalité musulmane avec lui, mais dans un sens qui n'est peut-être pas celui que nous souhaitons... période de crise, où les moeurs anciennes, entamées par les mœurs nouvelles, composent un spectacle hybride et déconcertant (p. 39) », mais la fréquentation des élites orientales ne l'a pas empêché de découvrir le fanatisme sommeillant au fond des masses populaires (p. 82) (...) Dans l'ordre intellectuel, il faut placer « les Syriens et les Grecs à peu près ex aequo. et, enfin, bon dernier, le gros Turc d'Asie » (p. 413-414)- Dans la masse musulmane, M. L. Bertrand distingue fort à propos ce qu'il appelle les élites Jeunes-Turcs et Jeunes-Egyptiens. « Il y a lutte chez eux entre la culture européenne et toute leur hérédité mentale. Quand cette culture ne leur est pas une gêne, ils s'en servent comme d'un trompe-l'œil. Leur éducation les a doués d'une double face : ils présentent l'une ou l'autre, selon qu'ils s'adressent à un coreligionnaire ou à un Occidental. Ils possèdent deux claviers intellectuels. ils changent de clavier en changeant d'auditoire. » (p. 220.) Nous demeurons en plein mirage oriental ! « Ce livre risque de mécontenter beaucoup de monde. » L'esquisse psychologique de l'âme levantine, impossible de le nier, n'est pas flatteuse pour les chrétientés orientales. Le livre ne satisfera pas davantage les musulmans. Moins que jamais les Jeunes-Turcs se montrent disposés à accueillir la critique ; les conseils les plus désintéressés leur paraissent du dénigrement, des dénis de justice. Au lieu de nous arrêter à ces récriminations, recueillons plutôt les leçons se dégageant de cette longue et fructueuse enquête. Commençons par une douloureuse constatation après un siècle de diplomatie, d'intervention en faveur des réformes et des opprimés, après les sacrifices de nos missions, en dépit de leurs œuvres de bienfaisance et d'instruction, malgré la pluie d'or déversée sur le Levant par l'épargne et la philanthropie occidentales, l'Europe, à l'heure présente, y trouverait difficilement des amis désintéressés. Avec des nuances dans la désaffection, au gré des affinités ethnographiques et religieuses, toutes ces races reconnaissent un ennemi commun « Cet ennemi, c'est nous-mêmes, nous Européens, qui, par nos entreprises industrielles, nos opérations financières, nos agiotages effrénés (auxquels d'ailleurs les Orientaux s'associent avec empressement), bouleversons sans cesse les conditions économiques de ces pays. » (p. 144-) Jeunes-Turcs et Jeunes-Égyptiens essayent de s'organiser une patrie. « Or, une patrie se fonde toujours contre quelqu'un. » (p. 166.) Cette patrie sera turque et islamique au dedans, xénophobe a l'extérieur ou elle ne sera pas ! Voici la conclusion du “Mirage oriental” : Là-bas au Levant, on est « las de notre tutelle et de notre ingérence... le monde asiatique est en proie aune sourde effervescence. Les tendances de la masse en Égypte, comme en Turquie, sont au fond plus réactionnaires que révolutionnaires. » (p. 441). Dans ces tendances réactionnaires, faites de fatalisme, de résignation confiante en la volonté de Dieu, il est permis, à la suite de M. L. Bertrand, de reconnaître un des atouts de l'Orient islamite. « Avec une pareille force de résistance, on vient à bout de toutes les épreuves, on défie les hommes et la durée. » (p. 444.) On peut attendre l'heure. « Allah est avec les patients » répète le Qoran. Et les musulmans attendent « Plus prolifiques que les Européens, ils ont une religion et une armée. Les Turcs sont, par excellence, une nation militaire. » A cette nation militaire, il manque encore un corps d'officiers. Cette lacune, nous travaillons à la combler : Nous recommençons toutes les folies de l'Empire romain à la veille des invasions. Nous initions les Barbares à notre tactique, nous leurs vendons nos armes, nous leur montrons à s'en servir. Ces gens qui ne connaissent ni nos scrupules, ni nos lassitudes, ni nos névroses, dont les âmes nous sont fermées, dont les pensées sont à mille lieues des nôtres, ces apprentis de la guerre moderne se chargent de nous enseigner un peu de psychologie. Il faut que nous-mêmes, tout en restant des intellectuels, nous redevenions capables d'agir comme des Barbares, si nous ne voulons pas être mangés par les Barbares. (p. 448). Si, après ces avertissements, le mirage oriental continue à nous amuser, on n'en pourra rendre responsable le courageux écrivain. Son livre nous paraît un des plus méritants consacrés à la matière en cette dernière décade." (Henri Lammens, Revue Etudes, 1910)
