Bernard Teulon-Nouailles, Vingt Quatrains / pour Michel Butor, poèmes enluminés de cinq peintures lettristes originales de Sylvère, Rivières — Aubarine — La Source, septembre 2005, couverture peinte à rabats, en feuilles, 12 double f., 16,5x12cm. 12 exemplaires, tous uniques. Exemplaire V/XII justifié et signé par l’auteur et l’artiste au colophon. Belle impression. Édition originale. Ce recueil de quatrains de Bernard Teulon-Nouailles a été composé à l'occasion du 80e anniversaire de Michel Butor (1926-2016). Les cinq peintures lettristes originales de Sylvère, ou alphabet stylisé, mettent en évidence, en jaune, les 5 lettres qui composent le nom de B U T O R. Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue), critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin "pour" les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en digne héritier des ekphrasis ou transposition d'art. Il a écrit de nombreux essais et articles sur Michel Butor. Claude Daix, dit Sylvère, est né à Soisy sur Montmorency (95). Formé à l’École Estienne (Arts et Industriels du Livre), à Paris, il travaille d’abord dans le milieu de l’imprimerie, mais aussi comme « spécialiste et technicien du geste » dans un bloc opératoire auprès de chirurgiens du fait de son incroyable dextérité, avant de s’installer dans le Gard, en 1974, et de se consacrer pleinement à l’art pictural. Il vit et travaille toujours à Aubarine — Rochegude, à quelques pas de Rivières de Theyrargues, où il a bien connu Pierre André Benoit, sans jamais pour autant concevoir le moindre livre avec lui. Paradoxalement, il en a réalisé plus de 300 avec Jean-Paul Martin pour les Éditions de Rivières et, à ce titre, est l’artiste contemporain qui a le plus illustré de textes de Pierre André Benoit. Après avoir rencontré Jean-Paul Martin, au Musée PAB, Sylvère l’aide à remonter la presse de son cousin et l’initie à la gravure. La proximité géographique de l’artiste et de l’éditeur va jouer un rôle prépondérant dans la riche collaboration entre les deux hommes. A l’occasion de notre rencontre avec Sylvère, en septembre 2023, l’artiste nous a confié que c’est par le poème Paroi de Guillevic, qu’il n’a pas personnellement connu, mais dont il déclamait les vers à haute voix sur la « montagnette », non loin de Rivières, qu’il a trouvé la source poétique de son art. Son art, que l’on pourrait qualifier de « préhistorique contemporain », « sans tomber dans un chamanisme de pacotille », selon Christian Skimao, s’inscrit dans un courant informel sur les traces de Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, ou Tapies, en y intégrant cependant des composantes de l’abstraction historique, la peinture américaine d’après-guerre. Selon Christian Skimao, il s’inscrit même « dans un courant plastique remontant au début de la création humaine ». Il travaille avec des matériaux proches de la terre : cendres, poussières, craies, argiles et les inclut dans ses compositions en ne respectant ni leurs usages traditionnels ni leurs destinations usuelles : « Sylvère épouse donc le corps radieux de la peinture comme on piétine une surface sacrée ». Exemplaire unique. Rare.
Bernard Teulon-Nouailles, Automne, poème enluminé de quatre grandes peintures de Sylvère, Rivières — Aubarine — La Source, août 2005, couverture peinte à rabats, en feuilles, 6 double f., 20,5x20,5cm. 12 exemplaires, tous uniques. Exemplaire V/XII justifié et signé par l’auteur et l’artiste au colophon. Belle impression. Édition originale. Ce poème original de Bernard Teulon-Nouailles sur l'automne a été enluminé de quatre grandes et magnifiques peintures à pleine page de Sylvère, dont une sur la couverture : "J'ai lu l'automne sur la pierre Impénétrable forêt de lumière Inscrite dans la vendange lavée Que strient les désirs de fuite J'ai lu l'automne sur l'arbre brûlé Par les morsures de l'hiver sylvestre Quand l'écorce plie la candeur voisine Et se joue des trouées de nuées J'ai lu l'automne sur la feuille Avide de sa sève nouvelle Gorgée de rayons printaniers Aux promesses de chair féconde J'ai lu l'automne sûr Les signes verts de l'été A l'infini stigmatisé Diront le sens de nos mesures" Animateur de revues, critique d’art (membre de l’AICA-France, L’art-vue), critique littéraire, Bernard Teulon-Nouailles a commencé par écrire « sur » les autres (essais, articles...), puis « à partir des autres » (prétextes à la manière de, réécritures), enfin "pour" les autres des romans, poèmes à partir d'oeuvres plastiques, en digne héritier des ekphrasis ou transposition d'art. Il a écrit de nombreux essais et articles sur Michel Butor. Claude Daix, dit Sylvère, est né à Soisy sur Montmorency (95). Formé à l’École Estienne (Arts et Industriels du Livre), à Paris, il travaille d’abord dans le milieu de l’imprimerie, mais aussi comme « spécialiste et technicien du geste » dans un bloc opératoire auprès de chirurgiens du fait de son incroyable dextérité, avant de s’installer dans le Gard, en 1974, et de se consacrer pleinement à l’art pictural. Il vit et travaille toujours à Aubarine — Rochegude, à quelques pas de Rivières de Theyrargues, où il a bien connu Pierre André Benoit, sans jamais pour autant concevoir le moindre livre avec lui. Paradoxalement, il en a réalisé plus de 300 avec Jean-Paul Martin pour les Éditions de Rivières et, à ce titre, est l’artiste contemporain qui a le plus illustré de textes de Pierre André Benoit. Après avoir rencontré Jean-Paul Martin, au Musée PAB, Sylvère l’aide à remonter la presse de son cousin et l’initie à la gravure. La proximité géographique de l’artiste et de l’éditeur va jouer un rôle prépondérant dans la riche collaboration entre les deux hommes. A l’occasion de notre rencontre avec Sylvère, en septembre 2023, l’artiste nous a confié que c’est par le poème Paroi de Guillevic, qu’il n’a pas personnellement connu, mais dont il déclamait les vers à haute voix sur la « montagnette », non loin de Rivières, qu’il a trouvé la source poétique de son art. Son art, que l’on pourrait qualifier de « préhistorique contemporain », « sans tomber dans un chamanisme de pacotille », selon Christian Skimao, s’inscrit dans un courant informel sur les traces de Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, ou Tapies, en y intégrant cependant des composantes de l’abstraction historique, la peinture américaine d’après-guerre. Selon Christian Skimao, il s’inscrit même « dans un courant plastique remontant au début de la création humaine ». Il travaille avec des matériaux proches de la terre : cendres, poussières, craies, argiles et les inclut dans ses compositions en ne respectant ni leurs usages traditionnels ni leurs destinations usuelles : « Sylvère épouse donc le corps radieux de la peinture comme on piétine une surface sacrée ». Exemplaire unique. Rare.