PONTALIS (Jean-François et Jean-Bertrand). 12L.A.S. à Marc Barbezat. 26p. d’une fine écriture format in-8. Neuilly sur Seine (le plus souvent), octobre 1942 —5 mars 1949, enveloppes cons. « L ’ancien enfant prodige, qu’a-t-il fait de ses dons? Quel parti a-t-il tiré de ses lectures, de sa proximité avec des écrivains et des poètes —Cocteau, Genet, Olivier Larronde, Violette Leduc, Louise de Vilmorin, bien d’autres —, de ses rêveries prolongées que, pendant tout un temps, suscitaient les fumées de l’opium ? Qu’est devenu son « journal » où, j ’imagine, il n’épargnait personne, ni ses amis ni lui-même, lui qui s’était exclamé à mon adresse : “Publier de son vivant, c’est d’un vulgaire ! Posthume, mon bon Jean-Bertrand, posthume !” De lui, à part quelques pages inachevées, il ne reste rien. Même le “posthume”, il l’a refusé ». Une rare et très intéressante correspondance par le frère «maudit» du célèbre psychanalyste. Jean-Bertrand Pontalis fut l’élève de Jean-Paul Sartre, il collabora à la revue Les Temps modernes et fut en analyse avec Jacques Lacan. Il deviendra une sommité du monde psychanalytique à partir des années soixante. Il est co-auteur du célèbre Vocabulaire de la psychanalyse que l’on désigne toujours comme le Laplanche et Pontalis. Écrivain et éditeur, on lui doit d’avoir créé les collections L ’un et l’autre, chez Gallimard, après Connaissance de l’inconscient. Au terme d’une existence bien remplie, Jean-Bertrand, Jibé, publiera un troublant récit autobiographique intitulé Frère du précédent (Gallimard, 2006, Prix Médicis essai) qu’il consacre aux rapports avec son ainé, Jean-François. Il brosse par petites touches l’histoire d’une complicité devenue jalousie puis haine farouche… « Même s’il est mort depuis quelques années, je n’arrive toujours pas à savoir s’il me détestait ou s’il m’aimait. Mais, ne serait-ce que par pudeur, je ne voulais pas m’en tenir à une simple description de cette relation. J ’ai donc choisi de m’intéresser, par le moyen d’une série de jeux de miroirs, à d’autres couples de frères, réels ou de fiction : Marcel et Robert Proust, Vincent et Théo Van Gogh, les frères Champollion. Ou encore les Goncourt : à la mort du cadet, Jules, on surnomma le survivant la veuve — le mot couple prend là toute sa force ». Dans ces lettres il est question de différents projets de publications que Jean-François Lefèvre-Pontalis destine à L ’Arbalète, la revue dirigée par Marc Barbezat, en premier lieu d’un cahier consacré à Raymond Radiguet avec textes, documents inédits, études et hommages. Ses lettres, assez vibrionnantes, témoignent d’une belle maîtrise du langage ainsi que d’une solide connaissance du monde des écrivains et de l’édition. Rappelons qu’à cette époque on attend que Jean-François Lefèvre-Pontalis prenne une place de premier choix parmi les écrivains de la nouvelle génération. On parle de lui, ni plus ni moins, comme d’un nouveau Marcel Proust. Il est souvent question de Max Jacob, de Jean Cocteau ou de Jean Hugo avec lesquels il est en intimité. Deux lettres concernent le numéro spécial de l’Arbalète sur les romanciers américains, Eugene O’Neil, Erskine Caldwel ou Djuna Barnes. Il est aussi question de Jean Genet, Georges Auric, Christian Bérard, Olivier Larronde ou Michel Cournot (“un jeune grand ami à moi, il tient ses travaux très secrets, mais il écrit on ne peut mieux, j ’espère lui soutirer un jour une petite pièce, et vous la faire parvenir…”). Son frère cadet, Jean-Bertrand, est le plus souvent associé à ses projets. Jean-François évoque même “un numéro de notre façon ; The Waste-paperbasket « La Corbeille à papier », un recueil de poèmes et de proses à quatre mains, “que nous voulions présenter chez vous, et signer les frères Pontalis…” Suivent ces lignes : “Nous avons compris que notre imagination verbale n’est pas l’Imagination, Reine du vrai. Nous vous donnerons peut-être quelque chose d’autre un jour ; en attendant vous aurez mon travail de commis sur Radiguet. (…) Mon frère vous a envoyé un début d’un roman de jeunesse (Les Dimanches Illustrés) sur le conseil de Sartre. Je vous recommande mon frère. En rêve l’autre nuit on m’a dit que : non content d’avoir du talent il voulait avoir du génie. Et c’est ça même”. (…) “J ’espère que vous le rencontrerez en venant à Paris. Il habite St. Germain des Prés, et vous pourriez prendre rendez-vous. Il ne me ressemble pas du tout, heureusement pour lui”. À partir de la fin 1944 les rapports commencent à se désagréger entre J.-F. L.-P. et Marc Barbezat. C’est tout naturellement que Jean-Bertrand va prendre la relève. Ce sont les dernières lettres de cette précieuse correspondance.
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